• John M. Browning (1855-1926).

     

      

      

    John Moses Browning naît le 21 ou le 23 janvier 1855 à Ogden dans l'Utah, petite cité située au pied des montagnes Rocheuses et au bord du grand Lac Salé.

      

    Son père Jonathan s'est installé dans cette petite ville quelques années plus tôt, après un parcours tumultueux et une conversion à la religion des Mormons.

      

    Jonathan Browning, armurier de formation, installe un petit atelier où, dans ces contrées encore hostiles et démunies d'infrastructure industrielle, il y pratique aussi bien l'armurerie que le charronnage et la mécanique générale.

    Ceci lui permet de réaliser des fusils à silex, puis à percussion et notamment un fusil à répétition muni d'un chargeur «harmonica».

      

    Très tôt son second fils John Moses, fait preuve d'une grande dextérité manuelle et d'une prodigieuse ingéniosité; c'est aussi un coureur de plaine, un chasseur redoutable et une fine gâchette. Avec ses frères Matt et Ed, il rivalise d'astuce.


    Tandis que Salt Lake City et Ogden sont reliés au chemin de fer en 1870, leur père passe la main et les frères Browning créent en 1878 la firme qui porte encore leur nom. Si leur principale activité concerne la réparation des armes, ils créent et fabriquent aussi une nouvelle carabine à un coup.

      

    La société prospère et s'agrandit, en 1880 ils construisent un atelier muni d'une machine à vapeur de 5 ch ! Mais la production n'est pas en mesure de suivre les idées conçues par le cerveau fertile de John Moses. Heureusement de grandes firmes s'intéressent à ses réalisations.

    Ce sera d'abord Winchester avec la carabine à un coup et plusieurs armes à levier de sous-garde.


    En 1890, il s'intéresse aux armes à répétition automatique et réalise des prototypes de fusils et de mitrailleuses. Mais si Winchester achète la plupart de ses inventions (il en réalise jusqu'à trois par mois), il ne les produit pas toutes, ce qui amène l'inventeur à les proposer ailleurs. C'est ainsi qu'en 1895, Colt produit la première mitrailleuse de système Browning, adoptée par les forces armées américaines.


    Après les fusils et les mitrailleuses, il s'intéresse aux pistolets. Ses premiers prototypes utilisent des mécanismes très diversifiés, les applications intéressent Colt, mais aussi la F.N. en Belgique avec laquelle il collabore sur un projet de carabine .22 Long Rifle et d'un fusil de chasse, tous deux à répétition automatique.


    Mais c'est véritablement chez Colt, que son pistolet de combat est mis au point et adopté en 1911 par l'U.S. Army.


    Pendant la Première Guerre Mondiale, il contribue à l'effort de guerre en développant des mitrailleuses, un fusil mitrailleur, une mitrailleuse lourde et un canon automatique de 37 mm. La paix revenue, il revient en Belgique où il développe encore un fusil de chasse et le prototype de ce qui va devenir le pistolet G.P. 35.


    Auteur de plusieurs centaines de brevets, John Moses Browning, le plus grand inventeur d'armes de notre époque, s'éteint à Herstal le 26 novembre 1926.

    Browning Arms Company est actuellement une filiale de la société belge FN Herstal.

      

    sources :

      

    http://perso.numericable.com/georgesmcrei

    /Homme%20Histoire%20Armes.htm 

     

     

     

     

     

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  • John M. Browning (1855-1926).

    John Moses Browning naît le 21 ou le 23 janvier 1855 à Ogden dans l'Utah, petite cité située au pied des montagnes Rocheuses et au bord du grand Lac Salé. Son père Jonathan s'est installé dans cette petite ville quelques années plus tôt, après un parcours tumultueux et une conversion à la religion des Mormons. Jonathan Browning, armurier de formation, installe un petit atelier où, dans ces contrées encore hostiles et démunies d'infrastructure industrielle, il y pratique aussi bien l'armurerie que le charronnage et la mécanique générale. Ceci lui permet de réaliser des fusils à silex, puis à percussion et notamment un fusil à répétition muni d'un chargeur «harmonica». Très tôt son second fils John Moses, fait preuve d'une grande dextérité manuelle et d'une prodigieuse ingéniosité; c'est aussi un coureur de plaine, un chasseur redoutable et une fine gâchette. Avec ses frères Matt et Ed, il rivalise d'astuce.
    Tandis que Salt Lake City et Ogden sont reliés au chemin de fer en 1870, leur père passe la main et les frères Browning créent en 1878 la firme qui porte encore leur nom. Si leur principale activité concerne la réparation des armes, ils créent et fabriquent aussi une nouvelle carabine à un coup. La société prospère et s'agrandit, en 1880 ils construisent un atelier muni d'une machine à vapeur de 5 ch ! Mais la production n'est pas en mesure de suivre les idées conçues par le cerveau fertile de John Moses. Heureusement de grandes firmes s'intéressent à ses réalisations. Ce sera d'abord Winchester avec la carabine à un coup et plusieurs armes à levier de sous-garde.
    En 1890, il s'intéresse aux armes à répétition automatique et réalise des prototypes de fusils et de mitrailleuses. Mais si Winchester achète la plupart de ses inventions (il en réalise jusqu'à trois par mois), il ne les produit pas toutes, ce qui amène l'inventeur à les proposer ailleurs. C'est ainsi qu'en 1895, Colt produit la première mitrailleuse de système Browning, adoptée par les forces armées américaines.
    Après les fusils et les mitrailleuses, il s'intéresse aux pistolets. Ses premiers prototypes utilisent des mécanismes très diversifiés, les applications intéressent Colt, mais aussi la F.N. en Belgique avec laquelle il collabore sur un projet de carabine .22 Long Rifle et d'un fusil de chasse, tous deux à répétition automatique.
    Mais c'est véritablement chez Colt, que son pistolet de combat est mis au point et adopté en 1911 par l'U.S. Army.
    Pendant la Première Guerre Mondiale, il contribue à l'effort de guerre en développant des mitrailleuses, un fusil mitrailleur, une mitrailleuse lourde et un canon automatique de 37 mm. La paix revenue, il revient en Belgique où il développe encore un fusil de chasse et le prototype de ce qui va devenir le pistolet G.P. 35.
    Auteur de plusieurs centaines de brevets, John Moses Browning, le plus grand inventeur d'armes de notre époque, s'éteint à Herstal le 26 novembre 1926.

    Browning Arms Company est actuellement une filiale de la société belge FN Herstal.

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  • Abraham LINCOLNEliphalet Remington (1793-1861).

    Eliphalet Remington (October 28, 1793 – August 12, 1861) designed the Remington rifle.

    He was born in 1793 in the town of Suffield, Connecticut, to parents whose origins lay in Yorkshire, England. He was a blacksmith, and at 23, he hand-made a revolutionary sporting rifle using a firing mechanism bought from a dealer, producing the barrel himself.

    The gun received such an enthusiastic response that Remington decided to manufacture it in quantity, and formed the firm of E. Remington and Sons, which he headed until his death in 1861 . By the mid-1800s the gun had become immensely popular with American sportsmen and was one of the standard guns used in what has been called "the winning of the West".

    The company continued to grow and to develop its product and gradually began the manufacture of other sporting goods, such as bicycles. At the present time, the company is known as the Remington Arms Co., Inc.

    What began as a one-man enterprise has become one of the world's leading manufacturers of sporting arms. Before the Remington Company was formed, American sportsmen relied upon foreign sources for the majority of the sporting guns they used. The production of a rifle within the reach of men who wanted and needed a good gun changed the picture permanently.

    Eliphalet and Elizabeth Remington's second child was a son, Eliphalet II, named for his father. As the couple's only son of their four children who survived childhood, Eliphalet II followed in his father's footsteps and entered the blacksmith trade at the family's rural forge in Herkimer County, New York.Abraham LINCOLN

    Situated in the Mohawk River Valley — the eastern gateway to the expanding Northwest Territory and in the path of the still-to-be-constructed Erie Canal — the fieldstone Remington forge was astride a trade route that would bring prosperity to the family and the other inhabitants of the region. The expansion of population and wealth along that conduit of commerce would cause Eliphalet Remington to enter the arms making business.

     

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  • Horace Smith & Daniel B. Wesson.

