• l'Histoire du Bas-Canada...( II )


    Le Bas-Canada: 1763-1867




    Note: notre patrie ne portera pas exclusivement le nom de Bas-Canada tout au long du Régime britannique, je l'utilise ici comme terme générique. En réalité, le territoire changera de nom trois fois: d'abord "Province of Québec", puis "Lower Canada" (Bas-Canada) en 1791 et finalement "United Canada" (Canada-Uni ou Canada-Est) de 1840 jusqu'en 1867.



    Province of Quebec

    1763: Signature du traité de Paris qui cède toute l'Amérique du Nord française à l'Angleterre, à l'exception des îles de Saint-Pierre et Miquelon. Le serment du Test (qui implique un reniement du pape et du culte de la Vierge) devient obligatoire pour entrer dans la fonction publique, garantissant ainsi l'exclusion des francophones catholiques du gouvernement. La livre sterling devient la devise monétaire officielle. Le territoire est considérablement réduit.

    En octobre de la même année, Londres dans sa «Royal Proclamation», accorde le droit aux francophones catholiques de pratiquer leur religion. La Grande-Bretagne fait toutefois connaître au gouverneur Murray son intention de fonder des écoles uniquement protestantes dans le but d'assimiler la population. La proclamation entend également remplacer le code civil français par la «British Common Law». Le gouverneur Murray juge toutefois cette mesure impraticable et décide plutôt de garder les anciennes lois françaises.

    1765: 95 Canadiens adressent une pétition et réclament que la justice soit rendue en français, que les ordres du roi soient promulgés en français et que les Canadiens puissent agir comme jurés et avocats.

    1766: Les premiers à profiter de la conquête sont les commerçants anglais et américains qui prennent le contrôle de toute l'activité économique. Le premier gouverneur britannique, James Murray, n'aime pas beaucoup ces marchands qu'il juge être "la plus immorale collection d'individus que j'aie jamais connue." Il écrit encore "Rien ne pourra satisfaire les fanatiques déréglés qui font le commerce, hormis l'expulsion des Canadiens, qui constituent la race la plus brave et la meilleure du globe peut-être!" Les commerçants auront finalement la peau de Murray qui sera rappelé à Londres et remplacé. "Je quitte un pays et un peuple que j'aime sincèrement", a-t-il déclaré.

    Murray
    Le gouverneur Murray

    1766 : Retour du premier évêque catholique : Monseigneur Briand. Dès lors, son rôle sera de prêcher la soumissiondu peuple aux nouvelles autorités britanniques.

    1767: Les Sulpiciens ouvrent le futur Collège de Montréal, les Ursulines de Québec reprennent leur enseignement.

    portrait
    Le gouverneur
    Carleton
    1774: Suivant les recommandations du gouverneur Carleton, Londres décrète le «Quebec Act» dont le but est d'apaiser les Canadiens pour qu'ils ne se joignent pas à la révolution américaine des 13 colonies. Le territoire du Québec est considérablement agrandi pour inclure la vallée de l'Ohio et la région des Grands Lacs. Le Serment du Test est changé; les catholiques peuvent maintenant avoir accès à la fonction publique si toutefois ils prononcent un serment d'allégeance à la couronne d'Angleterre (qui existe d'ailleurs toujours pour nos députés fédéraux). Le texte demeure muet au sujet du statut des langues française et anglaise.

    Les Américains sont outrés que l'Angleterre permette aux Canadiens de garder leur religion catholique et empêche leur expansion vers l'ouest. Pour cette raison et en réaction à des taxes jugées excessives, les Américains lancent leur révolution. Ils tentent de convaincre les Canadiens se joindre à eux alors que le clergé prend position pour l'Angleterre. Les habitants choisiront finalement la neutralité.

