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    AIGLE : représente la grande sagesse, l'autorité et le pouvoir, le courage. Ses plumes sont souvent utilisées dans des rituels sacrés. Il aide à prendre du recul pour analyser notre vie. Il offre l'objectivité et la clarté d'esprit nécessaires aux prises de décisions et à la recherche des priorités.

     

     

      

     

     

     BALEINE : considérée comme le maître de l'océan. Les dauphins sont ses guerriers et les loutres de mer sont ses messagers. Ce mammifère sait mériter beaucoup de respect et symbolise une longue vie et surtout le pouvoir. Le dauphin, quant à lui symbolise le guide. BELIER : signifie la percée, la réussite. Il représente aussi l'enracinement, le lien, l'équilibre. Il sait rester accroché au sol et nous rappeler aux réalités quotidiennes.  BICHE : Elle représente la douceur. Elle nous enseigne la vision au delà des éléments matériel et superficiel de la vie. Elle nous apprend a discerner le cœur des choses et les causes plutôt que les effets.  CERF : signifie la fierté et l'indépendance. Il nous aide a développe notre assurance et renforce notre sentiment de dignité.  CHEVAL : signifie la terre, le voyage. Il apporte l'énergie et la vitesse, et règne sur le cycle complet de l'existence : la naissance, la mort, la vie dans l'au-delà et la renaissance.  

       

    CHIEN : considéré comme la Fidélité. Il transmet le sens du service aux autres, la compréhension profonde et compatissante. Il représente les bénévoles, les philanthropes, les infirmières, les conseillers, les prêtres ou les soldats. Il s'agit de la fidélité envers les autres, mais aussi, et surtout, envers soi. CORBEAU : des légendes autochtones racontent que le corbeau a créé la lumière, le feu et l'eau. Ce héros culturel peut être facilement reconnu par son bec droit. Le corbeau symbolise l'intelligence.  FOURMI : symbolisela Patience. Elle ne s'inquiète jamais de "devoir s'en passer" car elle a confiance en la providence de l'univers. Elle rappelle qu'il nous faut démontrer patience et confiance dans certaines situations de la vie. HIBOU : gardien de la nuit et de la lune. Il peut prévoir l'avenir et le transmet pendant son sommeille. 

     

     

     

    LIEVRE : symbolise la renaissance, l'équilibre. C'est l'un des animaux qui se métamorphose le plus aisément. Il représente l'intuition, et apporte l'exaltation qui accompagne la renaissance et une grande fécondité. Il aide à surmonter les périodes de changement et à suivre les orientations de notre intuition.  

     

     

     

    LOUP : Souvent associé avec le pouvoir spirituel que l’homme devait acquérir afin de devenir un bon chasseur. Le loup symbolise la famille, l'endurance, l'Intuition, l'Apprentissage.  

     

     

     

     

     LOUTRE : appelle à la joie, la serviabilité. Elle nous invite à redevenir enfant, nous amuser et accepter le flot de la vie et des expériences. Avec elle, vous pouvez prendre le temps de vous reposer et d'oublier les soucis quotidiens.  OIE : appelle à la vigilance, la puissance créatrice. L'Oie montre qu'il est possible d'associer les aspirations matérielles, et spirituelles dans nos vies quotidiennes.  OISEAU-MOUCHE : représente l'élégance et la souplesse. Lorsqu'un oiseau-mouche apparaît, la joie et la guérison suivront.  OURS : le grand chasseur représente la force et la sagesse. L'ours est toujours considéré comme un dignitaire. L'ours symbolise la protection  

     

     

     

    PHOQUE : représente l'amour, le dilemme. C'est l'appel de la mer, des profondeurs, de l'inconscient. Nous craignons cet appel car nous craignons de nous noyer dans les remous de nos sentiments. Acceptez de suivre votre inconscient, votre féminité, vos rêves et vos désirs. Ils transformeront votre vie, l'apaiseront et la rempliront d'amour.  

    SAUMON : symbole d'abondance et de prospérité. Deux saumons ensemble symbolisent la bonne chance. Développe la sagesse, le rajeunissement. Il nous engage à rester ouverts et innocents, en abandonnant toute attitude d'entêtement.

     

    SERPENT : représente la transformation, l'énergie vitale. Il symbolise nos morts et nos renaissances successives, ainsi que l'énergie sexuelle.

     

       

     

    TAUREAU : représente la fertilité, la puissance, l'abondance et la prospérité. Il nous donne l'énergie nécessaire pour surmonter physiquement ou moralement les problèmes qui s'accumulent et nous aide à atteindre notre but.

     

       

    TORTUE : dans l'imaginaire autochtone, la tortue est associée aux grands mythes de la création du monde. Lent et tenace, cet animal symbolise la sagesse et la persévérance. De nobles qualités qui ont permis aux nations autochtones de survivre, depuis des millénaires, en terre d'Amérique. Elle est également le symbole de la santé.

     

     

     

    TRUIE : développe la générosité, la découverte. Les nombreuses portées de la truie symbolisent l'abondance et la fertilité. Elle rappelle que la vie est généreuse, donnant à tous et régénérant constamment les choses et les êtres.

    VACHE : relie à la nourriture, à la mère. Elle nous révèle la générosité, la force nourricière et régénératrice qui nous entoure. On la retrouve partout : chez nos amis, nos enfants, dans nos repas, nos rêves et dans la nature.

     

     

     

     

     sources :  http://www.culture-amerindiens.com/article-180964.html

     

     

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    La sagesse des Indiens d’Amérique du Nord a survécu pour nous apporter une réponse spirituelle très réconfortante.

    Sur ce chemin du cœur, les voix de la nature se font entendre dans une harmonie qui repose l’âme.
    Comme un héritage spirituel transmis aux générations futures pour qu’elles n’oublient jamais le rôle primordial de la nature et le bonheur apporté par celle-ci quand l’homme la respecte et sait s’harmoniser à elle.

    Apprends à observer. Chaque matin, la nature t’enseigne le retour de la vie
    Chaque arbre est un objet de respect

    Ne retiens pas les mauvaises pensées, les sentiments de colère, de crainte ou de culpabilité. Regarde les passer comme les oiseaux du ciel, sans laisser de traces.

    La paix n’arrive jamais par surprise.
    Elle ne tombe pas du ciel comme la pluie.
    Elle vient à ceux qui la préparent.

    La simplicité n’est jamais banale ni ennuyeuse.
    Sa richesse est infinie, sans cesse nouvelle pour celui qui regarde le monde avec des yeux neufs.

    Sois attentif au silence, protège-le car il contient tous les rêves des hommes.
    Descends en toi et tu découvriras des soleils oubliés par les hommes, qui pourtant n’ont jamais cessé de briller. Arrache les rideaux d’ombre, contemple l’univers dans son infinie sagesse.

    L’homme de sagesse ne se détourne pas de ses frères.
    Il les considère comme faisant partie de lui-même. Sans eux, il devient comme l’oiseau privé d’ailes, comme le poisson rejeté par la rivière, qui meurt asphyxié sur la berge.

    L’Indien préfère le doux son du vent s’élançant comme une flèche à la surface d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin.
    L’air est précieux à l’homme rouge car toutes choses partagent le même souffle : la bête, l’arbre, l’homme, tous épousent le même souffle.

    La fraternité n’est pas réduite à la communauté des hommes, à son environnement immédiat. Elle s’étend jusqu’aux étoiles les plus lointaines.
    Quand tu médites, le ciel s’ouvre à l’intérieur de toi.
     
    L'homme et l'animal
     
     
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  • le SCLAP

     

    En 1492, on comptait environ 1,5 million d'Indiens sur le continent d'Amérique du Nord. Les conflits incessants ainsi que les maladies amenées du Continent réduirent cette population à moins de 350000 en 1920. Aujourd'hui certaines tribus, comme les Mandas du Dakota du Nord, ont totalement disparu.

    Le transfert des territoires indiens entre les mains des Européens et plus tard des Américains, eut lieu progressivement par des guerres successives et des traités. Le premier traité eut lieu en 1778 entre les colons et la tribu indienne de Delaware. Entre 1778 et 1871, date où le Congrès mit un terme aux traités conclus avec des tribus indépendantes, 389 traités avaient été signés avec les Indiens. En 1787, le Congrès des Confédérés vota une ordonnance appelée the Northwest Ordinance promettant qu'aucun des biens et territoires des Indiens ne leur serait retiré sans leur consentement, excepté en cas de guerre votée par le Congrès. Cette ordonnance fut réaffirmée dans la Constitution de 1789. Le Congrès ne déclara jamais de guerres contre les tribus indiennes mais l'Ordonnance fut violée de nombreuses fois.

    En 1824, le Bureau des Affaires Indiennes fut créé par le Ministère de la Guerre (War Department). Dès 1848, il fut intégré au Ministère de l'Intérieur (Department of the Interior) pour centraliser toutes les affaires indiennes au sein d'une agence. Après l'achat de la Louisiane en 1803, les Etats américains se trouvèrent en possession d'un important territoire à l'Ouest du Mississippi. Les Etats du Sud, conduits par la Géorgie, réclamèrent des territoires indiens supplémentaires pour leurs plantations. En réponse à cette pression, le Congrès vota le Indian removal Act transférant les peuples indigènes de l'Est de la rive à l'Ouest. Des milliers d'entre eux périrent en chemin. Les survivants furent installés en Oklahoma. En 1848, les Etats-Unis obtinrent également des territoires à la fin de la guerre contre le Mexique. L'acquisition de ces territoires déclencha de nouveau un cycle de guerres contre les Indiens.

    Voté en 1887, le General Allotment Act autorisa le Président à vendre les territoires des tribus indiennes sous forme de petites parcelles à des particuliers. Ceci entraîna une réduction considérable des territoires. La plupart des Indiens qui avaient acquis des parcelles, les avaient louées à des colons dans un premier temps, puis vendues et s'étaient vite retrouvés démunis.

    A partir de 1870, un effort fut engagé par le gouvernement fédéral pour le développement de la scolarisation des enfants indiens. Le niveau actuel reste insuffisant : la moitié du budget du Bureau des Affaires Indiennes est consacré aux questions d'éducation.
    Enfin, tous les Indiens d'Amérique sont citoyens du gouvernement américain depuis 1924. Cependant ils n'ont véritablement eu accès aux urnes à tous les échelons locaux que depuis 1948, quand ces droits ont été obtenus en Arizona et au Nouveau-Mexique.

    Dans les années 20, une enquête de l'Institut National de Recherche du Gouvernement sur les conditions de vie des Indiens révéla une situation déplorable. A la suite de cette étude, l'Etat édicta le Indian Reorganization Act en 1934. Cette loi mit un terme au processus de parcellisation des territoires, en reconnaissant les droits des tribus à l'autonomie et en développant un système politique corporatiste.

    Aujourd'hui, les Indiens d'Amérique représente 0.8 pour cent de la population, c'est-à-dire environ deux millions de personnes.Moins d'un tiers d'entre eux vivent encore dans des réserves. Chaque tribu a conservé sa propre culture et sa propre identité tout en s'adaptant au mode de vie américain. Les Amérindiens occupent maintenant des postes dans tous les domaines de la vie professionnelle.

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  • L’Histoire sans idées reçues : le scalp chez les Indiens d’Amérique

    Cet article fait partie d’une série qui explore les aspects des tribus indiennes d’Amérique du Nord sans le folklore, mais avec le sérieux de l’historien français Mathieu Le Hunsec pour le site custerwest.org.

    Cet article fait partie d’une série qui explore les aspects des tribus indiennes d’Amérique du Nord sans le folklore, mais avec le sérieux de l’historien français Mathieu Le Hunsec pour le site custerwest.org.

    Les clichés concernant la prise du scalp ont toujours été nombreux, chez les contemporains comme par la suite. Ces clichés ont oscillé au gré de la pensée du temps : symbole de l’extrême barbarie des seuls Amérindiens dans un premier temps, la scalpation est aujourd’hui considérée par certains comme une pratique importée et développée par les Européens contre les pacifiques Indiens. Cette pratique par son aspect sanglant et spectaculaire a été appréhendée sans connaissance des causes profondes de son application : acte empli de spiritualité et geste guerrier sanglant signalant la bravoure chez les Amérindiens, acte de vengeance et pragmatisme guerrier pour les Européens puis les Américains.

    L’origine de la pratique

    La pratique de la prise de scalp apparaît clairement depuis des temps reculés chez certaines tribus de natifs Américains, comme en témoignent de nombreuses découvertes archéologiques ou témoignages historiques.

    La géographie de ce type de pratique permet de constater que la scalpation n’est pas une spécificité de l’Amérique sauvage. Le Vieux Continent l’a pratiquée. La première mention connue est celle d’Hérodote qui souligne l’existence de la scalpation chez les Scythes en 440 avant notre ère. Il décrit des guerriers emportant en guise de trophée le cuir chevelu arraché à la boîte crânienne de l’ennemi[1]. Cette pratique d’arracher « la peau du crâne avec sa chevelure » est reprise par les Lombards, peuple germanique.

    Les Amérindiens pratiquent pourtant ce rituel bien avant l’arrivée des Blancs.

    L’archéologie fournit des preuves irréfutables puisque des sites préhistoriques situés le long des fleuves Missouri et Mississipi ont par exemple révélé des crânes portant des marques distinctes et sans ambiguïté de la scalpation. Avant l’introduction du couteau par les Européens, les Indiens se servaient d’une simple pierre taillée pour prendre les scalps.

    De plus, les premiers observateurs européens constatent cette pratique. Dès 1520, Francisco de Garay, l’administrateur espagnol de Mexico rapporte avoir vu la prise « de la peau de la tête entière, avec cheveux et barbe ».Jacques Cartier rapporte avoir vu des scalps. D’autres Français, ainsi que des Anglais et des Hollandais témoignent également de cette pratique sur la côte est. La surprise éprouvée par ces hommes a conduit à la rédaction de nombreux témoignages qui prouvent que la pratique du scalp est antérieure à l’arrivée des Européens.

