• LITTLE WOLF...

    Il fut un héros de la longue poursuite avec le chef Joseph.

    C'était un chef digne, très avenant et généreux. Une anecdote raconte qu'un jour, alors qu'il était enfant, il n'avait pas grand chose à manger. Sa mère lui avait réservé un morceau de viande de bison et c'était sa seule nourriture de la journée. Alors qu'il allait le manger, un chien vint le lui arracher. Sa mère le poursuivit et le rattrappa. Elle allait attacher l'animal à un poteau pour le fouetter en guise de punition lorsque le jeune indien s'interposa en disant "Non! Ne le frappe pas ! Il a pris la viande simplement parce qu'il était plus affamé que moi!". Une autre fois, lors d'une chasse au bison, les Indiens furent surpris par une tempête de neige et durent attendre qu'elle passe, serrés les uns contre les autres. Ils étaient glacés et Little Wolf passa son épaisse peau de bison à un chasseur âgé tandis qu'il se couvrit de la couverture plus fine de ce chasseur.

    Plus tard, adulte, il connut la déportation dans une réserve. Les cheyennes, mangeurs de viande, devaient se contenter de quelques morceaux de boeuf qui n'étaient souvent que de la peau sur des os. Ils endurèrent la situation pendant presqu'un an et émirent de nombreuses réclamations avant de quitter la réserve sur la décision de Dull Knife. Little Wolf emmena les siens vers le Nord, délaissant le sud aride, sans bison. Ils étaient trois cents dont seulement une soixantaine de guerriers. Ils essayaient d'éviter les combats car leur but étaient de rejoindre leur ancien territoire. L'armée usa 13 000 hommes de troupe à leur poursuite.

    Little Wolf étaient très obéi de ses hommes et son seul objectif était son sol natal. De ce fait ils ne cherchaient qu'à prendre des armes ou munitions aux soldats et évitait tout débordement. Il était d'un naturel très calme. Tandis que Dull Knife se rendait à l'armée à Fort Robinson, Little Wolf dormait passa l'hiver dans les collines Sand Hills. Il y avait du gibier et aucun homme blanc. Puis il se dirigea vers le Montana puis à la réserve de Pine Ridge et enfin à Lame Deer où il passa le restant de ses jours.
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    Le chef Joseph de son véritable nom In-Mut-Too-Yah-Lat-Lat (Tonnerre roulant dans les hauteurs) fut le chef de la tribu des Nez Percés. Il est né vers 1840 dans la vallée de Wallola, dans l'état de Washington, d'un père cayuse appelé Vieux Chef Joseph et d'une mère Nez-Percé.

    Il fut connu pour sa résistance face au gouvernement Americain.

    voici son histoire et celle du peuple des Nez-Percés :

    Le chef joseph devient le chef de la tribu en 1871 à la mort de son père. Voici les paroles qu'a prononcé son père avant sa mort raconté par le Chef Joseph :

    "Mon père fut le premier à deviner les plans des hommes blancs, il dit : "Mon fils... Quand je serai parti tu seras le chef de ce peuple. Souviens toi toujours que ton père n'a jamais vendu sa terre...Cette terre renferme les ossements de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère."
    J'ai serré la main de mon père et je lui ai dit que je protégerai sa tombe avec ma vie......"


    Jusqu'en 1877, la tribu vivait en bonne entente avec les blancs. Malheureusement celle ci fut compromise, suite à découverte d'or sur leur terrain de chasse dans l'Oregon.

    Au printemps 1877, suite à la préssion des colons blancs, le gouvernement exiga que les Nez-Percés s'installent désormais sur la petite réserve de Lapwai, dans le territoire de l'Idaho. A ce moment là, le Chef Joseph décida de prendre la tête des opposants contre ce nouveau traité. Face à cette situation le gouvernement nomma le général Olivier O. Howard pour résoudre cette situation.

    En Juin 1877, afin d'éviter un guerre contre son peuple le Chef Joseph et les clans des Nez-Percés décidèrent de se rendre à Lapawai. Mais des guerriers du clan de Whitebird, ont tués des colons afin de venger le meurtre de plusieurs des leurs. Ils viennent se réfugié auprès du Chef Joseph. Pour échapper aux représailles, Il decide de regrouper les Nez-Percés et de partir. Ainsi commence ce qu'on appellera la "longue marche des Nez Percés".
    NEZ PERCE
    Le 17 Juin 1877, à White Bird Canyon eu lieu la première attaque des soldat américains commandé par le capitaine David Perry. Ce combat se termina par 35 morts chez les américains alors que la tribu n'enregistra aucune perte, parmi les 200 guerriers que comptait le chef Jospeh avec lui.

