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    Edward Sheriff Curtis est un photographe et ethnologue américain,
    né en 1868 et mort en 1952.
      
    Fasciné par les indiens d’Amérique, il va produire entre 1907 et 1930 environ 50000 prises de vue des 80 ethnies indiennes d’Amérique du Nord.
     
     
     
      
    Il en résultera une oeuvre en 20 volumes et 2500 photographies, un corpus sans équivalent dans l’histoire de la photographie.
     
     
     

    L’oeuvre de Curtis reste ambivalente à plus d’un titre.

      

    Le peuple indien d’Amérique, au début du XXeme siècle, n’est plus le frein à la colonisation des terres sauvages qu’il a été pendant le 18eme.

    Il a accepté les espaces de réserves que l’on lui a laissé, et passant de nomade à sédentaire, est perdu entre le désir de perpétuer ses traditions et la mutation due au contact accru avec la civilisation occidentale.

    Enfin la paupérisation qui le guette, et le racisme le ghettoïse.

     


    Représentant décoratif d’une époque héroïque révolue (la conquête de l’ouest), il est devenu une pièce de musée, et déjà une attraction touristique.

     

      

    Le travail de Curtis trouve sa place dans ce contexte, nourri à la fois d’un respect pour des hommes fascinants par leur hétérogénéité, d’une curiosité d’ethnologue pour un peuple et ses coutumes comme "venu intouché du fond des ages", et par une urgence de conserver ce patrimoine américain aussi bien immatériel que matériel en grand danger. 

      

    Il doit être le seul a avoir gardé trace de l’architecture des peuplades indiennes, par exemple, dont il ne resterait sans lui que le cliché du tipi.

     

    Il trouve un financement pour 5 ans et se lance dans l’aventure avec énergie, et c’est tant mieux car celle-ci lui demandera 18 années de plus.

      

    Il rencontrera environ 80 peuplades réparties sur tout le continent américain, du grand nord au Mexique, avec lesquelles il se lie, avec et malgré sa naïveté d’homme blanc. 

     


    Il est fils de prédicateur, il a été élevé au grand air, et son approche ethnologique est assez rudimentaire au départ. 

     

      

    Curtis est un passionné, c’est un faiseur passionné, mais le contact répété avec les ethnies qu’il visite durant plus de 23 ans vont en faire un des plus grand connaisseurs du peuple indien.

     

      

    Le livre qui résulte de son travail acharné est "The North American Indian",

    2500 images dans 20 livres.

     

      

      

    C’est un objet au final plus luxueux que ne l’aurait voulu Curtis - qui aurait voulu une diffusion large de son travail - mais ses mécènes, dont John Pierpont Morgan, magnat du chemin de fer, veulent un bel objet.

     

      


    La légende dit que l’oeuvre de Curtis reçut un bon accueil du président Roosevelt, qui trouvait les indiens aussi intéressant dans les livres d’Histoire qu’inutiles comme citoyens de son pays.

     

     

    "The North American Indian" est une oeuvre assez ambivalente et controversée.

      

    D’abord parce que Curtis veut (ainsi qu’une partie de son mécénat) donner une image de l’indien "intouché" par la culture occidentale.

     

      

    Du coup, il exclut de son livre la réalité des indiens du XXeme siècle, obligés de composer avec une culture qui, il faut bien le dire, a fait peu de cas de la leur.

     

      

      

    Curtis cherche les endroits les plus typiques, photographie les indiens en habits traditionnels et les scènes les plus en phase avec ce qui est déjà un folklore indien.

     

      

      

    Il va jusqu’à retoucher les images pour y gommer les arrières plans, objets et sujets trop mixtes.

     

     

      

      

    Plus étrange pour nous, Curtis tire ses images sur un papier de qualité, au chauds tons sépia, avec une technique quasi pictorialiste d’arrière garde pour son époque. Des images au grain apparent, proche du dessin, ce qui contraste avec son projet scientifique.

     

      

    Le désir de plaire à ses mécènes, ainsi que celui de faire une oeuvre populaire, n’y sont probablement pas étranger.

     

     

      

    On a donc des images dont les sujets sont magnifiés. De fait, les portraits de chefs indiens sont plastiquement superbes, et entretiennent le mythe du fier guerrier.

     

     

    Enfin, le travail d’archivage de Curtis peut être considéré par certains aspects comme celui d’un fossoyeur.

      

      

    Une fois photographiés dans leur pureté historique, leurs usages cartographiés, leurs voix enregistrées (Curtis va enregistrer sur rouleaux de cire voix et chants), ces indiens peuvent disparaitre pour de bon.

     

      

    Il est en effet toujours ambigü ce travail de mémoire, qui surgit lorsqu’une culture est au bord de la disparition.

      

    Plusieurs des chefs indiens que Curtis rencontre faciliteront son travail, l’invitant à photographier des rites et coutumes réservés aux initiés et cachés aux blancs, dans le but clair de garder trace de ce qu’ils furent.

     

     

    Alors que quelques derniers indiens, fortune faite dans l’exploitation des casinos, achètent la chaine "Hard rock café", on peut voir leurs fiers ancêtres sur le site officiel de la mission de Curtis.

     

     

      

    Voir en ligne

    The North American Indian, avec l’ensemble des images

     

     

     

     

    Edward Sheriff Curtis est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands photographes américains.


    Son ouvre magistrale, Les Indiens d'Amérique du Nord, exigea de lui trente années de travail, mais lui coûta aussi son mariage et sa santé. Comme tant d'autres artistes, il bénéficia du soutien de mécènes aussi riches qu'enthousiastes, tels le banquier J. Pierpont Morgan ou le président Theodore Roosevelt, mais il mourut dans la pauvreté et l'anonymat.

      

    Il laissa cependant derrière lui le témoignage visuel le plus complet sur les nations indiennes de l'Amérique du Nord, des Inuits de l'Alaska aux Hopis du Sud-Ouest.


    Né en 1868 près de Whitewater, dans le Wisconsin, Curtis se prit de passion pour la photographie et, en 1891, au grand désespoir de sa mère, il vendit la briqueterie familiale, hypothéqua la maison de famille et acheta en association un studio photographique à Seattle.

      

    C'est en 1895 qu'il prit ses premières photos d'Indiens, niais c'est une rencontre fortuite sur le mont Rainier, en 1898, qui orienta la suite de son existence: il fit la connaissance de George Bird Grinnell, rédacteur en chef de Forest and Stream et grand spécialiste des Indiens d'Amérique du Nord.


    L'année suivante, Curtis fut nommé photographe officiel d'une expédition scientifique en Alaska et se prit de passion pour les habitants de cette contrée.

      

    En 1900, Edward Curtis contemplait une vaste plaine du Montana depuis une haute falaise.

      

    A ses côtés se trouvait Grinnell, qui venait régulièrement dans cette région depuis plus de vingt ans et avait convié Curtis à se joindre à lui. En contrebas, des centaines d'indiens Blackfoor, de Bloods et de Piegans s'étaient réunis pour la cérémonie annuelle de la Danse du Soleil.


    Curtis conçut alors son grand projet: avant que les Indiens et leur culture ne disparaissent à jamais, quelqu'un se devait de rendre visite à ces peuples, de gagner leur confiance et de témoigner de leur vie quotidienne.

