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    INDIENS D’AMÉRIQUE DU NORD.

     

    INDIENS D'AMÉRIQUE DU NORD.


    A l'origine, les Indiens des Etats-Unis sont des peuples d'Asie qui ont rejoint le continent américain par la mer ou par la terre en passant le détroit de Béring à pied. Celui-ci, en effet, était à sec lors de la dernière période glaciaire.


    Selon les archéologues, cette implantation des Indiens sur le territoire américain s'établit entre moins 40 000 et moins 10 000 ans.


    Des sociétés organisées et différenciées culturellement étaient donc présentes en Amérique du nord, contrairement à ce que pensaient les Pères fondateurs, les Pilgrim Fathers, puis leurs successeurs, les explorateurs et autres colons venus d'Europe.


    Les principales régions climatiques du continent nord-américain influencent fortement la culture des Indiens.

      

    On observe, en effet, des rapports très étroits entre les hommes et leur environnement naturel.


    Le Nord-Est est une zone de conifères, de feuillus, de lacs, et de torrents, qui s'étend entre les Grands Lacs, le fleuve St Laurent, la vallée du Mississipi et de la baie de Chesapeake.


    La dureté des hivers ne permettait pas l'agriculture, sauf au Sud des Grands Lacs, où l'on cultivait le maïs, la courge, et les haricots.

      

    Mais de manière générale, les tribus vivaient de pêche, de cueillette, et de chasse.


    Les Nipissings, les Algonquins, les Iroquois, les Hurons, les Illinois, les Micmacs, les Ottawas, et les Shawnees, font partie des principales tribus présentes dans la région.

      

    Elles se déplacent en canoë d'écorce sur les lacs, et habitent dans des Wigwams coniques faits de branches et d'écorce.


    Ces tribus furent les premières à faire face aux premiers immigrants, venant d'Angleterre ou de France, en particulier des trappeurs à la recherche de peaux de bêtes.


    Le Sud-Est américain est une zone plus arrosée, on y trouve donc des marais et des mangroves, et un sol fertile favorable à une faune variée.


    Ces conditions permirent donc une sédentarisation des Indiens, p
    rincipalement des Séminoles, des Choktaws, des Natchez, des Cherokees, et des Chikasaws. Ils adoptèrent un mode de vie agricole cultivant la banane, la canne à sucre, le tabac, le maïs, ou le tournesol.


    La partie centrale du pays est formée de plaines et de prairies où se déplaçaient librement d'énormes troupeaux de bisons.


    Leurs seuls prédateurs étaient les Indiens Sioux, Black Foot, Cheyennes, Pawnees, et Comanches. Cette chasse leur fournissait la viande pour se nourrir, la fourrure pour s'habiller et pour recouvrir leurs maisons.

      


    Dans le Sud-Ouest, la région est constituée principalement de plaines et de canyons arides.

      

    Les tribus Hopis, Navajos, Pueblos, et Apaches étaient essentiellement des agriculteurs sédentaires cultivant le maïs, le coton, chassant le petit gibier, et vivant dans des maisons de terre, encore présentes au Nouveau Mexique ou en Arizona.


     


     


    Les terres indiennes ne cesseront d'être violées à mesure de la progression des colons vers l'Ouest, et de la progression du chemin de fer. Les équipes de construction des lignes étaient ravitaillées par la viande fournie par les massacreurs de bisons, comme Buffalo Bill.

      

    Quant à la société Kansas Pacific, elle organisa à partir de 1868 des traversées pour tirer sur les bisons depuis les wagons de train aménagés à cet effet. Les bêtes étaient laissées au sol, au mieux mortes, et au pire blessées.


    Entre 1800 et 1890, le nombre de bisons en Amérique passa de 75 millions de têtes, à 800.

      

    En massacrant le bison, les colons supprimaient la principale ressource les Indiens des plaines et contribuient ainsi à les chasser.

      


    L'avancée des Américains vers l'Ouest aura peu à peu fait disparaître les Indiens de leurs terres. En 200 ans, ceux-ci ont été expropriés, confinés dans des réserves, puis acculturés, christianisés, et décimés par les maladies, ou par l'alcool.


    On comptait entre 1 et 12 millions d'Indiens avant l'arrivée des Blancs; ils n'étaient plus que 250 000 selon le recensement de 1896 - après l'affrontement de Wounded Knee Creek de 189O.


    Aujourd'hui, les Indiens habitent dans des réserves, mais beaucoup vivent également en ville où ils se mélangent aux autres populations. Pourtant, les Indiens d'Amérique ont conservé une culture qui les inscrit partiellement dans le monde moderne, et ce grâce à leurs qualités d'adaptation qui leur ont permis de survivre au génocide.

    Le mot indien est dû à une erreur de Christophe Colomb.

      

    Celui-ci, en 1492, pensait en effet avoir atteint le passage vers les Indes par l'Ouest, alors qu'il découvrait l'Amérique.

      

    D'où le nom d' “Indiens” attribué aux peuples d'Amérique.



    Beaucoup de noms d'Indiens sont aujourd'hui connus parce qu'ils ont été donnés par les Blancs arrivés plus tard, et ceci en fonction de caractéristiques physiques et d'observation sommaires :

     

    “Nez percés”, “Pieds noirs”, ou “Peaux rouges”.


    documentaire de ARTE

     

     

     

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    Création des premiers Indiens


      

      

    Cette histoire est racontée par les Indiens Chélan, qui vivent à côté d'un lac long de la partie centrale de l'État de Washington. Le lac est appelé lac Chelan (prononcé sha-lan), qui signifie «belle eau».

    Il ya très longtemps, le Créateur, le Grand Chef-dessus, a fait le monde. Puis il fit les animaux et les oiseaux et leur a donné leurs noms - Coyote, Grizzly Bear, cerfs, renards, Aigle, les quatre frères Wolf, Magpie, Bluejay, Hummingbird, et tous les autres.

    Quand il eut fini son travail, le Créateur a appelé le peuple animal pour lui. «Je vais vous laisser,» at-il dit. «Mais je reviendrai. Quand je reviendrai, je vais faire les êtres humains. Ils seront en charge de vous."

    Le Grand Chef est retourné chez lui dans le ciel, et le peuple des animaux éparpillés aux quatre coins du monde.

      

      

      

    Après douze lunes, le peuple des animaux se sont réunis pour répondre le Créateur comme il l'avait dirigé. Certains d'entre eux avaient des plaintes. Bluejay, Meadowlark, et Coyote n'aimaient pas leurs noms. Chacun d'eux a demandé à être une autre créature.

    «Non», dit le Créateur. «Je vous ai donné votre nom. Il n'ya pas de changement. Ma parole est la loi.

    "Parce que vous avez essayé de changer ma loi, je ne ferai pas l'être humain cette fois. Parce que tu m'as désobéi, vous avez souillé ce que j'ai apporté avec moi. J'ai prévu de le transformer en un être humain. Au lieu de cela, je mettrai c'est dans l'eau pour être lavés depuis des lunes et des neiges nombreuses, jusqu'à ce qu'elle soit propre à nouveau. "

    Puis il a pris quelque chose de son côté droit et le mettre dans la rivière. Il nageait, et le Créateur a nommé Beaver.

    "Maintenant, je vais vous donner une autre loi», a déclaré le Grand Chef-dessus. «Celui d'entre vous qui conserve une forte et la bonne volonté de prendre Beaver de l'eau un jour et d'en faire un être humain. Je vais vous dire maintenant ce qu'il faut faire. Diviser Beaver en douze parties. Prenez chaque partie à un endroit différent et de respirer en elle votre propre souffle. le réveiller. Il sera un être humain avec votre souffle. Donnez-lui la moitié de votre pouvoir et de lui dire quoi faire. Aujourd'hui, je donne mon pouvoir pour l'un de vous. Il aura aussi longtemps comme il est bon. "

    Lorsque le Créateur eut fini de parler, toutes les créatures ont commencé pour leurs maisons - tous sauf le coyote. Le Grand Chef a eu un mot spécial pour Coyote.

      

      

      

    "Vous êtes à la tête de toutes les créatures, Coyote. Vous êtes une puissance tout comme moi maintenant, et je vais vous aider à faire votre travail. Bientôt les créatures et toutes les autres choses que j'ai fait va devenir mauvais. Ils vont se battre et va manger l'autre. Il est de votre devoir de les garder aussi paisible que possible.

    "Quand vous avez fini votre travail, nous nous retrouverons, dans cette terre vers l'est. Si vous avez été bon, si vous dites la vérité et obéissez-moi, vous pouvez faire l'être humain de Beaver. Si vous avez mal fait, quelqu'un d'autre va lui faire. "

    Puis le Créateur s'en alla.

    Il est arrivé que le Créateur l'avait prédit. Partout les choses qu'il avait créé fait de mal. Les montagnes avalé les créatures. Les vents les soufflé. Coyote arrêté les montagnes, les vents arrêtés, et sauvé les créatures. Un hiver, après Vent du Nord avait tué beaucoup de gens, Coyote fait une loi pour lui: «Désormais vous pouvez tuer que ceux qui se moquent de vous."

    Partout Coyote est allé, il a fait le monde meilleur pour le peuple des animaux et mieux pour les êtres humains encore à créer. Quand il eut fini son travail, il savait qu'il était temps de rencontrer le Créateur à nouveau. Coyote pensait qu'il avait été bon, qu'il serait celui de faire le premier être humain.

    Mais il se trompait. Il a pensé qu'il avait autant de pouvoir que le Créateur. Alors il a essayé une seconde fois, de changer les lois du grand chef-dessus.

    "Certains autres créatures feront l'être humain», le Créateur dit Coyote. «Je vais vous prendre dans l'océan et vous donner un endroit pour rester à tout jamais."

      

      

      

    Saumon grillé sur galets

      

      

    Alors Coyote marchaient loin sur l'eau pour une île. Il le Créateur attendait pour lui, à côté de la maison qu'il avait fait. A l'intérieur de la maison sur le côté ouest était un costume noir des vêtements. De l'autre côté accroché un costume blanc.