    Le 11 Juillet 1877, le général Howard rattrape le chef Joseph sur la Cleawater River. Les indiens contre attaquent en traversant la rivière, ce qui oblige les soldats à se retrancher. Pendant ce temps les femmes et les enfants on le temps de fuirent. Le Chef joseph et les divers clans décidèrent de se réfugier chez les alliés, les Crows au montana. Ils pensèrent qu'ils avaient enfin semé leurs poursuivants. Ils reprirent des forces sur la Big Hole River

    Le 09 Août 1877, le Chef Joseph fut surpris par l'attaque du colonel John Gibbon. Il perdit 87 hommes, durant la rude bataille livrée aux corps à corps. Il enterra ses mort puis leva le camp pour reprendre sa marche forcée vers la liberté.

    A Camas Meadows le 20 Août 1877, le chef joseph et ses guerriers attaquèrent le camp du général Howard. Les indiens parviennent à s'emparer des mules de transport, immobilisant ainsi les troupes qui les poursuivaient. les nez percés accompagné du chef Joseph traversèrent ensuite la parc national de Yellowston. Apercevant des éclaireurs Crows parmi les poursuivants, ils renonceraient à se rendre chez les Crows et décidèrent de partir en direction de la frontière canadienne.

    Le 13 Septembre 1877, le Colonel Sturgis et ses soldats rattrapèrent les fuyards à Canyon Creek. Les guerriers indiens contiennent les soldats, les empêchant de franchir le Canyon. Le reste de la tribu parviennent à traverser le Missouri après avoir pillé un entrepôt à Cow Isalnd. Les indiens distancèrent leurs poursuivants et reprirent des forces dans les Bearpaw Mountains à moins de soixante kilomètre de la frontière canadienne. Mais le Colonel Nelson A. Miles les rattrapa.

    Le 30 Septembre 1877, alors qu'ils campaient, affamés, malades et épuisés à moins de 65 km de la frontière canadienne, ils furent rejoints et attaqués par le général Nelson A. Miles. Ils réussirent à tenir l'ennemi à distance pendant plusieurs jours mais finirent par se rendre le 5 octobre 1877. Chef Joseph prononça alors un discours émouvant qui reste encore un modèle d'éloquence à ce jour.

    Voici ce discours :

    "Dites au général Howard que je connais son cœur.... Je suis fatigué de combattre. Nos chefs sont morts. Looking Glass est mort. Toolhoolhoolzote est mort. Tous nos vieillards sont morts. Ce sont maintenant les hommes jeunes qui disent oui ou non. Le chef de nos jeunes guerriers n'est plus. Il fait froid et nous n'avons pas de couvertures.

    Les petits enfants meurent de froid. Les gens de mon peuple, en grand nombre, ont fui dans les collines sans couvertures, sans nourriture.

    • Le 9 août 1877, à "Big Hole", le colonel John Gibbon et 150 soldats, prévenu par télégraphe, attend les Nez-Percés qui sont au repos, mais repérés par la patrouille de l'Armée. Le lendemain matin, les troupes du Colonel John Gibbon surprennent le campement avec 200 hommes. Les Indiens regroupés combattirent furieusement au corps à corps jusqu'à ce que les hommes de Gibbon soient chassés; mais cet engagement couta la vie à 87 hommes de Chef Joseph. Ils enterrèrent leurs morts et levèrent le camp. 


    Personne ne sait où ils sont, peut-être sont-ils morts de froid. Je voudrais avoir le temps de rechercher mes enfants, savoir combien d'entre eux je peux retrouver. Peut-être sont-ils parmi les morts. Ecoutez-moi, mes chefs.

    Je suis fatigué ; j'ai le cœur brisé. A partir de cette heure que marque le soleil, je ne combattrai plus jamais".

    Cette guerre dominée par la ténacité et l'extraordinaire courage de tout un peuple fit hélas beaucoup de morts de part et d'autre. Trois Chefs Nez-Percés en perdirent la vie Chef Looking Class, Chef Ollokot et le frère de Joseph Naiche; quelques 300 rescapés parmis les Nez-Percés purent se rendre au Canada.