    Le terme « scalp » provient de l’anglais, sa signification devient populaire dès 1676 chez tous les Européens, même s’il n’apparaît officiellement pour la première fois en français qu’en 1769[2], remplaçant les circonlocutions telles que « la peau et le cuir chevelu de la tête ».

    La pratique étant antérieure à l’arrivée des Blancs, le mot existe chez les Amérindiens. Un prêtre catholique vivant parmi les Hurons en 1623 a appris qu’un onontsira était un trophée de guerre se composant « de la peau de la tête avec ses cheveux ». Les autres peuples possèdent également un mot pour désigner le scalp[3].

    La prise de scalp était donc pratiquée lors des guerres tribales avant et durant la présence des Blancs.

    La prise du scalp dans les guerres tribales

    Les premiers Européens arrivant sur le continent américain constatent que les tribus qu’ils côtoient, tels que les Hurons et les Iroquois, scalpent leurs ennemis. Par exemple, pendant l’hiver 1692, une rencontre entre des Iroquois et des Abenakis aboutit à un duel entre les deux meilleurs guerriers, duel qui évite une effusion de sang qui affaiblirait trop les deux parties en présence. Le duel s’achève par la prise du scalp du vaincu, qui n’est toutefois pas tué. Lors de raids, d’attaques de campement par les Indiens de la côte est, les témoignages font état de prises de scalp systématiques ou presque.

    Cette pratique se poursuit dans le temps et est étendue sur le continent. Par exemple, le Père de Smet témoigne de cette pratique dans les lutte entre Assiniboins, Mandans et Arikaras dans une lettre datée du 10 décembre 1854. Narrant un accrochage entre Assiniboins et Arikaras, il écrit : « à la première décharge des fusils et des flèches, les douze députés assiniboins perdent la vie. Leurs chevelures sont aussitôt enlevées et leurs cadavres horriblement mutilés [4] ».Ce missionnaire jésuite relate également, dans des lettres rédigées entre 1853 et 1871, comment les Sioux, les Crows, les Omahas pratiquent également la scalpation qu’il décrit ainsi : « Quand les Sauvages ont tué un ennemi, ils enlèvent au cadavre une partie chevelue de la tête, et souvent la pendent, en guise de trophée, à leur propre coiffure [5]. »

    Chez les Indiens des Plaines, notamment les Sioux, le fait de scalper n’est cependant pas l’action guerrière la plus valorisée. Le fait de porter un « coup » avec un bâton ou à la main l’était bien plus[6].

    Les conflits entre tribus, quasi permanents, consistaient principalement en raids destinés à s’approprier les ressources de l’adversaire. Une expédition guerrière pouvait se décider sur un coup de tête de guerriers voulant illustrer leur courage, pour assouvir une vengeance qui elle-même entraînerait des représailles, ou pour des raisons politiques. Lors de ces conflits, le but n’était pas de tuer, la guerre étant pour beaucoup d’Indiens un jeu, dangereux, à l’exemple des tournois du Moyen Age européen. Les faibles ressources démographiques ne permettaient pas des guerres à outrance, qui ne faisaient d’ailleurs pas partie des traditions guerrières avant l’arrivée des Blancs. Le but principal était la capture de ressources adverses et de compter des coups, pour comptabiliser ses actes de bravoure. Tuer un homme à distance dans une embuscade, malgré l’aspect efficace dans une guerre, n’est pas valorisé, cet acte ne demandant aucun courage, aucune bravoure. L’honneur vient de l’audace nécessaire pour un contact direct. Charger un ennemi armé et sans blessure pour lui donner une bourrade de la main et de son « bâton un coup » constitue un haut fait, bien que cela ne mette pas hors de combat l’adversaire.

    Un des actes de Sitting Bull reconnu par les siens comme étant une extrême preuve de courage illustre cette pensée de la guerre. Lors de l’été 1872, en pleine bataille contre des soldats américains, le chef sioux descend de cheval, pose ses armes, s’avance calmement vers les lignes ennemis et, arrivé à mi-chemin entre les deux adversaires, s’asseoit afin de fumer une pipe, face à des soldats américains faisant feu de toutes leurs armes[7].

    Cependant, la prise de scalp revêt un aspect glorieux, symbole d’un exploit personnel que les guerriers recherchent toujours dans la bataille, souvent au détriment de l’efficacité. Le scalp va donc être un moyen pour le guerrier de prouver sa valeur et va à ce titre se retrouver partout. Même les comptines pour enfants valorisent cette pratique. Par exemple, une chanson enfantine intitulée « Souriceau s’en va-t-en guerre » composée par le Sioux Brûlé Lame Deer s’achève par :

    « J’ai compté un premier coup, j’ai été frapper Igmu.

    Comme scalp je lui ai pris, amis, une de ses moustaches.

    Voyez tous : je rapporte les moustaches, les longues moustaches

    [d’Igmu

    Allons jolies filles : prépare le festin ! [8] »

    Cette comptine décrit une expédition guerrière pour voler des chevaux et le retour triomphal du guerrier vainqueur porteur de scalps fraîchement pris.

    Le retour au camp de guerriers victorieux rapportant des scalps est ritualisé. Si l’expédition s’est soldée par un échec, le retour se fait de nuit le plus discrètement possible, dans le cas inverse, l’entrée dans le campement se fait en grande pompe.

    Les scalps sont auparavant préparés pour être exhibés. Un captif anglais, Thomas Gift écrit dans son journal le 14 septembre 1758 que ses ravisseurs « ont commencé à gratter la chair et le sang des scalps et les ont séchés à la chaleur du feu, après quoi ils les ont habillés de plumes et les ont peints, puis les ont attachés à des perches blanches, rouges ou noires »[9]. Cette préparation en vigueur sur la côte est et dans certains clans des Plaines est destinée à mettre en valeur le guerrier victorieux lorsqu’il revient au campement en poussant des cris. Lorsqu’un Sioux rapporte un scalp, il le donne à ses sœurs ou à ses femmes qui chantent sa gloire en dansant et en promenant le trophée en haut d’une perche.

    Le scalp ne constitue pas le seul trophée humain. Le Sioux Red Hail rapporte qu’après un raid contre les Crows les guerriers rapportèrent bien des scalps, mais également d’autres trophées macabres : les oreilles d’un guerrier Crow, une main exsangue attachée par le pouce à une tige de bois, et la masse informe d’organes génitaux masculins[10].

    Comme dans toute chose chez les peuples des Plaines, le scalp revêt cependant une valeur particulière. L’importance des rituels qui entourent cette pratique témoigne en effet de sa valeur spirituelle. La prise d’un scalp est ainsi un moyen de s’emparer de la force vitale de l’adversaire. Outre son association à la notion de vengeance, à la marque d’honneur et au signe de victoire, c’est aussi un symbole de vie aussi bien sur la côte est que dans les Plaines. Chez les Sioux, scalper est une nécessité rituelle dans un monde où l’on croit que l’esprit de l’homme se trouve dans la chevelure qui en est en quelque sorte l’essence.

    Les Iroquois, comme d’autres tribus, croyaient que l’esprit, l’âme, résidait dans le cuir chevelu, car les cheveux continuent de pousser après le décès. Le scalp était pour les guerriers une façon de s’emparer de l’âme des morts, de leur énergie vitale. On allait jusqu’à manger le cerveau des combattants pour s’approprier leur force. C’était aussi pour retrouver une partie des proches, morts au combat et mangés par les ennemis.

    Par exemple, pendant l’hiver 1844-1845, un groupe de Snakes anéantit une troupe de guerre menée par Male Crow, le fils de Whirlwind. Craignant la vengeance des Oglalas, les Snakes obtinrent du guerrier qui avait pris le scalp de Male Crow de le ramener à son père, en signe d’offre de paix.

    Les rôles variés du scalp se retrouvent dans la terminologie iroquoise : « soleil », « guerre » et « cheveux » étant intimement liés dans la croyance iroquoise, ils sont désignés par le même mot. Chez ces hommes de la côte est le scalp est donc bien en rapport avec la guerre mais aussi avec une dimension plus spirituelle, qui se retrouve dans les Plaines.

    Pour cette raison, des Indiens refusèrent parfois de vendre les scalps pris. Par exemple un chef Cherokee refusa de vendre aux autorités du Maryland les scalps pris par ses guerriers sachant que ces scalps seraient détruits. Le scalp peut cependant être donné ou échangé, la chevelure étant « le plus grand présent que le sauvage puisse faire [11] ».

    L’importance accordée au scalp se retrouve également par leur présence sur les boucliers-medecine. Les chevelures prises accroissent le pouvoir protecteur de ces boucliers servant d’amulette protectrice lors des combats.

    Enfin, le retour victorieux des guerriers au camp s’accompagne d’une danse rituelle. Plusieurs descriptions de la « danse du scalp » ont été données. George Catlin dans un recueil de lettres et de notes publié en 1844 décrit cette danse qu’il a observée chez les Sioux :

    La danse du scalp est une célébration de victoire qui se déroule à la lueur des torches. Quand un parti de guerre revient d’une expédition avec les scalps d’ennemis, les guerriers victorieux dansent généralement avec leurs trophées durant quinze nuits consécutives pendant lesquelles ils se glorifient de leur courage dans la bataille. De jeunes femmes sont choisies pour se tenir au centre du cercle des danseurs et exhiber les scalps pris récemment tandis que les guerriers formant le cercle brandissent leurs armes, poussent des cris effrayants, tous sautant sur leurs deux pieds simultanément en maniant leurs armes comme s’ils étaient en train de se tailler en pièce. Tout en effectuant ces bonds frénétiques, en poussant ces cris, en donnant ces coups, chaque hommes déforme son visage, s’élance le regard furieux, fait claquer ses dents comme s’il était au plus fort du combat

    Catlin précise qu’aucune description qui pourra être écrite ne pourra transmettre plus qu’un faible aperçu de l’effet effrayant de ces scènes se déroulant à la lueur des torches. Il conclut sa description en mettant en lumière les deux rôles de la prise de scalps et des danses qui s’ensuivent. La première est l’exhibition en public des trophées pris sur l’ennemi afin de gagner en notoriété et de se couvrir de gloire. La seconde est d’ordre spirituel, les guerriers ayant une approche superstitieuse de l’esprit des ennemis tués.

    La prise de scalp dans l’Amérique anglo-française et sur la frontière

    En Amérique même, cette pratique d’abord considérée comme barbare par les Européens est vite adoptée.

    Un soldat français, dans ces Mémoires, décrit l’acte : « Quand un parti guerrier a capturé un ou plusieurs prisonniers qui ne peuvent être emmenés, c’est la coutume habituelle de les tuer en leur cassant la tête à coups de tomahawk. Après avoir donné deux ou trois coups, le sauvage saisit rapidement son couteau et pratique une incision autour des cheveux depuis la partie supérieure du front jusqu’au cou. Puis il place ses pieds sur les épaules de la victime, à laquelle il a tourné la face contre terre, et enlève les cheveux avec ses deux mains, de la nuque jusqu’au front. Cette opération rapide n’est pas achevée que le sauvage attache le scalp à sa ceinture. [...] Il prend le scalp rapidement, lance le cri de mort et s’enfuit rapidement. Les sauvages annoncent aussi leur valeur par un cri de mort, quand ils ont pris un scalp [12] ».

    La vision de cette pratique répandue et ritualisée chez les Amérindiens est ambiguë chez les Européens. Dans les années 1750, ce même soldat français pouvait écrire : « que cette horrible coutume était pratiquée par les sauvages seuls, cela provient de leur propre barbarie, elle semble n’avoir jamais existé dans une autre nation, pas même parmi les nations, qui, comme eux, n’ont jamais reçu la moindre idée d’une vie civilisée [13] ».

    Pourtant le même homme constate que les Européens poussent à la pratique de la scalpation, soulignant que « les Français et les Anglais étaient habitués à payer pour les scalps, la quantité de marchandises commerciales équivalente à trente francs [...]. Leur but était d’encourager les sauvages à prendre autant de scalps qu’ils pouvaient, et de connaître le nombre d’ennemis tués ».

    Le scalp permet pour les Européens d’établir un contrôle des pertes adverses et de constater l’efficacité de leurs alliés autochtones, tout en les incitant à combattre plus durement. Cette pratique se retrouve sur d’autres continents, comme en Afrique ou les colons européens pouvaient demander de rapporter une partie du corps de chaque« ennemi ». La Commission d’enquête internationale dépêchée au Congo Belge en 1904 et 1905, a reconnu que des soldats noirs, dans des régions bien délimitées, avaient reçu pour consigne de couper les mains des indigènes qu’ils avaient tués afin de prouver qu’ils avaient fait bon usage des cartouches qu’on leur avait distribuées, comme preuve que des combats avaient eu lieu.

    En Amérique, les Européens vont offrir des primes qui vont conduire à l’émergence de groupes s’adonnant à la chasse aux scalps.

    Les Français commencent à offrir une prime pour les scalps ennemis dès la fin du XVIIe siècle. De 1692 à 1760 (et non pas 1688), les autorités françaises offrent de façon intermittente des récompenses en marchandises ou des primes, à hauteur de 30 livres, aux guerriers autochtones apportant des chevelures ennemies. L’intermittence se retrouve par exemple lors de la guerre de Succession d’Espagne, les Abenakis se plaignent alors au gouverneur de la Nouvelle-France de n’avoir aucun bénéfice à faire la guerre, les scalps n’étant plus rétribués. Le gouverneur les avaient cependant prévenus au début de la guerre qu’il ne paierait pas les chevelures, trouvant cette pratique « trop inhumaine », il leur promit toutefois des munitions supplémentaires en dédommagement[14]. Le gouverneur de Verneuil semble être revenu sur sa décision puisque des documents anglais font état de primes dans le camp français en 1709. Même en l’absence de primes, les alliés des Français continuent à prendre des scalps, comme ils le pratiquaient auparavant. Cependant, les primes sont un des moyens les plus efficaces d’assurer la présence coloniale française en encourageant les alliés amérindiens à combattre à leurs côtés[15], afin de combler le manque de soldats et de colons français sur le Nouveau Continent, bien moins nombreux que les Anglais. La prime peut être ici considérée comme un type de paiement parmi d’autres visant à s’assurer le soutien des tribus autochtones dans la lutte contre les Anglais et leurs alliés. Les Français sont persuadés que les attaques réitérées de leurs alliés seront trop lourdes pour les colons anglais qui préféreront établir une paix durable.