    «Coyote, vous êtes de porter ce costume noir pendant six mois", a déclaré le créateur. »Puis le temps sera froid et morne. Enlever le costume noir et porter le costume blanc. Puis il y aura été, et tout va croître.

    «Je vais vous donner mon pouvoir de ne pas vieillir. Vous allez vivre ici pour toujours et à jamais."

    Coyote est resté là-bas, dans l'océan, et les quatre frères loup a pris sa place à la tête de toutes les personnes d'origine animale. Jeune frère Wolf a été solide et bon et intelligent. Frère aîné Wolf a été inutile. Alors le Créateur a donné le plus jeune frère le pouvoir de prendre Beaver de l'eau.

    Un matin, le frère aîné loup dit le plus jeune frère, «Je veux que vous tuiez Beaver. Je veux que ses dents d'un couteau."

    "Oh, non!" s'écria Brothers deuxième et troisième. «Beaver est trop fort pour le plus jeune frère."

    Mais plus jeune loup dit à ses frères: «Faites quatre lances. Pour le frère aîné, faire une lance avec quatre fourches. Pour moi, faire une lance avec une fourchette. Faire une lance deux fourchue et une lance à trois fourchue pour vous-mêmes. Je ferai de mon mieux pour obtenir Beaver, de sorte que nous pouvons le tuer. "

    Toutes les personnes animal avait vu Beaver et sa maison. Ils savaient où il habitait. Ils savaient ce une créature il était grand. Sa famille de castors jeunes vivaient avec lui.

    Les personnes animaux avaient peur que le plus jeune frère loup ne parviendrait pas à capturer Castor et ne permettrait pas de faire de l'être humain. Deuxième et troisième Frères loup aussi ont peur. «Je crains que nous ne perdons plus jeune frère," ils ont dit les uns aux autres.

    Mais ils ont fait les quatre lances qu'il avait demandé.

    Au crépuscule, les frères Loup a démoli le barrage à la maison des castors, et tous les petits castors manqué. Vers minuit, les castors plus manqué. Ils étaient si nombreux, et ils ont fait tant de bruit, qu'ils sonnait comme le tonnerre. Puis Big Beaver manqué, celui du Créateur avait mis dans l'eau pour devenir propre.

    "Faisons cesser de fumer!" dit le plus vieux frère loup, car il avait peur. "Il ne faut pas essayer de le tuer."

    "Non!" a déclaré le plus jeune frère. "Je ne vais pas arrêter."

    Frère aîné loup est tombé. Troisième frère est tombé. Frère Second tombé. Éclairs. Les castors résonnait encore comme le tonnerre. Plus jeune frère a pris la lance quatre fourchue et a essayé de frapper Big Beaver avec elle. Il s'est cassé. Il a utilisé la lance à trois fourchue. Il s'est cassé. Il a utilisé la lance à deux fourches. Il s'est cassé. Puis il prit son seul propres - lance fourchue. Il n'a pas rompu.

    Il perça la peau de castor Big et y est resté. Sur le lac, le long du ruisseau, et en bas de Big River, Beaver nagé, traînant plus jeune frère après lui.

    Jeune loup appelé à ses frères, «Vous restez ici. Si je ne retourne pas avec les Castors en trois jours, vous saurez que je suis mort."

    Trois jours plus tard, toutes les personnes rassemblées animaux sur un plateau au pied de la montagne. Bientôt ils virent plus jeune frère à venir. Il avait tué Beaver et le portait. «Vous rappelez-vous que le Créateur nous a dit de le couper en douze morceaux", a déclaré le plus jeune frère à la population animale.

    Mais il pourrait la diviser en seulement onze morceaux.

    Puis il a donné des instructions. »Fox, vous êtes un bon coureur. Hummingbird et Horsefly, vous pouvez voler vite. Prenez ce morceau de chair Beaver plus à cet endroit et il se réveiller. Donnez-lui votre souffle."

    Plus jeune frère a donné d'autres pièces à des gens d'autres animaux et leur a dit où aller. Ils ont pris le foie à la rivière Clearwater, et il est devenu les Indiens Nez Percé. Ils ont pris le cœur à travers les montagnes, et il est devenu les Indiens Methow. D'autres parties sont devenus le peuple de Spokane, les gens du Lac, le peuple Flathead. Chacun des onze morceaux est devenue une autre tribu.

    "Il doit y avoir douze tribus", a déclaré le plus jeune frère. "Peut-être le Créateur pense que nous devrions utiliser le sang pour le dernier. Prenez le sang à travers le Shining Mountains et il réveille là-bas. Il deviendra le Blackfeet. Ils seront toujours regarder de sang."

    Quand une personne a réveillé les animaux morceau de chair de castor et souffla dedans, at-il dit nouvel être humain ce qu'il faut faire et quoi manger.

    «Ici sont les racines,« et le peuple des animaux souligné camas et kouse et de Bitterroot, «Vous les creuser, les faire cuire, et les enregistrer à manger en hiver.

    «Voici les fruits qui mûrissent en été. Vous les mangez et vous séchez pour une utilisation en hiver."

    Les défenseurs des animaux souligné arbres cerisier de Virginie, aux buissons d'amélanchier et de buissons d'airelles.

    "Il ya des saumons dans toutes les rivières. Vous faites-les cuire et les manger quand ils viennent les ruisseaux. Et vous allez les faire sécher à manger en hiver."

    Lorsque toutes les tribus avaient été créés, le peuple des animaux leur dit: «Certains d'entre vous de nouvelles personnes devraient aller jusqu'à lac Chelan. Aller jusqu'au milieu du lac et de regarder la falaise à côté de l'eau. Vous y verrez des photos sur le roche. Sur les photos vous allez apprendre à faire les choses que vous aurez besoin. "

    Le Créateur avait peint les images là-bas, avec de la peinture rouge. Depuis le début que longtemps après l'arrivée des Blancs, les Indiens se rendit au lac Chelan et regarda les tableaux. Ils ont vu des images des arcs et des flèches et des pièges de saumon. De la peinture du Créateur, ils savaient comment faire les choses dont ils avaient besoin pour obtenir leur nourriture.

    Note: Les tableaux (ou pictogrammes) sur les roches inférieures ont été couverts par l'eau depuis un barrage a été construit au pied du lac. Étonnamment élevé sur les rochers qui sont presque perpendiculaires murs à l'extrémité nord du lac, les peintures est resté pendant un long, long moment. Puis les blancs avec des fusils et peu de respect pour le passé ruinés - pour le plaisir.

      

      

      

      

      

     

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    Selon les homme de science, l’'arrivée par vagues successives de petits groupes de chasseurs nomades provenant des steppes de l’Asie, serait à l’origine du peuplement du continent il y a environ 50 000 ans.

     

     

    Ens'appuyant sur les résultats de fouilles archéologiques, on croit qu’'une longue période de glaciation aurait permis la traversée du détroit de Béring. Ce dernier « étant peu profond et la distance entre les 2 continents étant alors de 80 km, cette hypothèse est plausible. De plus, le lit du Détroit s’étant asséché ; il offrait un large passage que les ancêtre des Amérindiens auraient même emprunté a pied sec.

     

    Ces arrivants courageux, déterminés et persévérants se sont laissés guider par les animaux qui leur ont en quelque sort montré la voie et dont ils se nourrissaient.

      

    Au cours des millénaires, ils se sont aventurés toujours plus loin, peuplant ainsi le territoire des Amériques.

     

    Chaque peuple a adopté et perfectionné son mode vie, évoluant selon une étroite dépendance face à l’environnement.

      

    Ces peuples ont pris racine à l’intérieur des terres en bordure des mers, sur les hauts plateaux, dans les vallées ou les plaines.

     

     

     

     

    CHRONOLOGIE

     

     

     

    50 000 - 25 000 ans av JC

     

    Arrivée des Autochtones en provenance de l'Asie, alors reliée à l'Amérique par un pont de glace.

     

     

     

    8 000 ans av. J.C.
    Implantation des premiers Autochtones sur les basses terres du Saint-Laurent.

     

     

     

    5 500 av. J.C.
    Arrivée des Inuits dans le Grand-Nord.

     

     

     

    4 000 ans av. J.C.
    Occupation du nord québécois et du Labrador par les Inuit.

     

     

     

    1440
    Début de la formation de la Confédération des nations huronnes-wendat, au pays de Wendake, sur les rives de la baie géorgienne.

     

     

     

    1492
    Christophe Colomb aborde la côte de l'Amérique, alors qu'il cherche un passage pour se rendre aux Indes. Il donne le nom d'Indiens aux Autochtones qu'il rencontre.

     

     

     

    1500
    Les Autochtones qui vivent le long des côtes du Nord-Est de l'Amérique ont des contacts avec des Basques, des Bretons, des Normands, des Espagnols, des Portugais, des Anglais ou des Irlandais qui viennent pêcher la morue et chasser le loup-marin.

     


    Les Inuit entrent en contact avec les premiers explorateurs qui cherchent la route de l'Asie par le Nord.

     

     

     

    1502
    Le navigateur Cortéréal navigue dans le golfe Saint-Laurent et capture des Autochtones qu'il ramène en Europe.

     

     

     

    1509
    Le français Thomas Aubert navigue dans le golfe Saint-Laurent et s'empare d'Autochtones qu'il ramène en Europe.

     

     

     

    1534
    Le navigateur malouin Jacques Cartier fait son premier voyage en Amérique. Il est accueilli par des Micmacs dans les Maritimes et des Iroquois à Gaspé où il "prend possession" du pays au nom du roi de France. Il ramène les deux fils du chef Donacona avec lui en France

     

     

     

    1535
    Deuxième voyage de Jacques Cartier qui remonte le fleuve, rencontre les Innu-Montagnais de Tadoussac, s’aventure jusqu'à Hochelaga et passe l'hiver chez les Iroquois de Stadaconé.

