• EDWARD S. CURTIS, photographe reporter des tribus indiennes XIXè siècle

     File:ECurtis.jpg

     

    Edward S. Curtis 's The North American Indian

      

    Un immense photographe, mais aussi un anthropologue social émérite. Ainsi peut-on définir Edward Sheriff Curtis dont l’oeuvre exceptionnelle constitue l’unique mémoire des peuples indiens d’Amérique du Nord aujourd’hui disparus. Sur lui, un journaliste américain résuma l’homme en quelques lignes :

      

    « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan ».

     


    The Blackfoot Country (1926)

     

      

    vash-gon-jicarilla-edward-s-CURTIS

      

      

      

    " Il a été un  des plus grands anthropologue social des Amérindiens - et de l'Ouest américain - laissant trace d'écrits et de nombreuses photos sur verre.

     

    Ainsi, de manière non exhaustive, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes.    Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siécle   avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il débuta son projet..."

     

    " Un journaliste écrivit à son sujet : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla    indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan... »."

    Edward S. Curtis - Chief of the Desert, 1904

    Edward S. Curtis - Chief of the Desert, 1904

    " Curtis avait pris conscience de l'importance de conserver une trace des traditions indiennes, tout comme le    président Roosevelt, mais pour d'autres raisons.( Théodore Roosevelt  pensait que la disparition des Indiens se faisait pour le plus grand bien de la civilisation et que leur seul intérêt    était leur valeur de document historique. ) .

      

    Ceci n'était pas le point de vue de Curtis, même s'il essaya toujours de présenter les Indiens comme un peuple « intouché » par la    civilisation blanche ; il alla pour cela jusqu'à retoucher les photos où apparaissaient des objets non indiens ou des touristes blancs " (...)

     

     

     

     

      

      

    Edward Sheriff Curtis, né le 16 février 1868 près de Whitewater et mort le 19 octobre 1952 à Whittier, est un photographe ethnologue américain.

     

    Il a été un des plus grands anthropologue social des Amérindiens d'Amérique du Nord — et l'Ouest américain — laissant trace d'écrits et de nombreuses photos sur verre.

      

     

     

      

      

    Ainsi, de manière non exhaustive, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes.

      

    Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siècle, avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il débuta son projet.

     

    Edward S. Curtis est né près de Whitewater dans le Wisconsin le 16 février 1868. Il est le deuxième d'une famille de quatre enfants. Le père d'Edward Curtis, Johnson Asahel Curtis, était un vétéran de la guerre de Sécession[1] et un ancien aumônier de l'armée devenu fermier. Il gardera de la guerre une santé fragile].

    Lorsqu'Edward a cinq ans, sa famille déménage pour s'installer dans le Comté de Le Sueur au Minnesota, puis après sept ans plus tard à Cordova pour que le père ouvre une épicerie. Johnson Curtis travaillait aussi comme prédicateur.

      

    Il emmenait souvent son fils dans de longs voyages à cheval et en canoë lorsqu'il parcourait sa paroisse dispersée.

    Edward Curtis montre rapidement un intérêt pour la photographie, technique alors émergente, en fabriquant son propre appareil photographique.

      

    Hollow Horn Bear

     

      

    En 1885, il fut apprenti chez un photographe de Saint Paul.

    Sa famille déménagera de nouveau à Seattle en 1887 où il exerça à partir de 1891, après la mort de son père, la profession de photographe en studio.

     

     

     

     

     

    Un travail de photojournaliste

     

     

     

    On peut dire de Curtis qu'il est l'un des premiers photojournalistes. Cependant, son travail fut assez peu publié dans la presse –

      

    il écrivit quelques articles qui rencontrèrent un assez mauvais accueil du fait de son manque de compétences académiques :

    Curtis ne possédait pas réellement de diplôme et c'était surtout un homme de terrain.

     

     

      

      

     

    Interior of tepee, man kneeling on ground removing buffalo hide around skull on ground

      

      

      

      

      

    La raison pour laquelle on peut s'intéresser à lui aujourd'hui fut la rigueur et la minutie avec lesquelles il travailla toutes ces années :

      

    il travailla en s'investissant pleinement dans son projet tout en tâchant de nouer des liens avec les Indiens rencontrés.

     

      

    Ceux-ci avaient conscience que le travail de Curtis permettrait de faire connaître au monde leurs traditions quand cette génération aurait disparu : ils comprenaient d'autant mieux l'importance du travail de Curtis que leurs cultures étaient essentiellement orales.

     

     

    Jack Red Cloud

      

    Les tribus qui avaient été étudiées par Curtis informaient d'autres tribus que le photographe pourrait les aider à conserver une trace de leurs fragiles traditions et celles-ci l'accueillaient.

     

      

    Même si Curtis commit quelques impairs, dus à son ignorance de certaines traditions locales, il était en général bien considéré.

     

     

      

      

     

     Navajo Chief, E.S.Curtis

      

    Il fut même le premier blanc à filmer et à participer à la fameuse Danse du Serpent des Indiens Hopi, qui se déroulait tous les deux ans pendant seize jours et qui consistait en une invocation théâtralisée de la pluie. Il était photojournaliste dans le sens où il photographia la vérité pour pouvoir ensuite la transmettre à ses compatriotes.

     

     

     

     

     

      

      

    Un journaliste écrivit : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan... ».

     

     

    Femme Navajo, E.S. Curtis

     

      

    Curtis avait pris conscience de l'importance de conserver une trace des traditions indiennes, tout comme le président Roosevelt, mais pour d'autres raisons. Theodore Roosevelt pensait que la disparition des Indiens se faisait pour le plus grand bien de la civilisation et que leur seul intérêt était leur valeur de document historique.

