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    La guerre de Sécession, plus communément appelée en Amérique du Nord «Civil War» (guerre civile) a déchiré les États-Unis pendant 4 ans et fait 617.000 morts parmi les combattants, soit bien davantage qu'aucune autre des guerres qui ont impliqué le pays, y compris les deux guerres mondiales.

     

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    Elle s'est achevée sur l'abolition de l'esclavage, la consolidation des institutions américaines... et la ruine du Sud.

     

     

    Une guerre de principes

    Les causes profondes du conflit résident dans l'opposition entre le Sud esclavagiste et le Nord industriel du pays.

    Le 20 décembre 1860, en réaction à l'élection d'Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis, la Caroline du Sud fait sécession. Avec dix autres États esclavagistes du Sud, elle constitue peu après une «Confédération des États d'Amérique» (Confederate States of America), avec pour président Jefferson Davis et pour capitale Richmond (Virginie).

    Le 15 avril 1861, après un premier assaut des forces confédérées contre un fort dépendant du gouvernement fédéral, le président Lincoln lance un appel aux armes.

    Dès le début, les Confédérés bénéficient du ralliement d'excellents officiers, issus de l'aristocratie des planteurs.

     

     

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    Parmi eux le généralissime Robert Edward Lee. Ces hommes ont le sentiment de défendre leur terre et leur culture et offrent peu de prise aux interférences politiques.

     

     

    Mais en face, l'Union dispose d'une confortable supériorité :

     

    22 millions d'habitants contre 9 millions au Sud (dont 3,7 millions d'esclaves noirs), un budget militaire et des effectifs deux fois plus élevés, un équipement industriel et un réseau de transports développés, une marine puissante.

     

     

     

    Éphémères succès sudistes

    Lors du premier affrontement, à Bull Run, le 21 juillet 1861, les troupes fédérales, fortes de 19.000 hommes, doivent céder le terrain face à 15.000 confédérés.

    À la tête des troupes sudistes, le généralissime Robert Edward Lee se révèle dès cette date un stratège remarquable.

     

    Après la bataille d’Antietam

      

    Il est néanmoins repoussé peu après, à Antietam, dans le Maryland, le 17 septembre 1862, face à des forces deux fois supérieures en nombre (80.000 unionistes contre seulement 40.000 confédérés).

     

    En cette année 1862, l'Union jette toutes ses forces dans la bataille.

     

    Pour couvrir les besoins financiers, le Congrès de Washington vote la mise en circulation de billets de banque en remplacement de la monnaie métallique. Ces premiers billets sont surnommés «greenbacks» en raison de leur couleur verte. Le surnom leur est resté.

     

    Le 22 septembre 1862, le président Lincoln proclame l'émancipation des esclaves du territoire rebelle, avec effet au 1er janvier suivant.

    Le Sud n'en remporte pas moins une ultime victoire à Chancellorsville, entre les deux capitales, où s'affrontent pendant quatre jours, du 1er au 4 mai 1863, l'armée confédérée des généraux Lee et Jackson et l'armée du Potomac du général Joe Hoocker, surnommé «Fighting Joe» (Joe le Batailleur).

     

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    Dans les rangs nordistes, désertions et vacances se multiplient. Les Noirs, rendus responsables de la guerre, sont même en butte à des accès de haine et victimes de lynchages.

    Profitant de son succès, Lee monte jusqu'en Pennsylvanie, semant les destructions sur son passage. L'armée du Potomac, commandée par le général Meade, est sur ses talons. Rien n'est encore joué même si les rapports de force sont très favorables au Nord.

     

    General Headquarters: 1864

     

    Gettysburg : le tournant de la guerre

    Le tournant de la guerre se joue sur le champ de bataille de Gettysburg, les 1er-3 juillet 1863. L'Union perd pendant ces trois jours 23.000 hommes (tués, blessés ou capturés), soit un quart des effectifs engagés dans la bataille.

     

    Les pertes de la Confédération sudiste s'élèvent de leur côté à 31.000 hommes, soit un tiers de ses effectifs.

     

    Quoique indécise, la bataille précipite la retraite du général sudiste Robert Edward Lee.