    La toute première cartouche métallique à allumage intégré qui apparaisse aux Etats-Unis est la .22 à percussion annulaire, presque identique à nos 22LR actuelles, mais chargée à poudre noire. Elle est inventée et brevetée par Horace Smith & Daniel Wesson en 1854. Ceux-ci ont parfaitement compris tout l’intérêt de ce genre de cartouche « autonome » pour les revolvers du futur. Malheureusement pour eux, le principe des revolvers à barillet tournant a été breveté en 1836 par le concurrent Colt. Le brevet Colt expire seulement en 1857. S&W ont donc trois ans à patienter.
    Pendant cette période d’attente, Smith & Wesson acquièrent les droits du brevet Rollin White, qui protège l’invention d’un revolver qui se chargerait par l’arrière du barillet. Ce brevet Rollin White court jusqu’en 1869. En 1857, S&W détiennent donc deux brevets clés : celui de la cartouche métallique à allumage intégré et celui du barillet à chargement arrière. Colt est donc bloqué et à l’expiration de son brevet du barillet tournant, il ne peut fabriquer un revolver moderne à cartouche métallique.
    De nombreux armuriers violeront allégrement les droits de ces brevets et construiront de façon artisanale dans les années 60 des revolvers à cartouches métalliques par conversion de revolvers « classiques » (à percussion sur capsule), mais ces violations sont le fait de petits artisans américains ou européens. Les firmes Colt ou Remington qui produisent à grande échelle pour l’Armée US sont bloquées. L’armée reste équipée de Colts 1851 et 1860, de Remington 1858, de Star, et de Spiller & Burr.
    En 1857, S&W sortent donc le model 1, un revolver conçu pour la cartouche métallique .22 à percussion annulaire. Cette arme de petite taille et petit calibre a beaucoup de succès sur le marché civil.
    En 1861 (pendant la Guerre Civile américaine donc), S&W sortent le model 2 qui reprend la même conception que le model 1, mais en calibre .32, toujours à percussion annulaire (balle de calibre .36, 80 grains, poussée par 9 grains de PN). Ce modèle 2 sera fabriqué à 77000 exemplaires.
    Ce model 2 est certes efficace : il peut être rechargé beaucoup plus rapidement que les « vieux » revolvers classiques genre Remington 1858, mais comparé à un bon vieux .44, sa puissance d’arrêt est faible. Dans le tonnerre des batailles de la Guerre Civile, les officiers veulent un revolver puissant, aussi puissant que le vieux Remington 58.
    C’est pour répondre à cette demande que le Model 3 est conçu en 1869. C’est un revolver à brisure, et sa carcasse est enfin conçue pour résister à une munition de bonne puissance. Il est proposé à l’Ordnance Board (la commission militaire qui évalue les armes et choisit les modèles réglementaires) en calibre 44 S&W American : calibre .442, balle plomb de 225 grn. Poussée par 25 grains de poudre noire. Pour encourager la firme et pour évaluer l’arme sur le terrain, l’Armée en commande 1000 en 1870. Au total, 28.000 Smith & Wesson Model 3 American seront produits entre 1870 et 1874.
    En 1871, l’attaché militaire russe à Washington, le Général Alexandre Gorloff prend contact avec la firme Smith & Wesson pour discuter une grosse commande de 131.000 Model 3 pour équiper les officiers de l’armée russe. Gorloff demande plusieurs modifications au model « American » : profil de crosse un peu différent, et surtout un calibre « propriétaire », le .44 Russian, très proche du .44 American, mais suffisamment différent pour que la Russie puisse en fabriquer à volonté sans payer de droits aux encartoucheurs américains : calibre .429, balle de 246 grains poussée par 24 grains de PN.
    Quelques mois plus tard Grand Duc Alexis de Russie visite l’Amérique pour surveiller l’exécution de sa commande. Parmi les réjouissances offertes, il assiste à une démonstration de tir par Buffalo Bill Coddy, et à cette occasion Horace Smith qui a le sens du commerce, lui offre un exemplaire de Model 3 joliment décoré et gravé à son nom. Le Grand Duc est très impressionné, et confirme la deuxième tranche de la commande.
    Un officier de cavalerie américain, le Major George Schofield était particulièrement satisfait de son revolver « American ».Il pensait toutefois que de petites améliorations pouvait faciliter son emploi par la cavalerie : notamment un verrou de brisure plus pratique permettant d’ouvrir l'arme et de recharger avec une seule main, et un éjecteur pour extraire automatiquement les six étuis à l'ouverture de l'arme.
    Le major Schofield prend contact avec la firme S&W, et défend ses idées auprès de l’Ordnance Board. Cette Commission trouvent que les suggestions de Schofield sont intéressantes, mais demande en outre à S&W de vérifier si pour les futures commandes il serait possible de chambrer une munition encore plus puissante que le 44 S&W American. S&W reviennent vers le Board en 1873 avec une nouvelle variante, le Model 3 Schofield, équipé de la munition 45-S&W : calibre .45, balle de 230 grains poussée par 29 grains de poudre noire (28 au début, puis 29).
    Le Board évalue l’arme, en concurrence avec le Colt 1873 qui vient d’être produit, et décide de commander les deux armes. Quelque temps plus tard, l’armée constate que les cartouches 45-S&W peuvent être tirées avec un Colt, mais que les cartouches 45 Colt, un peu plus longues, ne peuvent pas être tirées avec un modèle 3 Schofield. Souhaitant privilégier l’arme la plus versatile pour simplifier ses approvisionnements, l’armée commande massivement des Colt et abandonnera le S&W à partir de 1887 en dépit du fait que l’arme est la préférée des officiers.
    Du fait de cet abandon progressif du modèle 3 comme arme réglementaire, S&W se trouve avec de gros stocks d’armes invendues. Ils ont alors une politique commerciale agressive sur le marché civil aux USA et sur les marchés militaires à l’étranger. La firme conclura ainsi de beau contrats de fourniture avec le Japon, la Turquie, la société Wells-Fargo, etc.
    En 1878, S&W arrête la fabrication des variantes American, Russian et Schofield et annonce une nouvelle version, le Nouveau Modèle Trois (New Model Three). Il est proposé en standard en calibre .44 Russian, mais en option il est possible de le commander en 44-40, en 32-44, en 38-44, et même en 38 Winchester.
    Ce nouveau modèle va être fabriqué sans interruption jusqu’en 1917 aux USA et sous licence dans divers pays (arsenal de Tula en Russie, société Ludwig & Loewe en Allemagne, etc. Le modèle sera aussi copié sans l’accord de S&W par des armuriers européens, belges et espagnols notamment.
    Smith et Wesson produira 250.800 exemplaires du modèle trois, toutes variantes confondues. On estime à plus de 500.000 le nombre d’exemplaires fabriqués hors des USA, sous licence ou sans accord de licence. Ces revolvers furent produits sous prés de 15 calibres différents, les plus notables étantle .44 Henry, le .44 American, le .44 Russian, le .45 S&W, le 44 WCF (44-40), le.32-44 et le .38-44.
    L’arme sera réglementaire en plus ou moins grand nombre en Russie, au Japon, en Turquie, en Argentine, à Cuba, et en Australie (à l’époque coloniale pour ces deux derniers).

      

    sources : http://perso.numericable.com/georgesmcrei/Homme%20Histoire%20Armes.htm

     

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  • Oliver Fischer Winchester (1810-1880).

     

    Oliver Fisher Winchester, né à Boston, Massachusetts, le 30/11/1810, décédé à New Haven, Connecticut, le 10/12/1880.