    Les Français offrent des sommes inférieures aux primes anglaises, préférant racheter les hommes détenus en captivité chez les tribus ennemies. De janvier à septembre 1748, les autorités françaises versent 826 livres pour des scalps contre 9 109 livres pour le rachat de prisonniers anglais qui serviront ensuite de monnaie d’échange. Le Père Pierre Joseph Roubaud, missionnaire des Abenakis à Saint-Francis, obtient par ce biais la libération d’un enfant captif des Hurons[16].

    Les autres États colonisateurs, Hollande et Angleterre, recourent également aux primes. Dès 1637, la colonie anglaise du Connecticut offre des primes pour des têtes entières d’Indiens pequots. En 1675, les autorités de la Nouvelle-Angleterre offrent aux Narragansetts et aux colons blancs des sommes d’argent contre des scalps. Contrairement aux Français, les Anglais versent des primes consistant en une somme en numéraire qui va être systématiquement versée durant toute la période.

    Scalper devient une habitude, par désir de vengeance, par haine de l’autre ou par l’appât du gain. En 1697, Hannah Dustin, fermière du Massachusetts, est enlevée par un groupe d’Abnakis avec l’enfant qu’elle vient de mettre au monde et la nurse. Gênés par les cris du bébé, les Abnakis, alliés des Français, tuent l’enfant et gardent les deux femmes durant un mois de captivité, jusqu’à ce qu’un soir Hannah Dustin tue à l’aide d’une machette ses gardiens, avant de les scalper. Les deux femmes rejoignent leur ville où elles perçoivent 25 livres sterling pour prix des trophées.

    La pratique paraît habituelle et est institutionnalisée, ce qui n’est pas le cas chez les Français, chez qui l’offre de paiement pour les scalps est à la discrétion du gouverneur. Dans les colonies anglaises, les primes sont promulguées en bonnes et dues formes par les assemblées législatives qui publient des scalp act ou scalp law. Destinés à détruire les dangereux et sauvages autochtones et non pas les colons européens. Par exemple, avant même la déclaration de guerre, le 12 juin 1755, le gouverneur du Massachusetts, William Shirley met à prix les scalps des Indiens : 40 livres pour le scalp d’un homme, 20 pour celui d’une femme[17].

    L’année suivante, les autorités anglaises mettent en œuvre le british scalp proclamation. Un des objectifs de cette proclamation est de supprimer la menace que représentent les Indiens vivant dans les territoires dont les Acadiens viennent d’être expulsés, l’année précédente.

    Dans la région du Cap de Sable, comme en d’autres endroits de la Nouvelle-Écosse, se trouvent en effet de nombreux Indiens ou métis, donnant souvent aux Acadiens fugitifs les moyens de se cacher dans les bois. Leur présence inspire suffisamment de craintes aux colons anglais pour les empêcher de prendre possession des terres ayant appartenues aux Acadiens expulsés. Lawrence décide de s’en débarrasser en mettant leurs têtes à prix. Le 14 mai 1756, il édicte l’ordonnance suivante : « Par la présente, nous promettons récompense de 30 livres pour tout scalp d’Indien mâle et de 25 livres pour toute femme ou enfant indiens amenés vivants. »

    Les sommes fixées à 30 livres dans les colonies françaises varient du côté anglais, selon l’identité de celui qui a levé le scalp (soldat, milicien, allié), l’âge et le sexe de la victime

    Les exemples pourraient être multipliés, les gouverneurs du Nouveau Monde usent fréquemment de primes pour accélérer la lutte contre les ennemis européens et la disparition des populations gênantes. Dans la colonie du Massachusetts, le gouverneur Joseph Dudley se plaint d’un manque de motivation des Européens à « nettoyer le pays de la vermine indigène, sauvage et cruelle, impossible à convertir à nos mœurs cultivées et chrétiennes, obstacle à l’industrie humaine ». Inspiré par les mesures prises en Angleterre pour lutter contre les chiens errants, il promulgue, une prime pour tout Indien tué ; les scalps servent de justificatifs, sauf pour les nourrissons, la difficulté à les scalper imposant de demander la main gauche comme preuve : même dans l’horreur le pragmatisme l’emporte. Pour un guerrier tué, la prime équivaut à une semaine de salaire d’un journalier.

    Les alliés amérindiens ne sont pas les seuls à bénéficier des primes, l’état de la dépense qui a été faite à Québec à l’occasion de la guerre pendant les années 1846 et 1847 rapporte que les primes sont versées aux « sauvages chrétiens » et aux « sauvages alliés ».

    L’importance de ces primes attirent donc des chasseurs de scalps aussi bien européens qu’amérindiens et conduit à des fraudes. Des chasseurs de scalps préparent de la peau de cheval afin de leur donner l’apparence de scalps, en conséquence de quoi Anglais et Français se livrent à des inspections soigneuses des scalps et finissent par ne plus offrir que des sommes dérisoires sous forme de cadeaux.

    Les Indiens savent également faire plusieurs scalps à partir d’un seul. Louis Antoine de Bougainville, aide de camp du marquis de Montcalm, porte dans son journal sous la date du 24 juillet 1757, que « les Indiens ont rapporté 32 scalps ; ils savent en faire deux ou même trois à partir d’un seul<span" href="http://www.custerwest.org/lescalp.htm#_ftn18">[18]<span" href="http://www.custerwest.org/lescalp.htm#_ftn18"> ».

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    L’utilisation des primes pose également un autre problème souligné par Edmund Atkins, superintendant des affaires indiennes pour les colonies du sud dans une lettre au gouverneur du Maryland, Horatio Sharpe, le 30 juin 1757. Il explique que des Indiens poussent à l’extrême la recherche de scalps. Il donne pour exemple le cas d’un Chicasaw, donc allié des Anglais, tué par des Cherokees. Un Creek connaît le même sort, tué uniquement pour son scalp. Ces déviances mettent en péril les alliances des Anglais avec les tribus de la côte est

    <span" href="http://www.custerwest.org/lescalp.htm#_ftn18">

    [19].

    Les principaux chefs militaires anglais et français désapprouvent la scalpation. Atkins signale que Lord Loudoun déteste cette pratique, tout comme le général français Montcalm. Le général anglais James Wolfe lors de sa campagne en 1759 contre Québec interdit « la pratique inhumaine du scalp sauf quand les ennemis sont des Indiens ou des Canadiens habillés comme des Indiens[20] ».

    Cette interdiction et les témoignages confirment la pratique de la scalpation entre les Européens. Après 1755, en Nouvelle-Ecosse, il est arrivé que des soldats anglais confondent volontiers têtes d’Indiens et têtes d’Acadiens. Juridiquement il ne devait plus rester d’Acadiens en Nouvelle-Écosse, leur proscription ayant été décrétée officiellement et leur déportation dûment exécutée. Un groupe de soldats anglais, ayant surpris quatre fugitifs acadiens au bord d’une rivière, les officiers tournèrent le dos, a écrit en 1758 le révérend Hughes Graham au Dr Andrew Browne, tous deux ministres protestants, et les Acadiens furent immédiatement tués et scalpés. Un jour, poursuit le révérend Graham, une autre compagnie de ces rangers apporta 25 scalps, les donnant comme indiens. L’officier qui commandait le fort, le colonel Wilmot, ordonna que la prime leur fût payée. Le capitaine Huston, alors chargé de la caisse, s’y objecta violemment et déclara que de pareils procédés étaient contraires à la lettre et à l’esprit de la loi.

    Les Blancs poussent ainsi leurs alliés à la scalpation et s’y livrent également. De leurs côtés, les Indiens n’ont guère besoin d’être encouragés dans cette voie. Par exemple, sur ce territoire de la Nouvelle-Écosse, cette même année 1756 a vu une succession d’attaques : en avril ou mai, une fête organisée dans les bois hors du fort Monckton (fort Gasperaux) à Baie Verte est attaquée par les Indiens, « neuf des participants sont scalpés ».En mai, quatre personnes (dont un enfant de deux ans) sont tuées et scalpées dans les environs de Lunenburg. Enfin en août, les Indiens attaquent deux fermes, tous les habitants sont tués.

    La pratique de la scalpation constatée, encouragée et pratiquée par les Français et les Anglais sur la côte est au XVIIIe siècle se retrouve également après l’Indépendance sur la frontière qui se déplace vers l’ouest. En effet, après l’Indépendance, la disparition des Indiens de l’est, le rachat de la Louisiane à la France, les jeunes États-Unis partent à la conquête du continent repoussant plus à l’ouest son avancée. La jeune nation américaine dans son extension géographique va se retrouver confrontée à la scalpation sur la frontière, les Indiens des Plaines se livrant à cette pratique lors des guerres tribales ou lors des conflits contre les Blancs.

    Dans cette avancée les États-unis vont entrer en contact avec les peuples qui pratiquaient la scalpation lors de leurs conflits antérieurs à l’arrivée des Blancs. Ils vont ainsi perpétuer cette pratique sur les colons et soldats blancs lors des nombreux accrochages et batailles qui émaillent la conquête de l’Ouest.

    De nombreux colons et soldats subissent le sort annoncé par le chef des Cheyennes du sud, Roman Nose, qui déclare : « Si les Visages pâles s’avancent encore sur nos terres, les scalps [...] seront dans les wigwams des Cheyennes. »

    De leur côté, les Américains recourent également à cette pratique comme leur prédécesseurs Français et Anglais. A l’exemple des Anglais, des primes sont instituées pour supprimer les tribus qui entravent la marche vers l’Ouest, conduisant à la création de véritables bandes de chasseurs de scalps.

    Au Mexique, des provinces offrent des récompenses en échange des scalps apaches et comanches, par intermittence entre 1835 et 1880. Ne pouvant plus protéger ses citoyens, le gouvernement mexicain fait ainsi appel à des armées privées payées en fonction des scalps ramenés. La Sonora est le premier État à payer, par le biais de primes établies à 100 pesos pour la chevelure d’un guerrier. L’État de Chihuahua offre à son tour des primes fixées à 100 dollars pour un guerrier, 50 pour une femme, 25 pour un enfant de moins de 14 ans. La somme est augmentée à 200 dollars en 1847 après de nouvelles attaques indiennes. Ces sommes sont suffisamment attrayantes pour pousser des hommes à traquer les Indiens et conduire à la création d’une véritable industrie qui culmine au milieu du XIXe siècle. De nombreux Texans notamment sont attirés par les primes et se lancent dans la chasse aux scalps. Cette chasse aux scalps d’Apaches et de Comanches étant fort dangereuse, certains limitent les risques en se retournant contre de simples Peones et des Indiens pacifiques comme les Pimas ou les Yumas sont victimes des chasseurs de scalps. Ceux-ci n’hésitant pas à abattre des hommes pour s’approprier leur chevelure comme cela se produisait sur la côte est un siècle auparavant. Des chef indiens, en représailles, offrent également des récompenses pour les scalps de Mexicains et d’Américains.

    Après la guerre de Sécession, des primes de cinq dollars sont également accordées sur le territoire américain pour toute chevelure d’Indien.

    Le scalp conserve également son sanglant aspect vengeur. A Sand Creek au plus fort de l’attaque du camp des Cheyennes de Black Kettle, le colonel John Chivington hurle à un soldat : « ce sont des scalps que nous sommes venus chercher ! Il me tarde d’aller patauger dans le sang ». La recommandation est mise en application puisqu’aucun prisonnier n’est fait et le lieutenant James D. Carson dit ne pas avoir « vu un seul corps d’un homme, femme ou enfant qui n’était pas scalpé ».

    Le scalp va devenir un symbole de la conquête de l’Ouest. Par exemple, William Bill Cody, dit Buffalo Bill, va utiliser l’imaginaire qu’inspire le scalp, notamment pendant l’époque du Buffalo Bill Combination, entre 1872 et 1882, lorsqu’il partage sa vie entre la carrière de scout en été et celle d’acteur l’hiver. En juin 1876, par exemple, il écourte ses représentations pour se mettre au service du major général W. Merritt confronté à un nouveau soulèvement indien. Cody a l’occasion d’abattre le chef cheyenne Yellow Hair (ou Yellow Hand, par erreur de transcription), dont il prélève le scalp qu’il arbore sur scène l’hiver suivant comme preuve à l’appui de son répertoire (The Red Right Hand, or Buffalo Bill’s First Scalp for Custer).

    La prise de scalps comme acte de vengeance et l’encouragement politique à cette pratique par le biais de primes dans le but de régler le problème indien se retrouvent donc au XIXe siècle, comme auparavant dans l’Amérique anglo-française.

    Aspect anecdotique, la prise de scalps n’est pas toujours synonyme de mort. De nombreux exemples dont les journaux se faisaient écho, émaillent l’histoire américaine. Un article de la gazette de New-York du 30 juin 1759 témoigne du retour du territoire indien de quatre hommes scalpés et laissés pour morts[21]. Dans un article de son journal du 12 avril 1761, le frère de Sir William Johnson, Warren, déclare qu’il « existe beaucoup d’exemples d’hommes et de femmes qui se rétablissent après avoir été scalpés [22] ». La progression des Blancs vers l’ouest s’accompagne de nouveaux exemples, notamment le cas de Robert McGee, scalpé en 1864 par le chef sioux Petite Tortue.

    Une idée reçue : le scalp comme spécificité des Indiens des Plaines.

     

    La prise de scalp n’est donc pas l’apanage des Sioux. Cette pratique, dont l’appelation vient du Vieux Continent, a été pratiquée par les tribus de l’est qui furent les premières en contact avec les Français et les Anglais dans un premier temps, avec les Américains ensuite. Durant toute la durée de leur cohabitation avec les natifs, les Blancs ont également encouragé et pratiqué la scalpation. Ils l’ont même institutionnalisée par le biais de lois établissant le montant des primes allouées pour les scalps pris.