    Peu après, les nordistes commandés par le général Grant s'emparent de la ville de Vicksburg, sur les bords du Mississippi, replaçant le fleuve tout entier sous la souveraineté de Washington.

     Au front avec femme et enfants

    Dans un sursaut, les 19 et 20 septembre 1863, le général confédéré Bragg attire l'armée fédérale dans l'anse de Chickamauga.

     

    Mais la résistance du général Thomas évite une déroute à l'armée fédérale.

     

     Civil War Scouts: 1865

     

     

    Vers la victoire de l'Union

    Inexorablement, l'avantage passe au Nord.

     

    En mars 1864, le président Lincoln hisse le général Grant au grade de lieutenant général et lui confie le commandement de toutes les armées fédérales.

     

    Avec les 120.000 hommes de l'armée du Potomac, Grant marche contre l'armée de Virginie du Nord, qui ne dépasse pas 60.000 combattants, sous le commandement du général Lee.

    Une succession d'engagements, en mai et juin 1864, causent des pertes énormes dans les deux camps, sans apporter d'issue décisive.

     Les tranchées de Fredericksburg

    C'est la campagne du désert («wilderness campaign»).

    De son côté, le général Sherman poursuit sa «marche à la mer»à travers la Georgie.

     

    Il parcourt 500 kilomètres en 24 jours avec 65.000 hommes. Il brûle tout sur son passage et le 10 décembre 1864, livre Savannah aux flammes.

     

     

     

     

    Fin de drame

    En guise de bouquet final, le général Ulysses Simpson Grant s'empare, le 3 avril 1865, de Richmond, la capitale des Confédérés du Sud.

     

    Tandis que le président confédéré Jefferson Davis s'enfuit piteusement, le président Lincoln y fait une entrée triomphale, acclamé par les esclaves noirs... et quelques pauvres blancs.

     

     

    Lee n'a plus avec lui que 26.000 hommes affamés et dépenaillés. Acculé à proximité de Richmond par les forces des généraux Grant et Sheridan, il tente une ultime sortie près du village

    d'Appomatox Court House.

     

    Battu, il se rend à Grant, avec de généreuses conditions pour ses hommes, autorisés à démobiliser avec chevaux et mules.

     

     The Wall: 1865

     

    Un bilan très lourd
     

    Le bilan de la guerre de Sécession s'avère très lourd.

     

     


    - ruines de Richmond, 1865 (inconnu):

    Les combats ont au total mobilisé quatre millions de combattants. Ils ont fait 359.000 morts chez les vainqueurs nordistes et 258.000 «seulement» chez les Sudistes.

    Les généraux nordistes, forts d'une écrasante supériorité numérique, n'ont pas eu de grands scrupules à lancer de sanglantes offensives (comme, plus tard, les généraux de la Première Guerre mondiale).

     

    À l'opposé, le commandement sudiste, excellemment formé et conscient de son infériorité numérique, a davantage ménagé le sang de ses hommes.

     

     

     

    Aux pertes militaires s'ajoutent quelques centaines de milliers de victimes civiles. Ainsi, la guerre la plus dure qu'aient jamais livrée les États-Unis aura été une guerre civile.

     

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     Rescapé du camp d'Andersonville, 1865 (inconnu)

    Elle aura fait plus de victimes américaines que toutes les guerres du XXe siècle, y compris les deux guerres mondiales !...

     

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    Le président Abraham Lincoln reçoit la capitulation de l'ennemi quelques jours après avoir été réinstallé à la Maison Blanche pour un deuxième mandat.

     

    Il se prépare à réconcilier le Sud et le Nord avec charité et sans esprit de vengeance mais la mort va l'en empêcher...

      

    The Old Stone House: 1865

      

    14 avril 1865

     Mort d'un Juste : Abraham Lincoln assassiné

     

    Abraham Lincoln: 1865

     

    Ce soir du 14 avril 1865, le 16e président américain manifeste le désir d'un moment de détente.

    Abraham Lincoln se rend avec sa femme Mary au Ford's Theatre de Washington.

    La guerre de Sécession, qui a déchiré les États-Unis pendant 4 ans, vient de se terminer le 9 avril avec la reddition du général sudiste Lee.