     

     

     

    1542
    Troisième et dernier voyage de Jacques Cartier.

     

     

     

    1542
    Roberval fait une tentative de colonisation le long du Saint-Laurent.

     

     

     

    1570
    Fondation de la Ligue des cinq nations iroquoises.

     

     

     

    1600
    Le français Chauvin fonde un établissement à Tadoussac, à l'embouchure de la rivière Saguenay, un lieu très fréquenté par les communautés autochtones depuis fort longtemps.

     

     

     

    1603
    Champlain remonte le Saint-Laurent et, à Tadoussac, rencontre les Innu-Montagnais, les Algonquins et les Malécites avec qui il signe le premier traité d'alliance militaire et commerciale entre Autochtones et Européens..

     

     

     

    1609
    Champlain s'allie avec les Hurons-Wendat et fait une offensive contre les Iroquois.

     

     

     

    1614

     

    Création de la Nieuw Netherland Compagnie en Nouvelle-Hollande

     

     

     

    1615
    Arrivée au Québec les missionnaires Récollets venus pour "convertir" les Amérindiens.

     


    Champlain passe l’hiver avec les Hurons-Wendat, au pays de Wendake, et les missionnaires s'y installent.

     

     

     

    1624
    Champlain conclut une alliance de paix générale et de commerce avec les Iroquois, les Hurons-Wendat et les autres nations alliées.

     

     

     

    1625
    Jésuites font leur arrivée en Nouvelle-France.

     

     

     

    1626
    Achat de l'île de Manhattan aux Manhattes par la compagnie hollandaise West Indies pour le prix de 60 florins, soit la valeur de dix peaux de castor. Cet acte constitue la première reconnaissance des droits territoriaux des Autochtones en Amérique du Nord.

     

     

     

    1627
    Création par Richelieu de la compagnie des Cent Associés à qui le roi de France concède, à des fins commerciales, tout le territoire de la Nouvelle-France et de l'Acadie. La compagnie opère jusqu'en 1645.

     

     

     

    1635
    Les Jésuites ouvrent une mission à Sillery près de Québec et installent la première réserve (réduction) indienne au Canada, selon un modèle emprunté aux Jésuites du Paraguay où ils tentent de "réduire" les Indiens (Le Jeune). En 1645, quelque 167 Autochtones y habitent, mais. en 1649, en raison de la famine, elle est désertée.

     

     

     

    1640
    La moitié de la population huronne-wendat du pays de Wendake a déjà succombé aux épidémies de variole.

     

     

     

    1645
    Signature d'un traité de paix, à Trois-Rivières, entre les Français, les Iroquois, les Hurons-Wendat, les Atikamekw et les Innu-Montagnais.

     

     

     

    1647

     

    Début de la première guerre iroquoise qui s'étendra jusqu'en 1653.

     

     

     

    1649
    Les Iroquois détruisent le pays de Wendake et anéantissent presque complètement le peuple huron-wendat. D’autres nations iroquoiennes , tels les Pétuns, en 1650, les Neutres, en 1650-1651 et les Ériés, en 1656, seront tour à tour décimés.

     

     

     

    1650
    Un groupe de 300 Hurons-Wendat, survivants des guerres iroquoises, s'installe dans la région de Québec.

     

     

     

    1651-1655 
    Les Iroquois font la guerre sur le territoire des Atikamekw.

     

     

     

    Les Iroquois font la guerre aux tribus innu-montagnaises.

     

     

     

    1660
    Les Iroquois sont les maîtres incontestés de tout le Nord-Est de l'Amérique.



     

    Les Hurons-Wendat s'installent dans la réserve (réduction) de l'Ancienne-Lorette.

     

     

     

     

     

    1666-1667 

     

    Une trêve survient dans la guerre entre les Français et les Iroquois.

     

     

     

    1670
    La petite vérole fait des milliers de morts chez les Indiens du Canada.

     

     

     

    1675-1684
    Troisième guerre iroquoise.

     

     

     

    1677
    Signature des traités de "la chaîne d'argent" à Albany, sur la rivière Hudson, entre les Hollandais et les Iroquois de la Ligue des cinq nations. Cette chaîne explique la paix américaine de 1677 à 1755.

     

     

     

    1680
    Des terres sont concédées aux Jésuites par le Roi pour le bénéfice des Iroquois dans la seigneurie du Sault-St-Louis. (Kanahwake).

     

     

     

    1684
    Signature d'un traité de paix entre les Français et les Iroquois.

     

     

     

    1689
    Les Iroquois attaquent le village de Lachine.

     

     

     

    1701
    La fin des guerres iroquoises avec la signature du Traité de paix de Montréal entre les Iroquois, les Hurons-Wendat, les Innu-Montagnais, les Ottawas, les Abénaquis et les Français.

     

     

     

    1705
    Les Jésuites fondent la mission abénaquise de Wôlinak.

     

     

     

    1713 
    Les Français, par le traité d'Utrecht, accorde la Nouvelle-Écosse, l'île de Terre-Neuve et la Baie d'Hudson aux Britanniques.

     

     

     

    1718
    Les Iroquois s'installent à Oka sur des terres réservées aux Indiens et administrées par les Sulpiciens.

     

     

     

    1722 
    Les Britanniques signent un traité avec les Six Nations iroquoises qui délimite le territoire iroquois.

     

     

     

    1725
    Les Britanniques concluent des traités de paix et d'amitié avec les différentes tribus, dont les Micmacs, vivant le long de la côte atlantique.

     

     

     

    1726
    Les Britanniques signent des traités de paix et d'amitié avec les Micmacs des Maritimes et les Abénaquis de la Nouvelle-Angleterre.

     

     

    1728
    Les Britanniques signent des traités de paix et d'amitié avec différentes tribus vivant en Nouvelle-Écosse. Dans le but de les neutraliser ou d'obtenir leur aide en cas de conflits entre les colonies de France et d'Angleterre.

     

     

     

    1748
    Signature du traité d'Aix -la- Chapelle

     

     

     

    1752
    Les Britanniques confirment les droits de chasse et de pêches des Micmacs de la côte est et entérinent le traité de 1725.

     

     

     

    1754
    Les Iroquois, lors de la conférence d'Albany, obtiennent des Britanniques une garantie de protection de leurs terres.

     

     

     

    1755
    L'Angleterre crée le Département des Affaires indiennes britanniques qui relève de l'administration militaire.

     

     

     

    1759
    Les Britanniques s'emparent de la Nouvelle-France

     

     

     

    1760 
    Les nations autochtones des Maritimes, dont les Micmacs, renouvellent les dispositions des traités de

     

     

     

    1725 et 1749
    Sir William Johnson, au nom du gouvernement britannique, signe, au début d'août, le traité de Swegatchy, en vertu duquel les alliés amérindiens des Français se retirent de la guerre de la conquête et garantissent leur neutralité en contrepartie du respect des anciennes ententes faites avec les Français, de la liberté de circulation, de la pratique des activités religieuses et traditionnelles.

     

     

     

    1760
    L'acte de capitulation de Montréal est signé le 8 septembre 1760 en présence du général Jeffrey Amherst. Cet acte protège les terres indiennes et assure le maintien de leurs propriétés, le droit de religion, la liberté de déplacement.

     

     

     

    1763
    Le chef de la tribu des Outaouais, Pontiac, dirige le soulèvement de la Confédération des Trois-Feux contre les Anglais.

     

     

     

    1763
    Une série de 24 traités est signée entre le gouvernement et divers groupes autochtones dans le but d'affranchir des terres du titre de propriété indienne dont l'existence était sous-entendue dans la Proclamation royale.

     

     

     

    1766
    Signature du traité d'Oswego qui met fin au soulèvement avorté de la Confédération des Trois-Feux dirigée par Pontiac.

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les natifs INDIENS  avaient modifié le paysage avant l'arrivée des européens

     

    Une nouvelle étude de chercheurs, du Département de géologie de l'Université Baylor, démontre que l'utilisation de la terre par les Amérindiens a eu un impact généralisé sur le paysage de l'Est Nord-américain; en outre, le développement des plaines inondables s'est fait plusieurs centaines d'années avant l'arrivée des grandes zones de peuplement européens.

     

    Photo amerique nord 10 Les paysages lumineux de Barry Underwood



    Les chercheurs ont attribué au début de la colonisation l'utilisation des terres, comme la déforestation, le labour et la construction de barrages.

      

    Cela aurait influencé les systèmes hydrologiques actuels dans l'Est de l'Amérique du Nord.
     

      

    Bien que des études antérieures suggéraient que l'utilisation des terres des Amérindiens dans l'Est de l'Amérique du Nord a été à l'origine de changements dans les systèmes hydrologiques, peu de preuves directes avaient pu être fournies jusqu'à présent.

    Ces recherches ont permis de constater que les plaines d'inondation pré-européennes, dites «naturelles», furent utilisées par les autochtones depuis la préhistoire. Les Européens de l'époque coloniale ne sont donc pas les premiers à avoir eu un impact sur les systèmes hydrologiques de cette région de l'Amérique du Nord.

     

    Photo amerique nord 16 Les paysages lumineux de Barry Underwood

      

     



    L'étude a également constaté que les sociétés agricoles préhistoriques, à petite échelle, ont entraîné de grands changements écologiques et augmenté la sédimentation dans les systèmes hydrologiques il y a 700 ans à 1000 ans.

     



    "Ce sont deux conclusions très importantes", a déclaré Gary Stinchcomb, doctorant qui a mené l'étude, "les résultats démontrent de manière concluante que les Amérindiens de l'Amérique du Nord ont eu un impact sur leur environnement bien avant l'arrivée des Européens. Par leurs pratiques agricoles, les Amérindiens ont augmenté l'érosion des sols et la sédimentation du bassin de la rivière Delaware."

    La rivière Delaware où s'est effectuée l'étude

     
      
    Les chercheurs de l'Université Baylor ont constaté que les populations préhistoriques ont diminué la surface forestiére afin de réorienter leurs emplacements et d'intensifier la production de maïs.