     

    C'est exactement ce qu'il fit avec les vingt volumes publiés entre 1907 et 1930. Edward S. Curtis: sur la trace des nations indiennes est un hommage au photographe et à son ouvre, mais surtout aux hommes et aux femmes qu'il a ainsi immortalisés.

     

     

     

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    IROQUOIS

    (texte traduit de l'américain)

    GALLERY http://www.edwardscurtis.com/

      

    Edward Sheriff Curtis est né dans le Wisconsin en 1868 aux parents, Ellen Johnson et Curtis. Sa soeur, Eva, est née en 1870 et son frère, Asaël, en 1874.

    Edward avait aussi un frère aîné, Ray, né en 1861. Après la naissance de Asaël la famille s'installe à Cordoue, un établissement rural de Le Sueur County, Minnesota, où Johnson Curtis travaillé comme un prédicateur pour United Brethren Church.

    Comme un garçon Edward souvent accompagné son père sur les voyages en canot pour visiter les membres de la congrégation. Son activité de plein air l'expérience avec son père l'a aidé à se préparer à l'important travail de terrain qu'il ferait plus tard dans sa carrière. Comme un adolescent Edward a construit son propre appareil photo avec l'aide de l'Photographics populaire puis manuelle Wilson. Il est également possible qu'il ait travaillé pour un photographe à St-Paul pour une période de temps avant que sa famille déménage dans l'Ouest.

    Parce que la santé de son père n'était pas bonne et son frère aîné avait Ray mariée et a déménagé à Portland, Oregon, Curtis a pris beaucoup de la responsabilité de soutenir la famille. Il a travaillé pendant un certain temps en tant que superviseur sur le Minneapolis, St. Paul et Sault St. Marie Railroad.

    IROQUOIS

      

      

     

    À l'automne de 1887 Edward et son père s'est rendu à Washington et par territoire d'hiver se sont installés dans le Puget Sound. Ils ont été rejoints par Ellen Curtis et les deux autres enfants au printemps suivant. Peu après leur arrivée Johnson Curtis a contracté une pneumonie et mourut. Edward a ensuite assumé la responsabilité principale de soutenir la famille. Bien que son revenu était maigre, il a pu acheter un appareil photo.

     En 1892, il épousa Clara Phillips et a ouvert un studio de portrait à Seattle, en partenariat avec Thomas Guptill. Alors que leur activité a été très réussie, ils se séparèrent en 1897 et rebaptisé l'entreprise Curtis Edward S. Curtis, photographe et photograveur. 

    Dans le milieu des années 1890 Curtis a commencé à photographier les Amérindiens locaux à creuser pour les palourdes et les moules sur les appartements de marée.

      

    Princess Angeline (rare unpublished) - Edward S. Curtis


    Princesse Angéline le tout premier cliché, Fille d'un grand chef indien, Chef ealth..

    Un de ses premiers modèles était princesse Angeline, la fille âgée de chef Sealth, l'Indien Suquamish après qui est nommé à Seattle. A la Convention nationale de photographie de 1899 Curtis a été décerné le grand prix pour trois de ses mous-centré, couleur sépia des images de Puget Américains sonore native:. Soirée sur le son, le Clam Digger, et Le Moule Rassembleur Curtis était un amateur de plein air et passé beaucoup de temps d'escalade et de prendre des photos sur les pentes du mont Rainier. IROQUOIS

    Lors d'une de ses excursions, il est arrivé et a aidé à un groupe d'alpinistes qui ont perdu leur chemin. Ils étaient membres d'une commission gouvernementale et inclus le Dr C. Hart Merriam, naturaliste et médecin, et le Dr George Bird Grinnell, rédacteur en chef du magazine de Field & Stream et un naturaliste bien connu et écrivain sur les Indiens des Plaines.

    Cette rencontre fortuite s'est avéré être très bénéfique pour Curtis et a joué un rôle essentiel dans sa sélection en tant que photographe officiel de l'expédition Harriman en Alaska en 1899. Cette expédition de deux mois organisé par le Railroad Tycoon Edward Harriman incorporé les talents d'éminents scientifiques américains et naturalistes de nombreux domaines.

    Curtis a fait plusieurs connexions précieuses sur ce voyage qui serait utile pour cours de son travail sur le projet North American Indian. Curtis a passé l'été 1900 avec George Bird Grinnell observant la danse du soleil dans un campement de sang, Blackfeet et Algonquin dans le Montana. Ce fut une expérience passionnante et cruciale pour Curtis, l'augmentation de son intérêt pour les cultures amérindiennes et confirmant son désir de poursuivre l'étude et la documentation photographique des tribus indigènes d'Amérique du Nord.

    Un voyage pour visiter la réserve Hopi en Arizona quelques mois plus tard encore alimentée son enthousiasme et son lecteur. En attendant, Curtis commence à obtenir une reconnaissance nationale à travers des articles et la publication de ses photos. En 1904, encouragé par la popularité de ses images Indien, Curtis a commencé sérieusement à la photographie d'autres tribus dans tout l'Occident. Il a embauché Adolph Muhr de gérer sa chambre noire, à Seattle et a commencé à passer plus de temps et plus dans le domaine.

    A présent, Curtis avait imaginé un plan pour documenter toutes les tribus l'ouest du Mississippi qui maintenaient à un certain degré de leur mode de vie des autochtones et des douanes. Curtis accord avec l'opinion commune savants que très bientôt, toutes les cultures amérindiennes seraient absorbés dans la société blanche et entièrement disparaître. Il voulait créer un ouvrage savant et artistique qui catalogue les cérémonies, les croyances, la vie quotidienne et des paysages de cette «race de disparaître.

    " En cette même année Curtis rendu à la côte Est pour discuter de ses idées avec Frédéric Webb Hodge et William Henry Holmes du Bureau de la Smithsonian of American Ethnology. M. Hodge deviendra un ami pour la vie de Curtis ainsi que rédacteur en chef de l'ensemble du projet North American Indian.

    Pendant ce temps Curtis fait une autre connexion très chanceux. Quelques années auparavant, il avait remporté un premier prix pour un portrait d'une jeune fille qu'il avait soumis à un concours Ladies Home Journal. En conséquence, Curtis a été demandé de photographier le président Theodore Roosevelt et sa famille. L'invitation lui a donné l'occasion de montrer Roosevelt certaines de ses photographies de l'Inde et le Président a été très impressionné.

    Curtis développé une amitié avec Roosevelt, qui l'encourage dans son travail tout au long de sa carrière. En 1906, Curtis approché Railroad Tycoon JP Morgan pour demander une aide financière pour son projet. Morgan a accepté de lui verser un total de 75 000 $, ou 15 000 $ par année pendant cinq ans. Chef d'oeuvre de Curtis, The North American Indian, il a décidé et Morgan, serait un ensemble de 20 volumes de texte ethnographique illustré avec photogravures de haute qualité tirée de son négatifs sur plaque de verre.

    Chacun de ces volumes seraient accompagnés d'un portefeuille d'images de grande taille, tous somptueusement reliés en maroquin. Les papiers utilisés pour l'impression serait aussi de la meilleure qualité: un stock gravure hollandaise de Van Gelder, un vélin japonais, et pour les abonnés les plus exigeants, un mouchoir en papier translucide japonais. Pour financer la publication, Curtis aurait vendre des abonnements à environ $ 3.000 par série, avec un total de 500 ensembles d'être publiés.

