• Sitting Bull (vers 1831-1890) Chef des Sioux Hunkpapas.

    Sitting Bull (vers 1831-1890)   Chef des Sioux-Hunkpapas. Mystique et conducteur de son peuple, Sitting Bul

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    Sitting Bull (vers 1831-1890)
    Chef des Sioux-Hunkpapas
    Mystique et conducteur de son peuple, Sitting Bull est l’un des plus grands chefs indiens. Après sa victoire de Little Bighorn sur Custer, il met les siens à l’abri derrière la frontière canadienne. Il sera tué  par la police indienne lors du "Soulèvement de la Danse des Esprits".
    Un guerrier d'exception
    Sitting Bull est un Lakota-Hunkpapa. Il est né près de Grand River dans l’actuel état du Dakota du Nord. Son nom lakota est "Tatanka Iyotake". Son premier nom avait été "Hunkesni" (Lent)  à cause de son comportement calme et réfléchi. Pourtant, on dit qu’il a tué son premier bison dès l’âge de dix ans et marqué son premier "coup" à quatorze ans.
     

    Il reçoit ensuite le nom de Sitting Bull, synonyme de force et de sagesse, le nom d’un conducteur de son peuple. Lors d’un combat contre les Assiniboines, il sauve la vie d’un jeune guerrier ennemi, remarquable par son courage, et décide de l’adopter comme son frère. Il lui donne même le nom de son père décédé, Jumping Bull. On cite de nombreux traits de générosité et d’humanité de la part de Sitting Bull. Il veille particulièrement à ce que les Crows, Assiniboines ou Arikaras prisonniers soient bien traités et rendus à leur peuple chaque fois que c’était possible. Il adopte de nombreux enfants qu’il élève comme les siens. Il considère comme son frère le jeune Gall, un Hunkpapa orphelin, qui deviendra son plus fidèle compagnon.

     

    Sitting Bull est présent lors du conseil réuni à Fort Pierre par le général William S. Harney au début de mars 1856. La brutalité avec laquelle Harney impose ses conditions lui font comprendre qu’il importe de ne jamais traiter avec les chefs militaires américains. La lance et le bouclier
    Sitting Bull est un guerrier d’une exceptionnelle bravoure. Il assiste à la farouche résistance des guerriers santees du chef Inkpaduta poursuivis par l’armée du général Alfred Sully après la guerre de Little Crow. Il participe à la bataille de Killdeer Mountains le 28 juillet 1864 qui oppose l’armée aux Santees. Toute sa vie, il ne cessera de lutter contre l’emprise des Blancs sur le territoire des Lakotas. Entre 1865 et 1868, pendant que le chef oglala Red Cloud mène la guerre contre la construction de la piste Bozeman sur la Powder River, Sitting Bull lance de nombreuses attaques contre les forts Rice et Buford construits sur le Missouri. Le chef suprême
     

    En 1868, il refuse de rencontrer les délégués du gouvernement pour signer le Traité de Fort Laramie qui détermine les limites de la Grande Réserve Sioux. Mais il envoie Gall qui signe le traité à Fort Rice. Tandis que Red Cloud, convaincu que toute résistance à l’invasion blanche est vaine, se retire sur la réserve et maintient la paix, Sitting Bull se rapproche des Oglalas de Crazy Horse et continue à résister dans le nord, sur le grand territoire de chasse reconnu aux Indiens par le Traité de Fort Laramie. Il devient le chef suprême des Lakotas "hostiles". Cette distinction exceptionnelle est unique dans l’histoire des Sioux. Arrow creek (13 août 1872)
     

    De 1872 à 1874, avec Crazy Horse, il s’oppose à la construction de la "Northern Pacific Railway" à travers la vallée de la Yellowstone, territoire de chasse des Hunkpapas et des Blackfeet-Sioux. Le 13 août 1872, lors d’un affrontement avec les soldats du major Eugene M. Baker, près d’Arrow Creek, Sitting Bull est accusé par un jeune guerrier de manquer de courage et de rester en arrière.
    Pour toute réponse, Sitting Bull conduit son cheval entre les deux lignes de combattants, s'assoit et se met à fumer calmement sa pipe sous le feu des soldats qui se concentre sur lui.
    Plusieurs guerriers viennent le rejoindre et fumer avec lui au milieu des balles qui continuent à siffler. Puis, tranquillement, ils remontent à cheval et regagnent leurs lignes, faisant l'admiration de tous. Cet exploit accroîtra le prestige de guerrier de Sitting Bull.
     