    Le XIXe siècle fut une période riche en bouleversements de toutes sortes, économiques, sociaux, culturels, tant dans le «vieux monde» que sur le «nouveau continent». L'industrie armurière n échappait certes pas à ce mouvement, et même, par moments, le devançait ou le provoquait. La révolution industrielle trouvait dans l'industrie de l'armement un de ses terrains de prédilection, et partout dans le monde, des armuriers, des inventeurs, des bricoleurs s'efforçaient de mettre au point des armes de en plus performantes, plus précises, plus rapides, plus fiables. Pour se protéger et se défendre, mais aussi pour conquérir ou pour dominer ...son voisin, son ennemi, les sauvages, les prédateurs, les malfaisants ou les gêneurs. Dans cette effervescence d'inventions de toutes sortes, des milliers de brevets étaient déposés de par le monde, portant sur des détails infimes ou des inventions extraordinaires, sur de fausses bonnes idées et de vraies trouvailles.
    Parmi tous ces inventeurs, l'histoire n'a pas daigné retenir à son Panthéon le nom de Walter Hunt, installé en 1826 à Brooklyn, et qui déposa en 1848 deux brevets pour un nouveau projectile cylindro-conique intégrant sa charge propulsive de poudre, et pour le fusil qui allait avec pour le tirer. Au milieu d'une épingle de sûreté et d'une machine à coudre, ces brevets n'étaient pour lui qu'une trouvaille parmi d'autres, et une source de revenu accessoire puisqu'il mourut dans la misère, laissant d'autres profiter de ses inventions... Il revendit tout de même ces deux brevets à un dénommé George Harrowsmith, de NewYork, qui s'associa avec Louis Jennings lequel, grâce à un brevet additionnel, perfectionna ces deux premiers brevets. Ils revendirent le tout en 1850 à Courtland Palmer qui, en 1854, s'associa à son tour avec MM. Smith et Wesson (mais oui, ce sont bien les mêmes que ceux auxquels vous pensez...) pour fabriquer et commercialiser armes et munitions. L'affaire ne dut pas leur convenir car en 1855, ils revendirent toutes leurs parts à un groupe capitaliste de New-Haven d'une vingtaine associés (tous commerçants, d'horizons divers mais aucun armurier), dont un certain... Oliver Fisher Winchester, lui même fabriquant... de chemises. La Volcanic Repeating Arms Company ne devait pas être si bonne, car elle fut mise en liquidation dès 1857 ! Pourtant, O. Winchester s'obstina, racheta toutes leurs parts à ses coassociés et transforma la compagnie en New Haven Arms Company. Sans doute considérait-t-il qu'il valait mieux être seul que mal accompagné... Il prit comme directeur technique Benjamin Tyler Henry, qui apporta l'innovation capitale en concevant une munition métallique à percussion annulaire (rimfire), la fameuse cartouche .44 Henry (au calibre de 11, 17 mm). Modifiant le fusil Volcanic pour utiliser au mieux la nouvelle cartouche, en perfectionnant en particulier le verrouillage et l'aiguille de percussion, il donna naissance au fusil Henry, breveté en 1860 et mis sur le marché en 1862, juste à temps pour la guerre de Sécession qui s'annonçait. Hélas, malgré les talents commerciaux d'Oliver Winchester et ses efforts en matière de publicité et de relations publiques, l'arme ne fut pas retenu par l'armée, qui craignait les problèmes logistiques qu'engendrerait inévitablement une augmentation inconsidérée de la cadence de tir ! L'arme se tailla néanmoins un beau succès d'estime, aux mains de nombreuses milices d'Etats en particulier...
    A la fin de la guerre civile, tandis qu'Oliver Winchester rachetait, à l'occasion de la faillite de la Spencer Repeating Ripe Company, les énormes stocks de carabines Spencer invendues qui auraient pu lui constituer une concurrence sérieuse, Benjamin Tyler prit sa retraite, et un autre armurier de talent de la maison Winchester, Nelson King, prit en main le perfectionnement de l'arme. La principale amélioration fut la création d'une portière de chargement sur le côté du boîtier de culasse, permettant de recharger beaucoup plus vite, sans avoir besoin d'ouvrir le magasin par rotation, et dont le ressort n'était plus exposé non plus aux introductions de corps étrangers. Baptisée Winchester model 1866, elle fut rapidement surnommée «Yellow boy» en raison de son boîtier en bronze de couleur jaune...
    Les utilisateurs lui trouvaient cependant encore quelques défauts : un boiter fragile, une cartouche peu puissante, et surtout un dessus de boîtier de culasse ouvert aux intempéries lors de la manoeuvre du levier d'armement... Ils furent corrigés sur la Winchester model 1873, qui avait un boîtier de culasse en acier, souvent bleui, un dust-cover, couvercle de boîtier mobile, et surtout qui voyait l'introduction d'un nouveau calibre, le .44-40 (44/100 de pouce soit 11, 176 mm, et une charge propulsive de 40 grains de poudre (2,60 g), contre 28 pour la cartouche Henry), dotant l'arme d'une vitesse initiale appréciable pour l'époque de 400 m/s. L'adoption de ce même calibre par Colt en 1878 pour son nouveau revolver Colt Single Action Army (le célèbre Peacemaker) donna un formidable coup de pouce aux ventes de Winchester, les utilisateurs saisissant très vite tout l'intérêt qu'ils pouvaient avoir à posséder deux armes (d'épaule et de poing) utilisant la même munition. Le succès était désormais assuré, et il se fabriqua plus de 720 000 exemplaires de ce modèle entre 1873 et 1919 ! Dès lors, les modèles se succédèrent, apportant à chaque fois une amélioration technique ou un nouveau calibre : Model 1874 avec la cartouche .38-40, Model 1875 avec les premières séries spéciales numérotées 1/1000 et 1/100, Model 1876 avec quatre nouveaux calibres (.40-60, .45-60, .45-75, et même .50-95 Express), dont une version courte fut choisie par la North West Mounted Police du Canada (ancêtre de l'actuelle Police Montée, ou RCMP), Model 1886 conçue par John Moses Browning, avec un nouveau système de culasse à deux tenons verticaux mobiles, dont 160 000 exemplaires furent fabriqués, également disponible en calibre .45-70 particulièrement puissant, Model 1892 plus légère, avec trois nouveaux calibres (.32-20, .38-40, .44-40), Model 1894 en calibre .30-30, mais aussi .22 SR et .22 LR.
    Jusqu'alors fidèle à son système d'alimentation par boîtier tubulaire sous le canon, et armement par levier de sous-garde, le Model 1895 voit un bouleversement complet, avec l'apparition d'un boîtier de type Mannlicher d'une contenance de cinq cartouches plus une dans la chambre. Il ouvre la voie aux armes automatiques dont le premier type sera le Winchester Self Loading Rifle Model 1905. Précisons de plus que chacun de ces modèles est disponible en version «fusil» (rifle) avec canon long, un garde-main en bois de demi longueur, une crosse droite ou à poignée demi pistolet, et un magasin tubulaire de la longueur du canon, ou de demi-longueur; en version «mousquet» (musket), ou fusil militaire avec un garde-main en bois de toute la longueur du canon et un tenon de fixation de baïonnette; et surtout en version «carabine» (carbine) à canon court, garde main en bois fixé par une bande de grenadière, et le plus souvent un anneau de suspension du côté gauche. N'oublions pas non plus qu'à côté de ses carabines ou fusils à canon rayé, Winchester a produit (et continue de produire) des fusils de chasse à canon lisse, à un coup, à répétition «à pompe» ou semi-automatique, tous les accessoires, systèmes de visée et matériels de rechargement nécessaires à toutes ses armes, et surtout une gamme de munitions exceptionnellement large, comportant tous les calibres possibles et imaginables, et constituant à elle seule un thème de collection quasi-inépuisable.
    Quant à Oliver Winchester, élu vice-gouverneur du Connecticut en 1866 et 1867, il ne se fit plus dès lors appeler que Governor Winchester, il mourut en 1880 à l'age de 70 ans, laissant un empire à son fils William, qui n'eut guère le loisir d'en profiter, puisqu'il décéda trois mois après son père de la tuberculose. Sa veuve ne s'en remit pas et, prise d'une forme de folie, engloutit sa fortune dans la construction d'un maison démesurée, censée abriter les âmes errantes de tous ceux qui furent tués par des armes Winchester...

    Voir ma page sur Winchester avec tous les modèles d'armes de 1854 à 2000.

      

    sources : http://perso.numericable.com/georgesmcrei/Homme%20Histoire%20Armes.htm

      

     

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    Armes mythiques

    Samuel Colt (1814-1862).

    "Si Dieu a crée les hommes, Colt les a rendu égaux."

    Samuel Walker est né le 19 juillet 1814 à Hartford dans le Connecticut. Samuel Colt, dès son jeune âge, montrait un grand intérêt pour les armes et les explosifs. Il fut expulsé à 16 ans du centre, où il étudiait les sciences, après avoir détruit l'immeuble pendant une expérience. Son père, propriétaire d'une fabrique de tissus, l'envoya en voyage en Inde à Calcutta. Colt veut un nouveau modèle de pistolet avec un mécanisme plus sûr. À son retour d'Inde il observa dans un bateau un objet pour monter l'ancre et le prend comme modèle d'un mécanisme pour actionner le tambour du pistolet. Il déposa son brevet en 1832 et lança son premier "Revolver", le Paterson en 1835.