    Le président Roosevelt a accepté d'écrire l'avant pour le projet. En échange de son investissement, Morgan recevrait 25 ensembles de The North American Indian et 500 photographies originales. Curtis a reçu son premier chèque de 15 000 $ par Morgan le 30 Mars, 1906. Dès lors, Curtis a été constamment de travail et de photographier dans le champ, donnant des conférences et des diaporamas à travers les États-Unis, et tous les marchés tout en luttant pour The North American Indian.

    Il fut bientôt évident que la date d'achèvement du projet serait loin d'étendre l'estimation initiale de cinq ans. En attendant, le studio de Seattle a été plutôt bien sous la direction d'Adolph Muhr d'. Il a attiré un nombre d'assistants talentueux, y compris Imogen Cunningham, qui a passé plus de deux ans de travail dans la chambre noire, sous la tutelle du Muhr.

    IROQUOIS

    Lorsque Muhr décédée en 1913, la direction du studio est allé à Ella McBride, un photographe et alpiniste de Portland. Alors que le studio avait une excellente réputation et une clientèle fidèle, le coût de l'impression des images indiens de Curtis consommé beaucoup de profits du studio.

    Après les salaires sont payés, très peu a été laissé pour Curtis famille. Curtis femme Clara, avec leurs trois premiers enfants, Harold, Beth et Florence, initialement accompagné de Curtis sur beaucoup de ses voyages. Cette grandi fatigante cependant, et les absences prolongées de Curtis de Seattle exercer une pression sur le mariage. En 1916, Clara Curtis a demandé le divorce.

    Au moment du règlement du divorce en 1919, Clara a reçu tout, y compris le studio de Seattle et de tous les négatifs de Curtis. A cette époque beaucoup d'aspects négatifs du studio plaque de verre ont été détruits. La fille aînée de Curtis, Beth, a déménagé avec Curtis à Los Angeles où ils ont ouvert un studio ensemble. Son quatrième enfant, Katherine, ou "Billy", né en 1909, vivait avec sa mère à Seattle, ayant très peu de contacts avec son père.

    Au moment où Curtis déménagé à Los Angeles, il n'était plus recevoir des fonds de JP Morgan, qui avait mourut en 1913. Il a travaillé aux côtés de Beth dans le studio et, quand il pouvait se le permettre, a poursuivi son travail de terrain pour The North American Indian. En cela, il était accompagné de son assistante précieuse William Myers, qui avait été avec lui dès le début.

    Durant cette période, Curtis a également fait quelques travaux à Hollywood, en prenant des photographies d'Elmo Lincoln comme Tarzan et de travailler sur des films tels que Les Dix Commandements, côte d'Adam, roi des rois, et de Buffalo Bill. En 1922, quand Curtis publié le volume 12 du Nord Indien de l'Amérique après un laps de six ans, Jack Morgan, le fils de JP Morgan, avait accepté de fournir des fonds pour tous les coûts d'impression restantes.

    Luttant pour arriver à tous les fonds supplémentaires, Curtis a continué à travailler avec Myers et Frédéric Hodges, son rédacteur en chef, sur le projet. Myers laissé Curtis en 1926 et a été remplacé par Stewart Eastwood. En 1927, Curtis fille Beth a fourni le financement pour Curtis «voyage en Alaska à rassembler du matériel pour le dernier volume.

     En 1930, les volumes 19 et 20 ont été publiés et le North American Indian projet a finalement été terminé. A cette époque, la popularité de travail de Curtis avait diminué. En 1935, The North American Indian Société liquidé ses actifs et les matériaux restants du projet ont été vendus à la Compagnie Charles Lauriat, un marchand de livres rares, à Boston. Lauriat a acquis 19 ensembles invendus de The North American Indian, des milliers d'impressions individuelles, des feuilles de papier non consolidées, et les plaques à la main héliogravure en cuivre.

    IROQUOIS

    Les négatifs sur plaque de verre de Curtis, ont été laissés dans le sous-sol Morgan Library et ont finalement été détruits ou vendus pour presque rien. Dans les années qui ont suivi l'achèvement de la North American Indian Curtis projet lui-même impliqué dans des entreprises minières et a continué à faire des travaux occasionnels dans Hollywood.

    Vers 1947, il s'installe sur une ferme à Whittier, en Californie, qui appartenait à Beth et son mari Manford Magnuson. A cette époque Curtis était très proche de tous ses enfants, dont Katherine, qui avait déménagé en Californie où sa mère est morte en 1932. Curtis est mort d'une crise cardiaque le 19 Octobre 1952 à la maison de Beth à Los Angeles. Preuve que Curtis et son Lifework avait presque sombré dans l'obscurité éait la nécrologie brève parue dans le New York Times, appelle un expert en histoire amérindienne et mentionnant qu'il était aussi connu comme photographe.
     

     

     

     

      

    SOURCES : JOSEPH BELLOW http://www.josephbellows.com/artists/edward-s-curtis/bio/

      

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  • Edward Sheriff Curtis (1868 - 1952) Par Michel Lecocq

    "... en raison de la combinaison singulière des qualités avec lesquelles il a été béni …. M.Curtis a pu faire ce qu'aucun autre homme n'a jamais fait ; ce que, dans la mesure où nous pouvons le voir, aucun autre homme ne pourrait faire. Il est un artiste qui établit des portes et pas seulement dans un bureau…"
    Théodore Roosevelt - 1906

    mt_expandEdward Sheriff Curtis (1868 - 1952) fut l'un des plus grands photographes qu'aient connus les Etats-Unis, précurseur d'une génération de portraitistes et de journalistes voyageurs : je pense notamment à Sebastiao Salgado, non pas que son œuvre soit d'une rare conception artistique à l'image du
    travail d'Ansel Adams mais elle est à bien des égards un travail de patience unique dans les annales photographiques et un témoignage ethnographique formidable et courageux sur ces populations indiennes alors bien proche de la disparition.
    Il fut, à une époque de rare violence envers les indiens suite au massacre de Wounded Knee (1891), un des pères fondateurs de la réhabilitation tout du moins partielle de l'âme indienne.

    DE LA NAISSANCE A LA MORT

    mt_expandEdward Sheriff Curtis est né dans le Wisconsin en février 1868. Il est le deuxième enfant d'une famille très unie qui va encore accueillir en son sein : Éva en 1870 et Asahel en 1874. Ses parents, Ellen et Johnson, suite à la naissance d'Asahel décident de s'installer dans le Minnesota, dans un petit village rural : Cordova où son père officie alors en tant que prédicateur au sein d'une congrégation religieuse (l'église des frères unis). Il est de par ses activités bien souvent amené à se déplacer de village en village et est alors bien souvent accompagné de Edward qui adore déjà cette vie rude au grand air à l'inverse de son grand frère Ray : l'aîné de 7 ans. Elle le préparera par la suite à connaître et à affronter des moments difficiles dans les vastes étendues sauvages de l'ouest américain.

    Pour Edward, les années suivantes à Cordova, sont alors des années d'insouciance où il s'initie à la photographie. Vite passionné, il en arrive à construire même son propre appareil photographique à l'aide d'un manuel dédié entièrement à la technique photographique naissante et très populaire à l'époque : le " Wilson's photographics ". Il est également possible au cours de ces années qu'il ait travaillé en tant que jeune assistant pour un photographe à Minneapolis mais cela n'a jamais pu être vérifié.
    Mais hélas, la santé déclinante de son père associé au départ de son grand frère à Portland dans l'Oregon l'oblige au cours des années 1880 à s'investir davantage encore dans la vie familiale et à trouver rapidement un travail afin de suppléer les absences répétées de son père. C'est au cours de ces quelques années (entre 1885 et 1887) qu'il travaille comme surveillant de prison également à Minneapolis puis dans les chemins de fer. La passion de la photographie néanmoins ne le quitte pas.

    mt_expandA l'automne 1887, son père souhaitant chercher la bonne étoile à défaut de la santé, quitte Cordova, avec Edward, pour s'installer en plein hiver dans le territoire de Washington. Ils sont rejoints très vite par Ellen et les deux plus jeunes enfants au printemps suivant : la santé de Johnston déclinant rapidement.
    Il meurt la même année d'une pneumonie, Edward alors âgé de 20 ans prend la destinée de la famille en main. Il décide de s'investir dans le milieu de la photographie et achète alors malgré des revenus très maigres : un appareil photo.

    UNE IDEE QUI FAIT SON CHEMIN

    mt_expand1892 est l'année bien sûr de son mariage avec Clara Philips, c'est également et surtout l'année de l'ouverture de son studio de portrait à Seattle en association avec Thomas Guptill. Cette association s'arrêtera 5 ans plus tard alors que le studio est en pleine expansion : Edward reprendra l'affaire à son compte.

    C'est également au cours des années 1890 que Edward envisage déjà de photographier les tribus indigènes locales : SUQUAMISH, il réussit ainsi à se faire remarquer dans le monde de la photographie et en 1899 lors de la convention photographique nationale, trois de ces clichés pris au sein de ces mêmes tribus sont récompensés : il obtient le grand prix national : récompense qui l'aidera beaucoup par la suite pour l'élaboration de son projet.
    C'est également au cours de cette période qu'Edward fait une rencontre bien fortuite mais déterminante pendant l'une de ces escapades dans les montagnes du Territoire de Washington.
    En voulant aider un groupe de grimpeurs égarés, il fait la connaissance des docteurs Hart Meriam et Bird Grinnel : naturalistes et ethnologues célèbres à l'époque qui l'engagent à proposer ses talents de photographe dans l'expédition qui se prépare de découverte des côtes de l'Alaska sous l'organisation de monsieur Harriman : riche homme d'affaire.
    De cette expédition Edward ramène de nombreux témoignage fort intéressants sur la vie des
    tribus locales : témoignages qui lui permettent d'entrevoir la possibilité d'effectuer un travail
    plus dense sur le sujet.
    Sa conviction profonde est également renforcée par l'expérience passionnante qu'il réalise au cours de l'été 1900 avec l'aide de son ami, le docteur Bird Grinnel : partageant la vie des tribus Algonquins et Blackfeet dans le Montana.

    mt_expandEdward est alors bien décidé à poursuivre cette étude photographique des tribus indigènes de l'Amérique du nord d'autant plus qu'il commence à être connu du grand public grâce aux nombreux articles qui lui sont dédiés et aux photographies qu'il propose pour l'édition. C'est ainsi qu'entre 1901 et 1904, il réalise déjà de très nombreux clichés de tribus indiennes notamment en Californie et au colorado.

    LE GRAND PROJET

    mt_expandEn 1904, fort du succès que rencontrent ces images indiennes, Edward commence vraiment à s'investir dans le projet qui lui tient à cœur. Très souvent absent car sur le terrain, il est alors obligé, pour assurer le fonctionnement de son studio photographique à Seattle, de louer les services d'un photographe adjoint : Adolph Muhr.
    Son plus grand souhait est de réaliser un travail scientifique et artistique qui rendrait compte
    parfaitement des traditions et des croyances en survivance de ces tribus pas encore phagocytées par la culture néo-américaine.

    C'est dans cette optique qu'il effectue la même année un voyage d'affaire à Washington afin de rencontrer Frédérick Webb Hodge et William Henry Holmes de la " Smithsonian Institute of American ethnology ".
    Monsieur Hodge deviendra par la suite un ami intime d'Edward et le rédacteur du projet alors
    finalisé. Il obtient également, bien fortuitement la même année, l'aide du président Théodore
    Roosevelt qui séduit par ces talents de portraitiste déjà récompensé à de multiples occasions,
    l'avait sollicité bien avant cette aventure naissante afin d'immortaliser la première famille des Etats-Unis. Roosevelt impressionné par ses images indiennes l'encouragera alors dans son
    travail pendant toute sa carrière devenant l'un de ses amis les plus proches et l'auteur de la
    préface de l'œuvre photographique à venir.

    C'est fort de ces soutiens de renom qu'il entreprend d'effectuer les démarches financières nécessaires afin de mener ce projet à terme. Il prend contact au cours de l'année 1906 avec monsieur Morgan, homme d'affaire très influent qui accepte de l'aider en contrepartie d'une
    exclusivité sur un certain nombre de photos et de tirages de l'œuvre finale : " l'indien d'Amérique du nord " . 500 exemplaires de 20 volumes seront édités. Sur une enveloppe globale de 75000 dollars, répartie sur 5 ans, une première somme de 15000
    dollars est alors versée sur le compte d'Edward ; le 30 mars 1906.

    mt_expandEdward, à partir de cet instant, n'a de cesse d'effectuer des conférences et autres rencontres afin d'assurer le succès à cette grande et belle opération bien évidemment au détriment des prises de vue. Le projet prend ainsi très vite du retard mais en contrepartie, le succès de son studio à Seattle est grandissant en raison bien entendu de la notoriété de son propriétaire mais également grâce à la compétence d'Adolph Muhr.

    TRISTESSE ET DESILLUSION

    En 1912, l'œuvre colossale qu'a décidé d'entreprendre Edward est bien loin d'être à sa conclusion comme cela avait été décidé 6 ans plus tôt et la mort de monsieur Morgan en 1913 entraîne la fin de l'aide financière qui lui avait été alors allouée.
    Une grande partie des bénéfices réalisés par son studio photographique dirigé à la mort de monsieur Muhr (également en 1913) par Ella Mc Bride, servent donc alors à poursuivre l'incessant travail.
    C'est ainsi que le désespoir de voir, peut-être, ce projet si contraignant ne jamais aboutir lié à
    des difficultés financières trop importantes oblige le couple Curtis à divorcer au cours de
    l'année 1916.

    Edward, suite à ce divorce, perd en 1919 tous ses biens et en particulier le studio photographique installé à Seattle et les négatifs si chèrement acquis qui seront pour certains par la suite détruit (par Edward lui même, paraît-il !!?).
    C'est grâce à l'aide de Beth, l'aînée de ces filles qu'il décide alors de reconstruire sa vie bien mal engagée : ils ouvrent ensemble ainsi un studio photographique à Los Angeles pendant l'année 1920. Il est également bien aidé par son fidèle collaborateur : William Myers.

    mt_expandEdward ne reste pourtant pas inactif malgré ces nombreux coups du sort et propose ses services dans l'industrie cinématographique en plein développement : il travaille ainsi comme photographe sur des films comme : " les dix commandements ", " le roi des rois " et bien d'autres. De ce fait, en 1922, seuls 12 volumes sur les 20 prévus initialement de " l'indien d'Amérique du nord " sont édités et c'est grâce à l'action financière inattendue et inespérée de monsieur Morgan fils, après une absence de 6 ans, qu'enfin une éclaircie se dessine à l'horizon.
    Néanmoins, jusqu'en 1930 : date de parution des deux derniers volumes, Edward n'a de cesse
    de chercher les financements nécessaires à l'aboutissement de son projet, il sera pour cela
    beaucoup aidé bien sur par William Myers et par sa fille Beth mais également par Fréderick
    Hodges son rédacteur et ami et par Steward Eastwood à partir de 1926.

    Hélas, c'est alors que " l'indien d'Amérique du nord " est enfin terminé et que Edward espère
    beaucoup des retombées d'un tel travail qu'à nouveau les épreuves arrivent.
    Moins populaire au cours des années trente, années également de récession économique
    sévère, l'œuvre prometteuse d'Edward Sheriff Curtis ne rencontre pas le succès escompté
    d'autant plus qu'en 1935, la société indienne du nord responsable de la compilation des
    œuvres d'edward sous forme d'abonnement dépose le bilan entraînant de ce fait la liquidation
    d'une très grande partie du matériel photographique encore à diffuser.
    C'est ainsi qu'un certains nombre d'exemplaires tombent à peu de frais aux mains de monsieur Lauriat, marchant de livres rares à Boston, alors que d'autres appartenant à la collection de monsieur Morgan fils disparaissent détruits ou vendus pour une bouchée de pain.

    LA FIN

    mt_expandLes années trente n'apportent donc pas la fortune à Edward et c'est un photographe désabusé qui, au cours de ces années, continue par la force des choses à travailler pour l'industrie du film sans gloire ni envie alors qu'une nouvelle passion l'occupe : l'attrait de l'or.
    En 1947, Edward se retire à Whittier (Californie) auprès de sa famille recomposée autour de
    sa fille Beth et de son mari Manford Magnusson.
    Edward Sheriff Curtis est mort d'une crise cardiaque à l'age de 84 ans le 19 octobre 1952 à
    Los Angeles.

    Aujourd'hui, malgré les difficultés financières, malgré les vivicitudes d'une vie à l'époque parfois dure, l'œuvre de Edward Sheriff Curtis fait encore référence comme l'un des plus spectaculaire travail de fond scientifique et artistique jamais entrepris par un photographe. A travers cette œuvre, c'est également un peu de l'âme de Curtis qui survit en chacun de nous à la vue de ces portraits d'indiens et de ces scènes de vie maintenant si à la mode : c'est un peu de l'âme indienne qui survit grâce à lui.

    EDWARD SHERIFF CURTIS en 13 dates :

    Février 1868
    Naissance de Edward Sheriff Curtis dans le Wisconsin
    Automne 1887 Déplacement dans les Territoires de Washington avec son père
    1892 Mariage avec Clara Philips et ouverture de son Studio photographique à Seattle
    1899 Obtient le grand prix national de photographie pour trois de ces photos d'indiens
    1904 Rencontre Fréderick Webb Hodges futur rédacteur de " l'indien d'Amérique du nord " et
    Théodore Roosevelt, le président des Etats-Unis
    1906 Monsieur Morgan finance le projet : " l'indien d'Amérique du nord " pour 5 ans
    1913 Mort du financier Morgan et d'Adolph Muhr, le photographe adjoint de Edward Sheriff Curtis
    1916 Séparation et divorce du couple Curtis
    1920 Ouverture avec Beth (sa fille aînée) d'un studio photographique à Los Angeles
    1930 Parution des deux derniers volumes de "L'indien d'Amérique du Nord "
    1935 Dépôt de bilan de la " compagnie indienne du nord ", responsable de la diffusion des
    abonnements
    19 octobre 1952 Disparition de Edward Sheriff Curtis à l'age de 84 ans, à Los Angeles (Californie)

    EDWARD SHERIFF CURTIS en 9 livres :

    Les indiens d'Amérique du nord - les Cheyennes
    Edward Sheriff Curtis
    Éditeur : Hors Collection
    L'Amérique indienne de Edward S. Curtis
    Edward Sheriff Curtis, Florence Curtis Grayhill, Victor Boesen
    Éditeur : Albin Michel (7 avril 1992)
    Paroles indiennes
    Michel Piquemal, Edward Sheriff Curtis
    Éditeur : Albin Michel (2 septembre 1993)
    Paroles de sages
    jat, Edward Sheriff Curtis
    Éditeur : Casterman (1996)
    La Terre durera toujours
    Neil Philip, Edward Sheriff Curtis
    Éditeur : Seuil (20 mai 1998)
    Edward S. Curtis
    Edward Sheriff Curtis Éditeur : Cnp (18 juin 1999)
    Edward Sheriff Curtis & l'Indien d'Amérique du Nord
    Edward Sheriff Curtis, Christopher Cardozo, joseph D. Horse Capture
    Éditeur : Marval (15 octobre 2000)
    Pieds nus sur la terre sacrée
    T.C. McLuhan, Edward Sheriff Curtis
    Éditeur : Denoël (18 octobre 2001)
    Edward Sheriff Curtis (1868-1952)
    Hans-Christian Adam
    Éditeur : Taschen (1° septembre 2004)

    Edward Sheriff Curtis et quatre adresses Internet :

    Les quatre sites présentés sont des sites très complets et fort intéressants car ils ont le mérite
    de présenter l'œuvre de cet immense photographe avec beaucoup de rigueur et de passion
    Trois de ces sites sont en anglais
    Je commencerai d'abord par le " site officiel " :
    http://www.edwardcurtis.com/
    Pour finir par ces deux sites à ne pas manquer :
    http://www.curtis-collection.com/
    http://www.fluryco.com/curtis/
    Le petit dernier a le mérite d'être en français, il a une belle conception mais reste incomplet
    par rapport aux précédents : c'est une bonne approche du personnage :
    http://www.artsversus.com/curtis/

    Pour en savoir plus sur l'auteur de cette rubrique :

    Chronique par Michel Lecocq
    Photographies d'auteur
    Site : http://www.imago-michel.com/

     

    SOURCES : http://www.photophiles.com/index.php/les-articles-archives/biographies/27-edward-sheriff-curtis.html

    Edward S. CURTIS (1868-1954)

    Curtis commence sa carrière comme photographe de studio à Seattle. Mais son intérêt pour les Indiens d’Amérique l’emportera. En 1899, il est le photographe officiel de la mission ethnographique Harriman en Alaska. À partir de 1901, il entreprend la constitution d’une documentation photographique sur la vie, les coutumes et le folklore des tribus indiennes d’Amérique. Ce projet donne naissance à une série de vingt volumes rassemblant des centaines de photographies prises dans tout le pays : The North American Indian, publié entre 1907 et 1930. Curtis met en scène ses photographies en ajoutant des accessoires, des scalps, des costumes, suggérant la nature guerrière de ses modèles, qu’il montre toujours comme des êtres nobles et fiers, dans des portraits ou des scènes de groupe. Ses photographies représentent à la fois un véritable travail artistique, dans une veine généralement pictorialiste, mais aussi un document qui permet d’identifier une culture en train de disparaître.