     

     

    Meurtre en folie

     Au théâtre, un homme attend son heure.

    John Wilkes Booth (26 ans), appartient à une famille d'acteurs à succès.

    C'est un habitant du Sud établi dans le Nord.

    Profitant de son statut d'acteur, il entre et circule dans le théâtre sans susciter de curiosité.

    Dans sa loge, le couple présidentiel n'est assisté que d'un jeune garde du corps, accompagné de sa fiancée.

    Les deux soldats postés à l'entrée de la loge chargé de la protection du couple présidentiel vont négligemment boire une chope avec le cocher du président.

     

    C'est le moment que choisit Booth pour se glisser dans la loge de Lincoln et lui tirer un coup de pistolet dans la nuque.

     

    L'un des conspirateurs de l'assassinat de Lincoln et pendaison des conspirateurs dont une femme, 1865 (Barnard):

     

    Son crime accompli, il saute sur la scène, non sans se casser la jambe au passage, et s'écrie : «Sic semper tyrannis» (Qu'il en soit toujours ainsi avec les tyrans, devise de la Virginie, attribuée au Romain Brutus).

     

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    Puis il trouve moyen de s'enfuir. Repéré, il sera abattu une semaine plus tard dans une grange.

    Les trois jeunes complices avec lesquels il avait préparé son forfait sont jugés et pendus.

     

    L'un d'eux avait, pendant le drame du Ford's Theatre, poignardé dans son lit le Secrétaire d'État William Seward sans réussir toutefois à le tuer.

    Un autre, qui avait reçu mission de tuer le vice-président Andrew Johnson, avait au dernier moment renoncé...

     

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    Le lendemain matin 15 avril 1865, le président s'éteint dans une chambre voisine du théâtre, après une brève agonie.

     

    On prête au ministre de la Guerre Stanton ces mots : «Now he belongs to the ages» (Maintenant, il appartient à l'éternité).

     

    Le monde pleure en apprenant la mort d'Abraham Lincoln.

     

     

    L'ancien président sera inhumé au cimetière d'Oak Ridge (Springfield, Illinois) le 4 mai au terme de grandioses funérailles.

     

      

    The Killing Fields: 1865

      

    April 1865. "Cold Harbor, Virginia. Collecting remains of dead on the battlefield after the war.

    " Memento mori. Wet plate by John Reekie.

     

    The Cocktail Hour: 1864

     

     The Cocktail Hour: 1864

    Au service du droit

    En fait de tyran, l'homme que Booth a blessé à mort a servi la démocratie toute sa vie au détriment de sa santé et de son bonheur personnel.

     

    Épuisé et sans doute gravement malade, Abraham Lincoln (56 ans) avait signé fait voter le 31 janvier 1865 un projet d'amendement à la Constitution en vue d'abolir l'esclavage.

     

     

    Sans titre

    Les vétérans du 11ème Pennsylvanie posant devant la statue en

    leur honneur à Gettysburg

     

    Il se disposait aussi à rétablir la concorde entre ses concitoyens après les affres de la guerre civile. Mais lui-même était la cible des plus violentes critiques et beaucoup d'Américains, à l'image de Booth, lui en voulaient à mort pour sa conduite de la guerre, ses mesures autoritaires et la ruine du Sud.

     

     

     

     

    Le 8 novembre précédent, il n'avait été réélu à la présidence de la République qu'avec 55% des voix (exclusivement nordistes évidemment).

     

    C'était un résultat somme toute assez modeste pour un chef de guerre au bord de la victoire.

    La GUERRE de SECESSION : qui a déclenché cette SAUVAGERIE ?

     

    Constitution des Etats Confédérés :

     

    “We, the people of the Confederate States, each State acting in its sovereign and independent character, in order to form a permanent federal government, establish justice, insure domestic tranquility, and secure the blessings of liberty to ourselves and our posterity invoking the favor and guidance of Almighty God do ordain and establish this Constitution for the Confederate States of America.”

     

    Face à lui s'était levé le général McClellan, qui avait dirigé les armées nordistes pendant la première partie de la guerre sans cacher son souhait d'un compromis avec le Sud sur l'esclavage.