    Si chez les Blancs le scalp est un moyen pragmatique de mesurer les pertes parmi les forces adverses et d’encourager leur destruction, chez les Indiens il revêt des aspects différents. D’une part il est symptomatique des guerres tribales dans lesquelles les guerriers cherchent à s’arroger un maximum de prestige, notamment en rapportant au campement des trophées prouvant leur bravoure. D’autre part, cette pratique revêt une dimension spirituelle, révélatrice des croyances profondes des Amérindiens. Le guerrier, par l’action de scalper, prend une partie du corps de son ennemi et se l’approprie. Par cette même action, il réalise une appropriation symbolique car cette pratique s’inscrit dans le cadre d’un rituel qui lui confère une valeur.

    De leurs côtés, en représentant le scalp comme un objet barbare et comme une preuve de la sauvagerie de ceux qui le pratiquent, les auteurs européens réalisent une autre appropriation de l’objet par le discours. De plus, en achetant des scalps à leurs alliés amérindiens comme preuve matérielle du meurtre d’un ennemi, les Européens s’approprient l’objet en le payant et lui confèrent alors une valeur monétaire. Finalement, en le pratiquant à leur tour, ainsi qu’en conservant ces objets, ils réalisent une autre forme d’appropriation qui est, quant à elle, culturelle[23].

    Le scalp fait désormais partie de la légende noire de l’Amérique et reste un thème présent, même dans la législation. La loi fixant la récompense offerte aux chasseurs de primes pour un scalp d’indien Micmac était toujours en application en 2000 et devait être abrogée par les autorités de Nouvelle-Écosse, au Canada[24] !

    Notes

    [1] HERODOTE, IV-64

    [2] SMITH (W.), Relation historique de l’expédition contre les Indiens de l’Ohio en 1764, Amsterdam, Chez Marc-Michel Rey, 1769.

    [3] AXTELL (J.), American Magazine Heritage, Vol. 28, 1977.

    [4] De SMET (R. P.), « Lettre 14 au directeur des Précis Historiques à Bruxelles, Histoire d’un chef assiniboin », in Précis historique, Bruxelles, 1855.

    [5] De SMET (R. P.), « Lettre 79 au directeur des Précis Historiques à Bruxelles, Révolte des sauvages sioux », in Précis historique, Bruxelles, 1867.

    [6] GRINNELL (G. B.), « Coup and Scalp among the Plains Indians », American Anthropologist, n°12, 1910, p. 296-310.

    [7] VESTAL (S.), Sitting Bull, Editions du Rocher, 1992, p.178-179.

    [8] ERDOES (R.), ORTIZ (A.), L’Oiseau-Tonnerre et autres histoires, Mythes et légendes des Indiens d’Amérique du Nord, Paris, Albin Michel, 1995, p. 252.

    [9] « Thomas Gist’s Indian Captivity, 1758-1759 », Editions Howard H. Peckham, Pennsylvania Magazine of History and Biography, n° 80 (1956), p. 294.

    [10] VESTAL (S.), Sitting Bull, Editions du Rocher, 1992, p.57.

    [11] BACQUEVILLE DE LA POTERIE, Voyage de l’Amérique, III, p. 129.

    [12] J. C. B., Travels in New France by J. C. B., Editions Sylvester K. Stevens, 1941, p. 67.

    [13] J. C. B., Travels in New France by J. C. B., Editions Sylvester K. Stevens, 1941, p. 68.

    [14] Paroles des Abenakis et de De Verneuil, 14 septembre 1706, Coll. Man., II, p. 457-459.

    [15] LOZIER (J.-F.), « Lever des chevelures en Nouvelle-France, la politique française du paiement des scalps », in Revue Historique de l’Amérique française, Vol. 56, n°4, printemps 2003.

    [16] Jesuit Relations and Allied Documents, Vol. 70, Cleveland, Editions Burrows Brothers Co., 1900, p. 185-193.

    [17] SEVERANCE (F.H.), An Old Frontier of France, Vol. 2, New York, Editions Dodd, Mead and Company, 1917, p. 216.

    [18] HAMILTON (E. P.), Adventure in the Wilderness ; The American Journals of Louis Antoine de Bougainville, 1756-1760, Norman, Editions Oklahoma University Press, 1964, p. 142.

    [19] Pennsylvania Archives, Vol. 3, Philadelphia, Editions Joseph Severns & Co., 1853, p.199.

    [20] General Orders in Wolfe’s Army during the Expedition Up the River St. Lawrence, 1759, Quebec, Literary & Historical Society of Quebec, 1875, p. 29.

    [21] Weyman’s New York Gazette, 30 July 1759, p. 4.

    [22] Johnson Papers, vol. 13, p. 209-210.

    [23] Recherche amérindienne au Québec, Vol. 35, n°2, 2 005.

    [24] Courrier international, 27 avril 2000.

      

    sources : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/l-histoire-sans-idees-recues-le-30960

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  • John M. Browning (1855-1926).

     

      

      

    John Moses Browning naît le 21 ou le 23 janvier 1855 à Ogden dans l'Utah, petite cité située au pied des montagnes Rocheuses et au bord du grand Lac Salé.

      

    Son père Jonathan s'est installé dans cette petite ville quelques années plus tôt, après un parcours tumultueux et une conversion à la religion des Mormons.

      

    Jonathan Browning, armurier de formation, installe un petit atelier où, dans ces contrées encore hostiles et démunies d'infrastructure industrielle, il y pratique aussi bien l'armurerie que le charronnage et la mécanique générale.

    Ceci lui permet de réaliser des fusils à silex, puis à percussion et notamment un fusil à répétition muni d'un chargeur «harmonica».

      

    Très tôt son second fils John Moses, fait preuve d'une grande dextérité manuelle et d'une prodigieuse ingéniosité; c'est aussi un coureur de plaine, un chasseur redoutable et une fine gâchette. Avec ses frères Matt et Ed, il rivalise d'astuce.


    Tandis que Salt Lake City et Ogden sont reliés au chemin de fer en 1870, leur père passe la main et les frères Browning créent en 1878 la firme qui porte encore leur nom. Si leur principale activité concerne la réparation des armes, ils créent et fabriquent aussi une nouvelle carabine à un coup.

      

    La société prospère et s'agrandit, en 1880 ils construisent un atelier muni d'une machine à vapeur de 5 ch ! Mais la production n'est pas en mesure de suivre les idées conçues par le cerveau fertile de John Moses. Heureusement de grandes firmes s'intéressent à ses réalisations.

    Ce sera d'abord Winchester avec la carabine à un coup et plusieurs armes à levier de sous-garde.


    En 1890, il s'intéresse aux armes à répétition automatique et réalise des prototypes de fusils et de mitrailleuses. Mais si Winchester achète la plupart de ses inventions (il en réalise jusqu'à trois par mois), il ne les produit pas toutes, ce qui amène l'inventeur à les proposer ailleurs. C'est ainsi qu'en 1895, Colt produit la première mitrailleuse de système Browning, adoptée par les forces armées américaines.


    Après les fusils et les mitrailleuses, il s'intéresse aux pistolets. Ses premiers prototypes utilisent des mécanismes très diversifiés, les applications intéressent Colt, mais aussi la F.N. en Belgique avec laquelle il collabore sur un projet de carabine .22 Long Rifle et d'un fusil de chasse, tous deux à répétition automatique.


    Mais c'est véritablement chez Colt, que son pistolet de combat est mis au point et adopté en 1911 par l'U.S. Army.


    Pendant la Première Guerre Mondiale, il contribue à l'effort de guerre en développant des mitrailleuses, un fusil mitrailleur, une mitrailleuse lourde et un canon automatique de 37 mm. La paix revenue, il revient en Belgique où il développe encore un fusil de chasse et le prototype de ce qui va devenir le pistolet G.P. 35.


    Auteur de plusieurs centaines de brevets, John Moses Browning, le plus grand inventeur d'armes de notre époque, s'éteint à Herstal le 26 novembre 1926.

    Browning Arms Company est actuellement une filiale de la société belge FN Herstal.

      

    sources :

      

    http://perso.numericable.com/georgesmcrei

    /Homme%20Histoire%20Armes.htm 

     

     

     

     

     

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  • John M. Browning (1855-1926).

    John Moses Browning naît le 21 ou le 23 janvier 1855 à Ogden dans l'Utah, petite cité située au pied des montagnes Rocheuses et au bord du grand Lac Salé. Son père Jonathan s'est installé dans cette petite ville quelques années plus tôt, après un parcours tumultueux et une conversion à la religion des Mormons. Jonathan Browning, armurier de formation, installe un petit atelier où, dans ces contrées encore hostiles et démunies d'infrastructure industrielle, il y pratique aussi bien l'armurerie que le charronnage et la mécanique générale. Ceci lui permet de réaliser des fusils à silex, puis à percussion et notamment un fusil à répétition muni d'un chargeur «harmonica». Très tôt son second fils John Moses, fait preuve d'une grande dextérité manuelle et d'une prodigieuse ingéniosité; c'est aussi un coureur de plaine, un chasseur redoutable et une fine gâchette. Avec ses frères Matt et Ed, il rivalise d'astuce.
    Tandis que Salt Lake City et Ogden sont reliés au chemin de fer en 1870, leur père passe la main et les frères Browning créent en 1878 la firme qui porte encore leur nom. Si leur principale activité concerne la réparation des armes, ils créent et fabriquent aussi une nouvelle carabine à un coup. La société prospère et s'agrandit, en 1880 ils construisent un atelier muni d'une machine à vapeur de 5 ch ! Mais la production n'est pas en mesure de suivre les idées conçues par le cerveau fertile de John Moses. Heureusement de grandes firmes s'intéressent à ses réalisations. Ce sera d'abord Winchester avec la carabine à un coup et plusieurs armes à levier de sous-garde.
    En 1890, il s'intéresse aux armes à répétition automatique et réalise des prototypes de fusils et de mitrailleuses. Mais si Winchester achète la plupart de ses inventions (il en réalise jusqu'à trois par mois), il ne les produit pas toutes, ce qui amène l'inventeur à les proposer ailleurs. C'est ainsi qu'en 1895, Colt produit la première mitrailleuse de système Browning, adoptée par les forces armées américaines.
    Après les fusils et les mitrailleuses, il s'intéresse aux pistolets. Ses premiers prototypes utilisent des mécanismes très diversifiés, les applications intéressent Colt, mais aussi la F.N. en Belgique avec laquelle il collabore sur un projet de carabine .22 Long Rifle et d'un fusil de chasse, tous deux à répétition automatique.
    Mais c'est véritablement chez Colt, que son pistolet de combat est mis au point et adopté en 1911 par l'U.S. Army.
    Pendant la Première Guerre Mondiale, il contribue à l'effort de guerre en développant des mitrailleuses, un fusil mitrailleur, une mitrailleuse lourde et un canon automatique de 37 mm. La paix revenue, il revient en Belgique où il développe encore un fusil de chasse et le prototype de ce qui va devenir le pistolet G.P. 35.
    Auteur de plusieurs centaines de brevets, John Moses Browning, le plus grand inventeur d'armes de notre époque, s'éteint à Herstal le 26 novembre 1926.

    Browning Arms Company est actuellement une filiale de la société belge FN Herstal.

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  • Abraham LINCOLNEliphalet Remington (1793-1861).

    Eliphalet Remington (October 28, 1793 – August 12, 1861) designed the Remington rifle.

    He was born in 1793 in the town of Suffield, Connecticut, to parents whose origins lay in Yorkshire, England. He was a blacksmith, and at 23, he hand-made a revolutionary sporting rifle using a firing mechanism bought from a dealer, producing the barrel himself.

    The gun received such an enthusiastic response that Remington decided to manufacture it in quantity, and formed the firm of E. Remington and Sons, which he headed until his death in 1861 . By the mid-1800s the gun had become immensely popular with American sportsmen and was one of the standard guns used in what has been called "the winning of the West".

    The company continued to grow and to develop its product and gradually began the manufacture of other sporting goods, such as bicycles. At the present time, the company is known as the Remington Arms Co., Inc.

    What began as a one-man enterprise has become one of the world's leading manufacturers of sporting arms. Before the Remington Company was formed, American sportsmen relied upon foreign sources for the majority of the sporting guns they used. The production of a rifle within the reach of men who wanted and needed a good gun changed the picture permanently.

    Eliphalet and Elizabeth Remington's second child was a son, Eliphalet II, named for his father. As the couple's only son of their four children who survived childhood, Eliphalet II followed in his father's footsteps and entered the blacksmith trade at the family's rural forge in Herkimer County, New York.Abraham LINCOLN

    Situated in the Mohawk River Valley — the eastern gateway to the expanding Northwest Territory and in the path of the still-to-be-constructed Erie Canal — the fieldstone Remington forge was astride a trade route that would bring prosperity to the family and the other inhabitants of the region. The expansion of population and wealth along that conduit of commerce would cause Eliphalet Remington to enter the arms making business.

     

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  • Horace Smith & Daniel B. Wesson.