    Malgré la promesse de Miles de les ramener en Idaho, Joseph et les survivants de son peuple sont déportés à Fort Leavenworth au Kansas, puis en juillet 1878 vers le Territoire Indien de l'Oklahoma.

    En 1880, Joseph fait le voyage à Washington et réclame en vain le retour des siens dans leur pays, plaidant avec éloquence le droit de son peuple à vivre sur ses terres.
     


    Ce n'est qu'en 1885 que les Nez Percés sont renvoyés dans l'Ouest. Une partie d'entre eux vont en Idaho sur la réserve de Lapwai.

    Considérés comme trop dangereux, Joseph et cent cinquante de ses compagnons sont assignés à résidence sur la réserve Colville, dans l'Etat de Washington.

    Le Chef Joseph mourut le cœur brisé le 21 septembre 1904, sans avoir revue sa terre.

    Voici un autre discours prononcé par le Chef Joseph le 14 janvier 1879 devant le Congrès voici une traduction :

     

    «J'ai serré la main à beaucoup d'amis, mais il y a des choses que je veux savoir et que pas un ne semble capable d'expliquer. Je ne peux pas comprendre comment le gouvernement qui envoie un homme combattre, comme il le fit avec le général Miles, peut ensuite rompre ses promesses. Un tel gouvernement a quelque chose de mauvais en lui... Je ne comprends pas pourquoi rien n'est fait pour mon peuple.

    J'ai entendu discours après discours mais rien n'est fait. Les bonnes paroles ne servent à rien s'il n'en sort quelque chose.. Les paroles ne me rendent pas mes morts. Elles ne me rendent pas mon pays envahi aujourd'hui par l'homme blanc. Elles ne protègent pas la tombe de mon père. Elles ne me rendent pas mes chevaux et mon bétail.


    Les bonnes paroles ne me rendent pas mes enfants. Les bonnes paroles ne changeront rien à la promesse de votre chef de guerre le général Miles. Les bonnes paroles ne donnent pas bonne santé à mon peuple, et ne les empêchent pas de mourir. Les bonnes paroles ne donneront pas à mon peuple un lieu où ils puissent vivre en paix et prendre soin d'eux-mêmes.


    Je suis fatigué des discours qui ne débouchent sur rien. J'ai le cœur malade quand je me rappelle toutes les belles paroles et les promesses non tenues. Il y a eu trop de paroles venant d'hommes qui n'avaient pas droit à la parole. Trop de mauvaises interprétations ont été faites. Trop souvent les hommes blancs se sont mépris sur les Indiens.

    Si l'homme blanc veut vivre en paix avec l'indien, il peut vivre en paix. Il n'est pas nécessaire de se quereller. Traitez tous les hommes pareillement. Donnez leurs à tous une chance égale de vivre et de croître. Vous pouvez aussi bien attendre des rivières qu'elles coulent à l'envers, qu'exiger de n'importe quel homme libre qu'il soit content d'être enfermé et que la liberté d'aller où bon lui semble lui soit refusée. Si vous attachez un cheval à un piquet, vous attendez-vous à ce qu'il grossisse ? Si vous parquez un Indien dans un coin de terre et que vous l'obligez à rester, il n'y sera pas content et il ne croîtra ni ne prospérera.


    J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'indien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre. Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme les autres hommes sont traités. Si je ne peux pas aller dans mon propre foyer, donnez-moi un foyer où mon peuple ne mourra pas si vite.


    Je sais que ma race doit changer. Nous ne pouvons rester tels que nous sommes à côté de l'homme blanc. Nous ne demandons qu'une chance égale de vivre comme tous les autres hommes vivent. Nous demandons à être reconnus comme des hommes. Nous demandons que la même loi soit appliquée pareillement à tous les hommes. Si un Indien viole la loi, punissez-le par la loi. Si un homme blanc viole la loi, punissez-le aussi.


    Rendez-moi ma liberté - liberté de voyager, liberté de m'arrêter, liberté de travailler, liberté de faire du commerce là où je le choisis, liberté de suivre la religion de mes pères, liberté de penser et d'agir pour moi-même - et j'obéirai à chaque loi ou je me soumettrai au châtiment.»



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