    Sitting Bull n’est pas seulement un grand chef de guerre, c’est avant tout un mystique. Ses nombreuses recherches de vision l’ont souvent mis en contact avec les Esprits. Cela ne l’empêche pas d’avoir les meilleures relations avec le père Jean De Smet, un Jésuite belge dont il a écouté l’enseignement. la guerre pour les black hills (1876)

    Durant l’hiver 1875-76, le gouvernement, qui veut annexer les Black Hills en violation flagrante du Traité de Fort Laramie, ordonne à tous les Indiens vivant sur les territoires de chasse non-cédés de rejoindre immédiatement les agences avant le 31 janvier 1876.
    Ceux qui ne se soumettront pas seront "déclarés hostiles et traités comme tels". La campagne contre les Sioux, conduite par le général Philip H. Sheridan, commence dès février. A plusieurs reprises, pendant l’hiver, Sitting Bull donne asile à des fugitifs lakotas ou cheyennes mourant de froid et de faim, rescapés des attaques de l’armée.
     

    En juin 1876, Sitting Bull et les siens campent dans la région de la Tongue River, au Montana. Tous les clans des Plaines sont là pour la Danse du Soleil. Ils sont prêts à se battre pour préserver leurs territoires de chasse et surtout les Black Hills, le "Coeur de tout ce qui est", les collines sacrées des Lakotas. Plusieurs milliers de guerriers lakotas, cheyennes, arapahos, ainsi que des Santees réfugiés de l’est, viennent rejoindre le grand chef hunkpapa, formant le plus grand village indien jamais rassemblé dans les Plaines.
     

    Il y a là tous ceux qui refusent la vie dans la réserve. Sitting Bull fait le vœu de déposer cent morceaux de sa chair au pied de l’Arbre Sacré. Tandis qu’il danse, épuisé par le jeûne et le sacrifice, il a la vision de "beaucoup de soldats tués à l’intérieur du camp".
    Le 17 juin, les Indiens, conduits par Crazy Horse, repoussent les soldats du général George Crook sur la Rosebud River. Beaucoup pensent que cette victoire est la réalisation de la vision de Sitting Bull, mais le chef lakota promet une nouvelle victoire.
     

    Au matin du 25 juin 1876, le lieutenant-colonel George A. Custer, à la tête du 7ème régiment de cavalerie passe à l’attaque contre l’immense camp indien sur la Little Bighorn River.
    Pendant que Crazy Horse, Gall et Rain-in-the-Face organisent la résistance et anéantissent le contingent de Custer, Sitting Bull parcourt à cheval le village pour rassembler les femmes et les enfants afin de les tenir à l’écart du combat.
     

    Après la victoire de Little Bighorn, les Indiens se dispersent pour échapper à la vengeance de la nation américaine. Le 21 octobre 1876, les soldats du colonel Nelson A. Miles accrochent les partisans de Sitting Bull sur les bords de la Yellowstone River. L'exil canadien (1877-1881)
    En mars 1877, Sitting Bull décide de passer au Canada, espérant que son peuple pourra y vivre libre et en sécurité. Hunkpapas et Sans Arcs s’installent dans la province du Saskatchewan, près de Fort Walsh. Ils sont rejoints en septembre par des Oglalas qui se sont échappés lors de leur transfert forcé vers le Missouri.
     

    Quelques jours plus tard, ils recueillent les réfugiés des Nez Percés qui, poursuivis par l’armée, ont réussi à franchir la frontière canadienne. C’est à la fin d’octobre 1877 qu’il rencontre le général américain Alfred H. Terry qui lui demande de se rendre. Sitting Bull refuse, ne pouvant se résoudre à abandonner la vie indienne traditionnelle.
     