    La toute première cartouche métallique à allumage intégré qui apparaisse aux Etats-Unis est la .22 à percussion annulaire, presque identique à nos 22LR actuelles, mais chargée à poudre noire. Elle est inventée et brevetée par Horace Smith & Daniel Wesson en 1854. Ceux-ci ont parfaitement compris tout l’intérêt de ce genre de cartouche « autonome » pour les revolvers du futur. Malheureusement pour eux, le principe des revolvers à barillet tournant a été breveté en 1836 par le concurrent Colt. Le brevet Colt expire seulement en 1857. S&W ont donc trois ans à patienter.
    Pendant cette période d’attente, Smith & Wesson acquièrent les droits du brevet Rollin White, qui protège l’invention d’un revolver qui se chargerait par l’arrière du barillet. Ce brevet Rollin White court jusqu’en 1869. En 1857, S&W détiennent donc deux brevets clés : celui de la cartouche métallique à allumage intégré et celui du barillet à chargement arrière. Colt est donc bloqué et à l’expiration de son brevet du barillet tournant, il ne peut fabriquer un revolver moderne à cartouche métallique.
    De nombreux armuriers violeront allégrement les droits de ces brevets et construiront de façon artisanale dans les années 60 des revolvers à cartouches métalliques par conversion de revolvers « classiques » (à percussion sur capsule), mais ces violations sont le fait de petits artisans américains ou européens. Les firmes Colt ou Remington qui produisent à grande échelle pour l’Armée US sont bloquées. L’armée reste équipée de Colts 1851 et 1860, de Remington 1858, de Star, et de Spiller & Burr.
    En 1857, S&W sortent donc le model 1, un revolver conçu pour la cartouche métallique .22 à percussion annulaire. Cette arme de petite taille et petit calibre a beaucoup de succès sur le marché civil.
    En 1861 (pendant la Guerre Civile américaine donc), S&W sortent le model 2 qui reprend la même conception que le model 1, mais en calibre .32, toujours à percussion annulaire (balle de calibre .36, 80 grains, poussée par 9 grains de PN). Ce modèle 2 sera fabriqué à 77000 exemplaires.
    Ce model 2 est certes efficace : il peut être rechargé beaucoup plus rapidement que les « vieux » revolvers classiques genre Remington 1858, mais comparé à un bon vieux .44, sa puissance d’arrêt est faible. Dans le tonnerre des batailles de la Guerre Civile, les officiers veulent un revolver puissant, aussi puissant que le vieux Remington 58.
    C’est pour répondre à cette demande que le Model 3 est conçu en 1869. C’est un revolver à brisure, et sa carcasse est enfin conçue pour résister à une munition de bonne puissance. Il est proposé à l’Ordnance Board (la commission militaire qui évalue les armes et choisit les modèles réglementaires) en calibre 44 S&W American : calibre .442, balle plomb de 225 grn. Poussée par 25 grains de poudre noire. Pour encourager la firme et pour évaluer l’arme sur le terrain, l’Armée en commande 1000 en 1870. Au total, 28.000 Smith & Wesson Model 3 American seront produits entre 1870 et 1874.
    En 1871, l’attaché militaire russe à Washington, le Général Alexandre Gorloff prend contact avec la firme Smith & Wesson pour discuter une grosse commande de 131.000 Model 3 pour équiper les officiers de l’armée russe. Gorloff demande plusieurs modifications au model « American » : profil de crosse un peu différent, et surtout un calibre « propriétaire », le .44 Russian, très proche du .44 American, mais suffisamment différent pour que la Russie puisse en fabriquer à volonté sans payer de droits aux encartoucheurs américains : calibre .429, balle de 246 grains poussée par 24 grains de PN.
    Quelques mois plus tard Grand Duc Alexis de Russie visite l’Amérique pour surveiller l’exécution de sa commande. Parmi les réjouissances offertes, il assiste à une démonstration de tir par Buffalo Bill Coddy, et à cette occasion Horace Smith qui a le sens du commerce, lui offre un exemplaire de Model 3 joliment décoré et gravé à son nom. Le Grand Duc est très impressionné, et confirme la deuxième tranche de la commande.
    Un officier de cavalerie américain, le Major George Schofield était particulièrement satisfait de son revolver « American ».Il pensait toutefois que de petites améliorations pouvait faciliter son emploi par la cavalerie : notamment un verrou de brisure plus pratique permettant d’ouvrir l'arme et de recharger avec une seule main, et un éjecteur pour extraire automatiquement les six étuis à l'ouverture de l'arme.
    Le major Schofield prend contact avec la firme S&W, et défend ses idées auprès de l’Ordnance Board. Cette Commission trouvent que les suggestions de Schofield sont intéressantes, mais demande en outre à S&W de vérifier si pour les futures commandes il serait possible de chambrer une munition encore plus puissante que le 44 S&W American. S&W reviennent vers le Board en 1873 avec une nouvelle variante, le Model 3 Schofield, équipé de la munition 45-S&W : calibre .45, balle de 230 grains poussée par 29 grains de poudre noire (28 au début, puis 29).
    Le Board évalue l’arme, en concurrence avec le Colt 1873 qui vient d’être produit, et décide de commander les deux armes. Quelque temps plus tard, l’armée constate que les cartouches 45-S&W peuvent être tirées avec un Colt, mais que les cartouches 45 Colt, un peu plus longues, ne peuvent pas être tirées avec un modèle 3 Schofield. Souhaitant privilégier l’arme la plus versatile pour simplifier ses approvisionnements, l’armée commande massivement des Colt et abandonnera le S&W à partir de 1887 en dépit du fait que l’arme est la préférée des officiers.
    Du fait de cet abandon progressif du modèle 3 comme arme réglementaire, S&W se trouve avec de gros stocks d’armes invendues. Ils ont alors une politique commerciale agressive sur le marché civil aux USA et sur les marchés militaires à l’étranger. La firme conclura ainsi de beau contrats de fourniture avec le Japon, la Turquie, la société Wells-Fargo, etc.
    En 1878, S&W arrête la fabrication des variantes American, Russian et Schofield et annonce une nouvelle version, le Nouveau Modèle Trois (New Model Three). Il est proposé en standard en calibre .44 Russian, mais en option il est possible de le commander en 44-40, en 32-44, en 38-44, et même en 38 Winchester.
    Ce nouveau modèle va être fabriqué sans interruption jusqu’en 1917 aux USA et sous licence dans divers pays (arsenal de Tula en Russie, société Ludwig & Loewe en Allemagne, etc. Le modèle sera aussi copié sans l’accord de S&W par des armuriers européens, belges et espagnols notamment.
    Smith et Wesson produira 250.800 exemplaires du modèle trois, toutes variantes confondues. On estime à plus de 500.000 le nombre d’exemplaires fabriqués hors des USA, sous licence ou sans accord de licence. Ces revolvers furent produits sous prés de 15 calibres différents, les plus notables étantle .44 Henry, le .44 American, le .44 Russian, le .45 S&W, le 44 WCF (44-40), le.32-44 et le .38-44.
    L’arme sera réglementaire en plus ou moins grand nombre en Russie, au Japon, en Turquie, en Argentine, à Cuba, et en Australie (à l’époque coloniale pour ces deux derniers).

      

    sources : http://perso.numericable.com/georgesmcrei/Homme%20Histoire%20Armes.htm

     

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  • Oliver Fischer Winchester (1810-1880).

     

    Oliver Fisher Winchester, né à Boston, Massachusetts, le 30/11/1810, décédé à New Haven, Connecticut, le 10/12/1880.

    Le XIXe siècle fut une période riche en bouleversements de toutes sortes, économiques, sociaux, culturels, tant dans le «vieux monde» que sur le «nouveau continent». L'industrie armurière n échappait certes pas à ce mouvement, et même, par moments, le devançait ou le provoquait. La révolution industrielle trouvait dans l'industrie de l'armement un de ses terrains de prédilection, et partout dans le monde, des armuriers, des inventeurs, des bricoleurs s'efforçaient de mettre au point des armes de en plus performantes, plus précises, plus rapides, plus fiables. Pour se protéger et se défendre, mais aussi pour conquérir ou pour dominer ...son voisin, son ennemi, les sauvages, les prédateurs, les malfaisants ou les gêneurs. Dans cette effervescence d'inventions de toutes sortes, des milliers de brevets étaient déposés de par le monde, portant sur des détails infimes ou des inventions extraordinaires, sur de fausses bonnes idées et de vraies trouvailles.
    Parmi tous ces inventeurs, l'histoire n'a pas daigné retenir à son Panthéon le nom de Walter Hunt, installé en 1826 à Brooklyn, et qui déposa en 1848 deux brevets pour un nouveau projectile cylindro-conique intégrant sa charge propulsive de poudre, et pour le fusil qui allait avec pour le tirer. Au milieu d'une épingle de sûreté et d'une machine à coudre, ces brevets n'étaient pour lui qu'une trouvaille parmi d'autres, et une source de revenu accessoire puisqu'il mourut dans la misère, laissant d'autres profiter de ses inventions... Il revendit tout de même ces deux brevets à un dénommé George Harrowsmith, de NewYork, qui s'associa avec Louis Jennings lequel, grâce à un brevet additionnel, perfectionna ces deux premiers brevets. Ils revendirent le tout en 1850 à Courtland Palmer qui, en 1854, s'associa à son tour avec MM. Smith et Wesson (mais oui, ce sont bien les mêmes que ceux auxquels vous pensez...) pour fabriquer et commercialiser armes et munitions. L'affaire ne dut pas leur convenir car en 1855, ils revendirent toutes leurs parts à un groupe capitaliste de New-Haven d'une vingtaine associés (tous commerçants, d'horizons divers mais aucun armurier), dont un certain... Oliver Fisher Winchester, lui même fabriquant... de chemises. La Volcanic Repeating Arms Company ne devait pas être si bonne, car elle fut mise en liquidation dès 1857 ! Pourtant, O. Winchester s'obstina, racheta toutes leurs parts à ses coassociés et transforma la compagnie en New Haven Arms Company. Sans doute considérait-t-il qu'il valait mieux être seul que mal accompagné... Il prit comme directeur technique Benjamin Tyler Henry, qui apporta l'innovation capitale en concevant une munition métallique à percussion annulaire (rimfire), la fameuse cartouche .44 Henry (au calibre de 11, 17 mm). Modifiant le fusil Volcanic pour utiliser au mieux la nouvelle cartouche, en perfectionnant en particulier le verrouillage et l'aiguille de percussion, il donna naissance au fusil Henry, breveté en 1860 et mis sur le marché en 1862, juste à temps pour la guerre de Sécession qui s'annonçait. Hélas, malgré les talents commerciaux d'Oliver Winchester et ses efforts en matière de publicité et de relations publiques, l'arme ne fut pas retenu par l'armée, qui craignait les problèmes logistiques qu'engendrerait inévitablement une augmentation inconsidérée de la cadence de tir ! L'arme se tailla néanmoins un beau succès d'estime, aux mains de nombreuses milices d'Etats en particulier...
    A la fin de la guerre civile, tandis qu'Oliver Winchester rachetait, à l'occasion de la faillite de la Spencer Repeating Ripe Company, les énormes stocks de carabines Spencer invendues qui auraient pu lui constituer une concurrence sérieuse, Benjamin Tyler prit sa retraite, et un autre armurier de talent de la maison Winchester, Nelson King, prit en main le perfectionnement de l'arme. La principale amélioration fut la création d'une portière de chargement sur le côté du boîtier de culasse, permettant de recharger beaucoup plus vite, sans avoir besoin d'ouvrir le magasin par rotation, et dont le ressort n'était plus exposé non plus aux introductions de corps étrangers. Baptisée Winchester model 1866, elle fut rapidement surnommée «Yellow boy» en raison de son boîtier en bronze de couleur jaune...
    Les utilisateurs lui trouvaient cependant encore quelques défauts : un boiter fragile, une cartouche peu puissante, et surtout un dessus de boîtier de culasse ouvert aux intempéries lors de la manoeuvre du levier d'armement... Ils furent corrigés sur la Winchester model 1873, qui avait un boîtier de culasse en acier, souvent bleui, un dust-cover, couvercle de boîtier mobile, et surtout qui voyait l'introduction d'un nouveau calibre, le .44-40 (44/100 de pouce soit 11, 176 mm, et une charge propulsive de 40 grains de poudre (2,60 g), contre 28 pour la cartouche Henry), dotant l'arme d'une vitesse initiale appréciable pour l'époque de 400 m/s. L'adoption de ce même calibre par Colt en 1878 pour son nouveau revolver Colt Single Action Army (le célèbre Peacemaker) donna un formidable coup de pouce aux ventes de Winchester, les utilisateurs saisissant très vite tout l'intérêt qu'ils pouvaient avoir à posséder deux armes (d'épaule et de poing) utilisant la même munition. Le succès était désormais assuré, et il se fabriqua plus de 720 000 exemplaires de ce modèle entre 1873 et 1919 ! Dès lors, les modèles se succédèrent, apportant à chaque fois une amélioration technique ou un nouveau calibre : Model 1874 avec la cartouche .38-40, Model 1875 avec les premières séries spéciales numérotées 1/1000 et 1/100, Model 1876 avec quatre nouveaux calibres (.40-60, .45-60, .45-75, et même .50-95 Express), dont une version courte fut choisie par la North West Mounted Police du Canada (ancêtre de l'actuelle Police Montée, ou RCMP), Model 1886 conçue par John Moses Browning, avec un nouveau système de culasse à deux tenons verticaux mobiles, dont 160 000 exemplaires furent fabriqués, également disponible en calibre .45-70 particulièrement puissant, Model 1892 plus légère, avec trois nouveaux calibres (.32-20, .38-40, .44-40), Model 1894 en calibre .30-30, mais aussi .22 SR et .22 LR.
    Jusqu'alors fidèle à son système d'alimentation par boîtier tubulaire sous le canon, et armement par levier de sous-garde, le Model 1895 voit un bouleversement complet, avec l'apparition d'un boîtier de type Mannlicher d'une contenance de cinq cartouches plus une dans la chambre. Il ouvre la voie aux armes automatiques dont le premier type sera le Winchester Self Loading Rifle Model 1905. Précisons de plus que chacun de ces modèles est disponible en version «fusil» (rifle) avec canon long, un garde-main en bois de demi longueur, une crosse droite ou à poignée demi pistolet, et un magasin tubulaire de la longueur du canon, ou de demi-longueur; en version «mousquet» (musket), ou fusil militaire avec un garde-main en bois de toute la longueur du canon et un tenon de fixation de baïonnette; et surtout en version «carabine» (carbine) à canon court, garde main en bois fixé par une bande de grenadière, et le plus souvent un anneau de suspension du côté gauche. N'oublions pas non plus qu'à côté de ses carabines ou fusils à canon rayé, Winchester a produit (et continue de produire) des fusils de chasse à canon lisse, à un coup, à répétition «à pompe» ou semi-automatique, tous les accessoires, systèmes de visée et matériels de rechargement nécessaires à toutes ses armes, et surtout une gamme de munitions exceptionnellement large, comportant tous les calibres possibles et imaginables, et constituant à elle seule un thème de collection quasi-inépuisable.
    Quant à Oliver Winchester, élu vice-gouverneur du Connecticut en 1866 et 1867, il ne se fit plus dès lors appeler que Governor Winchester, il mourut en 1880 à l'age de 70 ans, laissant un empire à son fils William, qui n'eut guère le loisir d'en profiter, puisqu'il décéda trois mois après son père de la tuberculose. Sa veuve ne s'en remit pas et, prise d'une forme de folie, engloutit sa fortune dans la construction d'un maison démesurée, censée abriter les âmes errantes de tous ceux qui furent tués par des armes Winchester...