    E.A.

     

     
       
     
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  • Edward Sheriff Curtis
    Autoportrait d'Edward S. Curtis vers 1889
    Autoportrait d'Edward S. Curtis vers 1889

    Naissance 16 février 1868
    Whitewater (Wisconsin)
    Décès 19 octobre 1952
    Whittier (Californie)
    Profession(s) Photographe ethnologue

    Edward Sheriff Curtis, né le 16 février 1868 près de Whitewater et mort le 19 octobre 1952 à Whittier, est un photographe ethnologue américain.

    Il a été un des plus grands anthropologue social des Amérindiens d'Amérique du Nord[1] — et l'Ouest américain — laissant trace d'écrits et de nombreuses photos sur verre. Ainsi, de manière non exhaustif, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes. Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siècle, avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il débuta son projet.

     formation :

    Edward S. Curtis est né près de Whitewater[2] dans le Wisconsin le 16 février 1868[1]. Il est le deuxième d'une famille de quatre enfants[2]. Le père d'Edward Curtis, Johnson Asahel Curtis, était un vétéran de la guerre de Sécession[1] et un ancien aumônier de l'armée devenu fermier[2]. Il gardera de la guerre une santé fragile[2].

    Lorsqu'Edward a cinq ans[2], sa famille déménage pour s'installer dans le Comté de Le Sueur au Minnesota[2], puis après sept ans plus tard à Cordova pour que le père ouvre une épicerie[3]. Johnson Curtis travaillait aussi comme prédicateur[3]. Il emmenait souvent son fils dans de longs voyages à cheval et en canoë lorsqu'il parcourait sa paroisse dispersée.

    Edward Curtis montre rapidement un intérêt pour la photographie, technique alors émergente, en fabriquant son propre appareil photographique[1]. En 1885, il fut apprenti chez un photographe de Saint Paul.

    Sa famille déménagera de nouveau à Seattle en 1887[1] où il exerça à partir de 1891, après la mort de son père, la profession de photographe en studio.

    Expédition Harriman :

    Article détaillé : Expédition Harriman.
    Inuit photographié vers 1929 lors de l'expédition Harriman.

    Une équipe scientifique qui parcourait les montagnes voisines, séduite par ses capacités de guide et de photographe l'aida à obtenir un contrat qui lui permit de partir en Alaska comme photographe officiel de l'expédition Harriman[1].

    Il commença ensuite l'étude des Indiens, qui le fascinaient, par un été chez les Indiens de la Prairie, accompagné d'un anthropologue. Sa passion ne le quitta pas jusqu'en 1930, date de parution du vingtième et dernier tome de sa monumentale encyclopédie.

    The North American Indian : une œuvre monumentale

    Article détaillé : L'Indien d'Amérique du Nord.

    De 1907 à 1930, eut lieu une véritable course contre la montre. Parmi les tribus qu'il visita : les Kwakiutl sur la côte pacifique, les Comanches, les Apaches et les Crees, dans leurs tipis caractéristiques, dans les Grandes Prairies et au pied des Rocheuses, les Hopis, les Pueblos et autres habitants du Sud-Ouest, les Blood, les Blackfeet et les Algonquins dans le Montana.

    Mère et enfant Assiniboin, 1928
    Un Hupa dans la brume

    On estime que Curtis traversa les États-Unis environ 125 fois en rendant visite à quatre-vingts tribus et que quarante mille clichés furent pris les trente ans que dura son enquête. Il utilisa également un appareil à cylindre de cire enregistreur d'Edison qui lui permit d'étudier soixante-quinze langues et dialectes et d'enregistrer dix mille chants. Cependant, Curtis passa probablement au moins autant de temps à parcourir les salons de la côte est en quête de financement qu'à étudier les indiens dans leurs territoires. En effet, il pensait que tous ses problèmes financiers seraient résolus par John Pierpont Morgan, mais la réalisation de l'encyclopédie dura vingt ans de plus que prévu, et on estime l'investissement total que nécessitèrent la rédaction et la publication de l'œuvre à plus d’un million de dollars.

    En fait, il ne s’intéressa guère à ceux qui présentaient des signes trop évidents d’acculturation ; il exigeait de ses modèles une certaine pureté des mœurs. Son projet était soutenu par le grand industriel, financier et philanthrope new-yorkais John Pierpont Morgan et par le président Theodore Roosevelt, pour qui il entendait enregistrer « tous les aspects de la vie dans toutes les tribus demeurées à un stade primitif » afin d'immortaliser ce qui pouvait être sauvé de ces cultures sur le point de disparaître, dans leur forme originelle.

    Une partie de son travail fut publié dans une somme en vingt volumes intitulée : « The North American Indian », comprenant 2 500 photographies, 4 000 pages de textes, alors qu'au total, Curtis réalisa près de 50 000 prises de vue. Dans ce travail d'une vie, Edward S. Curtis a mis au service de la science ses dons d'artiste, ce qui confère à son œuvre non seulement des qualités ethnologiques, mais aussi artistiques et même spirituelles.

    Le résultat force l'admiration : ses photographies restituent la beauté et la grandeur d'un univers aujourd'hui mythique. À travers son objectif, Curtis a saisi les visages, les attitudes, les rites, les scènes de la vie quotidienne et de l'intimité, mais aussi les paysages, le cadre de vie et l'habitat de quelque quatre-vingts tribus. Son œuvre est un élément majeur de l'histoire des natifs sur le sol des États-Unis, mais elle constitue aussi un évènement et une première dans l'histoire de la photographie.

    Des problèmes de financement :

    Le but de Curtis était de réaliser une œuvre populaire qui permettrait de faire connaître dans le monde ces peuples indiens qui constituaient déjà à l'époque une attraction parquée dans des réserves. Cependant, devant le peu de proposition de financement de son œuvre, il dut accepter les conditions de John Pierpont Morgan, un magnat du chemin de fer, qui voulait « voir ces photos dans des livres – dans les plus beaux livres qui aient jamais été publiés ». En échange Curtis devait recevoir 15 000 $ par an pendant cinq ans, la durée estimée de réalisation de l'œuvre, et en fournir à terme vingt-cinq exemplaires à Morgan. La réalisation finale devait donc être faite du meilleur papier, reliée en cuir et dorée sur tranche, et les photos reproduites selon les techniques les plus perfectionnées. Au total furent vendus seulement 272 exemplaires de The North American Indian dont le titre final fut en fait : The North American Indian, being a series of volumes picturing and describing the Indians of the United States and Alaska, written, illustrated and published by Edward S. Curtis, edited by Frederic Webb Hodge, foreword by Theodore Roosevelt, field research conducted under the patronage of J. Piermont Morgan, in twenty volumes.