    Pour mener l'étude à bien, les chercheurs ont prélevé des échantillons à partir de plusieurs endroits le long de la vallée de la rivière Delaware.
      
      
    Ils ont ensuite utilisé une approche spécifique géoarchéologique et une synthèse des recherches précédentes pour tester l'hypothèse que la population autochtone a eu un large impact sur la sédimentation terrestre dans l'Est de l'Amérique du Nord.

    «Cette étude fournit une des preuves les plus significatives que les Amérindiens ont eu un impact sur le terrain à un degré beaucoup plus élevé qu'on ne le pensait», a déclaré le Dr Steve Driese, professeur et directeur du département de géologie de l'Université Baylor de la géologie, co-auteur de l'étude. "Cela confirme que les populations amérindiennes ont eu des effets étendus sur la sédimentation." -
     
    Photo amerique nord 8 Les paysages lumineux de Barry Underwood
      
     
     

    Source:

            Photos:

            http://www.wikilinks.fr/les-paysages-lumineux-de-barry-underwood/

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

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  • Amérique du Nord: l'étude de poteries dévoilent le rôle pacificateur des femmes

     

    Depuis l'époque des Croisades jusqu'à nos jours, les réfugiés de guerre ont eu du mal à s'intégrer dans leurs nouvelles communautés.
    Elles sont souvent économiquement pauvres et socialement isolées, ce qui entraîne une multiplication des conflits, de violences systématiques et de la guerre, au sein et entre les Communautés.

    Aujourd'hui, le chercheur Todd Vanpool de l'University of Missouri pense que les poteries trouvées dans le sud-ouest de l'Amérique du Nord viennent d'une religion pacifique de femmes dans un contexte de violence, au 13ème siècle. Ces femmes ont cherché à trouver un moyen d'intégrer de nouveaux réfugiés immigrés et d'empêcher la généralisation de la guerre qui a décimé les communautés au nord.

    D'abord découvert en 1930 en Arizona, la poterie Salado a créé un débat parmi les archéologues. Selon VanPool, la tradition Salado est un mouvement populaire contre la violence.


    Le mystère de l'origine de la poterie et sa signification était connu comme «le problème Salado." Cette poterie du Sud-Ouest a été trouvé entre les trois grandes aires culturelles du Sud-Ouest ancien: les Pueblos ancestraux dans le nord de l'Arizona et le Nouveau-Mexique, le Mogollon du Sud du Nouveau Mexique et l'Hohokam de l'Arizona centrale et méridionale; toutes avec différentes traditions religieuses.
    Même si la poterie a été trouvé dans trois aires culturelles différentes, elle communiquait les mêmes messages religieux.

    De plus, elle était enterrée aussi bien avec l'élite que la population ordinaire et était peinte de motifs géométriques complexes, ou d'animaux tels des serpents à cornes.

    Plutôt que de célébrer les élites locales, les symboles dans la poterie Salado soulignent la fécondité et la coopération.

    «À mon avis, le fait que la nouvelle religion se reflète uniquement dans la poterie, une activité qui n'est généralement pas pratiquée par les hommes, donne à penser que c'était un mouvement qui a aidé à rassembler les femmes et à diminuer la concurrence entre elles», explique VanPool, assistant du Professeur d'anthropologie au MU College of Arts and Science.
    «Les femmes dans la région ont pu provenir de différentes ethnies, mais leur participation au même système religieux auraient aidé à diminuer les conflits et a fourni un moyen de relier les différents groupes ethniques».

    La poterie salado date du 13ème au 15ème siècle où il y avait un conflit majeur politique et culturel dans le Sud-Ouest américain.Des exécutions brutales, du cannibalisme probable, ont contraint des milliers de personnes à abandonner leurs régions d'origine et à s'installer dans les régions de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.
    Une autre forme de conflit est apparue après que les femmes réfugiées et leurs enfants soient arrivés dans leur nouvelle patrie.

    «Le conflit a été désamorcé par l'action directe des femmes qui ont cherché à diminuer les tensions qui menaçaient de détruire leurs communautés», ajoute VanPool.
    «La montée de la tradition Salado a permis aux communautés menacées de se stabiliser sur une grande partie de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, modifiant le cours de la préhistoire du Sud-Ouest. Étant donné que le système Salado a duré de 1275 à environ 1450, il était certainement couronné de succès. "

    Source:
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    La tradition des indiens de l’Amérique du Nord.

    La tradition des indiens de l’Amérique du Nord.

    La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord, ou plus précisément de ceux des plaines et des forêts dont le domaine s'étend des Montagnes Rocheuses – et même de plus loin – à l’Océan atlantique, possède un symbole et un « moyen de grâce » de première importance : le Calumet, qui représente une synthèse doctrinale à la fois concise et complexe, et aussi un instrument rituel sur lequel s'appuie toute la vie spirituelle et sociale ; décrire le symbolisme de la Pipe sacrée et de son rite revient donc, en un certain sens, à exposer toute la sagesse des Indiens. Il est vrai que la tradition indienne comporte forcément des variations assez considérables dues à l’éparpillement séculaire des tribus

    Les Indiens de l'Amérique du Nord sont une des races qui ont été le plus étudiées par les ethnographes, et pourtant, on ne saurait affirmer qu'ils sont parfaitement connus ; l'ethnographie, pas plus qu'une autre science ordinaire, n'englobe toute connaissance possible, et elle ne saurait être par conséquent la clef de toute connaissance. Si nous voulons pénétrer le sens de la sagesse des Indiens, ce ne peut être qu'à l’aide d'autres doctrines traditionnelles et sacrées, ou plus précisément, ce qui revient au même, à la lumière de la

    L’Indien d'autrefois se laisse difficilement ranger dans l’une des catégories connues de civilisation ou de non-civilisation, et il semble constituer, sous ce rapport, un type à part dans l'ensemble des types humains ; même quand on croit ne pas pouvoir lui reconnaître le caractère de « civilisé », on est obligé de reconnaître en lui un homme étrangement entier : sa dignité et sa force d'âme, sa noblesse faite de droiture, de courage

    1

    2 Héhaka Sapa mourut en 1950 dans la Réserve de Pine Ridge (South Dakota).

    et de générosité, puis la puissante et sobre originalité de son art qui semble l'apparenter à l’aigle et au soleil, font de lui une sorte d'être mythologique qui fascine et force le respect; peut-être les anciens Germains, ou les Mongols d'avant le Bouddhisme, nous eussent-ils fait une impression analogue.

    Quant à la « civilisation », les expériences de ce XXe siècle nous obligent à reconnaître qu'elle est bien peu de chose, du moins en tant qu'elle se distingue et se détache du patrimoine religieux ; en effet, si l’on entend le mot « civilisé » dans le sens très superficiel qu'il a couramment, signifiant qu'un homme se trouve soumis à des conditions de vie artificielles, différenciées et « abstraites », le Peau-Rouge ne perd rien à ne pas répondre à cette définition ; au contraire, la simplicité de son genre de vie ancestral crée l’ambiance qui permet à son génie de s'affirmer ; nous voulons dire par là que l'objet de ce génie, comme du reste chez la plupart des nomades ou semi-nomades et en tout cas chez les chasseurs guerriers, est beaucoup moins la création extérieure, artistique si l’on veut, que l'âme elle-même, l'homme tout entier, matière plastique de « l'artiste primordial ». Cette absence de « beaux-arts » proprement dits – nous ne parlons pas ici de la pictographie – n'est donc pas simplement un « moins », puisqu'elle est conditionnée et compensée par une attitude spirituelle et morale qui, précisément, ne permet pas à l'homme de s'extérioriser au point de devenir le serviteur de la matière inerte, comme l'exige forcément tout art « statique ». Un travail « servile » ou « de

    L'objet de la manifestation géniale reste donc toujours l’homme en tant que symbole et médiateur : ce qui s'extériorise ne se détache jamais du microcosme vivant pour devenir un être nouveau, inerte, une sorte d' « idole » qui finirait par absorber ou par écraser le créateur humain ; en un mot, l’Indien conçoit l’art comme une fonction vivante de l’homme en tant qu'être central et souverain, et c'est l'essence spirituelle même de cet art, et non point quelque incapacité, qui exclut la projection de l’homme dans la matière, voire une sorte d'oubli de soi devant un idéal matérialisé. L’art indien est d'une simplicité toute primordiale, d'un langage concentré, direct, hardi; comme l'Indien lui-même, – type non seulement noble, mais aussi puissamment original, – son art est à la fois « qualitatif » et spontané ; il est d'un symbolisme précis en même temps que d'une surprenante fraîcheur. Il « encadre », avons-nous dit, la personne humaine, et c'est ce qui explique la haute qualité qu'atteint ici l'art vestimentaire : coiffures majestueuses, surtout la grande parure en plumes d'aigle, – vêtements ruisselants de franges et brodés de symboles solaires, mocassins aux dessins chatoyants qui semblent vouloir enlever aux pieds toute pesanteur et toute uniformité, robes féminines d'une exquise simplicité ; cet art indien, dans ses aspects concis comme dans ses expressions les plus riches, est, peut-être non l'un des plus subtils, mais assurément l'un des plus géniaux qui soient.