    Voir ma page sur Winchester avec tous les modèles d'armes de 1854 à 2000.

      

    sources : http://perso.numericable.com/georgesmcrei/Homme%20Histoire%20Armes.htm

      

     

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    Abraham LINCOLN

    Il y a certains moments de notre histoire qui définissent une ère ensemble, et des photographies clés qui capturé ces moments. Cette section du site WEB est dédiée à ces moments et les images qui leur capté pour la postérité.

    Par exemple, nous mettons en vedette au-dessus de la photographie d'Abraham Lincoln, prise le 3 octobre 1862 sur le champ de bataille d'Antietam.C'est peut-être le meilleur portrait en plein air de Lincoln existante.Il est représenté debout à côté Allan Pinkerton (à gauche) et le général McClernand (à droite).

    La bataille d'Antietam constitue le deuxième jour dans l'histoire américaine.Il y a 23 000 victimes en une seule journée... quatre fois les pertes subies lors de l'invasion du jour J.La bataille d'Antietam fut l'un des moments déterminants dans l'histoire américaine.

    À l'automne de l'année 1862, Abraham Lincoln était devenu désespéré pour une victoire dans la guerre civile.Jusqu'à cette époque, le sud était parvenue à victoire après la victoire.Bull Run, Wilson Creek et Shiloh avaient tous été convaincantes victoires pour le sud.Abraham Lincoln s'est rendu compte que si le Nord n'a pas atteint une victoire bientôt, la survie de l'Union serait dans le doute.Cela conduisit Abraham Lincoln pour se tourner vers Dieu et de faire une offre...Lincoln pria que si Dieu lui accorderait victoire sur le champ de bataille, il permettrait de libérer les esclaves.

    L'esclavage avait hanté Lincoln pendant un certain temps.Il a réalisé intégralement la cruauté et la brutalité de cette institution corrompue, mais il n'a pas la force nécessaire pour lutter contre elle.Désespéré de la victoire, il fait le deal avec Dieu.Peu après, il reçoit des nouvelles de la réussite de McClellan à Antietam.Malgré les dévastateurs des pertes, McClellan a pu conduire Lee du Maryland et en Virginie.La bataille d'Antietam eut lieu le 17 septembre 1862.Le 22 septembre 1862, Abraham Lincoln a honoré la promesse, il fait à Dieu et a publié la Proclamation d'émancipation.

    La photo ci-dessus a été prise le 3 octobre 1862.Lincoln est montré debout sur le champ de bataille d'Antietam.Le jour suivant, le 4 octobre 1862 sa Proclamation d'émancipation est apparue pour la première fois sur les pages de Harper de l'hebdomadaire, le plus largement distribuée journal du jour.

    Cliquez ici pour l'ensemble de la définition des Moments Collection

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    Armes mythiques

    William Sidney Mount

    (26 novembre 1807 – 19 novembre 1868) était un peintre américain contemporain de l'Hudson River School. Né à Setauket (New York), il étudia à la National Academy of Design de New York. Il commença par des sujets d'histoire. Pourtant, il est considéré comme le fondateur de la peinture de genre américaine[1]. Ses œuvres traitent du quotidien des fermiers de Long Island (le Marchandage d'un cheval, 1835, New-York Historical Society, New York) et s'inspirent des peintures de genre anglaises. Mount est également fasciné par les Afro-Américains qu'il représente toujours de manière digne.Armes mythiquesArmes mythiques

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    Armes mythiques

    Samuel Colt (1814-1862).

    "Si Dieu a crée les hommes, Colt les a rendu égaux."

    Samuel Walker est né le 19 juillet 1814 à Hartford dans le Connecticut. Samuel Colt, dès son jeune âge, montrait un grand intérêt pour les armes et les explosifs. Il fut expulsé à 16 ans du centre, où il étudiait les sciences, après avoir détruit l'immeuble pendant une expérience. Son père, propriétaire d'une fabrique de tissus, l'envoya en voyage en Inde à Calcutta. Colt veut un nouveau modèle de pistolet avec un mécanisme plus sûr. À son retour d'Inde il observa dans un bateau un objet pour monter l'ancre et le prend comme modèle d'un mécanisme pour actionner le tambour du pistolet. Il déposa son brevet en 1832 et lança son premier "Revolver", le Paterson en 1835.

    Le Texas a gagné son indépendance du Mexique en 1836, peu de temps après la célèbre et spectaculaire bataille du Fort Alamo. Bien que le Texas fut annexé aux États-Unis en devenant son 28e État le 29 décembre 1845, il n'en restait pas moins une terre sauvage. Rien n'était encore totalement réglé avec les Mexicains et les Indiens Comanches. 

     Les Texas Rangers ont fait ce qu'ils pouvaient pour assurer la sécurité de leurs concitoyens, mais l'annexion du Texas mena directement à la guerre contre le Mexique en 1846. C'est durant cette guerre que le général en chef de l'armée américaine Winfield Scott créa les U.S. Mounted-Rifles. Cinq compagnies de Texas Rangers ont vu le jour sous les ordres du Général Zachary Taylor. De cette nouvelle cavalerie de carabiniers, nul n'était plus connu pour sa bravoure que Samuel Hamilton Walker.

    Samuel Hamilton Walker est né dans la ville du château de Toaping, dans le comté du prince George, dans le Maryland, le 24 février 1817. Il était le cinquième des sept enfants de Nathan et Elizabeth Walker. Le lendemain de ses dix-neuf ans, il partit travailler en tant qu'apprenti d'un charpentier.

    Le 1er juin 1836, Walker commença sa carrière militaire en s'engageant pour la guerre, à Washington. Walker se distingua au champ de bataille contre les Creeks mais aussi contre les Séminoles en Floride. En 1840, il revint à Washington, pour y ecrire un livre critique sur les techniques de guerre employées par l'armée. En 1842, il s'aventura au Texas et se joindra à la compagnie des Texas Rangers de Jack Hay. Lui et les autres membres de l'unité furent très occupés contre les raids des Comanches et les guérilleros mexicains.  Lorsque la Guerre du Mexique éclata, Walker fut nommé capitaine le 11 avril 1846.

     Le 24 juin, il devenait lieutenant colonel, ce que l'on attribuait à son style de combat agressif.  Sous le feu de l'ennemi, il prenait beaucoup de risques. Il se portait souvent volontaire pour courir et traverser les lignes ennemies pour atteindre les troupes assiégées du Général Taylor. Et plus tard cette année-là, Taylor l'envoya à Washington pour recruter des hommes pour la cavalerie des U.S. Mounted Rifles, ce qui représentait cinq compagnies (de A à E) de 110 hommes chacune. 

    Walker était lui-même capitaine de la compagnie C. En combattant les Indiens et les Mexicains, Walker s'était familiarisé avec le revolver Paterson breveté par le Colonel Samuel Colt.  Le revolver à cinq coups de Colt était devenu très populaire sur la frontière à cause de sa puissance de feu contre les vieux pistolets à un seul coup.  À son retour à Washington, Walker écrivit à Samuel Colt à propos de la disponibilité de ses armes de poing à barillet rotatif.  À sa grande surprise, il découvrit que Colt n'était plus en affaires. Armes mythiques

     Son entreprise avait fait faillite.  Incapable d'obtenir des contrats avec le gouvernement pour ses Paterson, Colt avait dû fermer sa Patent Arms Manufacturing Company. Walker rencontra Colt et lui promit un contrat pour 1,000 revolvers s'il pouvait fabriquer un modèle selon ses exigences.  Walker dessina alors quelques changements majeurs à apporter au Colt Patterson.  Le Paterson pesait aussi peu qu'une livre et demi, si bien que sa longueur hors tout devait être accrue. 

     La nouvelle arme imaginée par Walker serait désormais de calibre .44 plutôt que de calibre .36 pour le Paterson, et elle serait aussi une arme pouvant tirer six coups avant d'être rechargée, contrairement aux cinq coups du Paterson.  Toujours selon les recommandations de Walker, Colt ajouta un pontet pour protéger la détente, une tige de chargement et une mire frontale sur le canon. 

    Ces nouvelles modifications faisaient du Colt Model 1847 une arme plus rude que le Paterson et aussi plus maniable sur le champ de bataille.  Le résultat de cette association fut un produit qui connut la plus large production pour les 140 années à venir (jusqu'à ce que le .454 Casul soit produit dans le Wyoming en 1987).  Pesant étonnement 4 livres et 9 onces avec un canon de 9 pouces de longueur, le nouveau Colt n'était pas dessiné pour être porté à la taille mais dans un étui généralement fixée au pommeau de la selle d'un cheval.

     Alors qu'il retournait avec ses recrues et son nouvel équipement vers Mexico, Walker s'arrêta à la Nouvelle-Orléans pour y acheter des étuis double à fixer au pommeau des selles pour y insérer le premier six coups de l'histoire mondiale. Samuel Colt accepta le contrat de Walker pour les 1,000 « Colt Walker » en janvier 1847, même s'il n'avait pas d'usine de production.  Colt fit donc fabriquer plusieurs pièces par des sous contractants.  Assemblant et terminant le tout à Whitneyville, Connecticut, dans l'usine de Eli Whitney Jr., le fils de l'inventeur du « Cotton gin ». 

    En juin 1847, Colt avait commencé à recevoir les premiers revolvers assemblés.  Il en prit quelques-uns pour en faire cadeau à des officiers d'influence qui pourraient lui obtenir d'autres contrats. Samuel Walker était en pleine campagne militaire avec le Brigadier Général Joseph Lane quand les nouvelles des revolvers complétés atteignit ses oreilles jusqu'au fond du Mexique. 

     Après quelques détails avec les inspecteurs de l'armée, les 1,000 revolvers étaient prêts à être transportés et distribués dans le port de Vera Cruz.  Walker reçut deux de ces armes du modèle civil, portant les numéros de série 1009 et 1010, vers la fin de septembre 1847.  Il écrivit immédiatement à son frère Jonathan, qui habitait Washington, D.C., « Je viens juste de recevoir une paire de revolvers Colt qu'il m'a envoyé comme cadeau, il n'y a pas un officier qui les a vu mais on en parle avec la plus haute estime. » Walker eut rapidement la chance de les tester véritablement au combat. 

     Le jour même où il avait écrit la lettre à son frère, sa compagnie monta en selle et partit avec la colonne du Général Lane pour relever la garnison américaine au siège contre des Mexicains à Puebla.  Le 9 octobre, en route vers Puebla, leur colonne apprit la présence d'une force de 500 Mexicains à Huamantla.  Walker mena courageusement la charge à travers le village à la tête de sa compagnie.  Armes mythiques

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Les Mexicains prirent la fuite si vite qu'ils laissèrent des pièces d'artillerie sur place.  Walker prit l'un de ses Colt et tira près d'une pièce d'artillerie. La décharge du canon et l'éblouissement produit par la poudre attira l'attention sur Walker et son équipe d'artilleurs improvisée.  Les Mexicains contre-attaquèrent, essayant de reprendre leurs canons capturés par les Américains.  Un violent combat éclata dans le centre du village. Selon les témoins, Walker déchargeait ses revolvers en obtenant beaucoup de succès. 

     Toutefois, la décharge d'un fusil de chasse mexicain à silex fit tomber Walker avec une balle de plomb dans la tête et une autre dans la partie supérieure de sa poitrine.  Malgré ses blessures, il pressa ses hommes de poursuivre la charge et il passa ses armes au soldat William Ashbaugh, puis il mourut. Par la suite, Ashbaugh retourna les deux revolvers de son capitaine à la famille de Walker à la demande de ceux-ci, et les deux armes historiques font maintenant partie d'une collection privée à Philadelphie.

    Moins de quatre mois après la mort de Walker, la Guerre du Mexique prit fin, mais le revolver qu'il avait aidé à concevoir était loin d'être mort.  Samuel Colt reçut de plus en plus de contrats, ce qui fit redémarrer son usine, qu'il construisit à Hartford, Connecticut, et en 1848 naissait la Colt's Patent Fire Arms Manufacturing Company.

    Les Colt Walker avaient suffisamment de puissance et de portée, mais on ne connaissait pas encore leur durabilité.  La plupart d'entre eux avaient été endommagés au cours de la guerre par des tirs répétitifs et quelques barillets avaient explosé à cause d'une surcharge de poudre.  Le Colt Walker donna bientôt sa place au modèle Colt Dragoon, qui demeurait un six-coups de calibre .44, mais qui était un peu plus léger avec ses 4 livres et 2 onces et avec un canon plus court de 7 ½ pouces. 

     Sa structure et son barillet étaient également plus solides.  Le Colt Walker a rapidement été remplacé par un modèle plus performant, mais il a néanmoins apporté un coup de pouce majeur à la fortune de Samuel Colt.  En fait, il avait établi les qualités de base d'un bon revolver, l'arme qui allait conquérir l'Ouest américain.

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  • Les Armes du Far West.

    Sources encyclopédiques: Universalis, Larousse, Bordas, Hachette, Wikipédia ... Dictionnaires:  Larousse, Hachette ... Musées: British Muséum, Le Louvre ... Chaînes TV: Planète, Histoire, Toute L'Histoire, Encyclopédia, BBC, National Géographique Channel... Magazines: Cibles, Guns & Calibres, Action, Armes et Tirs, Tirs magazine, Sciences & Avenirs ... Sites Internet: Ammoguide.com, balistique-chasse.com, chasse-tir.ifrance.com, Uberti.com... Livres: René Malfatti "Manuel de rechargement n°6", Miyamoto Musashi "Le livre des cinq anneaux", Sun Tzu "L'art de la guerre", Dan Brown "The Da Vinci Code"...