    1775: Après la signature du Quebec Act, des Anglais choqués vandalisent le buste de George III qui avait été installé sur la Place d'Arme à Montréal. Ils y inscrivent sur la base «Voici le pape du Canada et l'idiot d'Angleterre» (traduit de l'anglais). Ceci démontre bien le mécontentement des marchands anglais établis ici.

    Le Continental Colors américain
    Le «Continental Colors» américain
    1775: Les «Bastonnais» (nom que les Canadiens donnaient aux rebelles américains) tentent alors de conquérir le Québec par les armes. En septembre, ils assiègent le fort Saint-Jean et sont victorieux sur l'armée britannique. Le 12 septembre, Montréal capitule et devient une ville américaine. Les nouveaux occupants établissent leur quartier général au château Ramezay. Les Anglais quant à eux, fuient vers Québec qui est assiégée à son tour. C'est dans la nuit du 30 au 31 décembre que les célèbres généraux Montgomery et Arnold tentent un assaut contre la basse ville qui s'avère infructueux. Montgomery y trouvera même la mort. C'est le début de la fin pour les Américains qui devront évacuer le territoire en juin 1776. Le sort en est jeté, le Canada sera britannique.

    1778: Publication du premier journal uniquement français: La Gazette littéraire de Montréal.

    1782: Le Traité de Paris reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique (les anciennes 13 colonies). La révolution américaine est donc un succès. Le Québec perd la vallée de l'Ohio. Des colons anglais, hollandais, irlandais, écossais et américains loyaux à l'Angleterre (environ 6000 Loyalistes) quittent le nouveau pays et viennent s'établir au Canada. Plusieurs s'installent sur des terres confisquées aux Acadiens (la Nouvelle-Écosse est divisée en deux, c'est la fondation du New Brunswick en 1784). Dès lors, le Canada n'a plus une population uniquement exclusivement française et amérindienne, mais les francophones sont toujours les seuls à se désigner comme «Canadiens» et le resteront encore longtemps.

    1783: L'Angleterre est forcée de signer la paix avec la France et l'Espagne et reconnaît l'indépendance des États-Unis. Cette signature intervient alors qu'une expédition française est en préparation. Commandée par Lafayette, elle avait entre autres pour objectif la reconquête du Canada français après la prise de la Jamaïque avec l'aide des Espagnols.

    Le Bas-Canada

    Les nouveaux arrivants Anglais rejettent le régime seigneurial, les lois françaises et exigent un district distinct. La Province of Quebec est alors divisée en deux ; le Haut-Canada (Ontario, environ 10 000 habitants) et le Bas-Canada (Québec, 150 000 habitants).

    Les Anglais veulent tout!
    Extrait de «Il était une fois le Québec»

    1791 : L'Angleterre proclame l'Acte constitutionnel qui accorde à la population un parlement élu, mais malheureusement, sans véritable pouvoir. C'est la première version d'une constitution canadienne. Le Parlement de Grande-Bretagne accorde aux députés canadiens la permission d'utiliser le français dans l'enceinte et dans le journal de l'assemblée.

    1793
    Première assemblée du Bas-Canada
    1792 : Premières élections de l'histoire du Québec. La chambre d'assemblée du Bas-Canada, malgré le fait que la population soit française à 95%, est formée de 35 Canadiens et de 15 Anglais. Jean-Antoine Panet est élu président de la chambre du Bas-Canada, en dépit de l'opposition britannique. Les deux groupes s'affrontent en chambre dès la première séance. Le gouverneur, à la demande des députés anglais, déclare que les textes de lois devront être rédigés en anglais.

    Dans ce parlementarisme truqué où le français n'est plus qu'une langue de traduction, le gouverneur et les conseils législatif et éxécutif renversent toutes les initiatives canadiennes. C'est une impasse politique complète qui durera cinquante ans.



    1795: À Québec, les Britanniques (et ce malgré qu'ils soient la nette minorité) représentent 65 % des membres des professions libérales et 44 % des hommes d'affaires, mais seulement 18 % des artisans et 10 % des simples ouvriers.