    Certains auteurs croient devoir contester que la tradition indienne possède l'idée de Dieu, et cela parce qu'ils croient y découvrir du « panthéisme » ou « immanentisme » pur et simple ; mais cette méprise n'est due qu'au fait que la plupart des termes indiens désignant la Divinité s'appliquent à tous les aspects possibles de celle-ci, et non pas à son

    ORIENS February 2005

    La tradition des Indiens Frithjof Schuon 1, et portant par exemple sur le mythe de l’origine du Calumet ou sur le symbolisme des couleurs ; aussi ne retiendrons-nous ici de la sagesse indienne que ses aspects fondamentaux qui restent toujours identiques sous la variété de leurs expressions. Nous utiliserons toutefois de préférence les symboles en usage chez les Sioux, nation à laquelle appartenait Héhaka Sapa (Black Elk : Wapiti Noir)2, le vénérable auteur de ce livre. philosophia perennis qui demeure une et immuable sous toutes les formes qu'elle peut assumer à travers les ages. Ce trait se retrouve aussi dans 1'Hindouisme et peut-être même dans toute autre tradition à forme mythologique; dans l'Inde, les mêmes symboles peuvent varier considérablement suivant les contrées : un même terme peut désigner ici une réalité fondamentale, et ailleurs un aspect secondaire de la même réalité. La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I) squaw », c'est-à-dire réduisant 1'homme à un rôle apparemment périphérique, est incompatible avec une civilisation fondée sur la Nature et l'Homme dans leurs fonctions primordiales ; l'art est fait pour l'homme et non l'homme pour l'art, dira-t-on selon cette perspective, et en effet, l’art indien est avant tout un « encadrement » de cette création divine, centrale et libre qu'est l'être humain.

    2 La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I)

     

    seul aspect personnel ;

     

    Ce nom de « Grand-Esprit » comme traduction du mot sioux

     

    Nous avons dit plus haut que le « Grand-Esprit » est Dieu, non pas seulement en tant que Créateur et Seigneur, mais aussi en tant qu'Essence impersonnelle ; nous ajouterons que, inversement, Il est Dieu non seulement comme pur Principe, mais aussi comme Manifestation : Il est donc Dieu comme tel et en Lui-même, puis Dieu en tant que Manifestation cosmique, s'il est permis de s'exprimer ainsi, et enfin Dieu en tant que reflet de Lui-même dans cette Manifestation, c'est-à-dire en tant qu'empreinte divine dans le créé.

     

    Ce que nous venons de dire découle d'une façon nécessaire de l'emploi même que font les Indiens de la plupart des termes désignant le « Grand-Esprit »; mais, à part cela, les Sioux établissent explicitement une distinction entre les aspects essentiels de

     Wakan-Tanka – le « Grand-Esprit » – est Dieu, non pas seulement en tant que Créateur et Seigneur, mais aussi en tant qu'Essence impersonnelle. Wakan-Tanka, et des termes similaires dans d'autres langues indiennes, donne parfois lieu à des objections ; pourtant, si Wakan-Tanka – et les termes correspondants – peut aussi se traduire par « Grand-Mystère » ou « Grand-Pouvoir-mystérieux » (ou même « Grande-Médecine »), et que « Grand-Esprit » n'est sans doute pas absolument adéquat, cette dernière traduction est néanmoins tout à fait suffisante ; il est vrai que le mot « esprit » a quelque chose d'assez indéterminé, mais il n'en présente pas moins l'avantage de n'impliquer aucune restriction, et c'est là exactement ce qui convient pour le terme « polysynthétique » de Wakan. L’expression de « Grand-Mystère » proposée par certains comme traduction de Wakan-Tanka – ou des termes analogues dans d'autres langues indiennes, tels que Wakonda ou Manito – n'explicite pas mieux que « Grand-Esprit » l'idée qu'il s'agit de rendre, car le mot « mystère » n'exprime somme toute qu'une qualité extrinsèque ; ce qui importe est du reste la question de savoir, non si le terme indien rend exactement ce que nous entendons par « esprit », mais si l’idée exprimée par le terme indien peut se traduire par « esprit » ou non. Wakan-Tanka : Tunkashila (« Grand-Père ») est Wakan-Tanka en tant que celui-ci est au delà de toute manifestation, et même au delà de toute qualité ou détermination quelle qu'elle soit ; Ate (« Père ») par contre est « Dieu en acte » : le Créateur, le Nourrisseur et le Destructeur. D’une manière analogue, ils distinguent, en ce qui concerne la « Terre », Unchi (« Grand-Mère ») et Inâ (« Mère ») : Unchi est la Substance de toute chose, tandis que Inâ est son acte créateur, – envisagé ici comme un « enfantement », – acte qui produit, conjointement avec 1' « inspiration » par Ate, tous les êtres.

    3 La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I)

     

     

     

    René Guénon a écrit en 1949 un article intitulé Le silence et la solitude, dans laquelle il a souligné l'importance du silence dans le cadre des rites initiatiques. Il est intéressant de noter que cet article Guénon composé notamment inspiré par la vie traditionnelle de l'Amérique du Nord «Indiens» ou, comme on les appelle aujourd'hui, «les autochtones." René Guénon a souligné que les «Indiens» avait deux types de rites, exotérique et ésotérique (ou initiatique), ce dernier étant quelque chose de totalement différent de la «rites de passage» considérée par les ethnologues. Les «Indiens» pratiqué une adoration silencieuse et solitaire du Mystère "Grand", identifié par Guénon avec le principe suprême. La communication avec le "Grand Mystère" pourrait être obtenue que par le silence, et le silence lui-même est le «Grand Mystère», puisque ce mystère est le non-manifestation et le silence est un état de non-manifestation. Le silence est la Parole inexprimé, c'est pourquoi "le silence sacré est la voix du Grand Mystère" (René Guénon, Mélanges, Gallimard, 1976, pp. 42-46).

     

     

    sources : http://lesamerindiensdescania6854.wifeo.com/la-tradition-des-indiens-de-lamerique-du-nord.php

     

     

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  • Le message prémonitoire
    des Indiens d'Amérique



    Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.

    Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose"...

    "Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré de faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien... Les rapides de Rock River nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges... Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu'elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru."

    Black Hawk, chef indien


    "Nous aimons la tranquillité; nous laissons la souris jouer en paix; quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur."

    Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796


    "Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.

    L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."

    Seattle, chef indien Suquamish


    "Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge.
    (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.

    Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."

    Standing Bear, chef Lakota (Sioux)



    "Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.

    Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."

    Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

    "Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.

    L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."

    Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)


    "Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins."

    Hehaka Sapa, grand chef Sioux

     

    "Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.

    Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.

    Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."

    Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)


    "La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures.

    L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui."

    Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas


    "Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d'animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales."

    Standing Bear, chef Lakota (Sioux)


    "Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."

    Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)


     

    "Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
    Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves."

    Smohalla, chef indien Sokulls


    "Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
    Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.

    Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."

    Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas


    "Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...

    En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.

    Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"

    Kondiarionk, chef Huron, s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve

     

    "Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.

    Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."

    Pachgantschilhilas, chef des Delawares


    "Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire... La misère et l'oppression, tel est le lot qui nous échoit... Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?

    A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l'avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d'automne par le vent."

    Tecumseh, chef Shawnee, en 1812


    "Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s'avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J'ai dit !"

    Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s'adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas

     

    "Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.

    Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."

    Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux


    "Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.

    Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)

    Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?

    Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."

    Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations

     


    "J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.

    Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."

    O-no'-sa, chef indien


    "Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?

    La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage."

    Standing Bear, chef indien Lakota


    "Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.

    Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."

    Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux


    "Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"

    Chiyesa, écrivain indien contemporain


    "Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.

    Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."

    Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

     

    "L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.

    Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.

    Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.

    Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.

    Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes."

    Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970


     

    Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, "Pieds nus sur la terre sacrée", une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d'Amérique du Nord.

     

    http://www.syti.net/MessageIndiens.html

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    L'HISTOIRE des INDIENS depuis la préhistoire...

     

     

     

    S'‘appuyant sur les résultats de fouilles archéologiques, on croit qu'’une longue période de glaciation aurait permis la traversée du détroit de Béring. Ce dernier «étant peu profond et la distance entre les 2 continents étant alors de 80 km, cette hypothèse est plausible. De plus, le lit du Détroit s'’étant asséché ; il offrait un large passage que les ancêtres des Amérindiens auraient même emprunté à pied sec.

     

    Ces arrivants courageux, déterminés et persévérants se sont laissés guider par les animaux qui leur ont en quelque sort montré la voie et dont ils se nourrissaient. Au cours des millénaires, ils se sont aventurés toujours plus loin, peuplant ainsi le territoire des Amériques.

     

    Chaque peuple a adopté et perfectionné son mode vie, évoluant selon une étroite dépendance face à l’'environnement. Ces peuples ont pris racine à l’intérieur des terres en bordure des mers, sur les hauts plateaux, dans les vallées ou les plaines.

     


    This Is The Best World Music - Native Indians ( Part1 )

     





    This Is The Best World Music - Native Indians ( Part2 )

     

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    La sagesse des Indiens d’Amérique du Nord a survécu pour nous apporter une réponse spirituelle très réconfortante.

    Sur ce chemin du cœur, les voix de la nature se font entendre dans une harmonie qui repose l’âme.
    Comme un héritage spirituel transmis aux générations futures pour qu’elles n’oublient jamais le rôle primordial de la nature et le bonheur apporté par celle-ci quand l’homme la respecte et sait s’harmoniser à elle.

    Apprends à observer. Chaque matin, la nature t’enseigne le retour de la vie
    Chaque arbre est un objet de respect

    Ne retiens pas les mauvaises pensées, les sentiments de colère, de crainte ou de culpabilité. Regarde les passer comme les oiseaux du ciel, sans laisser de traces.

    La paix n’arrive jamais par surprise.
    Elle ne tombe pas du ciel comme la pluie.
    Elle vient à ceux qui la préparent.

    La simplicité n’est jamais banale ni ennuyeuse.
    Sa richesse est infinie, sans cesse nouvelle pour celui qui regarde le monde avec des yeux neufs.

    Sois attentif au silence, protège-le car il contient tous les rêves des hommes.
    Descends en toi et tu découvriras des soleils oubliés par les hommes, qui pourtant n’ont jamais cessé de briller. Arrache les rideaux d’ombre, contemple l’univers dans son infinie sagesse.

    L’homme de sagesse ne se détourne pas de ses frères.
    Il les considère comme faisant partie de lui-même. Sans eux, il devient comme l’oiseau privé d’ailes, comme le poisson rejeté par la rivière, qui meurt asphyxié sur la berge.