     

    Les Armes de Poings.

     

    1836 COLT PATERSON REVOLVER Cal.44.

     

    Construit par Patent Arms Manufacturing Company dans le Paterson, au New-Jersey, le revolver à barillet de Paterson a été produit de 1836 à 1842.

    Cette arme à feu est le premier revolver à barillet lancé et produit sur le marché par Samuel Colt. Ce revolver s'appelle aussi le "Texas Paterson", un nom qu'il a gagné sur les frontières du Texas.

     

    1846 COLT WALKER REVOLVER Cal.44.*

     

    C'est dans l'armée des ETATS-UNIS, au début de la guerre du Mexique, qu'un héros émerge des légendaires gardes forestiers du Texas, les "Texas rangers", le capitaine Samuel Walker.

    En association avec Colt, il apporta sa connaissance et son expérience, ce qui permis à Colt de développer, en 1846, le revolver le plus évolué et le plus puissant de son temps (2.2Kg). Il peut être chargé jusqu'à 3.5 grammes de poudre noire. Il sera détrôné par l' arrivée de la cartouche de calibre 357 Magnum en 1930. De la production totale, seulement 1100 revolvers, une paire fut offerte au capitaine Walker qui la reçut peu de temps avant sa mort. Samuel Walker, capitaine du régiment de fusillers à cheval des Etats Unis, est mort le 9 octobre 1847 à la bataille de Huamantha, au Mexique.

    1848 COLT DRAGOON REVOLVER Cal.44.*

     

    Le célèbre modèle Colt Dragoon Revolver a été produit de 1848 à 1863 et est une évolution du modèle 1846 Walker Revolver.

    Plus court et plus léger (1.9Kg) que son prédécesseur, le Colt Dragoon Revolver est aussi fiable et efficace.

    Il participât en peu de temps à la guerre du Mexique, la ruée vers l'or en Californie, la migration des Mormons et la guerre de Crimée.

    Le Whitneyville Hartford Dragoon est le modèle de transition entre le Walker et le Dragoon. Il ne sera fabriqué qu'à environ 240 exemplaires fin 1847 ce qui en fait le plus rare de tous les modèles à percussion produits par Colt.

    1848 COLT BABY DRAGOON REVOLVER Cal.31. 1849 COLT POCKET REVOLVER Cal.31.* 1849 COLT WELLS FARGO REVOLVER Cal.31.

     

    Ces armes à feu furent la réponse de Samuel Colt à la demande d'un marché civil croissant pour un pistolet léger.

    Ils eurent beaucoup de succès avec les joueurs, les prospecteurs, ..., pour qui les modèles de Dragoon étaient, beaucoup trop lourd et surdimensionné. La compagnie Wells & Fargo eut son propre modèle pour traverser les Etats Unis.

    Beaucoup de colons comme de soldats, ont choisi ces revolvers comme pistolet de secours, du fait de leurs faibles encombrement et leurs maniements aisés.

    1851 COLT NAVY REVOLVER Cal.36.*

     

    Produit de 1851 à 1872, ce pistolet, davantage que tout autre, symbolise historiquement la période de la conquête de l'Ouest; la diligence, la traînée de l'Orégon, le chemin de fer de Santa Fe, les chercheurs d'or, la guerre civile, ...

    Ce revolver fut probablement l'arme préférée du Colonel Samuel Colt. C'est lui qui l'appela Navy Model, réservant son usage à l'US Navy même si elle fut vendue en plus grande quantité à l'Armée plutôt qu'à la Marine.

    Le Navy Yank, compagnon inséparable des officiers Nordistes au cours de la Guerre Civile et des pionniers dans la conquête de l'Ouest, fameux pour la rapidité de tir et le léger recul, fut considéré comme le plus éclatant revolver à simple action.

    Sa particularité historique est constituée par le barillet à six chambres sur lequel est gravé par roulage la scène de la bataille navale de Campeche entre la Marine du Texas et celle du Mexique. Le sujet fut choisi par Colt lui-même pour honorer le Texas vainqueur de la bataille et aussi parce que les soldats étaient armés de Colt Paterson.

    1856 LEMAT Cal.44. et Cal.16.

     

    Ce revolver fut inventé en 1856 par un parisien d'origine du nom de François Alexandre Le Mat, médecin résidant à la Nouvelle-Orléans,.

    Les différentes versions de cette arme furent principalement utilisées par les officiers de l'armée sudiste pendant la guerre de sécession.

    Les premiers modèles du Le Mat furent construits à Philadelphie, mais à la suite de la Guerre Civile, la production, toujours destinée aux États Confédérés fut transférée en France.

    Ce revolver, probablement l'arme la plus prestigieuse et respectable jamais produite, permettait de tirer dix coups. En effet, outre un barillet à 9 coups, l’arme dispose sous le canon principal d’un second canon, lisse, destiné au tir d’une charge de chevrotines équivalent à un cal.16 de fusil de chasse. Près de 3000 exemplaires du Le Mat furent livrés aux Confédérés au cours de la Guerre Civile. Depuis la fin de la guerre, ces armes font le bonheur de nombreux shérifs et Marshals qui apprécient son aspect impressionnant, idéal pour tenir en respect un prévenu, ainsi que son canon central à chevrotines, très efficace pour "balayer" tout un saloon…

     

    1858 REMINGTON NEW ARMY Cal.44.*

     

    Eliphalet Remington commença sa fabrication d'armes en 1816 à Ilion à New York. En 1856, Philo, Samuel et Eliphalet Junior deviennent partenaires de leur père dans la maison Remington & Sons. Grâce au talent de l'ingénieur F.Beals, en 1858, Remington breveta et commença  la production d'une arme révolutionnaire, le 1858 New Model Army en calibre .44.

    La Guerre Civile fut tant pour Colt que pour Remington, un tournant significatif. En effet, les contrats du Gouvernement Fédéral permirent à la "Remington &  Sons, Ilion, N.Y."  de développer et de modifier le projet initial. Ces armes devinrent des vétérans de la Guerre Civile, appréciées surtout pour la robustesse de leurs bâtis fermés, plus aptes à supporter les charges puissantes du calibre .44, pour leur fiabilité et la précision de leur tir.

    La même arme fut produite également en calibre .36 et comme pour les armes de Colt, le Remington devint le préféré de la Marine Américaine qui avait besoin d'armes de petit calibre pour les combats de corps à corps. D'où le nom 1858 New Model Navy en calibre .36, pour le différencier de la version en cal.44.

    Après la guerre civile, le Remington s'est vendu en plus grande quantité que le Colt.

    1858 ARMY STARR Cal.44.

     

    L'inventeur, Ebenezer Townsend Starr, est né le16 août 1816 dans une famille bien connue du mon des affaires de New York. Ses usines ont produit différents pistolets mais il a conçu trois seulement revolvers : un double action en calibre 36, un simple et un double action en calibre 44.

    Le premier revolver en calibre 36 fut destiné pour la marine. Starr, poussé par un contrat avec le gouvernement américain dut produire 20.000 revolvers en calibre .44 pour l'armée.

    Malheureusement, vers le milieu de 1863, il dû face à la forte concurrence de Colt, Remington et Smith et Wesson, de transformer son revolver double action en simple action, toujours en calibre .44.

    En décembre 1864 il signe un autre contrat pour 25.000 revolvers. Avant la fin de la guerre la quantité produite était 47.754 revolvers. Après 1865 le Army Starr Revolver ne pouvaient plus être compétitifs, ainsi, deux ans après, Starr arrêta sa production des pistolets. 

     

    Cette arme fut utilisée par l'Union au cours de la Guerre; 10% des revolvers en service étaient des Starr.

     

     

    1860 COLT ARMY REVOLVER Cal.44.*

     

    Ce revolver a bénéficié des progrès technologiques en métallurgie, ce qui lui a permis d'être plus lisse et plus léger que les vieux Colt Dragoons. Il fut produit à 200 000 exemplaires de 1861 à 1865. Le 1860 Colt Army est à la fois puissant, équilibré et précis.

    Utilisé sur les champs de bataille de la guerre civile, par l'artillerie des Etats Unis et par les troupes montées, il fut aussi utilisé pour la conquête de l'ouest, par certains des plus grands bandits, dans l'ouest anarchique.

    1861 COLT NAVY REVOLVER Cal.36.

     

    Il est l'accomplissement de la technologie de l"époque; esthétique, équilibre et admirablement conçus.

    L'incendie qui détruisit la quasi totalité de la production en 1864, les ventes régulières du modèle 1851 Colt Navy, la fin de la guerre, et surtout l'arrivé de la cartouche, ont tous aidé à limiter la production du 1861 Colt Navy.

     

    1862 COLT POLICE REVOLVER Cal.36.* 1862 COLT POCKET NAVY REVOLVER Cal.36.

     

    Le 1862 Police est la continuité du modèle 1861 Colt Navy. Encore plus léger avec un barillet flutté, et toujours en calibre .36.

    Comme le modèle 1849 Colt Pocket, le 1862 Pocket est aussi petit, aussi solide, et surtout plus puissant avec son nouveau calibre.36.

     

    1862 GRISWOLD & GUNNISON Cal.36.

     

    Le Griswold & Gunnison est une copie des Confédérés du Colt Navy 1851 dont il ne diffère que sur quelques points: sa carcasse est en laiton (en raison de la pénurie d'acier que connut le Sud), et son canon est rond plutôt qu'octogonal.

    1862 SMITH & WESSON Model 2 Cal.32 Smith & Wesson Long

     

    L'un des premiers revolvers à cartouche métallique. Smith & Wesson fut le premier à déposer un brevet pour une cartouche de ce type.

    1863 REMINGTON POCKET Cal.31.*

     

    Le revolver le plus populaire, chez les femmes pour sa discrétion, et chez les hommes pour assurer leur sécurité.

    Il fut produit à plus de 17 000 exemplaires entre 1863 et 1888.

    1863 DERRINGER VEST-POCKET Cal.31.

    Arme préférée des joueurs professionnels, qui peuvent la cacher et la manier facilement. Ces caractéristiques faisaient de la Vest Pocket une arme terriblement efficace.

    1866 REMINGTON DOUBLE DERRINGER Cal.41 Derringer *

     

    Le célèbre Derringer à double canons supersposés, l'arme "de poche" la plus célèbre et la plus prisée des "dames" et autres joueurs professionnels. C'est l'arme de la dernière chance, très efficace à bout portant.

    1867 REMINGTON ELLIOT SINGLE Cal.41 Derringer

     

    Petit pistolet à un seul coup pouvant facilement être dissimulé dans une poche de veste ou de sac à main, voire même dans une botte.

    1873 CATTLEMAN S.A.A. REVOLVER. Cal.45 Long Colt

     

    Le plus célèbre des revolvers de l'histoire des armes à feu. Appelé "The peacemaker" (le conciliateur), "The plough handle" (la poignée de charrue), ou "The equalizer" (l'égaliseur), ce revolver n'était pas simplement un "outil" qu'un homme portait, il était une partie de lui et de sa vie en dépendait. Porté à tout moment et pour toutes les occasions pour défendre la vie et la propriété, il représente plus que n'importe quel autre revolver, la conquête de l'ouest.

    Dès sa sortie, l'armée des Etats-Unis a acheté 93.000 exemplaires. Les troupes du Général Custer à Little Big Horn ont été les premiers a être armés avec les nouveaux revolvers dont les six coups étaient chambrés pour des cartouches en 45 Long Colt. Les représentants de la loi adoptèrent le nouveau "six coups" très rapidement.

    C'était le pistolet porté par Jesse James, Pat Garret, Frank Hammer, Bat Masteron, John R. Hughes, Bill McDonald et de presque tous les autres héros célèbres tel que Keith, Skelton et beaucoup d'autres trop nombreux à énumérer. Vu à maintes reprises dans les mains des héros légendaires d'Hollywood tel que John Wayne et Clint Eastwood, le 1873 S.A.A. (Single Action Army) est le revolver des westerns.

     

    1873 COLT PEACEMAKER  Cal.45 Long Colt

     

    Le fameux Colt Peacemaker à cartouche métallique de calibre .45 qu'on ne présente plus; cette arme connut un immense succès et gagna tout l'Ouest.

     

    1875 COLT BUNTLINE SPECIAL Cal.45 Long Colt

     

    Le Colt Buntline Special est un Colt Peacemaker doté d'un canon de 16 pouces (plus de 40 cm !), et pouvant être équipé d'une crosse d'épaule amovible; c'est une arme très encombrante, à mi-chemin du revolver et de la carabine.

     

    1875 REMINGTON OUTLAW & FRONTIER Cal.45 Long Colt

     

    C'est le premier revolver à cartouche de Remington.

    Reconnus pour leur robustesse, ils ont été utilisé par les hors-la-loi tel que Franck et Jesse James.

    1877 COLT SHOPKEEPER Cal.38-40 Winchester

     

    Colt à canon court conçu pour la protection "rapprochée". Son gros défaut est qu'il lui manque un éjecteur, ce qui accroît considérablement le temps de rechargement.

     

    1878 COLT FRONTIER Cal.44-40 Winchester

     

    Colt Peacemaker chambré pour la cartouche .44/40 de la carabine Winchester Model 1873; ceci accroît la complémentarité des deux armes.

     

    1890 REMINGTON POLICE Cal.45 Long Colt

     

    Le 1890 Remington Police revolver a été fabriqué de 1890 à 1896, et produit à moins de 2.000 revolvers. C'est l'un des revolvers les plus précieux pour les collectionneurs. Une poignée de ces revolvers servit principalement la police indienne dans les réserves indiennes de l'ouest.

    Les Carabines.

     

    1855  Harpers Ferry Model 1855 Rifle Cal.58

     

    L'un des premiers fusils militaires Américain, introduit juste avant le début de la Guerre Civile; les mousquets de ce type furent responsable de la plupart des morts de ce conflit.