    Il se lie bientôt d’amitié avec un officier de la Police Montée, le major James M. Walsh et exprime le désir de s’établir définitivement au Canada. Mais la région où le gouvernement canadien tolère les Sioux est trop froide et n’offre pas assez de possibilités de chasse.
    Les bisons ont pratiquement disparu. Les Lakotas ont le mal du pays. La Police Montée surveille les exilés et les regarde mourir de faim, avant tout soucieuse qu’ils ne créent pas de troubles. Le nouvel officier qui remplace le major Walsh incite les Sioux à se rendre. Gall fait sa reddition en janvier 1881. La reddition
     

    Sitting Bull se résout enfin à se rendre.
    Le 19 juillet 1881, accompagné de moins de deux cents fidèles dans un dénuement complet, il se présente à Fort Buford dans le Dakota. Il confie sa Winchester à son fils Crow Foot âgé de huit ans et le charge de la remettre au commandant du fort. Il dit : "Je veux qu’on se souvienne que je suis le dernier à rendre mon fusil, et qu’aujourd’hui je vous l’ai donné". Pendant deux ans, il est retenu à Fort Randall comme prisonnier de guerre. Il rejoint ensuite les Hunkpapas sur la réserve de Standing Rock.
     

    Installé près de Grand River, près de l'endroit où il est né, Sitting Bull vit avec ses deux épouses et ses plus jeunes enfants dans une modeste cabane de rondins qu’il a construite lui-même. Conscient de la nécessité du changement, il accepte de s’occuper d’une ferme, envoie ses enfants à l’école. Parmi son peuple, son prestige demeure immense. Le wild west show
    En 1885, il suit la première tournée du "Wild West Show"  dans les grandes villes de l’est, pour un salaire de cinquante dollars par semaine. Il se lie d’amitié avec Buffalo Bill. On se presse pour voir celui qu’on présente abusivement comme "le tueur de Custer". Il voit les villes, les foules immenses, toute la puissance des Blancs et se persuade de l’inutilité de la résistance.
    Il a appris à écrire son nom qu’il agrémente du dessin d’un petit bison. Il vend ses photos dédicacées et gagne ainsi un peu d’argent. Il remarque la misère des grandes villes. Il dit : "Les Blancs savent faire beaucoup de choses, mais il est une chose qu’ils ne savent pas faire, c’est partager". La danse des Esprits (1889-1890)
     

    En 1888, Sitting Bull s’oppose fermement au lotissement des terres des Sioux prévue par la Loi Dawes. Il rencontre même les chefs crows, les ennemis traditionnels des Sioux pour les dissuader d’accepter le lotissement de leurs terres. Il s’attire l’animosité de l’agent de la réserve James Mac Laughlin qui le présente dans ses rapports comme "le principal obstacle sur la route de la Civilisation".
     

    Quand apparaît la Danse des Esprits sur les réserves lakotas, il écoute les envoyés de Wovoka, mais garde une certaine distance vis-à-vis du mouvement messianique.  En octobre 1890, il demande à Kicking Bear, un Minnecoujou, de venir enseigner la Danse des Esprits aux Hunkpapas de Standing Rock.
    Lui-même n’y a probablement jamais participé. Mais quand Mac Laughlin lui demande d’intervenir pour mettre fin à la danse qui inquiète les Blancs, Sitting Bull refuse en disant : "Laissez mon peuple tranquille, laissez-le danser".
    L’agent Mac Laughlin, qui déteste Sitting Bull, persuade les autorités militaires qu’il est l’un des meneurs de la Danse des Esprits. Le général Miles envoie Buffalo Bill s’assurer de la personne de Sitting Bull, mais Mac Laughlin fait échouer le projet. Il obtient un ordre pour l’arrestation du chef hunkpapa et envoie la police indienne pour se saisir de lui.
     

    A l’aube du 15 décembre 1890, quarante-trois policiers indiens cernent la petite cabane, près de Grand River. Sitting Bull semble disposé à les suivre. Mais les cris de ses femmes ameutent les danseurs des esprits qui s’assemblent bientôt autour de la cabane et tentent d’empêcher l’arrestation de leur chef.

     

    L’un d’eux tire sur le lieutenant Bull Head qui, blessé, riposte en tirant sur Sitting Bull. Le sergent Red Tomahawk tire à son tour. Le chef  hunkpapa s’effondre, tué sur le coup. Un violent combat s’engage. Son fils Crow Foot, âgé de dix-sept ans, est abattu de sang froid. Une quarantaine de Hunkpapas, craignant des représailles, vont rejoindre les Minnecoujous de Big Foot en fuite vers l’agence de Pine Ridge.
    Sitting Bull est un Lakota-Hunkpapa Un guerrier d'exception..!!!Red HorseTwo HachettChef Joseph, nez perçéRed Fish DakotaWandutaWhite Belly SIOUX

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