    Le Texas a gagné son indépendance du Mexique en 1836, peu de temps après la célèbre et spectaculaire bataille du Fort Alamo. Bien que le Texas fut annexé aux États-Unis en devenant son 28e État le 29 décembre 1845, il n'en restait pas moins une terre sauvage. Rien n'était encore totalement réglé avec les Mexicains et les Indiens Comanches. 

     Les Texas Rangers ont fait ce qu'ils pouvaient pour assurer la sécurité de leurs concitoyens, mais l'annexion du Texas mena directement à la guerre contre le Mexique en 1846. C'est durant cette guerre que le général en chef de l'armée américaine Winfield Scott créa les U.S. Mounted-Rifles. Cinq compagnies de Texas Rangers ont vu le jour sous les ordres du Général Zachary Taylor. De cette nouvelle cavalerie de carabiniers, nul n'était plus connu pour sa bravoure que Samuel Hamilton Walker.

    Samuel Hamilton Walker est né dans la ville du château de Toaping, dans le comté du prince George, dans le Maryland, le 24 février 1817. Il était le cinquième des sept enfants de Nathan et Elizabeth Walker. Le lendemain de ses dix-neuf ans, il partit travailler en tant qu'apprenti d'un charpentier.

    Le 1er juin 1836, Walker commença sa carrière militaire en s'engageant pour la guerre, à Washington. Walker se distingua au champ de bataille contre les Creeks mais aussi contre les Séminoles en Floride. En 1840, il revint à Washington, pour y ecrire un livre critique sur les techniques de guerre employées par l'armée. En 1842, il s'aventura au Texas et se joindra à la compagnie des Texas Rangers de Jack Hay. Lui et les autres membres de l'unité furent très occupés contre les raids des Comanches et les guérilleros mexicains.  Lorsque la Guerre du Mexique éclata, Walker fut nommé capitaine le 11 avril 1846.

     Le 24 juin, il devenait lieutenant colonel, ce que l'on attribuait à son style de combat agressif.  Sous le feu de l'ennemi, il prenait beaucoup de risques. Il se portait souvent volontaire pour courir et traverser les lignes ennemies pour atteindre les troupes assiégées du Général Taylor. Et plus tard cette année-là, Taylor l'envoya à Washington pour recruter des hommes pour la cavalerie des U.S. Mounted Rifles, ce qui représentait cinq compagnies (de A à E) de 110 hommes chacune. 

    Walker était lui-même capitaine de la compagnie C. En combattant les Indiens et les Mexicains, Walker s'était familiarisé avec le revolver Paterson breveté par le Colonel Samuel Colt.  Le revolver à cinq coups de Colt était devenu très populaire sur la frontière à cause de sa puissance de feu contre les vieux pistolets à un seul coup.  À son retour à Washington, Walker écrivit à Samuel Colt à propos de la disponibilité de ses armes de poing à barillet rotatif.  À sa grande surprise, il découvrit que Colt n'était plus en affaires. Armes mythiques

     Son entreprise avait fait faillite.  Incapable d'obtenir des contrats avec le gouvernement pour ses Paterson, Colt avait dû fermer sa Patent Arms Manufacturing Company. Walker rencontra Colt et lui promit un contrat pour 1,000 revolvers s'il pouvait fabriquer un modèle selon ses exigences.  Walker dessina alors quelques changements majeurs à apporter au Colt Patterson.  Le Paterson pesait aussi peu qu'une livre et demi, si bien que sa longueur hors tout devait être accrue. 

     La nouvelle arme imaginée par Walker serait désormais de calibre .44 plutôt que de calibre .36 pour le Paterson, et elle serait aussi une arme pouvant tirer six coups avant d'être rechargée, contrairement aux cinq coups du Paterson.  Toujours selon les recommandations de Walker, Colt ajouta un pontet pour protéger la détente, une tige de chargement et une mire frontale sur le canon. 

    Ces nouvelles modifications faisaient du Colt Model 1847 une arme plus rude que le Paterson et aussi plus maniable sur le champ de bataille.  Le résultat de cette association fut un produit qui connut la plus large production pour les 140 années à venir (jusqu'à ce que le .454 Casul soit produit dans le Wyoming en 1987).  Pesant étonnement 4 livres et 9 onces avec un canon de 9 pouces de longueur, le nouveau Colt n'était pas dessiné pour être porté à la taille mais dans un étui généralement fixée au pommeau de la selle d'un cheval.

     Alors qu'il retournait avec ses recrues et son nouvel équipement vers Mexico, Walker s'arrêta à la Nouvelle-Orléans pour y acheter des étuis double à fixer au pommeau des selles pour y insérer le premier six coups de l'histoire mondiale. Samuel Colt accepta le contrat de Walker pour les 1,000 « Colt Walker » en janvier 1847, même s'il n'avait pas d'usine de production.  Colt fit donc fabriquer plusieurs pièces par des sous contractants.  Assemblant et terminant le tout à Whitneyville, Connecticut, dans l'usine de Eli Whitney Jr., le fils de l'inventeur du « Cotton gin ». 

    En juin 1847, Colt avait commencé à recevoir les premiers revolvers assemblés.  Il en prit quelques-uns pour en faire cadeau à des officiers d'influence qui pourraient lui obtenir d'autres contrats. Samuel Walker était en pleine campagne militaire avec le Brigadier Général Joseph Lane quand les nouvelles des revolvers complétés atteignit ses oreilles jusqu'au fond du Mexique. 

     Après quelques détails avec les inspecteurs de l'armée, les 1,000 revolvers étaient prêts à être transportés et distribués dans le port de Vera Cruz.  Walker reçut deux de ces armes du modèle civil, portant les numéros de série 1009 et 1010, vers la fin de septembre 1847.  Il écrivit immédiatement à son frère Jonathan, qui habitait Washington, D.C., « Je viens juste de recevoir une paire de revolvers Colt qu'il m'a envoyé comme cadeau, il n'y a pas un officier qui les a vu mais on en parle avec la plus haute estime. » Walker eut rapidement la chance de les tester véritablement au combat. 

     Le jour même où il avait écrit la lettre à son frère, sa compagnie monta en selle et partit avec la colonne du Général Lane pour relever la garnison américaine au siège contre des Mexicains à Puebla.  Le 9 octobre, en route vers Puebla, leur colonne apprit la présence d'une force de 500 Mexicains à Huamantla.  Walker mena courageusement la charge à travers le village à la tête de sa compagnie.  Armes mythiques

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Les Mexicains prirent la fuite si vite qu'ils laissèrent des pièces d'artillerie sur place.  Walker prit l'un de ses Colt et tira près d'une pièce d'artillerie. La décharge du canon et l'éblouissement produit par la poudre attira l'attention sur Walker et son équipe d'artilleurs improvisée.  Les Mexicains contre-attaquèrent, essayant de reprendre leurs canons capturés par les Américains.  Un violent combat éclata dans le centre du village. Selon les témoins, Walker déchargeait ses revolvers en obtenant beaucoup de succès. 

     Toutefois, la décharge d'un fusil de chasse mexicain à silex fit tomber Walker avec une balle de plomb dans la tête et une autre dans la partie supérieure de sa poitrine.  Malgré ses blessures, il pressa ses hommes de poursuivre la charge et il passa ses armes au soldat William Ashbaugh, puis il mourut. Par la suite, Ashbaugh retourna les deux revolvers de son capitaine à la famille de Walker à la demande de ceux-ci, et les deux armes historiques font maintenant partie d'une collection privée à Philadelphie.

    Moins de quatre mois après la mort de Walker, la Guerre du Mexique prit fin, mais le revolver qu'il avait aidé à concevoir était loin d'être mort.  Samuel Colt reçut de plus en plus de contrats, ce qui fit redémarrer son usine, qu'il construisit à Hartford, Connecticut, et en 1848 naissait la Colt's Patent Fire Arms Manufacturing Company.

    Les Colt Walker avaient suffisamment de puissance et de portée, mais on ne connaissait pas encore leur durabilité.  La plupart d'entre eux avaient été endommagés au cours de la guerre par des tirs répétitifs et quelques barillets avaient explosé à cause d'une surcharge de poudre.  Le Colt Walker donna bientôt sa place au modèle Colt Dragoon, qui demeurait un six-coups de calibre .44, mais qui était un peu plus léger avec ses 4 livres et 2 onces et avec un canon plus court de 7 ½ pouces. 

     Sa structure et son barillet étaient également plus solides.  Le Colt Walker a rapidement été remplacé par un modèle plus performant, mais il a néanmoins apporté un coup de pouce majeur à la fortune de Samuel Colt.  En fait, il avait établi les qualités de base d'un bon revolver, l'arme qui allait conquérir l'Ouest américain.