    L’Indien préfère le doux son du vent s’élançant comme une flèche à la surface d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin.
    L’air est précieux à l’homme rouge car toutes choses partagent le même souffle : la bête, l’arbre, l’homme, tous épousent le même souffle.

    La fraternité n’est pas réduite à la communauté des hommes, à son environnement immédiat. Elle s’étend jusqu’aux étoiles les plus lointaines.
    Quand tu médites, le ciel s’ouvre à l’intérieur de toi.
     
    L'homme et l'animal
     
     
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  • le SCLAP

     

    En 1492, on comptait environ 1,5 million d'Indiens sur le continent d'Amérique du Nord. Les conflits incessants ainsi que les maladies amenées du Continent réduirent cette population à moins de 350000 en 1920. Aujourd'hui certaines tribus, comme les Mandas du Dakota du Nord, ont totalement disparu.

    Le transfert des territoires indiens entre les mains des Européens et plus tard des Américains, eut lieu progressivement par des guerres successives et des traités. Le premier traité eut lieu en 1778 entre les colons et la tribu indienne de Delaware. Entre 1778 et 1871, date où le Congrès mit un terme aux traités conclus avec des tribus indépendantes, 389 traités avaient été signés avec les Indiens. En 1787, le Congrès des Confédérés vota une ordonnance appelée the Northwest Ordinance promettant qu'aucun des biens et territoires des Indiens ne leur serait retiré sans leur consentement, excepté en cas de guerre votée par le Congrès. Cette ordonnance fut réaffirmée dans la Constitution de 1789. Le Congrès ne déclara jamais de guerres contre les tribus indiennes mais l'Ordonnance fut violée de nombreuses fois.

    En 1824, le Bureau des Affaires Indiennes fut créé par le Ministère de la Guerre (War Department). Dès 1848, il fut intégré au Ministère de l'Intérieur (Department of the Interior) pour centraliser toutes les affaires indiennes au sein d'une agence. Après l'achat de la Louisiane en 1803, les Etats américains se trouvèrent en possession d'un important territoire à l'Ouest du Mississippi. Les Etats du Sud, conduits par la Géorgie, réclamèrent des territoires indiens supplémentaires pour leurs plantations. En réponse à cette pression, le Congrès vota le Indian removal Act transférant les peuples indigènes de l'Est de la rive à l'Ouest. Des milliers d'entre eux périrent en chemin. Les survivants furent installés en Oklahoma. En 1848, les Etats-Unis obtinrent également des territoires à la fin de la guerre contre le Mexique. L'acquisition de ces territoires déclencha de nouveau un cycle de guerres contre les Indiens.

    Voté en 1887, le General Allotment Act autorisa le Président à vendre les territoires des tribus indiennes sous forme de petites parcelles à des particuliers. Ceci entraîna une réduction considérable des territoires. La plupart des Indiens qui avaient acquis des parcelles, les avaient louées à des colons dans un premier temps, puis vendues et s'étaient vite retrouvés démunis.

    A partir de 1870, un effort fut engagé par le gouvernement fédéral pour le développement de la scolarisation des enfants indiens. Le niveau actuel reste insuffisant : la moitié du budget du Bureau des Affaires Indiennes est consacré aux questions d'éducation.
    Enfin, tous les Indiens d'Amérique sont citoyens du gouvernement américain depuis 1924. Cependant ils n'ont véritablement eu accès aux urnes à tous les échelons locaux que depuis 1948, quand ces droits ont été obtenus en Arizona et au Nouveau-Mexique.

    Dans les années 20, une enquête de l'Institut National de Recherche du Gouvernement sur les conditions de vie des Indiens révéla une situation déplorable. A la suite de cette étude, l'Etat édicta le Indian Reorganization Act en 1934. Cette loi mit un terme au processus de parcellisation des territoires, en reconnaissant les droits des tribus à l'autonomie et en développant un système politique corporatiste.

    Aujourd'hui, les Indiens d'Amérique représente 0.8 pour cent de la population, c'est-à-dire environ deux millions de personnes.Moins d'un tiers d'entre eux vivent encore dans des réserves. Chaque tribu a conservé sa propre culture et sa propre identité tout en s'adaptant au mode de vie américain. Les Amérindiens occupent maintenant des postes dans tous les domaines de la vie professionnelle.

    En savoir plus:

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  • SHOSHONE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    " Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas sauvages à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage et pour lui seul la terre était infestée d'animaux sauvages et de peuplades sauvages. A nous, la terre paraissait douce et nous vivions comblés des bienfaits du grand mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'est qui nous accable d'injustices insensées et brutales. C'est quand les animaux de la forêt se mirent à fuir à son approche que commença pour nous l'ouest sauvage. " Chef Standing Bear, Sioux Oglala.
    Dans le passé...
     

    Rencontre de deux peuples et incompréhension. Le monde des Indiens n'a jamais été compris par les conquérants, les colons ou les missionnaires blancs. "La beauté et l'étrangeté de la Terre", l'univers spirituel de ce peuple fait de respect pour les éléments de la nature, sont considérés par les Blancs comme autant de preuves de la sauvagerie des Indiens. "Les hommes de fer" portant "des bâtons de feu" fascinent les Indiens. Leur curiosité est pourtant bientôt remplacée par la peur puis la colère devant la cupidité et la brutalité des nouveaux arrivants. La naïveté des Indiens est très vite mise à profit par les Blancs, dont les intentions ne font aucun doute.

     

    Un peu d"histoire. 

    Bien avant Christophe Colomb en 1492, les Vikings avaient déjà abordé les rivages américains.

     Mais il faut attendre cinq siècles avant que les Européens ne se lancent à la conquête de territoire. Inquiets de la pénétration espagnole au sud durant les XVIème et XVIIème siècles, Français et Anglais s'orientent au nord.

     Jacques Cartier explore l'estuaire du Saint-Laurent en 1534, l'île de Manhattan est colonisée en 1609 par le navigateur anglais Henri Hudson, tandis que les puritains du Mayflower s'installent en Nouvelle-Angleterre en 1620.

    SHOSHONE

      

     Déclenchement des hostilités. 

     C'est un mode de vie ancestral ainsi qu'un équilibre écologique qui sont détruits. La guerre de Sécession (1861-1865) aggrave le sort des Indiens menacés par la famine. Les révoltes se multiplient, la répression embrase tout l'ouest américain.

    En juin 1876, le général Custer et son armée sont battus dans la bataille de Little Big Horn par les tribus Sioux et Cheyenne. La revanche ne tarde pas à venir. Parquées dans des réserves, les tribus sont décimées par tous les moyens (couvertures infestées, rafles, tueries) et voient leurs chefs arrêtés ou abattus.

      SHOSHONE

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      A Wounded Knée Creek, les chefs Sitting Bull et Big Foot, ainsi que trois cent Indiens, hommes, femmes, enfants et vieillards, sont exterminés par les troupes gouvernementales en décembre 1890. La nation indienne cesse d'exister. 
     

      

    De nos jours :

     Les Etats-Unis font figure de bon élève en matière de défense de la veuve et de l'orphelin (Irak par exemple), mais ce pays devrait s'occuper d'abord des grandes injustices qu'il crée en son intérieur. Il reste aujourd'hui environ 2 millions d'Indiens en Amérique du Nord. Il étaient probablement près de 35 millions avant le génocide (certains historiens avancent les chiffres de 50 voire 80 millions). Approximativement 200 tribus ont été exterminées par les colons et les armées et sont définitivement éteintes.

    557 tribus sont aujourd'hui fédéralement reconnues, 220 d'entre elles vivent au Canada (où elles se sont réfugiées durant les guerres), 30 sont reconnues par l'Etat dans lequel elles vivent mais pas par le gouvernement américain. 
     

    Parlons maintenant des réserves. 

    Une réserve indienne est une parcelle de terrain qui est gardée par le gouvernement et mis à la disposition d'une tribu sous forme de trust. C'est-à-dire que le terrain appartient aux tribus et au gouvernement qui leur paye des royalties. Le secrétaire de l'Intérieur est chargé de la gestion de ces trusts.

    Le Bureau des Affaires Indiennes (BIA) est responsable de l'aménagement et de l'administration des terres du trust. 300 réserves sont fédéralement reconnues, totalisant 55 millions d'âcres, soit 20 millions de km². 44 millions d'âcres sont des terres tribales sous trust. 11 millions d'âcres appartiennent à des individus.

     De ces 55 millions d'âcres, 11 millions sont à des non-Indiens, soit 20%. Près de 46% des réserves sont occupées par la population blanche, non-indienne. La taille d'une réserve s'étend de 1 âcre (400 m²) à 17 millions d'âcres (réserve navajo). Le gouvernement a repoussé les Indiens sur ces réserves, terres ingrates et peu riches en apparence. Il est apparu ces dernières années que ces pauvres réserves ont en fait un sous-sol très riche.

    Gardons en mémoire que les Indiens ont le droit d'occuper leurs terres tant que le gouvernement ne les réquisitionne par arbitrairement (pour raison politique ou économique).

     

    Il faut admettre que les réserves sont un tiers-monde au pays des avancées technologiques.

    Elles ont parfois de vraies décharges menacées d'érosion. Les épaves de voitures ne sont jamais enlevées.

    Le BIA est chargé de réparer le toit et les fenêtres des maisons gouvernementales. Or, il faut parfois attendre des mois pour que ce soit fait, et parfois, ce n'est jamais fait. Les maisons sont délabrées, la neige et la pluie s'y infiltrent, certains dorment dans des épaves de voitures, d'autres n'ont aucun endroit pour vivre. Beaucoup vivent à 10 ou 12 dans une petite pièce.

    La misère, le délabrement sont le pain quotidien de certaines réserves.

    Les traités, même à ce niveau-là, ne sont pas respectées par le gouvernement. Si on prend comme simple exemple la réserve Navajo : _ 46% n'ont pas l'électricité. _ 54% n'ont pas la plomberie. _ 82% vivent sans le téléphone. _ 52% des Indiens arrêtent leurs études après le collège. _ 17% vont au lycée. _ 4% sont diplômés (équivalent du bac). _ 2% vont à l'université. 
     