    1800 : Le peuple canadien, majoritairement rural, s'appauvrit. Depuis la conquête, plus qu'une minorité de Canadiens savent lire et écrire. Ils sont exploités par la riche minorité anglaise. Les Canadiens deviennent bûcherons, scieurs de bois et «raftmen», au service des riches marchands anglais qui fournissent l'Angleterre en bois dans sa guerre contre Napoléon Bonaparte. Les raftmen (dont le légendaire Joe Montferrand) doivent conduire les énormes troncs d'arbres, sur les eaux du fleuve, de Hull jusqu'à Québec. Il s'agit d'un métier extrêmement périlleux. Coeurs fragiles s'abstenir.

    Un groupe de Canadiens enverra même une missive à Paris à l'intention de Napoléon, lui demandant de venir libérer le Canada de l'emprise britannique. La lettre demeurera sans réponse.
    Napoléon Bonaparte
    Napoléon Bonaparte



    1800: Des Canadiens sont engagés par la Norhwest Company pour transporter fourrures et passagers entre Montréal et les postes de traite de l'Ouest. Ils seront désormais connus sous le nom de "Voyageurs". Les unions parfois temporaires et parfois permanentes entre ces courageux voyageurs et les Amérindiennes de l'Ouest donnera naissance à un nouveau peuple: les Métis. Le français devient la langue de l'Ouest. Plusieurs de ces Métis francophones s'établiront dans l'actuel Manitoba, près de la rivière Rouge, et deviendront chasseurs de bisons.

    1802: Joseph Quesnel écrit sa première pièce de théâtre: «L'anglomanie ou le Le dîner à l'angloise».

    1805: La bourgeoisie britannique de Québec fonde le journal «Quebec Mercury» qui se donne pour mission d'assurer la suprématie de l'oligarchie britannique. L'année suivante, Pierre Bédard réplique en fondant «Le Canadien», pour défendre les intérêts et les droits des Canadiens français.

    1810 : Le journal «Le Canadien» (fondé en 1806) entreprend une campagne de dénonciation de la minorité dominante, en réaction à plusieurs articles racistes du journal anglophone The Mercury appelant à l'assimilation des francophones. Le gouverneur ordonne que le journal soit saisi et que l'imprimeur, les propriétaires et les journalistes soient jetés en prison.

    1812: Les États-Unis déclarent la guerre à l'Angleterre et les Canadiens se préparent à se défendre. Les Américains quittent Détroit et attaquent le Haut-Canada.

    Chateauguay
    Bataille de Châteauguay
    1813: Dans le cadre de la guerre opposant les Américains à l'Angleterre, les États-Unis attaquent le Bas-Canada! Leur marche vers Montréal est arrêtée à Châteauguay par les Voltigeurs canadiens. Le corps de volontaires est victorieux malgré qu'il soit en nombres inférieurs.

    1815: Louis-Joseph Papineau, chef du parti réformiste, occupe le poste de président de l'Assemblée législative jusqu'en 1837.

    1820: Des Anglais mettent sur pied un projet d'union des deux Canadas. Le projet ne reconnaît que l'anglais comme langue officielle et exige qu'une personne possède une propriété d'au moins 500 livres sterling pour être membre de l'Assemblée. Louis-Joseph Papineau et John Neilson s'opposent au projet et réunissent une pétition de 60 000 signatures. Londres leur donnera raison en 1823.



    1824: Une loi encourageant l'ouverture d'écoles de paroisse marque le début d'un système scolaire confessionnel.

    1825: L'ouverture du canal Lachine permet enfin aux bateaux de naviguer vers l'ouest sans avoir à faire face aux rapides. Montréal compte maintenant 31 516 habitants et Québec 22 101 (comparativement à 1677 pour Toronto).

    1829: Fondation de la McGill University, le premier établissement du genre au Canada.

    Après 1830, le Bas-Canada connut une pénurie de blé au point où les importations de l'étranger devinrent nécessaires. Les méthodes de culture archaïques et l'épuisement des sols sont les grands responsables de cette crise. Le surpeuplement des seigneuries n'aida pas la situation.

    McGill
    James McGill



    1831: Pour la première fois, un navire à vapeur traverse l'océan Atlantique. Il s'agit du «Royal William», un bateau construit à Québec.

    1831-1865: Pendant cette période, la population de Montréal sera majoritairement anglophone.

    1832 : Encore une fois, des élections. À Montréal, lors d'une réunion pacifique, l'armée anglaise ouvre le feu sur la foule désarmée, blessant plusieurs personnes et en tuant trois.

    1832 : L'Assemblée législative du Bas-Canada, Papineau à sa tête, adopte un projet de loi qui garantit les pleins droits des personnes pratiquant la religion juive. Il faudra attendre 25 ans pour voir l'Angleterre et les autres colonies adopter des mesures semblables.

    1832-34 : Le gouvernement anglais encourage l'immigration massive, dans l'espoir de mettre les Canadiens en minorité. Ces immigrants, essentiellement des Irlandais fuyant la misère, sont à la recherche d'un avenir meilleur. Contrairement aux immigrants Anglais ou Écossais, ils sont pauvres et immigrent dans des conditions déplorables et apportent avec eux le choléra. Résultat : une longue épidémie qui fera 10 000 morts dans sa première année.

    1834: L'esclavage est aboli dans toutes les colonies britanniques.

    En chambre, le Parti Canadien s'oppose aux initiatives du British Party (aussi appelé «Château Clique»). Ce dernier, composé de riches marchands anglais, désire des lois pour promouvoir les affaires (et leurs porte-feuilles), l'assimilation des francophones et une union avec le Haut-Canada. Malgré leur petit nombre, ils contrôlent toujours les conseils législatif et éxécutif nommés par Londres. Le Parti Canadien (ou Parti Patriote) quant à lui réclame le gouvernement responsable, la protection de la langue et de la culture française et un conseil législatif élu.

    1834 : Ludger Duvernay (dont le portrait est à droite) fonde la Société Saint-Jean-Baptiste, société nationaliste qui a pour but la défense des droits du peuple du Bas-Canada. À l'époque, avant chaque réunion, on chante des chansons patriotiques canadiens pendant qu'au Haut-Canada on en est encore à l'hymne britannique «God save the Queen». C'est Duvernay qui fera de la Saint-Jean-Baptiste, une fête patriotique.

    1834 : Éclatante victoire du Parti Canadien aux élections, à la tête duquel on retrouve Louis-Joseph Papineau. Celui-ci envoie une liste de 92 résolutions à Londres pour régler l'impasse politique. Elles sont rejetées. Les députés canadiens encouragent un boycot massif des produits britanniques.

    Ludger Duvernay

    1836: Le premier chemin de fer est construit entre les villes de La Prairie et Saint-Jean.

    1837-38 : Ayant épuisé toutes les avenues pacifiques, le peuple canadien se révolte. C'est la Rébellion des Patriotes.

    1837: Publication du premier roman québécois, il s'agit du livre «Le chercheur de trésors ou l'influence d'un livre» écrit par Philippe Aubert de Gaspé, fils. Malgré la grande qualité de l'ouvrage, sa publication passera en grande partie inaperçue à cause des événements politiques.

    The Province of Canada (Canada-Uni)

    1839: Londres envoie Lord Durham enquêter sur les problèmes au Bas-Canada. Celui-ci remet un rapport dans lequel il fait l'éloge de la supériorité des Anglais, et recommande l'assimilation des Canadiens-Français pour leur propre bien. Il croit qu'une union du Haut et du Bas-Canada sous un seul parlement de langue anglaise, accompagnée d'une forte immigration d'anglo-saxons permettra une assimilation tranquille des francophones.