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  • Les Armes du Far West.

    Sources encyclopédiques: Universalis, Larousse, Bordas, Hachette, Wikipédia ... Dictionnaires:  Larousse, Hachette ... Musées: British Muséum, Le Louvre ... Chaînes TV: Planète, Histoire, Toute L'Histoire, Encyclopédia, BBC, National Géographique Channel... Magazines: Cibles, Guns & Calibres, Action, Armes et Tirs, Tirs magazine, Sciences & Avenirs ... Sites Internet: Ammoguide.com, balistique-chasse.com, chasse-tir.ifrance.com, Uberti.com... Livres: René Malfatti "Manuel de rechargement n°6", Miyamoto Musashi "Le livre des cinq anneaux", Sun Tzu "L'art de la guerre", Dan Brown "The Da Vinci Code"...

     

    Les Armes de Poings.

     

    1836 COLT PATERSON REVOLVER Cal.44.

     

    Construit par Patent Arms Manufacturing Company dans le Paterson, au New-Jersey, le revolver à barillet de Paterson a été produit de 1836 à 1842.

    Cette arme à feu est le premier revolver à barillet lancé et produit sur le marché par Samuel Colt. Ce revolver s'appelle aussi le "Texas Paterson", un nom qu'il a gagné sur les frontières du Texas.

     

    1846 COLT WALKER REVOLVER Cal.44.*

     

    C'est dans l'armée des ETATS-UNIS, au début de la guerre du Mexique, qu'un héros émerge des légendaires gardes forestiers du Texas, les "Texas rangers", le capitaine Samuel Walker.

    En association avec Colt, il apporta sa connaissance et son expérience, ce qui permis à Colt de développer, en 1846, le revolver le plus évolué et le plus puissant de son temps (2.2Kg). Il peut être chargé jusqu'à 3.5 grammes de poudre noire. Il sera détrôné par l' arrivée de la cartouche de calibre 357 Magnum en 1930. De la production totale, seulement 1100 revolvers, une paire fut offerte au capitaine Walker qui la reçut peu de temps avant sa mort. Samuel Walker, capitaine du régiment de fusillers à cheval des Etats Unis, est mort le 9 octobre 1847 à la bataille de Huamantha, au Mexique.

    1848 COLT DRAGOON REVOLVER Cal.44.*

     

    Le célèbre modèle Colt Dragoon Revolver a été produit de 1848 à 1863 et est une évolution du modèle 1846 Walker Revolver.

    Plus court et plus léger (1.9Kg) que son prédécesseur, le Colt Dragoon Revolver est aussi fiable et efficace.

    Il participât en peu de temps à la guerre du Mexique, la ruée vers l'or en Californie, la migration des Mormons et la guerre de Crimée.

    Le Whitneyville Hartford Dragoon est le modèle de transition entre le Walker et le Dragoon. Il ne sera fabriqué qu'à environ 240 exemplaires fin 1847 ce qui en fait le plus rare de tous les modèles à percussion produits par Colt.

    1848 COLT BABY DRAGOON REVOLVER Cal.31. 1849 COLT POCKET REVOLVER Cal.31.* 1849 COLT WELLS FARGO REVOLVER Cal.31.

     

    Ces armes à feu furent la réponse de Samuel Colt à la demande d'un marché civil croissant pour un pistolet léger.

    Ils eurent beaucoup de succès avec les joueurs, les prospecteurs, ..., pour qui les modèles de Dragoon étaient, beaucoup trop lourd et surdimensionné. La compagnie Wells & Fargo eut son propre modèle pour traverser les Etats Unis.

    Beaucoup de colons comme de soldats, ont choisi ces revolvers comme pistolet de secours, du fait de leurs faibles encombrement et leurs maniements aisés.

    1851 COLT NAVY REVOLVER Cal.36.*

     

    Produit de 1851 à 1872, ce pistolet, davantage que tout autre, symbolise historiquement la période de la conquête de l'Ouest; la diligence, la traînée de l'Orégon, le chemin de fer de Santa Fe, les chercheurs d'or, la guerre civile, ...

    Ce revolver fut probablement l'arme préférée du Colonel Samuel Colt. C'est lui qui l'appela Navy Model, réservant son usage à l'US Navy même si elle fut vendue en plus grande quantité à l'Armée plutôt qu'à la Marine.

    Le Navy Yank, compagnon inséparable des officiers Nordistes au cours de la Guerre Civile et des pionniers dans la conquête de l'Ouest, fameux pour la rapidité de tir et le léger recul, fut considéré comme le plus éclatant revolver à simple action.

    Sa particularité historique est constituée par le barillet à six chambres sur lequel est gravé par roulage la scène de la bataille navale de Campeche entre la Marine du Texas et celle du Mexique. Le sujet fut choisi par Colt lui-même pour honorer le Texas vainqueur de la bataille et aussi parce que les soldats étaient armés de Colt Paterson.

    1856 LEMAT Cal.44. et Cal.16.

     

    Ce revolver fut inventé en 1856 par un parisien d'origine du nom de François Alexandre Le Mat, médecin résidant à la Nouvelle-Orléans,.

    Les différentes versions de cette arme furent principalement utilisées par les officiers de l'armée sudiste pendant la guerre de sécession.

    Les premiers modèles du Le Mat furent construits à Philadelphie, mais à la suite de la Guerre Civile, la production, toujours destinée aux États Confédérés fut transférée en France.

    Ce revolver, probablement l'arme la plus prestigieuse et respectable jamais produite, permettait de tirer dix coups. En effet, outre un barillet à 9 coups, l’arme dispose sous le canon principal d’un second canon, lisse, destiné au tir d’une charge de chevrotines équivalent à un cal.16 de fusil de chasse. Près de 3000 exemplaires du Le Mat furent livrés aux Confédérés au cours de la Guerre Civile. Depuis la fin de la guerre, ces armes font le bonheur de nombreux shérifs et Marshals qui apprécient son aspect impressionnant, idéal pour tenir en respect un prévenu, ainsi que son canon central à chevrotines, très efficace pour "balayer" tout un saloon…

     

    1858 REMINGTON NEW ARMY Cal.44.*

     

    Eliphalet Remington commença sa fabrication d'armes en 1816 à Ilion à New York. En 1856, Philo, Samuel et Eliphalet Junior deviennent partenaires de leur père dans la maison Remington & Sons. Grâce au talent de l'ingénieur F.Beals, en 1858, Remington breveta et commença  la production d'une arme révolutionnaire, le 1858 New Model Army en calibre .44.

    La Guerre Civile fut tant pour Colt que pour Remington, un tournant significatif. En effet, les contrats du Gouvernement Fédéral permirent à la "Remington &  Sons, Ilion, N.Y."  de développer et de modifier le projet initial. Ces armes devinrent des vétérans de la Guerre Civile, appréciées surtout pour la robustesse de leurs bâtis fermés, plus aptes à supporter les charges puissantes du calibre .44, pour leur fiabilité et la précision de leur tir.

    La même arme fut produite également en calibre .36 et comme pour les armes de Colt, le Remington devint le préféré de la Marine Américaine qui avait besoin d'armes de petit calibre pour les combats de corps à corps. D'où le nom 1858 New Model Navy en calibre .36, pour le différencier de la version en cal.44.

    Après la guerre civile, le Remington s'est vendu en plus grande quantité que le Colt.

    1858 ARMY STARR Cal.44.

     

    L'inventeur, Ebenezer Townsend Starr, est né le16 août 1816 dans une famille bien connue du mon des affaires de New York. Ses usines ont produit différents pistolets mais il a conçu trois seulement revolvers : un double action en calibre 36, un simple et un double action en calibre 44.

    Le premier revolver en calibre 36 fut destiné pour la marine. Starr, poussé par un contrat avec le gouvernement américain dut produire 20.000 revolvers en calibre .44 pour l'armée.

    Malheureusement, vers le milieu de 1863, il dû face à la forte concurrence de Colt, Remington et Smith et Wesson, de transformer son revolver double action en simple action, toujours en calibre .44.

    En décembre 1864 il signe un autre contrat pour 25.000 revolvers. Avant la fin de la guerre la quantité produite était 47.754 revolvers. Après 1865 le Army Starr Revolver ne pouvaient plus être compétitifs, ainsi, deux ans après, Starr arrêta sa production des pistolets. 