    De plus, _ 75% des Indiens qui travaillent en qualité d'ouvriers gagnent moins de 3800 Frc/mois. _ 45% sont en-dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage sur certaines réserves est de 90%. 
     

    Coté santé, * La tuberculose est 7, 4 fois plus élevée que chez les Américains blancs. * Le diabète est 6, 8 fois plus élevée que chez les Américains blancs. * Le taux de mortalité dû à l'alcool est 6 fois plus élevée que chez les Américains blancs. * Le syndrome alcool fœtal est de 33% plus élevée que la moyenne. * 1 adolescent sur 6 fait une tentative de suicide.

     

    Voilà la situation actuelle des réserves indiennes des Etats-Unis. Attention, je ne dis pas qu'en Afrique ou en Asie ou même en Europe, il n'existe pas de peuples aussi voire plus pauvres, mais ces gens-là, les Indiens, vivent dans un des pays, même Le pays le plus riche de la planète. Je n'oublie pas non plus qu'en Amérique du Sud, il existe le même problème, en Amazonie par exemple. J'ai choisi cet exemple des Indiens d'Amérique du Nord car il est très représentatif du devenir de beaucoup de peuplades sur Terre.

     

    Beaucoup d'associations les aident, en récoltant des fonds bien sûr, mais aussi des vêtements, du matériel scolaires, des couvertures, des médicaments. Beaucoup d'Américains blancs sont aussi dévoués à leur cause, et la tendance est à la reconsidération de ce peuple ancestral.

     Les tribus encore sur pied garde leur culture tout en s'adaptant, ou en essayant de sadapter au système. Mais, majoritairement, les Indiens, premiers hommes du continent américain, continuent à être traités comme des moins que rien. Par cet article je voulais vous montrer comment. 
     

    " L'homme blanc a profané la face de notre mère la Terre. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé. " Lettre des chefs Hopis au présidents Nixon en 1970.
     

    "Les Wasichus [=homme blanc] nous ont mis dans ces boîtes carrées. Notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous. Regardez nos garçons et voyez ce que nous sommes devenus. Lorsque nous vivions par le pouvoir du cercle, de la façon dont nous le devions, nos garçons étaient des hommes à douze ou treize ans. Maintenant il leur faut beaucoup plus de temps pour mûrir. Eh bien, les choses sont ce qu'elles sont. Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde. "

      

      

    Chef Elan Noir, Sioux OglalaSHOSHONE

     

      "Je suis fatigué de me battre. Nos chefs ont été tués. Looking Glass est mort. Too-Hul-Hul-Sote est mort. Tous les anciens sont également morts... Celui qui dirigeait nos jeunes gens, Ollokot, est mort. Oh ! il fait si froid et nous n'avons pas de couvertures. Nos petits enfants meurent de froid. Certaines personnes parmi mon peuple se sont enfuies dans les collines, elles n'ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où elles sont allées, peut-être sont-elles déjà morte de froid. Je veux qu'on me laisse du temps pour rechercher mes enfants, et voir combien je peux en retrouver vivants. Il se peut que je les retrouve parmi les morts. Écoutez-moi, dites au Général Howard que je connais son cœur. Le mien est triste et tourmenté. À partir de ce jour, de l'endroit où se tient le soleil, je ne combattrai plus jamais !"

      

    Chef Joseph, de la tribu des Nez-Perçés.

    SHOSHONE

     

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  • SHOSHONE

      

    Nord-Est et Grands Lacs :

      

    Les Indiens de la côte nord-est sont les premiers à avoir été au contact des Européens. Les premières rencontres ont eu lieu au cours du Moyen Âge et furent très ponctuelles. Des Vikings venus d’Islande ont franchi l’Atlantique par le nord et établi des campements en différents points de la côte. Ce serait le Vinland décrit dans leurs sagas. Une reconstitution d’une de ces bases se trouve à L'Anse aux Meadows sur l’île canadienne de Terre-Neuve.     
    I

    gnorant cette première « découverte », d’autres aventuriers touchent ensuite le sol américain. Contrairement aux Vikings, Christophe Colomb et ses successeurs vont s’y établir. Dans les îles qu’ils s’approprient, des peuples sont présents. Leur histoire et leurs modes de vie restent méconnus. Arawaks, Tainos ou Caraïbes ont disparu ou se sont fondus dans les populations d’origine européenne et africaine.     
     

    Après un siècle d’exploration des côtes et des terres en remontant le cours des rivières, les Européens commencent à s’installer sur la côte Est du continent vers la fin du XVIe siècle. Les Français au nord, les Anglais au centre (avec des implantations de Hollandais et de Suédois) et les Espagnols en Floride créent de petits comptoirs. Peu nombreux, ils se contentent le plus souvent de commercer avec les Indiens. Les fourrures de castor sont très demandées de l’autre côté de l’océan Atlantique.      
         

    L’arrivée de familles au début du XVIIe siècle en Nouvelle Angleterre - située au-dessus de l’actuelle New York - change la donne. Souvent, il s’agit de membres de sectes protestantes dont l’attitude envers les Indiens est variable. Si les Quakers les considèrent avec respect, les Puritains les jugent comme des sauvages - les plus connus sont les « pères pèlerins » du Mayflower. Plutôt bien accueillis par les autochtones, ces colons sont en situation de faiblesse. Ils ne connaissent pas les spécificités de la terre et du climat, lequel est rude en hiver. Des liens se tissent mais la méfiance et, surtout, le désir d’acquérir des terres va, en un demi-siècle, provoquer la destruction des peuples locaux.     
     

    Plusieurs raisons à cela : guerres de conquête des terres par les colons, conflits entre Français et Anglais qui font alliance avec des peuples amérindiens désunis, mise en esclavage… Les épidémies font des ravages, provoquant parfois la disparition de groupes entiers, les populations autochtones n’ayant aucune défense immunitaire contre des maladies comme la variole, la coqueluche, la rougeole, la grippe ou la varicelle.     
    Dans les actuels Canada et États-Unis vivaient alors plusieurs confédérations.     
     

    Au nord, se trouvaient les peuples algonquiens : Mohican, Pequot, Narragansett, Wampanoag, Massachusetts, Penacock, Abenaki, Malécite, Micmacs, Betsiamites, Atikamekw, Algonquins, Montagnais, Beothuk… En avançant dans les terres, vers et au-delà des grands lacs, vivaient les Chippewa, Cree, Miami, Delaware, Mohegan, Powhatan, Pamlico, Nanticoke, Montauk, Menominee, Shawnee, Fox, Potawatomi, Sauk, Ottawa, Kickapoo, Arapaho, Blackfoot, Cheyennes…     
     

    La confédération Iroquoise s’étendait dans la même zone géographique. Six nations la constituaient : Cayugas, Mohawks, Onneiouts, Onondagas, Tsonnontouans (Sénécas) et Tuscarora. Les Iroquois cherchèrent à tirer profit de leur alliance avec les Anglais pour éliminer leurs voisins Algonquiens et les Hurons qui, eux, avaient rejoint le camp des Français. Mais ils finirent par connaître le même sort que leurs ennemis.     
     

    Des personnages comme Massasoit et Pocahontas sont restés dans la légende. L’un pour avoir sauvé de la famine les colons du Mayflower et participé au premier Thanksgiving. L’autre pour avoir épousé un colon et être partie vivre en Angleterre.

     

       

    Des sites et des musées

    Aboriginal Experiences  Chaque année en juillet et août, l’île Victoria accueille des activités et des festivals qui initient les visiteurs au mode de vie, à l’artisanat, à l’art, à la nourriture et à la culture des Premières nations du Canada.   Ottawa, Ontario           

    Et aussi

    Mashantucket Pequot Museum, Mashantucket, Connecticut Nanticoke Indian Museum, Millsboro, Deleware American Indian Cultural Center & Piscataway Indian Museum, Waldorf, Maryland Parc Historique de Metepenagiag, Red Bank, Nouveau-Brunswick SunWatch Indian Village, Dayton, Ohio Huronia Museum & Huron-Ouendat Village, Midland, Ontario Kay-Nah-Chi-Wah-Nung - Manitou Mounds, Stratton, Ontario Manitoulin Island, Wikwemikong, Ontario Museum Of Indian Culture, Allentown, Pennsylvania French and Indian War Museum, Braddock, Pennsylvania Senator John Heinz History Center, Pittsburgh, Pennsylvania Indian Caverns, Spruce Creek, Pennsylvania Musée amérindien de Mashteuiatsh, Mashteuiatsh, Québec Musée des Abénakis d'Odanak Odanak, Québec Tomaquag Indian Memorial Museum, Exeter, Rhode Island Bison Ranch, Muscoda, Wisconsin

     
         

     

    Le long de la « frontière »

     

    Après une première phase de conquête de toute la côte Est et des alentours des Grands Lacs, les Européens vont progresser vers l’ouest dans les premières décennies du XIXe siècle, au-delà la « frontière », laquelle est marquée par le Mississippi. Depuis longtemps, des trappeurs et coureurs de bois sont au contact direct des Indiens de l’autre rive. Des villages sont constitués de métis, souvent d’origine française. Ils tenteront de s’organiser en nations mais échoueront. L’une des plus fameuses tentatives se déroulera en 1885 dans la Saskatchewan (centre ouest du Canada) et se terminera tragiquement (tous les sites et musées : www.trailsof1885.com).     
     

    À la fin du XVIIIe siècle, les Français ont perdu leurs guerres au Canada. Ils ont abandonné leurs prétentions sur les terres situées entre les Grands Lacs et le golfe du Mexique. L’empereur Napoléon Ier vend même la Louisiane, dernière possession française sur le continent, aux jeunes États-Unis qui, pour leur part, ont vaincu les Anglais au cours de la guerre d’Indépendance. Peu à peu, les États-uniens décrètent l’annexion des territoires indiens dont la pérennité était pourtant garantie par des traités. Ce grignotage provoque des guérillas et entraîne des déportations ainsi que des massacres. Les terres cultivables et les richesses des sous-sols, en or notamment, suscitent cette volonté d’expansion.     
     