    1840: Suivant les recommendations du rapport Durham, l'Acte d'Union est adopté à Londres et unit le Haut et le Bas-Canada en une seule province: le «Canada-Uni». Une seule assemblée législative fut accordée à la colonie avec 42 membres élus du Canada-Ouest (Ontario, 400 000 habitants) et 42 membres élus du Canada-Est (Québec, 600 000 habitants). Les dettes des deux colonies furent combinées malgré le fait que celles du Bas-Canada étaient beaucoup moindres. L'anglais devient la langue officielle de l'assemblée.

    Ce système qui accorde le même nombre de membres élus aux deux groupes linguistiques semblent ainsi reconnaître l'égalité des deux nations fondatrices. Le but est toutefois bien moins noble, il permet aux anglophones de contrôler la chambre malgré le fait qu'ils soient minoritaires. D'ailleurs, les règles du jeu seront changées selon le principe de «Rep by Pop» lorsque les Anglophones deviendront majoritaires.

    1840-1850: La crise économique fait fuir 40 000 Canadiens français vers les États-Unis.

    1840: Joseph Casavant vend son premier orgue. Ses fils, Claver et Samuel, prendront plus tard la relève en fondant l'entreprise «Casavant Frère» à Saint-Hyacinthe. Les orgues Casavant acquièrent au cours des années une réputation internationale inégalée.

    1841: Première session du premier parlement de l'Union s'ouvre à Kingston.

    1841: Loi de l'instruction publique: début d'un véritable réseau d'enseignement public, création des commissions scolaires (en 1842, le taux de fréquentation des école n'est que de 4,4%)

    1841: Le 17 mai, à Québec, un éboulement balaie la rue Petit-Champlain, détruisant 9 maisons et causant la mort de 39 personnes.

    1842: Louis-Hippolyte Lafontaine défend les droits du français comme langue parlementaire. Étienne Parent dénonce la politique d'anglicisation des autorités britanniques.

    1845 : L'écrivain britannique Charles Dickens visite Montréal et Québec.

    1845 : L'historien François-Xavier Garneau publie la première histoire du Canada.

    Lafontaine
    L.-H. Lafontaine
    1848: L'alliance des réformateurs du Canada-Ouest de Robert Baldwin et de ceux du Canada-Est de Louis-Hyppolite Lafontaine permettent l'introduction du gouvernement responsable. Dorénavant, le gouverneur devient simplement le représentant du monarque d'Angleterre et l'agent de liaison entre Londres et la colonie.

     

    1849: La chambre vote le Rebellion Losses Bill qui vise à compenser les personnes ayant souffert des dommages à leur propriété pendant la rébellion de 1837-38. Des Tories anglais, opposés à cette loi ainsi qu'au principe du gouvernement responsable, mettent le feu au Parlement de Montréal lors d'une émeute.

    1851: La Grande-Bretagne remet au Canada le contrôle de ses postes. Montréal compte maintenant 57 715 habitants et Québec 42 052 (comparativement à 30 775 pour Toronto).

    tableau
    L'incendie de 1849

    1850-1940: Le Grand Exode. Environ 900 000 Canadiens français quittent le Bas-Canada pour les États-Unis.

    1851: Pour la première fois, la population de Canada-Ouest (Ontario) dépasse celle de Canada-Est (Québec).

    1852: Création de l'Université Laval, première institution francophone du genre en Amérique. Elle sera dotée d'une charte royale le 8 décembre 1852.

    1852: Construction à Québec de la première patinoire couverte au monde par le «Quebec Skating Club».

    1854 : Abolition officielle du régime seigneurial.