     

    Cette arme fut utilisée par l'Union au cours de la Guerre; 10% des revolvers en service étaient des Starr.

     

     

    1860 COLT ARMY REVOLVER Cal.44.*

     

    Ce revolver a bénéficié des progrès technologiques en métallurgie, ce qui lui a permis d'être plus lisse et plus léger que les vieux Colt Dragoons. Il fut produit à 200 000 exemplaires de 1861 à 1865. Le 1860 Colt Army est à la fois puissant, équilibré et précis.

    Utilisé sur les champs de bataille de la guerre civile, par l'artillerie des Etats Unis et par les troupes montées, il fut aussi utilisé pour la conquête de l'ouest, par certains des plus grands bandits, dans l'ouest anarchique.

    1861 COLT NAVY REVOLVER Cal.36.

     

    Il est l'accomplissement de la technologie de l"époque; esthétique, équilibre et admirablement conçus.

    L'incendie qui détruisit la quasi totalité de la production en 1864, les ventes régulières du modèle 1851 Colt Navy, la fin de la guerre, et surtout l'arrivé de la cartouche, ont tous aidé à limiter la production du 1861 Colt Navy.

     

    1862 COLT POLICE REVOLVER Cal.36.* 1862 COLT POCKET NAVY REVOLVER Cal.36.

     

    Le 1862 Police est la continuité du modèle 1861 Colt Navy. Encore plus léger avec un barillet flutté, et toujours en calibre .36.

    Comme le modèle 1849 Colt Pocket, le 1862 Pocket est aussi petit, aussi solide, et surtout plus puissant avec son nouveau calibre.36.

     

    1862 GRISWOLD & GUNNISON Cal.36.

     

    Le Griswold & Gunnison est une copie des Confédérés du Colt Navy 1851 dont il ne diffère que sur quelques points: sa carcasse est en laiton (en raison de la pénurie d'acier que connut le Sud), et son canon est rond plutôt qu'octogonal.

    1862 SMITH & WESSON Model 2 Cal.32 Smith & Wesson Long

     

    L'un des premiers revolvers à cartouche métallique. Smith & Wesson fut le premier à déposer un brevet pour une cartouche de ce type.

    1863 REMINGTON POCKET Cal.31.*

     

    Le revolver le plus populaire, chez les femmes pour sa discrétion, et chez les hommes pour assurer leur sécurité.

    Il fut produit à plus de 17 000 exemplaires entre 1863 et 1888.

    1863 DERRINGER VEST-POCKET Cal.31.

    Arme préférée des joueurs professionnels, qui peuvent la cacher et la manier facilement. Ces caractéristiques faisaient de la Vest Pocket une arme terriblement efficace.

    1866 REMINGTON DOUBLE DERRINGER Cal.41 Derringer *

     

    Le célèbre Derringer à double canons supersposés, l'arme "de poche" la plus célèbre et la plus prisée des "dames" et autres joueurs professionnels. C'est l'arme de la dernière chance, très efficace à bout portant.

    1867 REMINGTON ELLIOT SINGLE Cal.41 Derringer

     

    Petit pistolet à un seul coup pouvant facilement être dissimulé dans une poche de veste ou de sac à main, voire même dans une botte.

    1873 CATTLEMAN S.A.A. REVOLVER. Cal.45 Long Colt

     

    Le plus célèbre des revolvers de l'histoire des armes à feu. Appelé "The peacemaker" (le conciliateur), "The plough handle" (la poignée de charrue), ou "The equalizer" (l'égaliseur), ce revolver n'était pas simplement un "outil" qu'un homme portait, il était une partie de lui et de sa vie en dépendait. Porté à tout moment et pour toutes les occasions pour défendre la vie et la propriété, il représente plus que n'importe quel autre revolver, la conquête de l'ouest.

    Dès sa sortie, l'armée des Etats-Unis a acheté 93.000 exemplaires. Les troupes du Général Custer à Little Big Horn ont été les premiers a être armés avec les nouveaux revolvers dont les six coups étaient chambrés pour des cartouches en 45 Long Colt. Les représentants de la loi adoptèrent le nouveau "six coups" très rapidement.

    C'était le pistolet porté par Jesse James, Pat Garret, Frank Hammer, Bat Masteron, John R. Hughes, Bill McDonald et de presque tous les autres héros célèbres tel que Keith, Skelton et beaucoup d'autres trop nombreux à énumérer. Vu à maintes reprises dans les mains des héros légendaires d'Hollywood tel que John Wayne et Clint Eastwood, le 1873 S.A.A. (Single Action Army) est le revolver des westerns.

     

    1873 COLT PEACEMAKER  Cal.45 Long Colt

     

    Le fameux Colt Peacemaker à cartouche métallique de calibre .45 qu'on ne présente plus; cette arme connut un immense succès et gagna tout l'Ouest.

     

    1875 COLT BUNTLINE SPECIAL Cal.45 Long Colt

     

    Le Colt Buntline Special est un Colt Peacemaker doté d'un canon de 16 pouces (plus de 40 cm !), et pouvant être équipé d'une crosse d'épaule amovible; c'est une arme très encombrante, à mi-chemin du revolver et de la carabine.

     

    1875 REMINGTON OUTLAW & FRONTIER Cal.45 Long Colt

     

    C'est le premier revolver à cartouche de Remington.

    Reconnus pour leur robustesse, ils ont été utilisé par les hors-la-loi tel que Franck et Jesse James.

    1877 COLT SHOPKEEPER Cal.38-40 Winchester

     

    Colt à canon court conçu pour la protection "rapprochée". Son gros défaut est qu'il lui manque un éjecteur, ce qui accroît considérablement le temps de rechargement.

     

    1878 COLT FRONTIER Cal.44-40 Winchester

     

    Colt Peacemaker chambré pour la cartouche .44/40 de la carabine Winchester Model 1873; ceci accroît la complémentarité des deux armes.

     

    1890 REMINGTON POLICE Cal.45 Long Colt

     

    Le 1890 Remington Police revolver a été fabriqué de 1890 à 1896, et produit à moins de 2.000 revolvers. C'est l'un des revolvers les plus précieux pour les collectionneurs. Une poignée de ces revolvers servit principalement la police indienne dans les réserves indiennes de l'ouest.

    Les Carabines.

     

    1855  Harpers Ferry Model 1855 Rifle Cal.58

     

    L'un des premiers fusils militaires Américain, introduit juste avant le début de la Guerre Civile; les mousquets de ce type furent responsable de la plupart des morts de ce conflit.

    1858 Colt Revolving Rifle Cal.56

     

    Le Colt Revolving Rifle fut conçu juste avant le début de la guerre, mais ne fut jamais très répandu malgré la capacité que lui offrait son barillet à 5 coups.

    1858 NEW ARMY CARABINE Cal.44.

     

    C'est l'une des premières carabines 6 coups. Sa manipulation est aussi simple qu'un revolver. Environ 3.000 modèles ont été produits entre 1866 et 1879.

    1863 Springfield Model 1863 Cal.58

     

    Le Springfield Model 1863 est certainement le mousquet le plus célèbre des Etats-Unis; produit en masse au cours de la Guerre Civile, le Model 1863 est certainement responsable de plus de morts qu'aucune autre arme.

    1859 Fusil & Carabine Sharps Cal.52

     

    Petite révolution dans le monde des fusils, les armes Sharps innovèrent en introduisant le chargement par la culasse: la balle, la poudre noire et l'amorce sont introduit directement dans la chambre par la culasse. Ces armes, puissantes et précises furent largement utilisées au cours de la Guerre de Sécession.

    1873 Springfield Model 1873 Cal.45-70 Government

     

    Fusil à chargement par la culasse de conception très simple, adopté par l'Armée Américaine à sa sortie; le chargement se fait en actionnant un simple loquet qui libère le bloc de culasse, tout en éjectant la douille usagée; il suffit alors d'introduire une nouvelle cartouche pour pouvoir tirer à nouveau.

    1867 Remington Rolling Block Cal.45-70 Government

     

    La carabine Remington à culasse basculante de type Geiger fut introduite peu après la fin de la Guerre Civile. Extrêmement fiable, elle devint très populaire par la suite dans tout l'Ouest Américain.

    1870 Remington Model 1870 Rolling Block Cal.45-70 Government

     

    Le grand frère du Remington à culasse basculante. Pour recharger, le tireur doit tout d'abord armer le chien, puis basculer la culasse mobile; ceci ouvre la chambre tout en éjectant l'éventuelle douille restante; on introduit alors une nouvelle cartouche et on referme la culasse; l'arme est prête au tir.

    1862 Carabine Spencer Cal.52 Rim Fire

     

    La carabine Spencer fut l'une des premières et meilleures carabines à répétition de la Guerre Civile. Le magasin tubulaire à 7 cartouches se trouve dans la crosse de l'arme, et son chargement se fait par l'arrière de celle-ci.

    1862 Carabine Henry Repeater Cal.44 Rim Fire

     

    La carabine Henry à répétition manuelle par levier est l'ancêtre des Winchester à levier qui connurent un grand succès dans les années qui suivirent. Son magasin tubulaire de grande capacité (15 cartouches) est logé sous le canon.

    1866 Carabine Winchester Model 1866 Cal.44 Rim Fire

     

    Dérivant directement de la carabine Henry, la Winchester Model 1866 est la première arme produite par cette nouvelle société: la Winchester Repeating Arms Company. Elle connaîtra rapidement un vif succès…

    1873 Carabine Winchester Model 1873 Cal.44-40 Winchester

     

    L'une des plus fameuses carabines de l'Ouest. Son calibre, associé à la grande capacité de son magasin tubulaire, en firent une arme des plus efficace. Associée au Colt Frontier (également en calibre .44/40), elles forment une paire redoutable.

    1876 Carabine Winchester Model 1876 Cal.45-60 Winchester

     

    La Winchester Model 1876 a été développée en vue de tirer la puissante cartouche de calibre .45-60 de la firme. Elle devint très commune dans l'Ouest, et fut utilisée par certaines tribus Indiennes.

    1876 Carabine Kennedy Repeater Cal.45-60 Winchester

     

    La Winchester ne fut pas la seule carabine à répétition utilisée dans l'Ouest; la carabine Kennedy fut également très prisée, même si elle connut une moins large diffusion.

    1862 Gatling Gun Cal.45-70 Government

     

    Le brevet du canon à tubes rotatifs déposé en 1862, en plein milieu de la Guerre Civile, par un certain Richard Jordan Gatling suscita immédiatement l'intérêt des deux parties. En effet, l'incroyable cadence de tir et la redoutable puissance de feu de ce canon à manivelle attisèrent bien des convoitises. Néanmoins, l'arme n'eut qu'un usage limité au cours de la Guerre (en raison justement de sa trop grande cadence de tir, nécessitant trop de munitions…), mais connut un certain succès auprès d'acheteurs privés (pour la protection de certaines propriétés…). L'intention originale de Gatling fut de créer une arme qui puisse fournir à un seul homme la puissance de feu d'une centaine de soldats réguliers.

    La Gatling fut manufacturé par Colt à son usine de Hartford, Connecticut.

    Les Fusils.

     

    Shotgun (Fusil de Chasse) Cal.12 

     

    Fusil de chasse traditionnel à canons juxtaposés et à armement manuel.

    ShotGun à canons sciés, "Coach Gun" Cal.12 

     

    Fusil de chasse à canons sciés, très prisé des conducteurs de diligence, d'où le surnom de "Coach Gun". On retrouve ce type d'arme aux mains de nombreux hors-la-loi, mais aussi dans les mains de certains représentant de l'ordre, le plus fameux étant Doc Holliday.

    Shotgun à canons & crosse sciés, "Whipit Gun" Cal.12 

     

    Fusil à canons & crosses sciés, surnommé "Whipit gun" ("arme à sortie rapide" littéralement). Ce genre d'arme est très apprécié des hors-la-loi, en raison de l'énorme puissance de feu dont on dispose à courte portée.

     

     


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  • L'histoire de l'Ouest : mythe et réalité
     
    La saga des armes de l'ouest
      

     

    Gérard Camy, chef de travaux BTS audiovisuel Lycée Carnot, Cannes.
    Quand les pionniers débarquent au 18ème siècle, leurs armes ne sont pas vraiment adaptées aux multiples utilisations qu’ils en font. Fruit d’une réflexion et de l’union de plusieurs armuriers, le célèbre fusil Kentucky est créé en 1776. C’est l’arme des trappeurs par excellence (Daniel Boone en possède plusieurs). Avec le 19ème siècle, des améliorations se font jour. D’abord l’amorce remplace le silex pour la mise à feu, puis le chargement se fait bientôt par la culasse. Le fusil Sharps, du nom de son inventeur, conjugue toute ses nouveautés et porte le coup de grâce au bon vieux Kentucky.
    Contrairement à ce que l'on croit habituellement, les armes de poing qui ont le plus marqué la conquête de l'Ouest, n'ont pas été les revolvers, mais les poivrières. Ces dernières se sont répandues plus rapidement en raison de leurs prix très inférieurs. Au moment de la ruée vers l'or, le prix de vente d'une poivrière, sur la côte Est, est d'environ 15 dollars; celui d'un Colt, de faible calibre, de 25 dollars. En Californie, la poivrière est revendue 30 dollars, le revolver 250. Il faut dire que le revolver est beaucoup plus précis, largement plus fiable, bien plus efficace.
    Les premières armes de ce type étaient composées de plusieurs canons tournant autour d'un axe devant un chien unique. Elles se manœuvraient à la main, comme une poivrière (d’où le nom). Les premières poivrières à percussion apparaissent en 1820. Dès 1830, sont inventés les premiers mécanismes à simple action qui permettent aux canons de tourner automatiquement quand on arme le chien à la main. En 1837, suivent les premiers mécanismes à double action, qui non seulement font tourner les canons à l'armement du chien, mais arment aussi le chien quand l'on appuie sur la détente. Les poivrières sont alors les armes les plus rapides et les plus faciles d'emploi de l'époque. Mais les premiers revolver font leur apparition. Smith & Wesson, Remington, Derringer, Springfield, Browning,… autant de nom liés aux armes et à la conquête de l’Ouest. Pourtant il en est deux qui surpassent tous les autres intégrant même le mythe après avoir largement contribué à cette grande aventure des pionniers : Colt et Winchester.

    Samuel Colt (1814-1862) invente le revolver
    Le nom de Samuel Colt est indissolublement lié à l’histoire de l’Ouest américain. Dès son jeune âge, il montre un grand intérêt pour les armes et explosifs. Il aurait été expulsé à 16 ans de l’école où il étudiait les sciences, après avoir détruit l'immeuble pendant une expérience ! Son père, propriétaire d'une fabrique de tissus, l'envoie en voyage en Europe et en Inde. Ce serait en observant le mécanisme pour remonter l'ancre sur un bateau que le jeune Samuel aurait eu l’idée de son premier revolver ! Légende ou réalité… peu importe. Ce qui est certain, c’est que pour se procurer l’argent nécessaire à ses ambitions d’armurier, il se fait représentant de commerce et part à la recherche de quelques mécènes compréhensifs qu’il finit par trouver. En mars 1836, il fonde la « Patent Arms Manufacturing Company » à Paterson dans le New Jersey. L’année suivante, sort de sa fabrique son premier pistolet à barillet appelé « revolver » : le colt Paterson décliné en différents calibres (28, 31, 36).
    Cette arme de poing à répétition, capable de tirer cinq coups successivement grâce à son magasin rotatif présentant une nouvelle cartouche dans l'axe du canon à chaque action du mécanisme, est une petite révolution dans le monde des armes. Le mouvement du barillet était couplé à celui du chien, avec blocage dans l'alignement du canon au moment du tir, par l'engagement d'un arrêtoir dans un cran sur le corps du barillet. Le barillet qui contient les cartouches est généralement basculant. Une fois débloqué, il sort généralement à gauche de la carcasse pour un chargement simplifié par l’avant. Les brevets déposés garantissent à Colt le monopole de fabrication jusqu'en 1857. Ses droits couvraient son système à barillet et l’amorçage des charges.
    Dès 1837, Samuel Colt fabrique aussi des fusils et des carabines (fusil léger, au canon souvent court et rayé) à répétition suivant le système des revolvers Paterson. Mais le succès n’est pas au rendez-vous.
    COLT PATERSON
    Successivement, le lourd colt Walker en 1846 (pesant plus de deux kilos et mesurant plus de 40 centimètres, il n’est pas étudié pour être porté à la ceinture mais dans un étui accroché au pommeau de la selle) et le colt Dragoon en 1848 (plus léger et plus court, ,il équipe la cavalerie américaine) sortent des usines Colt. Dans les années 1850 et 1860, la célèbre firme décline son revolver en plusieurs modèles : Pocket Baby Dragoon, Pocket, Wells & Fargo, Navy, Army, Police… et surtout les deux plus célèbres de l’Ouest, revolver à cartouches métalliques, le Peacemaker calibre 45 et le Frontier (calibre 45 puis 44 en 1878 pour utiliser les mêmes cartouches que la Winchester) construits dans les années 1870 avec des barillets forés de part en part.
    C’est aussi dans ces années 1850 que Colt reprend la fabrication de fusils et de carabines à répétition (mousquets-revolvers) avec chargement latéral et au calibre 44. Malgré la concurrence de la Winchester, et le défaut très dangereux pour l’utilisateur de voir s’enflammer simultanément plusieurs chambres (les premières années surtout), il en vendra près de vingt mille. Dans les années 1880, la firme Colt décline un nouveau fusil-carabine à répétition et chargement tubulaire (quinze cartouches) en trois formats les « Lightning magazine Rifle » mais ne pourra détrôner la Winchester dans les contrées de l’Ouest.
    L'USINE COLT