    Un travail de photojournaliste :

    Guerrier nez-percé sur sa monture photographié par Edward S. Curtis

    On peut dire de Curtis qu'il est l'un des premiers photojournalistes. Cependant, son travail fut assez peu publié dans la presse – il écrivit quelques articles qui rencontrèrent un assez mauvais accueil du fait de son manque de compétences académiques : Curtis ne possédait pas réellement de diplôme et c'était surtout un homme de terrain. La raison pour laquelle on peut s'intéresser à lui aujourd'hui fut la rigueur et la minutie avec lesquelles il travailla toutes ces années : il travailla en s'investissant pleinement dans son projet tout en tâchant de nouer des liens avec les Indiens rencontrés. Ceux-ci avaient conscience que le travail de Curtis permettrait de faire connaître au monde leurs traditions quand cette génération aurait disparu : ils comprenaient d'autant mieux l'importance du travail de Curtis que leurs cultures étaient essentiellement orales. Les tribus qui avaient été étudiées par Curtis informaient d'autres tribus que le photographe pourrait les aider à conserver une trace de leurs fragiles traditions et celles-ci l'accueillaient. Même si Curtis commit quelques impairs, dus à son ignorance de certaines traditions locales, il était en général bien considéré. Il fut même le premier blanc à filmer et à participer à la fameuse Danse du Serpent des Indiens Hopi, qui se déroulait tous les deux ans pendant seize jours et qui consistait en une invocation théâtralisée de la pluie. Il était photojournaliste dans le sens où il photographia la vérité pour pouvoir ensuite la transmettre à ses compatriotes.

    Un journaliste écrivit : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan... ».

    Curtis avait pris conscience de l'importance de conserver une trace des traditions indiennes, tout comme le président Roosevelt, mais pour d'autres raisons. Theodore Roosevelt pensait que la disparition des Indiens se faisait pour le plus grand bien de la civilisation et que leur seul intérêt était leur valeur de document historique. Ceci n'était pas le point de vue de Curtis, même s'il essaya toujours de présenter les Indiens comme un peuple « intouché » par la civilisation blanche ; il alla pour cela jusqu'à retoucher les photos où apparaissaient des objets non indiens ou des touristes blancs. Ceci devint rapidement extrêmement difficile : les Indiens furent durement frappés par diverses épidémies de varicelle et de tuberculose, par la guerre avec les blancs et la réduction progressive de leur territoire. Des agences organisaient des visites touristiques des réserves indiennes, dépossédant ainsi les Indiens de leurs traditions. Les Hopi décidèrent à partir de 1911 de ne plus danser la Danse du Serpent devant des étrangers.

    Edward S. Curtis est mort à Whittier (Los Angeles) en Californie le 19 octobre 1952.

    Filmographie :

    • In the Land of the War Canoes (titre original : In the Land of Head Hunters), docufiction de 47 minutes, 1914[4]

    Notes et références[modifier]

    Bibliographie :

    • Edward S. Curtis (photographies), Florence Curtis Grayhill, Victor Boesen (textes), L'Amérique indienne, éd. Albin Michel 1992, collection Terre indienne - 121 pages, 25 x 34 cm (ISBN 2-2260-5838-9)
    • Edward S. Curtis (photographies), T. C. McLuhan (textes), Pieds nus sur la terre sacrée, éd. Denoël 1976, et nouvelle édition en 1984 - 192 pages, 55 illustrations, 18 x 23,5 cm (ISBN 2-2072-2002-8)
    • Edward S. Curtis (photographies), Christopher Cardozo, N. Scott Momaday, Joseph Horse Capture, Anne Makepeace (textes), L'Indien d'Amérique du Nord, éd. Marval 2001 - 192 pages, 26,5 x 34 cm (ISBN 2-8623-4307-2)
    • Edward Sheriff Curtis, Les Indiens d’Amérique du Nord, les Portfolios complets, Taschen, 1997.
    • Don Gulbrandsen, Edward S. Curtis: Visions of the First Americans, Chartwell Books, 2006, 256 p. (ISBN 978-0-7858-2114-4)

    sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Sheriff_Curtis

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  •  File:ECurtis.jpg

     

    Edward S. Curtis 's The North American Indian

      

    Un immense photographe, mais aussi un anthropologue social émérite. Ainsi peut-on définir Edward Sheriff Curtis dont l’oeuvre exceptionnelle constitue l’unique mémoire des peuples indiens d’Amérique du Nord aujourd’hui disparus. Sur lui, un journaliste américain résuma l’homme en quelques lignes :

      

    « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan ».

     


    The Blackfoot Country (1926)

     

      

    vash-gon-jicarilla-edward-s-CURTIS

      

      

      

    " Il a été un  des plus grands anthropologue social des Amérindiens - et de l'Ouest américain - laissant trace d'écrits et de nombreuses photos sur verre.

     

    Ainsi, de manière non exhaustive, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes.    Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siécle   avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il débuta son projet..."

     

    " Un journaliste écrivit à son sujet : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla    indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan... »."

    Edward S. Curtis - Chief of the Desert, 1904

    Edward S. Curtis - Chief of the Desert, 1904

    " Curtis avait pris conscience de l'importance de conserver une trace des traditions indiennes, tout comme le    président Roosevelt, mais pour d'autres raisons.( Théodore Roosevelt  pensait que la disparition des Indiens se faisait pour le plus grand bien de la civilisation et que leur seul intérêt    était leur valeur de document historique. ) .

      

    Ceci n'était pas le point de vue de Curtis, même s'il essaya toujours de présenter les Indiens comme un peuple « intouché » par la    civilisation blanche ; il alla pour cela jusqu'à retoucher les photos où apparaissaient des objets non indiens ou des touristes blancs " (...)

     

     

     

     

      

      

    Edward Sheriff Curtis, né le 16 février 1868 près de Whitewater et mort le 19 octobre 1952 à Whittier, est un photographe ethnologue américain.

     

    Il a été un des plus grands anthropologue social des Amérindiens d'Amérique du Nord — et l'Ouest américain — laissant trace d'écrits et de nombreuses photos sur verre.

      

     

     

      

      

    Ainsi, de manière non exhaustive, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes.

      

    Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siècle, avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il débuta son projet.

     

    Edward S. Curtis est né près de Whitewater dans le Wisconsin le 16 février 1868. Il est le deuxième d'une famille de quatre enfants. Le père d'Edward Curtis, Johnson Asahel Curtis, était un vétéran de la guerre de Sécession[1] et un ancien aumônier de l'armée devenu fermier. Il gardera de la guerre une santé fragile].

    Lorsqu'Edward a cinq ans, sa famille déménage pour s'installer dans le Comté de Le Sueur au Minnesota, puis après sept ans plus tard à Cordova pour que le père ouvre une épicerie. Johnson Curtis travaillait aussi comme prédicateur.

      

    Il emmenait souvent son fils dans de longs voyages à cheval et en canoë lorsqu'il parcourait sa paroisse dispersée.

    Edward Curtis montre rapidement un intérêt pour la photographie, technique alors émergente, en fabriquant son propre appareil photographique.

      

    Hollow Horn Bear

     

      

    En 1885, il fut apprenti chez un photographe de Saint Paul.

    Sa famille déménagera de nouveau à Seattle en 1887 où il exerça à partir de 1891, après la mort de son père, la profession de photographe en studio.

     

     

     

     

     

    Un travail de photojournaliste

     

     

     

    On peut dire de Curtis qu'il est l'un des premiers photojournalistes. Cependant, son travail fut assez peu publié dans la presse –

      

    il écrivit quelques articles qui rencontrèrent un assez mauvais accueil du fait de son manque de compétences académiques :

    Curtis ne possédait pas réellement de diplôme et c'était surtout un homme de terrain.