    1855: Pour la première fois depuis la capitulation de 1760, un navire français navigue sur les eaux du fleuve St-Laurent. Il s'agit de la frégate «La Capricieuse», qui entre dans le port de Québec en mission commerciale. Cette visite a un extraordinaire retentissement chez les Canadiens-Français. La terrasse, les quais et tous les points qui avaient vue sur le fleuve étaient remplis d'une foule immense qui, en voyant le tricolore d'artimon, se mit à crier des hourras. Pour les Canadiens-Français, il s'agit là d'un événement formidable, d'un renouement avec la France.

    1857: La reine Victoria désigne Ottawa comme nouvelle capitale de la Province of Canada. La même année, un homme soupçonné d'être Jack l'Éventreur est présent à Montréal.

    1860: Inauguration du pont Victoria, le premier qui relie Montréal à sa Rive Sud.

    De 1850 à 1860, le Canada-Uni se trouve plongé dans une grande crise politique. En dix ans, le gouvernement change dix fois et aucun d'eux n'arrive à garder le pouvoir. Les principaux partis de Canada-Est étaient les Bleus de George-Étienne Cartier et les Rouges nationalistes d'Antoine-Aimé Dorion. Au Canada-Ouest, les partis étaient les Tories de John A. Macdonald et les Grits de George Brown. Brown déclara que la seule façon de sortir de l'impasse était de reconnaître la population supérieure du Canada-Ouest (l'Ontario) et réclama la reconnaissance du principe de «Rep by Pop». Dorion
    A.-A. Dorion



    Drapeau des Confédérés sudistes 1861-1865: Pendant la guerre civile américaine, les confédérés s'installent à Montréal. Plusieurs Canadiens craignaient que, pour se venger, les États-Unis attaquent le Canada britannique. À la même époque, un groupe de nationalistes irlandais nommés les «Fenians» (groupe qui comptait beaucoup de supporters chez les Américains d'origine irlandaise) caressait le projet de s'emparer du Canada pour ensuite l'échanger contre l'indépendance de l'Irlande. La «menace américaine» se faisait de plus en plus présente et on commença à parler d'une union possible des colonies britanniques dans le but d'y résister.



    1863: Une coalition est formée entre les deux partis du Canada-Ouest et les Bleus de Cartier. Cette alliance mit le Canada sur la voie de la fédération.

    1867 : Signature de la fédération canadienne entre quatre colonies britanniques ; l'Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et le Bas-Canada qu'on appellera désormais le Québec (acceptée à 27 contre 22). Mais George-Étienne Cartier, l'un des pères de cette fédération, commet une erreur en croyant qu'il s'agit là d'un pacte entre deux peuples. Au contraire, le Québec n'est plus qu'une province parmi quatre et définitivement mise en minorité. Le dominion britannique du Canada connaît une période de grande prospérité, mais les Canadien-Français ne participent en aucune façon au grand jeu du commerce et de la finance anglaise et demeurent des travailleurs exploités. Ils sont désormais minoritaires dans un pays «bilingue» où en réalité, la pratique impose l'anglais.




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    La province de Québec : de 1867 à 1960

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    AUTRES PAGES DE CE SITE PORTANT SUR LE RÉGIME BRITANNIQUE:

    3.01) L'invasion américaine de 1775-76
    3.02) La bataille de la Châteauguay
    3.03) Origines de la Saint-Jean-Baptiste
    3.04) Louis-Joseph Papineau et le Parti Patriote
    3.05) La Rébellion des Patriotes
    3.06) La bataille de Saint-Denis
    3.07) Robert Nelson, le médecin patriote
    3.08) Déclaration d'indépendance du Bas-Canada
    3.09) Le testament de Chevalier de Lorimier
    3.10) Extraits du rapport Durham
    3.11) Charles Dickens visite Montréal et Québec
    3.12) Les confédérés sudistes à Montréal
    3.13) Jack l'Éventreur à Montréal?
    3.14) George-Étienne Cartier et la fédération canadienne
    3.15) Cartes du Bas-Canada

      

    sources : http://www.republiquelibre.org/cousture/BAS.HTM

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