    La concurrence de Smith & Wesson
    En 1854, Horace Smith et Daniel B. Wesson mettent au point et font breveter une cartouche métallique à percussion annulaire. Mais son petit calibre (22 Long Rifle) empêche son utilisation dans la plupart des revolvers. On trouvera donc toujours, malgré leurs défauts, des revolvers à percussion, jusqu’en 1880. Il faut dire, aussi, qu'au fin fond de l'Ouest sauvage, les cartouches arrivaient mal, il était plus pratique de couler soi-même ses balles rondes. En 1855, un certain Rollin White a l'idée de forer de part en part le barillet des revolvers, autorisant ainsi le chargement par l'arrière. Il approche Colt pour lui proposer une exploitation commerciale. Ce dernier juge la nouveauté sans intérêt. C’est finalement la firme Smith & Wesson qui en achète les droits en 1856, bien contente de pouvoir exploiter le seul type de barillet susceptible de fonctionner avec ses nouvelles cartouches. L'expiration du brevet Colt (1857) sur le barillet permet à au célèbre duo d’établir une exclusivité sur les barillets forés de part en part jusqu'en 1869.
    Toujours en 1854, Smith & Wesson achètent à Lewis Jennings le brevet d’un mécanisme à répétition entièrement nouveau, dérivé d’un système inventé par Walter Hunt en 1848 : un fusil à répétition à magasin tubulaire sous le canon. Le duo demande à l’ingénieur B. Tyler Henry quelques améliorations (magasin porté de vingt à trente cartouches) et décide de le fabriquer dans leur « Vocanic Repeating Arms Company ». Actionné par un levier formant pontet, un système coudé met en mouvement une culasse coulissante qui va prendre les cartouches situées dans un magasin tubulaire sous le canon pour les amener dans le canon, et arme le chien. Le fusil Volcanic doit porter un terrible coup au fusil à répétition (7 cartouches dans un magasin tubulaire) que Christopher Spencer avait mis sur le marché dans les années 1840. Déception. La faible portée des cartouches Volcanic casse l’image de ce fusil et la firme fait faillite en 1857.

    Oliver F. Winchester (1810-1880) invente la carabine la plus célèbre de l’Ouest
    La firme « Volcanic » et le brevet du fusil à répétition sont rachetés pour quelques dollars par Oliver F. Winchester, un très riche fabricant de chemises et pantalons en "toile jean" de Boston. Celui-ci demande des améliorations à l'ingénieur Tyler Henry, notamment au plan de la puissance en l'adaptant aux cartouches métalliques de calibre 36 ( 1860 ) puis 44 ( 1862).
    Il le nomme directeur général et baptise son usine : « Henry Repeating Arms Company. » En 1862, le premier fusil Henry est présenté. Cette arme légère fait sensation avec ses seize cartouches tirées en dix secondes et sa précision jusqu’à 200 mètres. La production est lancée en série malgré les réticences de l’armée qui trouve la cartouche trop peu puissante, et reste très attachée au fusil Springfield (calibre 45). Lors de la guerre de Sécession, un autre fusil à répétition est mis en concurrence avec les deux autres : la carabine Spencer, à magasin tubulaire également, mais dans la crosse et à temps de rechargement plus lent pour ses 7 coups que la Winchester pour ses 15.
    Dès 1837, Samuel Colt fabrique aussi des fusils et des carabines (fusil léger, au canon souvent court et rayé) à répétition suivant le système des revolvers Paterson. Mais le succès n’est pas au rendez-vous.
    En 1866, Nelson King, le successeur de Tyler Henry dote le fusil Henry d’un meilleur système pour extraire les étuis de cartouches et pratique sur le côté droit de la carcasse une ouverture permettant d’introduire la poudre. La fabrique est rebaptisée « Winchester Repeating Arms Company » et le nouveau modèle présenté sous le nom de Winchester 1866 surnommé yellow Boy. Il sera décliné en trois versions , mousquet (canon de 27 pouces), fusil (canon de 24 pouces) carabine (canon de 20 pouces). Dans ces années 1860, le succès est énorme. Entre 1866 et 1873, la firme vendra près de 120 000 fusils.
    FUSIL HENRY 1860


    WINCHESTER 66
    Avec le modèle Winchester 73, L’ancien marchand de chemises fait fortune. Carabine ou fusil, elle devient l’arme la plus répandue dans l’Ouest et sera surnommée « le fusil qui conquit l’Ouest ». Le cinéma saura aussi la mettre en valeur dans de nombreux westerns et Anthony Mann la glorifiera même dans un film qui porte son nom. Décliné toujours en trois versions (c’est la carabine qui a les faveurs du 7ème Art), le modèle, renforcée et sécurisé par rapport au précédent, ne change pas de calibre (44) mais la cartouche à percussion centrale (et plus annulaire) voit sa charge de poudre augmentée. Appréciée pour sa robustesse, sa légèreté et sa rapidité, la carabine fait le bonheur des chasseurs et s’avère très efficace contre les Indiens.
    FUSIL ET CARABINE WINCHESTER 73
    En 1876, la firme sort un gros modèle la Winchester 76 pour les chasseurs de gros gibiers (calibres 45 et 50).
    FUSIL ET CARABINE WINCHESTER 76
    En 1878, la firme Colt adapte son modèle Frontier (calibre 45) à la cartouche 44. La Winchester 73 pour tenir ses ennemis éloignés et le colt Frontier pour les combats rapprochés constituent alors une combinaison très idéale pour les hommes de l’Ouest qui n’ont plus besoin que d’une cartouchière. Plus de 700 000 carabines furent mises sur le marché.
    En 1885, la firme engage un jeune ingénieur prometteur, John Moses Browning (1855-1926). Il met au point une carabine à un coup et l’année suivante, il modifie le dispositif de chargement pour supporter de lourdes charges sur la série « Winchester à répétition ». C’est la Winchester 86
    MODELE A UN COUP CRÉÉ PAR BROWNING POUR WINCHESTER
    FUSIL ET CARABINE WINCHESTER 86
    En 1892, la firme, toujours avec Browning, lance une version miniaturisée du lourd fusil 86 qui doit remplacer la célèbre version 73. Mais les grandes pages de la conquête de l’Ouest sont maintenant tournées. Pourtant cette Winchester 92 (calibre 44 mais aussi 38, 32, 25) sera fabriquée jusqu’en 1941 et plus d’un million d’exemplaires sortiront de l’usine.
    FUSIL ET CARABINE WINCHESTER 92
    En 1894, une arme légère, pour la chasse au calibre 30 ou 32 est mise sur le marché. Cette Winchester 94, pratique et maniable devient l’arme du western hollywoodien. Peu importe l’année où se passe le film, tous les westerners du cinéma ou de la télévision la portent dans leur étui de selle.
    FUSIL ET CARABINE WINCHESTER « HOLLYWOOD » 94

    Enfin en 1895, pour résister à la déflagration plus forte causée par la nouvelle poudre de nitrate sans fumée (remplaçant la célèbre poudre noire), la firme sort un modèle (Winchester 95) construit jusqu’en 1942. C’est la dernière création d’envergure de Browning pour Winchester. Il quitte définitivement la firme Winchester en 1901, pour voler de ses propres armes. D’autres modèles verront le jour au vingtième siècle.

    sources : http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/plaine/html/th_histm4.html

    LES DERNIERES CREATIONS DE BROWNING EN 1895
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