     

     

      

      

     

    Interior of tepee, man kneeling on ground removing buffalo hide around skull on ground

      

      

      

      

      

    La raison pour laquelle on peut s'intéresser à lui aujourd'hui fut la rigueur et la minutie avec lesquelles il travailla toutes ces années :

      

    il travailla en s'investissant pleinement dans son projet tout en tâchant de nouer des liens avec les Indiens rencontrés.

     

      

    Ceux-ci avaient conscience que le travail de Curtis permettrait de faire connaître au monde leurs traditions quand cette génération aurait disparu : ils comprenaient d'autant mieux l'importance du travail de Curtis que leurs cultures étaient essentiellement orales.

     

     

    Jack Red Cloud

      

    Les tribus qui avaient été étudiées par Curtis informaient d'autres tribus que le photographe pourrait les aider à conserver une trace de leurs fragiles traditions et celles-ci l'accueillaient.

     

      

    Même si Curtis commit quelques impairs, dus à son ignorance de certaines traditions locales, il était en général bien considéré.

     

     

      

      

     

     Navajo Chief, E.S.Curtis

      

    Il fut même le premier blanc à filmer et à participer à la fameuse Danse du Serpent des Indiens Hopi, qui se déroulait tous les deux ans pendant seize jours et qui consistait en une invocation théâtralisée de la pluie. Il était photojournaliste dans le sens où il photographia la vérité pour pouvoir ensuite la transmettre à ses compatriotes.

     

     

     

     

     

      

      

    Un journaliste écrivit : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan... ».

     

     

    Femme Navajo, E.S. Curtis

     

      

    Curtis avait pris conscience de l'importance de conserver une trace des traditions indiennes, tout comme le président Roosevelt, mais pour d'autres raisons. Theodore Roosevelt pensait que la disparition des Indiens se faisait pour le plus grand bien de la civilisation et que leur seul intérêt était leur valeur de document historique.

     

      

    Sioux Chiefs, E.S. Curtis

      

    Ceci n'était pas le point de vue de Curtis, même s'il essaya toujours de présenter les Indiens comme un peuple « intouché » par la civilisation blanche ; il alla pour cela jusqu'à retoucher les photos où apparaissaient des objets non indiens ou des touristes blancs.

     

    Willow Bird, E.S. Curtis

      

    Ceci devint rapidement extrêmement difficile : les Indiens furent durement frappés par diverses épidémies de varicelle et de tuberculose, par la guerre avec les blancs et la réduction progressive de leur territoire.

      

    Jeune fille Makah, E.S. Curtis

     

    Des agences organisaient des visites touristiques des réserves indiennes, dépossédant ainsi les Indiens de leurs traditions.

      

    Les Hopi décidèrent à partir de 1911 de ne plus danser la Danse du Serpent devant des étrangers.

     

     

    Liitle dog 

     

     

     

     ELEMENTS BIOGRAPHIQUES

    d'après la biographie établie par Hans Christian Adam, photographe et auteur d'un livre sur E.S. Curtis aux éditions Taschen

    Né en 1868 dans un ranch de l'Etat du Wisconsin, Edward Sheriff Curtis est le second des quatre enfants d'un prédicateur. Il acquiert très jeune sa première expérience de photographe puis apprend son métier dans un studio du Minnesota. Avec ses parents, Edward S. Curtis s'installe en 1887 à Sidney, dans l'Etat de Washington. Il devient l'associé d'un studio à Seattle, en 1892. La même année, il se marie. Plusieurs membres de sa famille et celle de sa femme collaborent à l'entreprise photographique d'Edward.

    C'est en 1895-1896 qu'Edward S. Curtis va faire ses premiers portraits d'indiens dans la réserve de Tulahip, dans les environs de Seattle. En 1897, il se met à son compte et devient le premier photographe mondain de Seattle, il se consacre aussi à la photographie de paysages, chaînes de montagnes, cascades. Il se passionne en tant qu'alpiniste pour le Mont Rainier.

    En 1899, Edward S. Curtis a l'occasion de travailler avec de célèbres explorateurs qui l'initieront à l'ethnologie. En 1900, E.S. Curtis photographie la Danse du Soleil des indiens Blood, Blackfeet et Algonquin dans le Montana. C'est alors qu'il conçoit le projet de documenter la vie des Indiens par la photographie, de consigner les traditions orales des tribus, leurs légendes et leurs histoires, de fixer par écrit les biographies des chefs et des guerriers les plus célèbres, d'étudier leurs langues et d'enregistrer leurs chants pour les transcrire plus tard dans des partitions.

    Il est alors âgé d'un peu plus de 30 ans. A partir de 1903, E.S. Curtis cherche à réunir des fonds pour financer son projet : THE NORTH AMERICAN INDIAN. Il rend un très grand nombre de visites aux tribus indiennes . Curtis va continuer jusqu'en 1928, soit pendant presque 30 ans, à travailler à son projet. Il arrêtera ses recherches après un voyage mouvementé dans l'Arctique. Il tournera, en 1914, un film muet, IN THE LAND OF THE HEADHUNTERS (au pays des chasseurs de têtes), sur les Indiens de la côte nord-ouest. THE NORTH AMERICAN INDIANS compte vingt volumes, dont le dernier paraîtra en 1930.

    E.S. Curtis mourra en 1952 à Los Angeles, d'une crise cardiaque.

     

     

    Mother and child, Ogalala

     

    Vous vous rappelez les livres d'Edward Curtis que possédait Grand-Papa ? Nous devions nous laver les mains avant de les regarder.

     

    Ruth, dans Dalva

      

    Tout près de la cuisine, dans un couloir de la maison où sa mère l'appelait souvent, d'habitude pour la punir, il y avait deux photographies d'Edward Curtis qui l'avaient troublée, attirée, séduite : Deux Sifflets, le visage poudré et un corbeau perché sur la tête, et Ventre d'Ours, le médecine man arikara enveloppé dans une peau d'ours. Après qu'on l'eut grondée ou fessée, elle désirait se cacher à l'intérieur de la peau d'ours de Ventre d'Ours, être aspirée par les yeux de l'homme qui avait promis une terre affranchie des mesquineries imbéciles de la punition.

    Extrait de Julip

      

    Jim Harrison a travaillé à un projet de film sur Edward Curtis. Il a été payé pendant six mois par les producteurs d'un grand studio hollywoodien pour sillonner les Etats-Unis, de réserve en réserve, sur les traces de Curtis. Malheureusement, ce film est resté à l'état de scénario. J.H. ne désespère pas de réactiver ce projet et de faire jouer le rôle de Curtis par son vieux complice Jack Nicholson.

    Extrait de Jim Harrison de A à W, par Brice Matthieussent, Editions Christian Bourgois

     

      

    Né le 16 février 1868 à Whitewater dans le Wisconsin, Edward Curtis s'intéresse rapidement à la photographie et prend plusieurs clichés d'autochtones d'Amérique du Nord. En 1906, il entreprend un projet d'envergure, que plusieurs percevront comme étant démesuré: celui de photographier les autochtones de l'Amérique du Nord, afin de documenter leur vie avant que ceux-ci ne disparaissent comme le voulait la croyance de l'époque.

      

    Son oeuvre, The North American Indian, pris fin en 1930.

      

     

      

    Par cette exposition, le Musée McCord offre une sélection de photogravures puisées à même les volumes qu'il détient.

     

     

     

     

      

     

     

     

     

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