     

    La mort tragique de Lincoln allait paradoxalement rehausser son image et ressouder les Américains et lui permettre d'échapper au sort de Thomas W. Wilson, lequel, après avoir entraîné les États-Unis dans la guerre de 14-18 et dirigé avec brio les négociations de paix, avait été désavoué par ses concitoyens et jeté dans un purgatoire dont il n'est pas encore sorti...

     

     

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    Mais l'assassinat libèrera aussi la fureur vengeresse de tous les radicaux nordistes que Lincoln, jusque-là, tenait en laisse et rendra d'autant plus lente et difficile la reconstruction du Sud.

    Depuis ce premier assassinat d'un président américain, aucun hôte de la Maison Blanche ne se sent désormais en sécurité.

     

     French's Brigade: 1862

     

    Sources

    http://www.herodote.net/14_avril_1865-evenement-18650414.php

     

    Excellent article :

     http://www.journalmural.com/2010/09/les-causes-de-la-guerre-de-secession/

     

     

     

     

     

     

     

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  • L'Affaire du Trent

      

      

    - Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est une représentation de l'arraisonnement du Trent, grave incident naval du 8 novembre 1861 dont il est question ci-dessous.
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    - L'Affaire du Trent :

    L’ « affaire du Trent » est un très grave incident naval et diplomatique survenu pendant la première année de la guerre de Sécession (en 1861) et qui a pratiquement provoqué une guerre entre les États-Unis d’Amérique et différents pays européens (dont le Royaume-Uni, soutenu par la France).

    Au début de la guerre de Sécession, le gouvernement britannique est relativement satisfait de l'éclatement de la guerre civile américaine et envisageat même un moment de reconnaître officiellement la Confédération sudiste comme état indépendant.

    Pour des raisons économiques toutefois, la France comme le Royaume-Uni proclamèrent leur neutralité dans le conflit en reconnaissant le caractère de belligérant aux États-Unis (dont le gouvernement est à Washington) à la Confédération (dont le siège est alors placé à Montgomery).

    Mais le 8 novembre 1861, à 240 milles au nord de Cuba, l’USS San Jacinto (corvette de la Marine des États-Unis commandée par le commodore Charles Wilkes), invite par signaux le paquebot britannique Trent (qui fait régulièrement la traversée atlantique entre La Havane et Southampton) à stopper. Ce dernier, ignorant l'injonction faite et continuant sa route, le commodore Wilkes fait alors tirer au canon devant l'étrave du paquebot neutre qui doit céder à la force et mettre en panne.

    Le commodore Wilkes a en effet appris, lors d’une escale à Cuba, que deux politiciens sudistes avaient pris place à bord du Trent. Les deux personnalités en question, James M. Mason et John Slidell (accompagnés de leur famille et de leurs secrétaires particuliers), avaient "forcé" le blocus de Charleston le 12 octobre précédant pour rejoindre La Havane, port espagnol, atteint dix jours plus tard avec pour mission de rejoindre l'Europe pour amener les gouvernements français et britanniques à reconnaître officiellement l'existence de la nation sudiste. Les deux diplomates, ainsi que leurs familles, furent donc débarqués manu militari du Trent malgré les protestations des membres d’équipage s'appuyant sur la neutralité du navire britannique.

    Dès que le retour du San Jacinto à Fort Monroe, la nouvelle de l'arrestation des commissaires Confédérés se répand dans le Nord et le commodore Wilkes y est alors accueilli comme un héros national. Le secrétaire d'État à la Marine, lui adresse ses plus vives félicitations, les membres de la Top Society de Boston donnent un banquet en son honneur et la Chambre des représentants décide, à l'unanimité, d'accorder à Wilkes une médaille spéciale pour « sa conduite avisée et patriotique ».

    Cependant, les plus hautes instances américaines restent silencieuses dans cette affaire. Ni le président Abraham Lincoln, ni le secrétaire d'État William H. Seward, ne font de commentaires. A l’inverse, le président du Comité des Affaires étrangères du Congrès, déclare que « s'il n'en avait tenu qu'à lui, [il] aurait bien forcé Wilkes à ramener lui-même ses prises en Angleterre ».