    1858 Colt Revolving Rifle Cal.56

     

    Le Colt Revolving Rifle fut conçu juste avant le début de la guerre, mais ne fut jamais très répandu malgré la capacité que lui offrait son barillet à 5 coups.

    1858 NEW ARMY CARABINE Cal.44.

     

    C'est l'une des premières carabines 6 coups. Sa manipulation est aussi simple qu'un revolver. Environ 3.000 modèles ont été produits entre 1866 et 1879.

    1863 Springfield Model 1863 Cal.58

     

    Le Springfield Model 1863 est certainement le mousquet le plus célèbre des Etats-Unis; produit en masse au cours de la Guerre Civile, le Model 1863 est certainement responsable de plus de morts qu'aucune autre arme.

    1859 Fusil & Carabine Sharps Cal.52

     

    Petite révolution dans le monde des fusils, les armes Sharps innovèrent en introduisant le chargement par la culasse: la balle, la poudre noire et l'amorce sont introduit directement dans la chambre par la culasse. Ces armes, puissantes et précises furent largement utilisées au cours de la Guerre de Sécession.

    1873 Springfield Model 1873 Cal.45-70 Government

     

    Fusil à chargement par la culasse de conception très simple, adopté par l'Armée Américaine à sa sortie; le chargement se fait en actionnant un simple loquet qui libère le bloc de culasse, tout en éjectant la douille usagée; il suffit alors d'introduire une nouvelle cartouche pour pouvoir tirer à nouveau.

    1867 Remington Rolling Block Cal.45-70 Government

     

    La carabine Remington à culasse basculante de type Geiger fut introduite peu après la fin de la Guerre Civile. Extrêmement fiable, elle devint très populaire par la suite dans tout l'Ouest Américain.

    1870 Remington Model 1870 Rolling Block Cal.45-70 Government

     

    Le grand frère du Remington à culasse basculante. Pour recharger, le tireur doit tout d'abord armer le chien, puis basculer la culasse mobile; ceci ouvre la chambre tout en éjectant l'éventuelle douille restante; on introduit alors une nouvelle cartouche et on referme la culasse; l'arme est prête au tir.

    1862 Carabine Spencer Cal.52 Rim Fire

     

    La carabine Spencer fut l'une des premières et meilleures carabines à répétition de la Guerre Civile. Le magasin tubulaire à 7 cartouches se trouve dans la crosse de l'arme, et son chargement se fait par l'arrière de celle-ci.

    1862 Carabine Henry Repeater Cal.44 Rim Fire

     

    La carabine Henry à répétition manuelle par levier est l'ancêtre des Winchester à levier qui connurent un grand succès dans les années qui suivirent. Son magasin tubulaire de grande capacité (15 cartouches) est logé sous le canon.

    1866 Carabine Winchester Model 1866 Cal.44 Rim Fire

     

    Dérivant directement de la carabine Henry, la Winchester Model 1866 est la première arme produite par cette nouvelle société: la Winchester Repeating Arms Company. Elle connaîtra rapidement un vif succès…

    1873 Carabine Winchester Model 1873 Cal.44-40 Winchester

     

    L'une des plus fameuses carabines de l'Ouest. Son calibre, associé à la grande capacité de son magasin tubulaire, en firent une arme des plus efficace. Associée au Colt Frontier (également en calibre .44/40), elles forment une paire redoutable.

    1876 Carabine Winchester Model 1876 Cal.45-60 Winchester

     

    La Winchester Model 1876 a été développée en vue de tirer la puissante cartouche de calibre .45-60 de la firme. Elle devint très commune dans l'Ouest, et fut utilisée par certaines tribus Indiennes.

    1876 Carabine Kennedy Repeater Cal.45-60 Winchester

     

    La Winchester ne fut pas la seule carabine à répétition utilisée dans l'Ouest; la carabine Kennedy fut également très prisée, même si elle connut une moins large diffusion.

    1862 Gatling Gun Cal.45-70 Government

     

    Le brevet du canon à tubes rotatifs déposé en 1862, en plein milieu de la Guerre Civile, par un certain Richard Jordan Gatling suscita immédiatement l'intérêt des deux parties. En effet, l'incroyable cadence de tir et la redoutable puissance de feu de ce canon à manivelle attisèrent bien des convoitises. Néanmoins, l'arme n'eut qu'un usage limité au cours de la Guerre (en raison justement de sa trop grande cadence de tir, nécessitant trop de munitions…), mais connut un certain succès auprès d'acheteurs privés (pour la protection de certaines propriétés…). L'intention originale de Gatling fut de créer une arme qui puisse fournir à un seul homme la puissance de feu d'une centaine de soldats réguliers.

    La Gatling fut manufacturé par Colt à son usine de Hartford, Connecticut.

    Les Fusils.

     

    Shotgun (Fusil de Chasse) Cal.12 

     

    Fusil de chasse traditionnel à canons juxtaposés et à armement manuel.

    ShotGun à canons sciés, "Coach Gun" Cal.12 

     

    Fusil de chasse à canons sciés, très prisé des conducteurs de diligence, d'où le surnom de "Coach Gun". On retrouve ce type d'arme aux mains de nombreux hors-la-loi, mais aussi dans les mains de certains représentant de l'ordre, le plus fameux étant Doc Holliday.

    Shotgun à canons & crosse sciés, "Whipit Gun" Cal.12 

     

    Fusil à canons & crosses sciés, surnommé "Whipit gun" ("arme à sortie rapide" littéralement). Ce genre d'arme est très apprécié des hors-la-loi, en raison de l'énorme puissance de feu dont on dispose à courte portée.

     

     


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  • John Mayall Jabez Edwin (1813-1901)

    John Caldwell Calhoun naît dans le comté d'Abbeville en Caroline du Sud le 18 mars 1782. Il est le troisième enfant de Patrick et Martha Caldwell Calhoun, fermiers. Lui qui deviendra l’un des plus fervents défenseurs de la cause des grands planteurs ne vient donc pas des grandes familles aristocratiques du Sud[1]. Il grandit dans une époque de troubles sociaux, en particulier en raison de l’extension de la culture du coton qui apporte avec elle la pratique de l’esclavage dans les États où les petites paysans s’opposent encore aux gros propriétaires agraires. La publication du Sedition Act par le président John Adams en 1798 et les résolutions contre cette loi écrite par Thomas Jefferson et James Madison vont provoquer chez Calhoun la prise de conscience que des états (le Kentucky et la Virginie) peuvent déclarer des lois fédérales anticonstitutionnelles. Cette révélation sera plus tard une part importante dans la philosophie politique de Calhoun.

    En 1796, son père tombe gravement malade. Il arrête alors ses études pour prendre en charge la gestion de la ferme familiale. La mort de son père le laisse à la tête d’une exploitation de 31 esclaves dès l’âge de 14 ans. Il tient ce rôle pendant cinq ans avant que son frère James prenne la relève. Il retourne alors à la Willington Academy, puis s’inscrit à Yale en 1801. Il en sort diplômé avec les honneurs en 1804, termine sa formation à l’école de droit de Litchfield dans le Connecticut. Il en sort convaincu que le Nord et le Sud sont séparés par un large fossé et que les Sudistes doivent tout faire pour préserver leurs valeurs et leur mode de vie particuliers[1]. Il est admis au barreau de Caroline du Sud en 1807. Il exerce alors son métier d’avocat dans son district d’origine.

    De 1809 à 1811, il s’occupe de plusieurs affaires concernant la répartition des pouvoirs entre les riches planteurs de coton et les fermiers plus pauvres. Il assure son avenir financier et entre dans le monde politique en épousant sa cousine, Floride Bonneau (qui sera plus tard au centre de l’affaire Petticoat), fille du sénateur John Ewing Colhoon, avec qui il aura dix enfants, dont trois décèderont en bas âge. En 1807 il est élu au siège que son père avait jadis occupé à la législature de l’Etat de Caroline du Sud.

    Il est élu comme démocrate républicain au Congrès des États-Unis d'Amérique du 4 mars 1811 au 3 novembre 1817. Pendant cette période, il se fait remarquer comme un membre influent du groupe nationaliste dirigé par Henry Clay appelant à la guerre contre l’Angleterre. Il prononce le discours d’introduction à la déclaration de la guerre de 1812. Le conflit le pousse à dénoncer l’antimilitarisme des Républicains, et à prôner le réarmement et le vote de crédits afin de doter les États-Unis d’une défense qui en soit digne[1]. Il vote pour le tarif de 1816, dont l'objectif est d'éteindre la dette publique et de protéger les industries naissantes.

    James Monroe, en 1817, lui propose le poste de secrétaire à la Guerre après le refus d’Isaac Shelby. Il doit rétablir l’autorité du politique sur le commandement militaire. Andrew Jackson, devenu un héros national après la bataille de la Nouvelle Orléans (1815), semble vouloir agir librement. Il a aussi comme mission de réorganiser l’armée. Mais le Congrès vote en 1821 un projet de loi destiné à réduire les crédits militaires. Alors qu'il est Secrétaire à la Défense, se pose la question de l’admission du Missouri dans l’Union en tant qu'Etat esclavagiste ou non. Calhoun, sudiste et propriétaire d’esclaves, est en faveur de l’esclavage et de son maintien dans le Sud, mais il ne se prononce pas sur la question du Missouri car cela aurait pu nuire à sa carrière[1]. Finalement, le Compromis du Missouri permit d’éviter le conflit entre États esclavagistes et non-esclavagistes. Mais Calhoun est conscient que la question de l’esclavage peut conduire à l’éclatement de l’Union. Il reste à son poste jusqu’en 1825.

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    John Mayall Jabez Edwin (1813-1901)

    Winfield Scott (13 juin 1786 - 29 mai 1866) est un général américain, diplomate et candidat à la Présidence des États-Unis.

    Biographie :

    Il est né près de Petersburg, Virginie. Son père était un fermier ayant participé à la guerre d'indépendance américaine et sa mère venait d'une famille de Virginie. Ses deux parents sont morts lorsqu'il était jeune. Scott a étudié au William and Mary College, avant d'étudier le droit. Il pratiqua son métier d'avocat puis s'enrôla lors de la guerre de 1812. Il fut promu au rang de lieutenant colonel, puis de major général.

    Il est irrévérencieusement surnommé Old Fuss and Feathers ( "Vieux Decorum emplumé" ) par les hommes de son armée, mais celle-ci après avoir débarqué à Vera-Cruz le suit dans une traversée de la moitié du Mexique pendant la guerre américano-mexicaine, s'empare de la capitale le 17 septembre 1847, et met ainsi fin au conflit.

    C'est à cet héros militaire qu'en 1852, le Parti Whig remet son investiture (au 53e tour de scrutin!)pour la course à la présidence des États-Unis, espérant renouveler la tactique victorieuse de 1841 avec l'ancien général William Henry Harrison et de 1848 avec le général Zachary Taylor. Le parti était très divisé sur la question de l'esclavage et avait refusé de réinvestir le président sortant. Le compromis fut de choisir le général antiesclavagiste Scott avec un programme proesclavagiste. Cela lui fit perdre des voix et au Nord et au sud et perdre contre le Démocrate Franklin Pierce également un ancien de la guerre Mexicaine. Il resta toutefois une figure nationale populaire, recevant en 1855 sa promotion au rang de lieutenant général. Il est le premier américain, depuis George Washington, élevé à ce grade.

    Au début de la Guerre de Sécession, il conseille le président nouvellement élu, Abraham Lincoln et élabore le "Plan Anaconda" : un blocus fluvial et maritime qui doit étouffer la Confédération, peu industrialisée et très dépendante de son commerce extérieur.

    Il est mis à la retraite à 75 ans, après avoir été l'officier supérieur le plus avancé en âge de l'histoire des USA.

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    John Mayall Jabez Edwin est né en 1813, près de Oldham, dans le Lancashire, en Angleterre. JJEMayall est souvent désigné comme un photographe américain, mais c'est une erreur. Certains de référence moderne travaille sur l'état de photographie au début qu'il avait ses origines en Amérique et qu'il était originaire de Pennsylvanie. Ce n'est pas surprenant, comme beaucoup de ses contemporains Mayall, y compris la reine Victoria, l'a pris pour un Américain et il a d'abord fait un nom comme un daguerréotypiste à Philadelphie. Le photographe qui est devenu connu comme John Jabez Mayall Edwin, était le fils de Jean et de Repas Elizabeth et sa naissance a été enregistrée sous le nom de Jaebets repas à Manchester, dans le comté du Lancashire, le 17 Septembre 1813. Père Mayall a été décrit comme un chimiste de fabrication et est soupçonné d'avoir spécialisée dans la production de colorants pour l'industrie du lin. Repas Jaebets (JJE Mayall) est né dans la région de Oldham du Lancashire, mais en 1817 Repas John et sa famille vivaient à Lingards, près de Huddersfield dans la région manuacturing toile de West Yorkshire. Dans Répertoire Baine de 1822, le père Mayall, John repas, est répertorié comme un teinturier de Linthwaite.

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    James Knox Polk, (17951849), est le onzième président des États-Unis. Il est élu pour un mandat de 1845 à 1849.

    Polk est l'exemple même du candidat inattendu arrivé au sommet. Une fois au pouvoir il affiche sa politique étrangère et intérieure, la met en œuvre au cours d'un mandat et refuse de se représenter. Les États-Unis s'agrandissent de l'Orégon, de la Californie et du Nouveau-Mexique (pour ces deux derniers territoires, au prix d'une guerre avec le Mexique).

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    Horace Greeley (3 février 1811-29 novembre 1872) est éditeur d'un important journal américain, l'un des fondateurs du Parti républicain, un réformateur et un homme politique. Son New York Tribune a été le journal le plus influent des années 1840-1870. Il a ainsi été l'éditeur de Henry David Thoreau. Greeley s'en est servi pour promouvoir les partis whig, puis républicain, aussi bien que la lutte antiesclavagiste et pour les réformes. En croisade contre la corruption de l'administration républicaine d'Ulysses S. Grant, il est candidat à l’élection présidentielle en 1872 d'un nouveau Parti libéral républicain. Malgré le soutien additionnel du Parti démocrate, il est battu par un raz de marée électoral.

     

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