    Cette politique est officialisée au plus haut niveau. En 1830, le président Andrew Jackson, fait voter l'Indian Removal Act qui légalise la déportation des Amérindiens de l'est à l'ouest du Mississippi. La nation Cherokee qui a joué le jeu de l’intégration – elle fait partie des « Cinq tribus civilisées » avec les Chickasaws, Choctaws, Creeks et Seminoles –, dont une partie des représentants a été éduquée à l’anglo-saxonne, conteste cette loi qui est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour Suprême.     
     

    Le président passe outre, ce qui entraîne un conflit armé et l’expulsion des familles Cherokee durant l’hiver 1838-1839. Cet événement est resté dans l’histoire sous le nom de « Piste des larmes » : 4 000 personnes au moins sont mortes de froid, de maladie et d'épuisement au cours du transfert entre leurs terres du sud-est des États-Unis vers l’Oklahoma où ils sont aujourd’hui implantés – leurs descendants entretiennent avec force la mémoire de cette tragédie. Les Séminoles, Creeks, Choctaws, Chickasaws sont également déplacés à la même époque.

     

       

    Des sites et des musées

    Trail of Tears National Historic Trail   Un parcours est proposé sur le trajet de la « Piste des larmes », autrement dit le chemin pris par les Indiens déportés d’est en ouest au milieu du XIXe siècle. Il traverse les États d’Alabama, Georgia, Illinois, Kentucky, Missouri, North Carolina, Oklahoma, Tennessee et invite à visiter des sites et des musées.

    Et aussi

    Museum of Native American History, Bentonville, Arkansas Ah-Tah-Thi-Ki Museum, Big Cypress Seminole Reservation, Clewiston, Florida The Chieftains Museum, Rome, Georgia Trail of Tears Commemorative Park, Hopkinsville, Kentucky Cannes Brûlées Native American Museum, Rivertown Museums, Kenner, Louisiana Trail of Tears State Park, Jackson, Missouri Museum of the Cherokee Indian, Cherokee, North Carolina Five Civilized Tribes Museum, Muskogee, Oklahoma Cherokee Heritage Center, Tahlequah, Oklahoma Choctaw Nation Museum, Tuskahoma, Oklahoma Seminole Nation Museum, Wewoka, Oklahoma Red Clay State Park, Cleveland, Tennessee Chucalissa Museum and Archaeological site, Memphis, Tennessee Sequoyah Birthplace Museum, Vonore, Tennessee

     
     

     

    I

    llustration : Pocahontas sauve la vie de John Smith       New England Chromo. Lith. 1870./ Library of Congress, Prints & Photographs Division, LC-USZC4-3368       Source Wikipedia

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  • SHOSHONE

      

      

    Leur nom :

    En français, on les identifie sous différents noms : Indiens d’Amérique, Amérindiens, Peaux Rouges, autochtones ou encore aborigènes. En anglais, on emploie aussi les termes Natives Americans, American Indians ou First Nations. Rappelons que le mot Indiens vient du fait que les premiers Européens à avoir abordé les rives du « Nouveau Monde » pensaient avoir atteint les terres de l’Inde.
     

    Pour leur part, les intéressés préfèrent être identifiés sous leur appellation traditionnelle, selon la langue du peuple auquel ils appartiennent et, quand il s’agit d’employer un qualificatif global, c’est pour celui d’« êtres humains » qu’ils optent. À bon entendeur…     

      

    Leurs origines    :

    Quand on évoque les premiers Indiens, on imagine de fiers guerriers à cheval tirant au fusil, pas des hommes du Paléolithique marchant à pied et armés de sagaie avec pointe en pierre, à l’image de nos compatriotes Cro-Magnon. Et pourtant…     
     

    En Amérique du Nord, la présence des premiers humains a longtemps été datée aux environs de - 13 000 ans en se fondant sur les plus anciennes traces de « Clovis » découvertes sur le site de Gault au sud-ouest des États-Unis. Depuis, d’autres fouilles archéologiques ont permis à certains chercheurs d’affirmer qu’il faut remonter jusqu’à - 60 000 ans afin de dater l’arrivée des hommes sur le sol américain.     

     

    La thèse dominante affirme qu’ils sont venus d’Asie par vagues successives en empruntant le détroit de Béring durant les époques glaciaires. Suivant le même chemin, voici seulement quelques milliers d’années, seraient ensuite arrivés les Inuits, lesquels se sont implantés dans les zones les plus septentrionales du continent.     

      

    Les premiers peuples connus :

    Plusieurs peuples aujourd’hui disparus ont fondé des civilisations bien avant que ne débarquent les Européens. Mogollon, Hohokam, Anasazi… : c’est surtout au sud-ouest des États-Unis que l’on trouve le plus de sites à visiter.     
     

    On peut voir par exemple de nombreux lieux riches en pétroglyphes (dessins gravés sur des pierres), mais aussi des canaux d’irrigation à Phoenix ou encore les vestiges d’un village datant des débuts de notre Moyen Âge à Mesa Verde. Plusieurs musées, sur tout le continent, présentent divers objets très anciens : poteries, outils en pierre, os ou bois...     

       
     

    Des sites et des musées

    Mesa Verde National Park   Ce parc naturel recèle des maisons troglodytes construites par des Pueblos, entre notre Antiquité et notre Moyen Âge. Le site de Cliff Palace est le plus impressionnant.   Mesa Verde, Colorado
    Petroglyph National Monument   Les plus anciens pétroglyphes ont été gravés voilà 4 000 ans, mais la plupart datent d’une période allant du XIVe au XVIIe siècle. Leurs auteurs sont des Pueblos et même des colons espagnols.   Albuquerque, New Mexico
    Aztec Ruins   Il s’agit de ruines de maisons construites par le peuple Anasazi entre les XIe et XIIIe siècles. Elles furent attribuées à tort aux Aztèques. Avec notamment une reconstitution d’une grande kiva, sorte de temple souterrain.   Aztec, New Mexico
    Chaco Culture National Historical Park   C’est le plus important site archéologique précolombien des États-Unis. Il comprend notamment le lieu-dit Pueblo Bonito, ensemble architectural d’une cité Anasazi (IXe-XIIIe siècles).   Nageezi, New Mexico
    Gila Cliff Dwellings National Monument   Le site présente les restes des habitations sous roche du peuple Mogollon, lequel a vécu ici au XIIIe siècle.   Silver City, New Mexico

    Et aussi

    Indian Mound and Museum, Florence, Alabama Writing-on-Stone Provincial Park, Alberta Pueblo Grande Museum and Archaeological Park, Phoenix, Arizona Parkin Archeological State Park, Parkin, Arkansas Hampson Archeological Museum State Park, Wilson, Arkansas Xá:ytem Longhouse Interpretive Centre, Mission, British Columbia Chumash Painted Cave State Historic Park, Santa Barbara, California Hovenweep National Monument, Cortez, Colorado Anasazi Heritage Center, Dolores, Colorado Kolomoki Mounds Historic Park, Blakely, Georgia Etowah Indian Mounds Historic Site, Cartersville, Georgia Rock Eagle Mound, Eatonton, Georgia Ocmulgee National Monument, Macon, Georgia Village of the Great Kivas, Zuni Valley, New Mexico Spiro Mounds, Spiro, Oklahoma Parc Provincial Petroglyphs, Woodview, Ontario Pinson Mounds State Archaeological Park, Pinson, Tennessee Complexe archéologique de Pointe-du-Buisson - Musée québécois d'archéologie, Melocheville, Québec Centre d'interprétation du site archéologique Droulers/Tsiionhiakwatha, Saint-Anicet, Québec Visites de Gault Site, Georgetown, Texas El Paso Museum of Archaeology, El Paso, Texas Edge of the Cedars State Park Museum, Blanding, Utah Anasazi State Park Museum, Boulder, Utah Fremont Indian State Park and Museum, Sevier, Utah Grave Creek Mound Archaeological Complex, Moundsville, West Virginia Vore Buffalo Jump Foundation, Sundance, Wyoming

     
         

    Illustration : Groupes ethniques en Amérique au début du XXème siècle Bibliographisches Institut, Leipzig. Publié dans Nordisk Familjebok (1904)/Source Wikipedia

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  • SHOSHONE

    Les Indiens d'Amérique du Nord

    Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb et ses hommes posent le pied sur l’île Guanahani, que le marin génois s’empresse de baptiser San Salvador - on la situe généralement aux Bahamas. Le peuple local, les Taïnos, lui fait bon accueil. Personne ne se doute que ce premier pas annonce plusieurs siècles tragiques pour les populations d’un continent que l’on nommera bientôt Amérique. Les estimations sur le nombre de ses habitants autochtones à cette époque sont très variables : entre 10 et 90 millions. Au fur et à mesure de la progression des Européens, ce chiffre diminuera inexorablement…
    Ce dossier retrace les grandes étapes de l’histoire des Indiens d’Amérique du Nord, en vous indiquant une sélection de lieux de mémoire et musées qui leur sont consacrés aux États-Unis et au Canada. Sur les sites Internet indiqués, vous trouverez des propositions d’activités, par exemple des randonnées guidées ou des pow-wow(rassemblements d'Amérindiens). Autant d’occasions d’aller à la rencontre de peuples qui montrent aujourd’hui des signes de vitalité estompant progressivement les infamies du passé.

      >> Des origines très anciennes >> Les premiers contacts avec les Européens >> La conquête de l’Ouest >> Les grandes caractéristiques >> Le renouveau >> Pour aller plus loin

     

    Dossier écrit par  Michel Doussot Illustrations  :  Catlin's North American Indian portfolio: Hunting scenes and amusements of the Rocky Mountains and prairies of America" de George Catlin, London, 1844/Photothèque Hachette
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