• John Caldwell Calhoun

    John Mayall Jabez Edwin (1813-1901)

    John Caldwell Calhoun naît dans le comté d'Abbeville en Caroline du Sud le 18 mars 1782. Il est le troisième enfant de Patrick et Martha Caldwell Calhoun, fermiers. Lui qui deviendra l’un des plus fervents défenseurs de la cause des grands planteurs ne vient donc pas des grandes familles aristocratiques du Sud[1]. Il grandit dans une époque de troubles sociaux, en particulier en raison de l’extension de la culture du coton qui apporte avec elle la pratique de l’esclavage dans les États où les petites paysans s’opposent encore aux gros propriétaires agraires. La publication du Sedition Act par le président John Adams en 1798 et les résolutions contre cette loi écrite par Thomas Jefferson et James Madison vont provoquer chez Calhoun la prise de conscience que des états (le Kentucky et la Virginie) peuvent déclarer des lois fédérales anticonstitutionnelles. Cette révélation sera plus tard une part importante dans la philosophie politique de Calhoun.

    En 1796, son père tombe gravement malade. Il arrête alors ses études pour prendre en charge la gestion de la ferme familiale. La mort de son père le laisse à la tête d’une exploitation de 31 esclaves dès l’âge de 14 ans. Il tient ce rôle pendant cinq ans avant que son frère James prenne la relève. Il retourne alors à la Willington Academy, puis s’inscrit à Yale en 1801. Il en sort diplômé avec les honneurs en 1804, termine sa formation à l’école de droit de Litchfield dans le Connecticut. Il en sort convaincu que le Nord et le Sud sont séparés par un large fossé et que les Sudistes doivent tout faire pour préserver leurs valeurs et leur mode de vie particuliers[1]. Il est admis au barreau de Caroline du Sud en 1807. Il exerce alors son métier d’avocat dans son district d’origine.

    De 1809 à 1811, il s’occupe de plusieurs affaires concernant la répartition des pouvoirs entre les riches planteurs de coton et les fermiers plus pauvres. Il assure son avenir financier et entre dans le monde politique en épousant sa cousine, Floride Bonneau (qui sera plus tard au centre de l’affaire Petticoat), fille du sénateur John Ewing Colhoon, avec qui il aura dix enfants, dont trois décèderont en bas âge. En 1807 il est élu au siège que son père avait jadis occupé à la législature de l’Etat de Caroline du Sud.

    Il est élu comme démocrate républicain au Congrès des États-Unis d'Amérique du 4 mars 1811 au 3 novembre 1817. Pendant cette période, il se fait remarquer comme un membre influent du groupe nationaliste dirigé par Henry Clay appelant à la guerre contre l’Angleterre. Il prononce le discours d’introduction à la déclaration de la guerre de 1812. Le conflit le pousse à dénoncer l’antimilitarisme des Républicains, et à prôner le réarmement et le vote de crédits afin de doter les États-Unis d’une défense qui en soit digne[1]. Il vote pour le tarif de 1816, dont l'objectif est d'éteindre la dette publique et de protéger les industries naissantes.

    James Monroe, en 1817, lui propose le poste de secrétaire à la Guerre après le refus d’Isaac Shelby. Il doit rétablir l’autorité du politique sur le commandement militaire. Andrew Jackson, devenu un héros national après la bataille de la Nouvelle Orléans (1815), semble vouloir agir librement. Il a aussi comme mission de réorganiser l’armée. Mais le Congrès vote en 1821 un projet de loi destiné à réduire les crédits militaires. Alors qu'il est Secrétaire à la Défense, se pose la question de l’admission du Missouri dans l’Union en tant qu'Etat esclavagiste ou non. Calhoun, sudiste et propriétaire d’esclaves, est en faveur de l’esclavage et de son maintien dans le Sud, mais il ne se prononce pas sur la question du Missouri car cela aurait pu nuire à sa carrière[1]. Finalement, le Compromis du Missouri permit d’éviter le conflit entre États esclavagistes et non-esclavagistes. Mais Calhoun est conscient que la question de l’esclavage peut conduire à l’éclatement de l’Union. Il reste à son poste jusqu’en 1825.

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