    En effet, le 27 novembre 1861, de retour à Southampton, le commandant du Trent relate à quelle ''inquisition'' son bâtiment avait été soumis. Aussitôt, une tornade de réactions secoue le Royaume-Uni et la presse (en particulier le London Times) qui ameute l'opinion publique en prétendant que le Commodore Wilkes ne pouvait avoir agi sans l'assentiment de son gouvernement.

    Moins de trois jours plus tard, le gouvernement britannique vote les crédits nécessaires à la mise sur pied de guerre de la flotte toute entière et à l'envoi d'un corps expéditionnaire de 8 000 hommes au Canada. Le ministre des affaires étrangères rédigea à l'intention de son homologue américain une lettre qui déclare en substance :

    « Le gouvernement de Sa Majesté est persuadé que, lorsque cette affaire sera prise en considération par le gouvernement des États-Unis, ce dernier, de son propre chef, proposera aux autorités britanniques de réparer l'offense qui leur a été faite, dans les seuls termes acceptables pour le peuple britannique, à savoir : la libération des quatre gentlemen en question qui seront replacés sous la protection britannique avec des excuses à la mesure de l'agression commise à notre égard ».

    Cette lettre aurait due être présentée par l’ambassadeur britannique à Washington qui, selon ses ordres, devait exiger du gouvernement fédéral une réponse officielle immédiate, au besoin en brandissant la menace d'une déclaration de guerre.

    Sans aucun doute, un tel document aurait provoqué une guerre car, sinon, le président Lincoln n’aurait eu d’autres choix que de s’incliner et ainsi de perdre toute crédibilité. Cependant, avant d’être envoyée, la lettre est soumise à l’accord de la reine Victoria qui, via son époux le prince Albert, retouchera et adoucira le ton en particulier en laissant entendre que l'action du Commodore Wilkes ne résulte pas d'un ordre direct de Washington.

    Dans un second document également rédigé le 30 novembre 1861, le ministre des affaires étrangères recommandera à son ambassadeur de s’abstenir de toute menace envers les États-Unis pendant une semaine, délai accordé pour laisser au gouvernement la possibilité de reconnaître ses torts et de prendre des mesures visant à libérer les prisonniers. Pendant cette période, le gouvernement français assure officiellement le Royaume-Uni de son soutien en cas de guerre.

    Consulté par le gouvernement fédéral, le général MacClellan soutient alors que l’Union n’aurait aucune chance de vaincre dans une double guerre contre la Confédération et le Royaume-Uni. Aussi, la décision est prise de libérer les prisonniers et, le 27 décembre 1861, une réponse favorable (quoique dénuée de toute excuse) est transmise officiellement aux Britanniques qui l’acceptent. James Mason et John Slidell débarquent finalement à Liverpool quelque temps plus tard dans l’anonymat et l’indifférence générale.

    Cette « affaire du Trent » aura finalement eut comme principale conséquence de créer un climat de confiance et de coopération entre les gouvernements britanniques et américains. Avant la crise, beaucoup de diplomates britanniques voyaient dans le secrétaire d'Etat Seward un démagogue agressif, prêt à déclarer la guerre à la Grande Bretagne. Mais son attitude conciliante et modérée allait les faire changer d’avis et renforcer les liens entre les deux pays, annonçant ainsi les futures relations américano-britanniques.

    Pour bon nombre d’historiens, l’affaire du Trent représente l’un des grands « what ifs » de la guerre de sécession. En effet pour certains, en cas de double guerre, le Nord aurait été incapable de soutenir l’effort de guerre et la Confédération serait devenue une nation indépendante. Même si, pour d’autres, l’invasion britannique aurait eu pour effet d’unifier à nouveau le Nord et le Sud contre l’ancien colonialiste.

    Ronan Blaise
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    Pour en savoir :

    L'Affaire du Trent, sur wikipédia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Trent

    Une étude détaillées de l'affaire :
    http://www.stratisc.org/pub/mo/pub_mo2_MARDIERTRE.html

    Le Canada et la guerre de sécession, sur wikipédia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Canada_et_la_guerre_civile_am%C3%A9ricaine

      

    sources http://quelqueshistoires.centerblog.net/rub-guerre-de-secession.html

      

      

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