     

      

    Sioux Chiefs, E.S. Curtis

      

    Ceci n'était pas le point de vue de Curtis, même s'il essaya toujours de présenter les Indiens comme un peuple « intouché » par la civilisation blanche ; il alla pour cela jusqu'à retoucher les photos où apparaissaient des objets non indiens ou des touristes blancs.

     

    Willow Bird, E.S. Curtis

      

    Ceci devint rapidement extrêmement difficile : les Indiens furent durement frappés par diverses épidémies de varicelle et de tuberculose, par la guerre avec les blancs et la réduction progressive de leur territoire.

      

    Jeune fille Makah, E.S. Curtis

     

    Des agences organisaient des visites touristiques des réserves indiennes, dépossédant ainsi les Indiens de leurs traditions.

      

    Les Hopi décidèrent à partir de 1911 de ne plus danser la Danse du Serpent devant des étrangers.

     

     

    Liitle dog 

     

     

     

     ELEMENTS BIOGRAPHIQUES

    d'après la biographie établie par Hans Christian Adam, photographe et auteur d'un livre sur E.S. Curtis aux éditions Taschen

    Né en 1868 dans un ranch de l'Etat du Wisconsin, Edward Sheriff Curtis est le second des quatre enfants d'un prédicateur. Il acquiert très jeune sa première expérience de photographe puis apprend son métier dans un studio du Minnesota. Avec ses parents, Edward S. Curtis s'installe en 1887 à Sidney, dans l'Etat de Washington. Il devient l'associé d'un studio à Seattle, en 1892. La même année, il se marie. Plusieurs membres de sa famille et celle de sa femme collaborent à l'entreprise photographique d'Edward.

    C'est en 1895-1896 qu'Edward S. Curtis va faire ses premiers portraits d'indiens dans la réserve de Tulahip, dans les environs de Seattle. En 1897, il se met à son compte et devient le premier photographe mondain de Seattle, il se consacre aussi à la photographie de paysages, chaînes de montagnes, cascades. Il se passionne en tant qu'alpiniste pour le Mont Rainier.

    En 1899, Edward S. Curtis a l'occasion de travailler avec de célèbres explorateurs qui l'initieront à l'ethnologie. En 1900, E.S. Curtis photographie la Danse du Soleil des indiens Blood, Blackfeet et Algonquin dans le Montana. C'est alors qu'il conçoit le projet de documenter la vie des Indiens par la photographie, de consigner les traditions orales des tribus, leurs légendes et leurs histoires, de fixer par écrit les biographies des chefs et des guerriers les plus célèbres, d'étudier leurs langues et d'enregistrer leurs chants pour les transcrire plus tard dans des partitions.

    Il est alors âgé d'un peu plus de 30 ans. A partir de 1903, E.S. Curtis cherche à réunir des fonds pour financer son projet : THE NORTH AMERICAN INDIAN. Il rend un très grand nombre de visites aux tribus indiennes . Curtis va continuer jusqu'en 1928, soit pendant presque 30 ans, à travailler à son projet. Il arrêtera ses recherches après un voyage mouvementé dans l'Arctique. Il tournera, en 1914, un film muet, IN THE LAND OF THE HEADHUNTERS (au pays des chasseurs de têtes), sur les Indiens de la côte nord-ouest. THE NORTH AMERICAN INDIANS compte vingt volumes, dont le dernier paraîtra en 1930.

    E.S. Curtis mourra en 1952 à Los Angeles, d'une crise cardiaque.

     

     

    Mother and child, Ogalala

     

    Vous vous rappelez les livres d'Edward Curtis que possédait Grand-Papa ? Nous devions nous laver les mains avant de les regarder.

     

    Ruth, dans Dalva

      

    Tout près de la cuisine, dans un couloir de la maison où sa mère l'appelait souvent, d'habitude pour la punir, il y avait deux photographies d'Edward Curtis qui l'avaient troublée, attirée, séduite : Deux Sifflets, le visage poudré et un corbeau perché sur la tête, et Ventre d'Ours, le médecine man arikara enveloppé dans une peau d'ours. Après qu'on l'eut grondée ou fessée, elle désirait se cacher à l'intérieur de la peau d'ours de Ventre d'Ours, être aspirée par les yeux de l'homme qui avait promis une terre affranchie des mesquineries imbéciles de la punition.

    Extrait de Julip

      

    Jim Harrison a travaillé à un projet de film sur Edward Curtis. Il a été payé pendant six mois par les producteurs d'un grand studio hollywoodien pour sillonner les Etats-Unis, de réserve en réserve, sur les traces de Curtis. Malheureusement, ce film est resté à l'état de scénario. J.H. ne désespère pas de réactiver ce projet et de faire jouer le rôle de Curtis par son vieux complice Jack Nicholson.

    Extrait de Jim Harrison de A à W, par Brice Matthieussent, Editions Christian Bourgois

     

      

    Né le 16 février 1868 à Whitewater dans le Wisconsin, Edward Curtis s'intéresse rapidement à la photographie et prend plusieurs clichés d'autochtones d'Amérique du Nord. En 1906, il entreprend un projet d'envergure, que plusieurs percevront comme étant démesuré: celui de photographier les autochtones de l'Amérique du Nord, afin de documenter leur vie avant que ceux-ci ne disparaissent comme le voulait la croyance de l'époque.

      

    Son oeuvre, The North American Indian, pris fin en 1930.

      

     

      

    Par cette exposition, le Musée McCord offre une sélection de photogravures puisées à même les volumes qu'il détient.

     

     

     

     

      

     

     

     

     

    « Les Indiens, un Peuple merveilleux..Les HURONS »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :