•  

    Culture Clovis: la théorie de la comète tueuse remise en cause

     

     

     

    Une étude indépendante a jeté plus de doutes sur une théorie controversée selon laquelle une comète aurait explosé au-dessus de l'Amérique du Nord il y a près de 13.000 ans, effaçant le peuple Clovis et beaucoup de grands animaux du continent.


    Pointe Clovis

     

    Des archéologues ont étudié des sédiments de sept sites de la période Clovis à travers les États-Unis, et n'ont pas trouvé suffisament de débris magnétiques cosmiques pour confirmer qu'un impact extraterrestre a eu lieu à ce moment-là. Il s'agit de la dernière étude à ne pouvoir soutenir les aspects de l'hypothèse de l'impact.

     



    En 2007, une équipe menée par des chercheurs californiens annonçait une théorie selon laquelle une comète ou un astéroïde avait explosé au-dessus de la feuille de glace en Amérique du Nord, créant des incendies et une saturation de l'atmosphère en suie; s'en suivait une période de refroidissement dénommé Nouveau Dryas (Younger Dryas).

     

     

    Quelque temps après cela, le peuple Clovis, spécialisé dans la chasse de gros animaux et connus pour leurs pointes de lance, a mystérieusement disparu, l'équipe a lié leur disparition aux effets environnementaux de l'impact supposé.

     

    Les preuves en étaient des microsphérules magnétiques découvertes dans des sédiments à 25 endroits, dont huit sites de la période Clovis.

    Richard Firestone, du laboratoire national Lawrence Berkeley, en Californie, et ses collègues ont fait valoir que les microsphérules étaient des restes de débris cosmiques suite à une explosion.

     



    Mais en plus de 18 mois d'analyse sédimentaire, une équipe dirigée par Todd Surovell, un archéologue à l'Université du Wyoming, à Laramie, a été incapable de détecter des pics de microspherules. Deux des sept sites étudiés étaient des lieux où l'équipe de Firestone a identifiés des pics de sphérules.

    "J'ai passé des centaines d'heures à l'examen au microscope des échantillons de sédiments", explique Surovell, "et je n'ai trouvé aucune preuve matérielle appuyant leur théorie."

     



    D'après James Kennett, paleocéanographe à l'Université de Californie à Santa Barbara, et co-auteur de Firestone, cette étude ne contredit pas leur hypothèses. Un autre co-auteur, Allen West de Prescott, en Arizona, affirme que le groupe Surovell n'a pas utilisé la bonne technique pour extraire, identifier et quantifier les microsphérules.

     



    Cependant plusieurs autres groupes ont été incapables de soutenir des aspects essentiels de la théorie de la comète.

     



    Jennifer Marlon, un étudiant de doctorat de géographie à l'Université de l'Oregon à Eugene, et ses collègues n'ont constaté aucun brûlage systématique de la biomasse (qui aurait eu lieu s'il y avait eu des incendies à l'échelle du continent) au moment du Nouveau Dryas dans les données de pollen et de charbon de bois provenant de 35 sites.

     

     

    De leur côté, Kennett et son équipe ont publié en août dernier un rapport disant qu'ils avaient trouvé des diamants de la taille du nanomètre, prétendument créé lors d'un impact, et de la suie dans les sédiments datés du Dryas récent sur l'Ile Santa Rosa, au large des côtes Californiennes.

     

     

    Liens:

     

     

    Depuis 1927, la théorie prédominante quant à l'origine des humains en Amérique du Nord est celle de la migration via de détroit de Béring.

     

     

    Il y a environ 13 000 ans, le niveau de la mer étant plus bas qu'aujourd'hui, des tribus asiatiques venues de Mongolie ou de Sibérie auraient alors traversé le détroit à pied, de l'Asie à l'Alaska, en empruntant un passage qui est maintenant inondé.

     

    La théorie prétend qu'ils auraient alors peuplé l'Amérique toute entière et qu'ils seraient les ancêtres de tous les peuples autochtones du continent.

     

    On a baptisé ces gens les «chasseurs Clovis».



    Les chasseurs Clovis ont effectivement existé.

     

    Les seules traces de cette ancienne culture qui ont survécu jusqu'à nos jours sont des pointes de lances, des outils de pierre et des os d'animaux qu'on a découverts un peu partout en Amérique du Nord.

     

     

    On sait qu'ils chassaient le gros gibier comme le bison et le mammouth.

     

     

    Ils ont très probablement joué une rôle important dans la disparition de plusieurs mammifères géants du continent. Mais ces gens sont-ils vraiment les seuls ancêtres des peuples amérindiens? Auraient-ils pu envahir ce gigantesque continent, de l'Alaska au Chili, en une très courte période de temps? Leur langue aurait-elle pu se diversifier en un si grand nombre de langues qui ne démontrent souvent plus aucun lien de parenté?

     

    Et que dire des tests d'ADN qui ne démontrent aucune filiation entre certains groupes?

    De nouvelles découvertes archéologiques remettent ce paradigme en question. Voici quelques-unes des théories les plus plausibles.

    Le pont intercontinental

    La théorie traditionnelle de la migration via le détroit de Béring dépend de deux conditions.

     

    Premièrement, elle suppose que le très bas niveau de la mer ait créé un passage entre la Sibérie et l'Alaska.

     

    On sait de source sûre que c'était effectivement le cas.

     

     

    Les humains n'auraient d'ailleurs pas été les premiers à emprunter ce pont naturel. Plusieurs espèces d'animaux dont les mammouths et les caribous l'auraient fait avant eux.

     

     

    La deuxième condition est l'existence d'un étroit corridor à travers le grand glacier qui recouvrait alors tout le Canada et qui aurait permis à ces voyageurs d'atteindre les plaines américaines.

     

     

     

    Des tests ont démontré que les plus anciennes traces d'occupation humaine en Amérique datent d'il y a environ 17 000 ans. Or, à cette époque, le fameux corridor permettant de traverser le glacier n'existait pas encore. Il n'est apparu que 3000 ans plus tard! Les dates ne coincident pas du tout.

    La route côtière

    Des scientifiques suggèrent que les premiers immigrants en Amérique auraient pu suivre les côtes en bateau.

     

    La déglaciation des côtes de l'Amérique du Nord aurait effectivement débuté il y a environ 17 000 ans.

     

    Des fouilles ont démontré qu'il y avait à cette époque suffisament d'animaux et de poissons sur ces côtes pour nourrir une population humaine.

     

    De plus, la plupart des langues amérindiennes semblent être des cousines de certaines langues asiatiques, ce qui semble appuyer cette théorie.

    La route du Pacifique

    D'autres scientifiques croient plutôt que les premiers habitants de l'Amérique auraient traversé le plus grand océan de la terre en bateau pour arriver d'abord en Amérique du Sud. On a découvert des squelettes incomplets et les restes d'un village à Monte Verde au Chili qui datent d'il y a 15 000 ans. Les squelettes semblent exhiber des caractéristiques typiques des peuples polynésiens ou des Aborigènes d'Australie (mais sûrement rien en commun avec les peuples de Sibérie ou de Mongolie). De nouvelles fouilles semblent également prouver que des populations humaines bien adaptées et établies se développaient partout en Amérique du Sud il y a au moins 13 000 ans, bien avant que les chasseurs Clovis ne se répandent partout en Amérique du Nord. De plus, la technologie des peuples du sud ne présente aucune caractéristique commune avec celle des peuples du nord.



    La route de l'Atlantique

    La plus récente théorie est celle qui suppose une migration humaine venue d'Europe. Des scientifiques ont découvert de surprenantes similitudes entre la culture Clovis d'Amérique du Nord et la culture des Solutréens qui occupaient le nord de l'Espagne il y a environ 19 000 ans. De récentes études ont également permis de découvrir des similitudes génétiques entre certaines populations amérindiennes et européennes, caractéristiques qui n'existent pas chez les Asiatiques. Cette hypothèse suppose donc que des Solutréens auraient été capables de suivre en bateau les côtes de l'ancien glacier qui recouvrait l'Atlantique Nord, se nourrissant peut-être de poissons en chemin.

    C'est possible. Après tout, on sait de source sûre que les premiers humains ont atteint l'Australie en bateau il y a au moins 40 000 ans! On sait aussi que les premiers Européens étaient capables de naviguer jusqu'aux îles de la Méditerranée il y a au moins 14 000 ans. Pourquoi les Solutréens n'auraient-ils donc pas été capables de faire de même? On sait aussi que lors de la dernière ère glaciaire, il y a 18 000 ans, la presque totalité de l'Europe était recouverte de glaciers. La compétition pour des terres habitables devait être très féroce et certaines populations auraient pu êtres tentées d'aller voir ailleurs.

    En 1996, deux étudiants firent la découverte d'un squelette dans l'état de Washington aux États-Unis. Le squelette était en excellente condition et les premières observations du crâne révélèrent qu'il s'agissait d'un homme d'origine européenne. On découvrit alors le bout d'une ancienne pointe de lance dans l'os de la hanche, ce qui souleva plusieurs interrogations quant à son âge. À la surprise générale, la datation du squelette révéla que celui-ci était vieux d'environ 9460 ans! On a baptisé cette incroyable découverte «l'homme de Kennewick».

    L'homme de Kennewick était d'âge moyen et mesurait environ 5 pieds 10 pouces. Ses os montrent des traces de plusieurs blessures aux hanches, aux côtes, au front et au coude gauche. En se servant d'un moule du crâne, les anatomistes James C. Chatters et Thomas McClelland ont reconstruit, muscle par muscle, le visage de l'homme de Kennewick. Une fois la reproduction terminée, le visage montre des traits étrangement européens. L'ajout des cheveux et de la barbe nous révèle l'apparence possible de ce visiteur d'un lointain passé. Serait-ce la preuve d'une ancienne migration européenne en Amérique du Nord?

    Qui dit vrai?

    À mon humble avis, c'est une erreur de se limiter à une seule des ces quatre théories.

     

    Chacune d'elle semble plausible et pourquoi ne le seraient-elles pas toutes? Le peuplement des Amériques ne s'est pas effectué d'un seul coup comme on l'a longtemps cru, mais a probablement été le fruit de plusieurs migrations successives au cours des millénaires. Les différents groupes se sont probablement mélangés suite à des alliances et d'autres ont sûrement exterminé leurs voisins dans des guerres sanglantes. Le résultat de cette longue et complexe préhistoire est l'Amérique telle que la découvrirent les explorateurs européens des XVe et XVIe siècles; une terre où évoluèrent des cultures riches et variées et dont les origines se perdent dans la nuit des temps. La longue préhistoire des Amériques demeurera peut-être toujours un grand mystère.

     

     

    http://dom-i-ni-c.skyrock.com/2081116423-L-origine-des-peuples-d-Amerique.html

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

      

    Les natifs INDIENS  avaient modifié le paysage avant l'arrivée des européens

     

    Une nouvelle étude de chercheurs, du Département de géologie de l'Université Baylor, démontre que l'utilisation de la terre par les Amérindiens a eu un impact généralisé sur le paysage de l'Est Nord-américain; en outre, le développement des plaines inondables s'est fait plusieurs centaines d'années avant l'arrivée des grandes zones de peuplement européens.

     

    Photo amerique nord 10 Les paysages lumineux de Barry Underwood



    Les chercheurs ont attribué au début de la colonisation l'utilisation des terres, comme la déforestation, le labour et la construction de barrages.

      

    Cela aurait influencé les systèmes hydrologiques actuels dans l'Est de l'Amérique du Nord.
     

      

    Bien que des études antérieures suggéraient que l'utilisation des terres des Amérindiens dans l'Est de l'Amérique du Nord a été à l'origine de changements dans les systèmes hydrologiques, peu de preuves directes avaient pu être fournies jusqu'à présent.

    Ces recherches ont permis de constater que les plaines d'inondation pré-européennes, dites «naturelles», furent utilisées par les autochtones depuis la préhistoire. Les Européens de l'époque coloniale ne sont donc pas les premiers à avoir eu un impact sur les systèmes hydrologiques de cette région de l'Amérique du Nord.

     

    Photo amerique nord 16 Les paysages lumineux de Barry Underwood

      

     



    L'étude a également constaté que les sociétés agricoles préhistoriques, à petite échelle, ont entraîné de grands changements écologiques et augmenté la sédimentation dans les systèmes hydrologiques il y a 700 ans à 1000 ans.

     



    "Ce sont deux conclusions très importantes", a déclaré Gary Stinchcomb, doctorant qui a mené l'étude, "les résultats démontrent de manière concluante que les Amérindiens de l'Amérique du Nord ont eu un impact sur leur environnement bien avant l'arrivée des Européens. Par leurs pratiques agricoles, les Amérindiens ont augmenté l'érosion des sols et la sédimentation du bassin de la rivière Delaware."

    La rivière Delaware où s'est effectuée l'étude

     
      
    Les chercheurs de l'Université Baylor ont constaté que les populations préhistoriques ont diminué la surface forestiére afin de réorienter leurs emplacements et d'intensifier la production de maïs.


    Pour mener l'étude à bien, les chercheurs ont prélevé des échantillons à partir de plusieurs endroits le long de la vallée de la rivière Delaware.
      
      
    Ils ont ensuite utilisé une approche spécifique géoarchéologique et une synthèse des recherches précédentes pour tester l'hypothèse que la population autochtone a eu un large impact sur la sédimentation terrestre dans l'Est de l'Amérique du Nord.

    «Cette étude fournit une des preuves les plus significatives que les Amérindiens ont eu un impact sur le terrain à un degré beaucoup plus élevé qu'on ne le pensait», a déclaré le Dr Steve Driese, professeur et directeur du département de géologie de l'Université Baylor de la géologie, co-auteur de l'étude. "Cela confirme que les populations amérindiennes ont eu des effets étendus sur la sédimentation." -
     
    Photo amerique nord 8 Les paysages lumineux de Barry Underwood
      
     
     

    Source:

            Photos:

            http://www.wikilinks.fr/les-paysages-lumineux-de-barry-underwood/

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Pin It

    votre commentaire
  • Amérique du Nord: l'étude de poteries dévoilent le rôle pacificateur des femmes

     

    Depuis l'époque des Croisades jusqu'à nos jours, les réfugiés de guerre ont eu du mal à s'intégrer dans leurs nouvelles communautés.
    Elles sont souvent économiquement pauvres et socialement isolées, ce qui entraîne une multiplication des conflits, de violences systématiques et de la guerre, au sein et entre les Communautés.

    Aujourd'hui, le chercheur Todd Vanpool de l'University of Missouri pense que les poteries trouvées dans le sud-ouest de l'Amérique du Nord viennent d'une religion pacifique de femmes dans un contexte de violence, au 13ème siècle. Ces femmes ont cherché à trouver un moyen d'intégrer de nouveaux réfugiés immigrés et d'empêcher la généralisation de la guerre qui a décimé les communautés au nord.

    D'abord découvert en 1930 en Arizona, la poterie Salado a créé un débat parmi les archéologues. Selon VanPool, la tradition Salado est un mouvement populaire contre la violence.


    Le mystère de l'origine de la poterie et sa signification était connu comme «le problème Salado." Cette poterie du Sud-Ouest a été trouvé entre les trois grandes aires culturelles du Sud-Ouest ancien: les Pueblos ancestraux dans le nord de l'Arizona et le Nouveau-Mexique, le Mogollon du Sud du Nouveau Mexique et l'Hohokam de l'Arizona centrale et méridionale; toutes avec différentes traditions religieuses.
    Même si la poterie a été trouvé dans trois aires culturelles différentes, elle communiquait les mêmes messages religieux.

    De plus, elle était enterrée aussi bien avec l'élite que la population ordinaire et était peinte de motifs géométriques complexes, ou d'animaux tels des serpents à cornes.

    Plutôt que de célébrer les élites locales, les symboles dans la poterie Salado soulignent la fécondité et la coopération.

    «À mon avis, le fait que la nouvelle religion se reflète uniquement dans la poterie, une activité qui n'est généralement pas pratiquée par les hommes, donne à penser que c'était un mouvement qui a aidé à rassembler les femmes et à diminuer la concurrence entre elles», explique VanPool, assistant du Professeur d'anthropologie au MU College of Arts and Science.
    «Les femmes dans la région ont pu provenir de différentes ethnies, mais leur participation au même système religieux auraient aidé à diminuer les conflits et a fourni un moyen de relier les différents groupes ethniques».

    La poterie salado date du 13ème au 15ème siècle où il y avait un conflit majeur politique et culturel dans le Sud-Ouest américain.Des exécutions brutales, du cannibalisme probable, ont contraint des milliers de personnes à abandonner leurs régions d'origine et à s'installer dans les régions de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.
    Une autre forme de conflit est apparue après que les femmes réfugiées et leurs enfants soient arrivés dans leur nouvelle patrie.

    «Le conflit a été désamorcé par l'action directe des femmes qui ont cherché à diminuer les tensions qui menaçaient de détruire leurs communautés», ajoute VanPool.
    «La montée de la tradition Salado a permis aux communautés menacées de se stabiliser sur une grande partie de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, modifiant le cours de la préhistoire du Sud-Ouest. Étant donné que le système Salado a duré de 1275 à environ 1450, il était certainement couronné de succès. "

    Source:
    Pin It

    votre commentaire
  •  

    La tradition des indiens de l’Amérique du Nord.

    La tradition des indiens de l’Amérique du Nord.

    La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord, ou plus précisément de ceux des plaines et des forêts dont le domaine s'étend des Montagnes Rocheuses – et même de plus loin – à l’Océan atlantique, possède un symbole et un « moyen de grâce » de première importance : le Calumet, qui représente une synthèse doctrinale à la fois concise et complexe, et aussi un instrument rituel sur lequel s'appuie toute la vie spirituelle et sociale ; décrire le symbolisme de la Pipe sacrée et de son rite revient donc, en un certain sens, à exposer toute la sagesse des Indiens. Il est vrai que la tradition indienne comporte forcément des variations assez considérables dues à l’éparpillement séculaire des tribus

    Les Indiens de l'Amérique du Nord sont une des races qui ont été le plus étudiées par les ethnographes, et pourtant, on ne saurait affirmer qu'ils sont parfaitement connus ; l'ethnographie, pas plus qu'une autre science ordinaire, n'englobe toute connaissance possible, et elle ne saurait être par conséquent la clef de toute connaissance. Si nous voulons pénétrer le sens de la sagesse des Indiens, ce ne peut être qu'à l’aide d'autres doctrines traditionnelles et sacrées, ou plus précisément, ce qui revient au même, à la lumière de la

    L’Indien d'autrefois se laisse difficilement ranger dans l’une des catégories connues de civilisation ou de non-civilisation, et il semble constituer, sous ce rapport, un type à part dans l'ensemble des types humains ; même quand on croit ne pas pouvoir lui reconnaître le caractère de « civilisé », on est obligé de reconnaître en lui un homme étrangement entier : sa dignité et sa force d'âme, sa noblesse faite de droiture, de courage

    1

    2 Héhaka Sapa mourut en 1950 dans la Réserve de Pine Ridge (South Dakota).

    et de générosité, puis la puissante et sobre originalité de son art qui semble l'apparenter à l’aigle et au soleil, font de lui une sorte d'être mythologique qui fascine et force le respect; peut-être les anciens Germains, ou les Mongols d'avant le Bouddhisme, nous eussent-ils fait une impression analogue.

    Quant à la « civilisation », les expériences de ce XXe siècle nous obligent à reconnaître qu'elle est bien peu de chose, du moins en tant qu'elle se distingue et se détache du patrimoine religieux ; en effet, si l’on entend le mot « civilisé » dans le sens très superficiel qu'il a couramment, signifiant qu'un homme se trouve soumis à des conditions de vie artificielles, différenciées et « abstraites », le Peau-Rouge ne perd rien à ne pas répondre à cette définition ; au contraire, la simplicité de son genre de vie ancestral crée l’ambiance qui permet à son génie de s'affirmer ; nous voulons dire par là que l'objet de ce génie, comme du reste chez la plupart des nomades ou semi-nomades et en tout cas chez les chasseurs guerriers, est beaucoup moins la création extérieure, artistique si l’on veut, que l'âme elle-même, l'homme tout entier, matière plastique de « l'artiste primordial ». Cette absence de « beaux-arts » proprement dits – nous ne parlons pas ici de la pictographie – n'est donc pas simplement un « moins », puisqu'elle est conditionnée et compensée par une attitude spirituelle et morale qui, précisément, ne permet pas à l'homme de s'extérioriser au point de devenir le serviteur de la matière inerte, comme l'exige forcément tout art « statique ». Un travail « servile » ou « de

    L'objet de la manifestation géniale reste donc toujours l’homme en tant que symbole et médiateur : ce qui s'extériorise ne se détache jamais du microcosme vivant pour devenir un être nouveau, inerte, une sorte d' « idole » qui finirait par absorber ou par écraser le créateur humain ; en un mot, l’Indien conçoit l’art comme une fonction vivante de l’homme en tant qu'être central et souverain, et c'est l'essence spirituelle même de cet art, et non point quelque incapacité, qui exclut la projection de l’homme dans la matière, voire une sorte d'oubli de soi devant un idéal matérialisé. L’art indien est d'une simplicité toute primordiale, d'un langage concentré, direct, hardi; comme l'Indien lui-même, – type non seulement noble, mais aussi puissamment original, – son art est à la fois « qualitatif » et spontané ; il est d'un symbolisme précis en même temps que d'une surprenante fraîcheur. Il « encadre », avons-nous dit, la personne humaine, et c'est ce qui explique la haute qualité qu'atteint ici l'art vestimentaire : coiffures majestueuses, surtout la grande parure en plumes d'aigle, – vêtements ruisselants de franges et brodés de symboles solaires, mocassins aux dessins chatoyants qui semblent vouloir enlever aux pieds toute pesanteur et toute uniformité, robes féminines d'une exquise simplicité ; cet art indien, dans ses aspects concis comme dans ses expressions les plus riches, est, peut-être non l'un des plus subtils, mais assurément l'un des plus géniaux qui soient.

    Certains auteurs croient devoir contester que la tradition indienne possède l'idée de Dieu, et cela parce qu'ils croient y découvrir du « panthéisme » ou « immanentisme » pur et simple ; mais cette méprise n'est due qu'au fait que la plupart des termes indiens désignant la Divinité s'appliquent à tous les aspects possibles de celle-ci, et non pas à son

    ORIENS February 2005

    La tradition des Indiens Frithjof Schuon 1, et portant par exemple sur le mythe de l’origine du Calumet ou sur le symbolisme des couleurs ; aussi ne retiendrons-nous ici de la sagesse indienne que ses aspects fondamentaux qui restent toujours identiques sous la variété de leurs expressions. Nous utiliserons toutefois de préférence les symboles en usage chez les Sioux, nation à laquelle appartenait Héhaka Sapa (Black Elk : Wapiti Noir)2, le vénérable auteur de ce livre. philosophia perennis qui demeure une et immuable sous toutes les formes qu'elle peut assumer à travers les ages. Ce trait se retrouve aussi dans 1'Hindouisme et peut-être même dans toute autre tradition à forme mythologique; dans l'Inde, les mêmes symboles peuvent varier considérablement suivant les contrées : un même terme peut désigner ici une réalité fondamentale, et ailleurs un aspect secondaire de la même réalité. La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I) squaw », c'est-à-dire réduisant 1'homme à un rôle apparemment périphérique, est incompatible avec une civilisation fondée sur la Nature et l'Homme dans leurs fonctions primordiales ; l'art est fait pour l'homme et non l'homme pour l'art, dira-t-on selon cette perspective, et en effet, l’art indien est avant tout un « encadrement » de cette création divine, centrale et libre qu'est l'être humain.

    2 La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I)

     

    seul aspect personnel ;

     

    Ce nom de « Grand-Esprit » comme traduction du mot sioux

     

    Nous avons dit plus haut que le « Grand-Esprit » est Dieu, non pas seulement en tant que Créateur et Seigneur, mais aussi en tant qu'Essence impersonnelle ; nous ajouterons que, inversement, Il est Dieu non seulement comme pur Principe, mais aussi comme Manifestation : Il est donc Dieu comme tel et en Lui-même, puis Dieu en tant que Manifestation cosmique, s'il est permis de s'exprimer ainsi, et enfin Dieu en tant que reflet de Lui-même dans cette Manifestation, c'est-à-dire en tant qu'empreinte divine dans le créé.

     

    Ce que nous venons de dire découle d'une façon nécessaire de l'emploi même que font les Indiens de la plupart des termes désignant le « Grand-Esprit »; mais, à part cela, les Sioux établissent explicitement une distinction entre les aspects essentiels de

     Wakan-Tanka – le « Grand-Esprit » – est Dieu, non pas seulement en tant que Créateur et Seigneur, mais aussi en tant qu'Essence impersonnelle. Wakan-Tanka, et des termes similaires dans d'autres langues indiennes, donne parfois lieu à des objections ; pourtant, si Wakan-Tanka – et les termes correspondants – peut aussi se traduire par « Grand-Mystère » ou « Grand-Pouvoir-mystérieux » (ou même « Grande-Médecine »), et que « Grand-Esprit » n'est sans doute pas absolument adéquat, cette dernière traduction est néanmoins tout à fait suffisante ; il est vrai que le mot « esprit » a quelque chose d'assez indéterminé, mais il n'en présente pas moins l'avantage de n'impliquer aucune restriction, et c'est là exactement ce qui convient pour le terme « polysynthétique » de Wakan. L’expression de « Grand-Mystère » proposée par certains comme traduction de Wakan-Tanka – ou des termes analogues dans d'autres langues indiennes, tels que Wakonda ou Manito – n'explicite pas mieux que « Grand-Esprit » l'idée qu'il s'agit de rendre, car le mot « mystère » n'exprime somme toute qu'une qualité extrinsèque ; ce qui importe est du reste la question de savoir, non si le terme indien rend exactement ce que nous entendons par « esprit », mais si l’idée exprimée par le terme indien peut se traduire par « esprit » ou non. Wakan-Tanka : Tunkashila (« Grand-Père ») est Wakan-Tanka en tant que celui-ci est au delà de toute manifestation, et même au delà de toute qualité ou détermination quelle qu'elle soit ; Ate (« Père ») par contre est « Dieu en acte » : le Créateur, le Nourrisseur et le Destructeur. D’une manière analogue, ils distinguent, en ce qui concerne la « Terre », Unchi (« Grand-Mère ») et Inâ (« Mère ») : Unchi est la Substance de toute chose, tandis que Inâ est son acte créateur, – envisagé ici comme un « enfantement », – acte qui produit, conjointement avec 1' « inspiration » par Ate, tous les êtres.

    3 La tradition des Indiens de l’Amérique du Nord (I)

     

     

     

    René Guénon a écrit en 1949 un article intitulé Le silence et la solitude, dans laquelle il a souligné l'importance du silence dans le cadre des rites initiatiques. Il est intéressant de noter que cet article Guénon composé notamment inspiré par la vie traditionnelle de l'Amérique du Nord «Indiens» ou, comme on les appelle aujourd'hui, «les autochtones." René Guénon a souligné que les «Indiens» avait deux types de rites, exotérique et ésotérique (ou initiatique), ce dernier étant quelque chose de totalement différent de la «rites de passage» considérée par les ethnologues. Les «Indiens» pratiqué une adoration silencieuse et solitaire du Mystère "Grand", identifié par Guénon avec le principe suprême. La communication avec le "Grand Mystère" pourrait être obtenue que par le silence, et le silence lui-même est le «Grand Mystère», puisque ce mystère est le non-manifestation et le silence est un état de non-manifestation. Le silence est la Parole inexprimé, c'est pourquoi "le silence sacré est la voix du Grand Mystère" (René Guénon, Mélanges, Gallimard, 1976, pp. 42-46).

     

     

    sources : http://lesamerindiensdescania6854.wifeo.com/la-tradition-des-indiens-de-lamerique-du-nord.php

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Le message prémonitoire
    des Indiens d'Amérique



    Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.

    Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose"...

    "Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré de faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien... Les rapides de Rock River nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges... Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu'elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru."

    Black Hawk, chef indien


    "Nous aimons la tranquillité; nous laissons la souris jouer en paix; quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur."

    Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796


    "Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.

    L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."

    Seattle, chef indien Suquamish


    "Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge.
    (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.

    Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."

    Standing Bear, chef Lakota (Sioux)



    "Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.

    Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."

    Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

    "Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.

    L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."

    Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)


    "Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins."

    Hehaka Sapa, grand chef Sioux

     

    "Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.

    Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.

    Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."

    Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)


    "La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures.

    L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui."

    Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas


    "Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d'animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales."

    Standing Bear, chef Lakota (Sioux)


    "Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."

    Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)


     

    "Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
    Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves."

    Smohalla, chef indien Sokulls


    "Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
    Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.

    Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."

    Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas


    "Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...

    En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.

    Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"

    Kondiarionk, chef Huron, s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve

     

    "Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.

    Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."

    Pachgantschilhilas, chef des Delawares


    "Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire... La misère et l'oppression, tel est le lot qui nous échoit... Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?

    A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l'avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d'automne par le vent."

    Tecumseh, chef Shawnee, en 1812


    "Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s'avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J'ai dit !"

    Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s'adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas

     

    "Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.

    Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."

    Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux


    "Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.

    Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)

    Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?

    Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."

    Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations

     


    "J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.

    Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."

    O-no'-sa, chef indien


    "Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?

    La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage."

    Standing Bear, chef indien Lakota


    "Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.

    Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."

    Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux


    "Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"

    Chiyesa, écrivain indien contemporain


    "Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.

    Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."

    Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

     

    "L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.

    Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.

    Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.

    Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.

    Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes."

    Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970


     

    Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, "Pieds nus sur la terre sacrée", une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d'Amérique du Nord.

     

    http://www.syti.net/MessageIndiens.html

    Pin It

    votre commentaire
  • 4 juillet 1776

    «Independence Day»

     

     
     
     

    Le 4 juillet 1776, à Philadelphie, où ils sont réunis en congrès (en anglais, «Convention»), les représentants des Treize Colonies anglaises d'Amérique du nord proclament dans l'enthousiasme leur indépendance.

    Unilatérale, c'est-à-dire non reconnue par la métropole, cette proclamation va déboucher sur une guerre mettant aux prises les Insurgents, minoritaires, et les troupes anglaises renforcées par les colons loyalistes.

    L'idée d'une résolution fondamentale disposant que les «États-Unis sont, et doivent en droit être, des États libres et indépendants» revient au Virginien R.H. Lee. La résolution est appuyée par John Adams, délégué du Massachussets (l'un des inspirateurs de la Tea-party). Un comité de cinq membres est aussitôt chargé de rédiger le texte.

    Le principal auteur de la Déclaration d'Indépendance est le président du comité, Thomas Jefferson, un riche planteur propriétaire de nombreux esclaves, notamment assisté de John Adams et Benjamin Franklin.

    La Déclaration énonce en des termes voués à l'immortalité le droit de tous les êtres humains à la quête du bonheur :

    «We hold these truth to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable rights that among these are life, liberty and the pursuit of happiness»

    L'anniversaire de ce jour a mérité de devenir la fête nationale des États-Unis d'Amérique même s'il n'a pas consacré l'indépendance effective du pays. Celle-ci attendra le traité de Versailles.

    Il faut dire que les deux tiers des 2,5 millions d'habitants des Treize Colonies restent fidèles à la couronne britannique et au roi George III ou au moins indifférents aux revendications des Insurgents (insurgés). Parmi les loyalistes figure le propre fils de Benjamin Franklin, l'un des héros de l'insurrection.

    La guerre ne fait que commencer entre l'armée des Insurgents, placée sous le commandement de George Washington, et les armées loyalistes et anglaises, renforcées par de nombreux mercenaires allemands.

    Retentissement européen

    L'insurrection et la déclaration d'indépendance ont un très grand retentissement dans la noblesse libérale d'Europe. Contre l'avis du jeune roi Louis XVI, le marquis de La Fayette (19 ans) arme une frégate à ses frais et rejoint les Insurgents.

    D'autres officiers se joignent au mouvement comme le commandant Pierre L'Enfant, qui jettera les plans de la future capitale, le général Louis Duportail, mais aussi le Prussien von Steuben, le Polonais Kosciusko ou l'Allemand de Kalb. Leur expérience militaire est précieuse aux insurgés, qui remportent une première victoire à Saratoga (1777).

    L'écrivain et espion Beaumarchais organise des envois d'armes à destination de l'Amérique avec l'approbation du ministre des Affaires étrangères, Vergennes, désireux de favoriser tout ce qui pourrait affaiblir l'ennemie héréditaire de la France, l'Angleterre.

    Le roi Louis XVI en personne se résout à envoyer en 1780 un corps de 6.000 soldats sous le commandement du comte de Rochambeau. Ce soutien décisif permet aux insurgés d'emporter la décision à Yorktown (1781).

                                                              
      
    Fabienne Manière.
     
     
     
     
     
    Pin It

    votre commentaire
  • XVIe-XXIe siècles

    De la Nouvelle-France au Québec

     

     
     
     

    La Nouvelle-France doit son nom à l'explorateur Verrazano qui a découvert la région en 1524.

    Dix ans plus tard, Jacques Cartier entame une série de trois expéditions qui lui permet de reconnaître la région et d'en prendre possession au nom du roi François 1er. Il donne au fleuve qui le traverse le nom de Saint-Laurent et au pays le nom de Canada, d'après le mot indien qui désigne un village.

    André Larané.
    Le Québec aujourd'hui

    Le Québec, ultime avatar de la Nouvelle-France, est aujourd'hui l'une des dix provinces du Canada. Elle recense 7,5 millions d'habitants sur 1,6 million de km2 (trois fois la superficie de la France).

    La plus grande partie de la population vit sur les bords du Saint-Laurent et la moitié autour de Montréal, une métropole vivante et cosmopolite, avec une importante minorité anglophone.

    Une colonie mal aimée

    L'absence d'or et de diamants ainsi que l'impossibilité de cultures spéculatives détournent le roi de la Nouvelle-France. Il n'y a guère que quelques aventuriers pour se hasarder à faire le commerce des fourrures avec les Indiens du cru.

    L'exploration est reprise sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII par un hardi aventurier, Samuel de Champlain, lequel traversera 21 fois l'Atlantique ! Champlain fonde la ville de Québec. Il mérite amplement le surnom de «Père de la Nouvelle-France».

    En 1627, la Nouvelle-France est concédée par Richelieu à une société par actions : la Compagnie des Cent-Associés. Mais en 1663, à la demande des élites locales, Louis XIV dissout la compagnie et réorganise la colonie sur le modèle d'une province avec un gouverneur général qui représente le roi et dirige les affaires militaires ainsi qu'un intendant, qui a en pratique le rôle le plus important car il dirige la justice, l'intérieur et même les finances publiques, et un évêque. Le monopole du commerce est concédé à une Compagnie des Indes occidentales. Quant aux terres, elles sont attribuées à des seigneurs, à charge pour eux de les peupler.

    Sous l'impulsion du premier intendant, Jean Talon, la Nouvelle-France, en panne depuis les désillusions de Jacques Cartier, connaît un rapide développement économique, fondé sur l'agriculture mais aussi la pêche à la morue autour de Terre-Neuve et surtout la pelleterie (commerce des peaux).

    Premier essor

    Les paysans, au nombre de quelques milliers, se cantonnent sur les berges du Saint-Laurent, qu'ils défrichent et mettent en culture sous la tutelle de leurs curés et de leurs seigneurs.

    Des aventuriers s'enfoncent par ailleurs dans les forêts. Ces trappeurs nouent des contacts avec les Indiens, en particulier les Algonquins nomades. Ils leur achètent des fourrures, un sous-produit que méprisent les Indiens mais qu'apprécient au plus haut point les élégants et élégantes de Paris. Ils leur vendent en échange de la quincaillerie en cuivre ou en fer dont les Indiens tirent de précieux outils, ainsi que des fusils qui remplacent avec profit les arcs traditionnels et des perles de verre, très prisées car elles se substituent à la monnaie traditionnelle à base de coquillages marins.

    Ces relations entre Français et Indiens, fondées sur l'échange économique, débouchent parfois sur des unions. Ainsi naît une population métisse très habile au commerce des fourrures, «l'or de la Nouvelle-France». Rien à voir avec les pratiques des colonies anglaises voisines : les Européens de ces colonies se vouent avant toute chose à la mise en culture des terres et n'attendent rien des Indiens, sinon qu'ils leur cèdent des territoires, le plus souvent par la transaction à l'amiable, parfois par la guerre.

    Mais les Anglais ne restent pas indifférents aux fourrures du grand Nord. En vue d'en faire commerce eux-mêmes, ils créent dès 1670, à Londres, la Compagnie des aventuriers d'Angleterre, plus connue sous le nom de Compagnie de la baie d'Hudson (cette grande baie se situe au nord-ouest de la Nouvelle-France).

    Rivalité franco-anglaise

    Au cours du XVIIIe siècle, la Nouvelle-France se développe à vitesse lente, sans apport migratoire, forte seulement de la fécondité de ses habitantes, au contraire des colonies anglaises voisines. Tandis que 70 à 80% du commerce de la Nouvelle-France sont orientés vers la métropole, les colonies anglaises commercent entre elles à 80%, preuve de leur dynamisme propre.

    Dans cette conjoncture, plutôt défavorable à la France, l'Amérique du nord est atteinte par la rivalité entre Français et Anglais... Cette rivalité ne va cesser de croître, les uns et les autres souhaitant s'approprier le commerce des fourrures mais aussi se réserver la colonisation des grandes étendues à l'ouest du continent.

    Chacun recherche l'alliance avec les Indiens. Après la paix de Ryswick entre la France et l'Angleterre (1697), le gouverneur Frontenac amorce un rapprochement avec les Cinq-Nations iroquoises jusque-là alliées des Anglais. Son successeur Callière conclut la Grande Paix en 1701. Cette alliance va durer jusqu'au milieu du siècle. Ensuite, les Iroquois, prenant acte de la supériorité démographique des Anglais, vont rentrer peu à peu dans leur orbite...

    La Grande Paix de Montréal (1701)

    La rivalité franco-anglaise débouche sur la guerre de Sept Ans (1756-1763), que les Anglais dénomment «French and Indian War» (la guerre contre les Français et les Indiens). C'est le principal conflit du XVIIIe siècle.

    La guerre de Sept Ans

    Les hostilités débutent dans les territoires encore vierges du bassin du Mississipi deux ans avant la déclaration de guerre officielle. La mort d'un officier français à Fort-Duquesne, le 28 mai 1754, entraîne riposte et contre-riposte. Au final, faute de l'emporter sur terre, Londres ordonne la saisie de 300 navires de commerce français partout dans le monde... et, par mesure de précaution, ordonne la déportation des Acadiens francophones de sa colonie de Nouvelle-Écosse.

    La guerre générale devient dès lors inéluctable. Cette guerre va se dérouler sur tous les continents. Les Anglais, qui tirent de plus en plus de ressources du commerce avec leurs établissements d'outre-mer, vont en effet faire en sorte d'éliminer leurs concurrents français d'Amérique du Nord et des Indes.

    En Amérique du nord, au début des hostilités, les Français compensent leur infériorité numérique en pratiquant la «petite guerre» à l'image de leurs alliés indiens : ils lancent des attaques brèves, limitées et inopinées de façon à décontenancer l'adversaire. Mais cette guérilla s'épuise face à des effectifs ennemis sans cesse croissants.

    Le marquis de Montcalm, tout juste débarqué de France, prend le commandement des opérations mais il ne dispose que de 6.800 soldats. Les Anglo-Américains en viennent à aligner quant à eux 40.000 hommes dont 23.000 soldats de métier et le reste de miliciens. Ils lancent trois attaques contre la Nouvelle-France : l'une à l'ouest, dirigée contre Fort-Duquesne, l'autre au centre vers Montréal, la troisième à l'est vers la forteresse de Louisbourg et Québec. Montcalm repousse les 15.000 soldats qui se dirigent vers Montréal. Mais il ne peut empêcher la chute de Fort-Duquesne, rebaptisé Pittsburgh en l'honneur du Premier ministre anglais, ni celle de Louisbourg, contrainte à la reddition le 26 juillet suivant par le major général Wolfe.

    L'année suivante, dans la nuit du 12 au 13 septembre 1759, ce dernier occupe avec 4.800 hommes les plaines d'Abraham, une prairie qui longe les fortifications de Québec. Montcalm accourt sans attendre les renforts. L'affrontement se déroule «à l'européenne», prenant de court les Canadiens et les miliciens français, fauchés par une salve de fusils. Montcalm est mortellement blessé (de même que son adversaire) et les Anglais entrent peu après dans la ville de Québec. Un an plus tard, c'est au tour de Montréal de se rendre.

    Difficile compromis

    Cédée à l'Angleterre par le traité de Paris et rebaptisée «Province of Quebec», la Nouvelle-France voit son identité compromise par la poussée anglophone. Elle va être sauvée paradoxalement par l'insurrection des Treize Colonies anglaises. Pour y faire face, le roi d'Angleterre choisit de s'appuyer sur les élites québécoises, plus dociles que leurs homologues anglophones des Treize Colonies.

    Par l'Acte de Québec de 1774, il quadruple le territoire de la province, garantit les droits et l'autonomie de l'Église catholique, reconnaît le régime seigneurial et le droit civil hérités de l'ancien régime français. Mais l'indépendance des États-Unis et l'afflux au Canada de dizaines de milliers de colons loyalistes anglophones change une nouvelle fois la donne. L'Acte constitutionnel du 10 juin 1791 fait une place aux nouveaux-venus en créant, en lieu et place de la Province of Quebec, une colonie du Bas-Canada à majorité francophone et une colonie du Haut-Canada à majorité anglophone.

    Échec de la rébellion patriote

    Au début du XIXe siècle, en concomitance avec la flambée des nationalismes (indépendance de la Belgique, de la Grèce, des colonies sud-américaines...), certains Québécois commencent à songer à une émancipation politique de leur province. Parmi eux Louis-Joseph Papineau, qui fonde le parti Patriote. Empêchés de s'exprimer au Parlement de Québec où ils se heurtent à l'opposition des Loyaux, partisans du statu quo, les Patriotes en viennent à se soulever en 1837 et 1838. La répression est sévère. Douze d'entre eux sont pendus devant la prison Au-pied-du-courant, à Montréal.

    Londres, en vue de prévenir une nouvelle rébellion, décide le 23 juillet 1840, par un Acte d'Union, de réunir le Haut et le Bas-Canada en une seule colonie, simplement appelée Canada, avec l'espoir sous-jacent que les francophones seront à terme noyés au milieu des anglophones.

    L'échec des Patriotes amène la bourgeoisie francophone à se replier sur des positions conservatrices. Louis-Hippolyte La Fontaine, de concert avec le réformateur anglophone Robert Baldwin, arrache à Londres une pleine autonomie de la colonie.

    Émergence d'une nation bilingue

    Le 1er juillet 1867, enfin, naît le Canada sous sa forme actuelle. Ce jour-là, la reine Victoria signe l'Acte de l'Amérique du nord britannique par lequel est créée la Confédération canadienne. Les deux anciennes provinces canadiennes du Haut et du Bas-Canada réapparaissent sous la dénomination respective d'Ontario et de Québec (à ne pas confondre avec la ville fondée par Samuel de Champlain). Elles sont par ailleurs réunies à deux autres colonies britanniques : le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. L'ensemble est représenté par un Parlement fédéral à Ottawa. En souvenir de cet événement majeur, le 1er juillet est devenu fête nationale du Canada.

    De 1936 à 1959, le gouvernement du Québec est assuré presque sans interruption par le chef du parti de l'Union nationale, Maurice Duplessis. Conservateur, il renforce l'autorité de l'Église et s'en prend aux mouvements syndicaux comme aux partis suspects de collusion avec les communistes. Il dote la province du drapeau fleurdelisé. Il encourage aussi les investissements étrangers, ce qui permet à la province de s'industrialiser à grandes enjambées.

    À cette période, qualifiée de «grande noirceur» par l'opposition libérale, succède une révolution tranquille illustrée par la grande Exposition universelle de Montréal (1967) mais troublée par la montée des souverainistes du parti Québécois de René Lévesque, partisans de l'indépendance de la province. La «Crise d'octobre», en 1970, porte à son comble la crise politique.

    L'accession de René Lévesque au poste de Premier ministre (1976) et l'échec du premier référendum sur l'indépendance (1980) entraînent un recul des souverainistes.

    Avec l'effondrement de la fécondité et l'arrivée en masse d'immigrés de tous pays, la Province du Québec est en train d'effectuer une mue sans précédent. Il est à souhaiter que son particularisme linguistique et son histoire l'aident à conserver une identité attachante, à mi-chemin de l'Europe et de l'Amérique anglo-saxonne.

      

      sources : histoire de la Nouvelle France.

     

    Pin It

    1 commentaire
  •   
      
      
    Samuel de Champlain
    1570 à Brouage - 25 décembre 1635 à Québec (Canada)

    Né dans une famille de marins de Brouage, près de La Rochelle, d'un naturel hardi et passionné, Samuel de Champlain fait un premier voyage en Amérique du Sud et suggère (déjà) le creusement d'un canal dans l'isthme centre-américain. Puis il explore en 1603 la côte nord-américaine aux côtés d'Aymar de Chaste, premier gouverneur de la «Nouvelle-France», une colonie encore à l'état de projet. En 1604, de retour dans le Nouveau Monde, il tente sans succès de créer un établissement permanent dans la vallée d'Annapolis, en Acadie. Il regagne brièvement la France et publie Des Sauvages.

    Lorsqu'il revient en Nouvelle-France quatre ans plus tard, Champlain jette cette fois son dévolu sur la vallée du fleuve Saint-Laurent. Il repère un promontoire boisé auquel les Indiens du cru donnent le nom de Québec, en un lieu où le fleuve se rétrécit. Là, il fonde un comptoir, l'«Abitation de Québec», à l'origine de l'actuelle capitale administrative de la Belle Province.

    Samuel de Champlain poursuit l'exploration du pays et accomplit plusieurs voyages en France. Mais il n'oublie jamais sa colonie de Québec, dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619. Il meurt à Québec le 25 décembre 1635, à l'âge de 65 ans, tandis que gouvernent en France Louis XIII et son ministre Richelieu. Sa ténacité et sa réussite lui valent d'être surnommé le «Père de la Nouvelle-France».

      
      
      
      
    Explorateur passionné
     

    Né 38 ans plus tôt près de La Rochelle, Samuel de Champlain explore en 1603 la côte nord-américaine avec Aymar de Chaste, premier gouverneur de la «Nouvelle-France», une colonie encore à l'état de projet.

     

    En 1604, de retour dans le Nouveau Monde, il tente sans succès de créer un établissement permanent dans la vallée d'Annapolis, en Acadie. Il regagne brièvement la France et publie Des Sauvages.

     

    Lorsqu'il revient en Nouvelle-France quatre ans plus tard, Champlain jette cette fois son dévolu sur la vallée du fleuve Saint-Laurent. Il repère un promontoire boisé auquel les Indiens du cru donnent le nom de Québec, en un lieu où le fleuve se rétrécit.

     

    Là, il fonde un comptoir, l'«Abitation de Québec», à l'origine de l'actuelle capitale administrative de la Belle Province. Samuel de Champlain veut y attirer les Indiens Montagnais, Hurons et Algonquins et en faire un établissement permanent pour la traite des fourrures.

     
    Modestes débuts
     

    L'Abitation comporte simplement trois maisons en bois à deux étages disposées en U autour d'une cour fermée, et un magasin d'un étage sur une cave. Elle abrite 28 hommes. Dès le début, des frictions surgissent entre ceux-ci. Là-dessus arrive l'hiver et avec lui le scorbut et la dysenterie. La maladie fauche 16 des 24 Français restés à Québec.

     

    Commme si cela ne suffisait pas, Champlain est obligé de s'impliquer dans les guerres indiennes. Puis il poursuit l'exploration du pays et accomplit plusieurs voyages en France (il aura traversé au total 21 fois l'Atlantique, un record pour l'époque). Mais il n'oublie jamais sa colonie de Québec, dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619.

     

    Il meurt à Québec le 25 décembre 1635, à l'âge de 65 ans, tandis que gouvernent en France Louis XIII et son ministre Richelieu. Sa ténacité et sa réussite lui valent d'être surnommé le «Père de la Nouvelle-France».

     

      Samuel de Champlain est le fondateur de la colonie française au Canada, né en 1567, mort le 25 décembre 1635. D'après la biographie saintongeoise, Champlain naquit en 1567 à Brouage (Charente Maritime), d'un père capitaine de marine. Le prénom de Samuel qui lui fut donné laisse à supposer que sa famille professait à cette époque la religion réformée. Il entra d'abord dans l'armée et figura en qualité de maréchal des logis dans les troupes du maréchal d'Aumont qui occupaient la Bretagne. En 1598, après la pacification complète de la province, elles furent licenciées, et Champlain demeura sans emploi. C'est alors qu'il se mit momentanément sous les ordres d'un de ses oncles, au service de l'Espagne. En 1599, il fit un voyage au Mexique dont il a tenu un journal détaillé; Brief discours des choses les plus remarquables que Samuel Champlain a reconnues aux Indes occidentales. Ce séjour en Amérique se prolongea jusqu'en 1601, et détermina probablement sa vocation d'explorateur. 

    Champlain est de retour en France en 1602. Henri IV apprend à l'apprécier et le pensionne. Le commandeur de Chaste, qui obtient après la mort de Chauvin le privilège de la Nouvelle-France, propose à Champlain de l'y envoyer. Il s'embarque avec Pontgravé à Honfleur, et, après une traversée de neuf semaines (mars à mai 1603), prend terre à Tadoussac. Il entre en rapport avec les Amérindiens, et, dès le premier moment, semble avoir résolument embrassé le parti des Algonquins contre les Iroquois. Après avoir poussé sur un bateau léger jusqu'au saut Saint-Louis, Champlain revient en France. M. de Chaste était mort; mais M. de Monts, son successeur, ne voulut pas se séparer d'un pareil auxiliaire. En 1604, ils explorèrent ensemble la côte des Etchemins, c.-à-d. le littoral de la Nouvelle-Angleterre jusqu'au cap Cod. Ils s'établirent d'abord à l'embouchure de la rivière Sainte-Croix, et enfin, l'année suivante en Acadie, à Port-Royal (aujourd'hui Annapolis, Nouvelle-Écosse), 1605. 

    Cependant, les Basques et les Bretons, qui se prétendaient ruinés par le privilège de M. de Monts, l'avaient fait révoquer. Champlain revint en Europe, et lorsque le monopole de la traite eut été de nouveau concédé à son protecteur, il lui proposa de renoncer à l'Acadie et de s'établir sur le Saint-Laurent, d'où l'on pourrait facilement pénétrer dans l'intérieur du continent. De Monts se laissa persuader, et en juillet 1608, Champlain, qu'il avait honoré de sa lieutenance, débarquait à Québec.

    « Je cherchai, nous dit-il, un lieu propre pour notre habitation, mais je n'en pus trouver de plus commode, ni de mieux situé que la pointe de Québec, ainsi appelée des sauvages, laquelle était remplie de noyers. »

    Fichier:CW Jefferys The Order of Good Cheer.jpg
    Samuel Champlain (1567-1635). 

    Il se fixe donc à Québec. Malheureusement le premier hivernage fut particulièrement pénible, et le scorbut enleva vingt de ses compagnons. Au printemps, il se joignit à une troupe d'Algonquins et Hurons qui partaient en guerre contre les Iroquois, et découvrit le lac qui porte son nom. Le 29 juillet, on rencontre l'ennemi, Champlain fait merveille avec son arquebuse et décide de la victoire. Après un court séjour en France, il se remet en campagne avec, les Montagnais; les Iroquois sont encore vaincus. En 1610, il apprend la mort de Henri IV et les troubles survenus à Brouage, il repasse l'Océan. C'est alors qu'il conclut un mariage assez extraordinaire avec une enfant de douze ans, Hélène Boullé. En 1614, il passe quelques mois en Amérique; en 1612, est nommé lieutenant du comte de Soissons, et après la mort prématurée de ce dernier, du prince de Condé, auxquels la reine avait concédé le gouvernement de la Nouvelle-France. 

    En 1613, Champlain éprouve une vive déception. Un Français, Nicolas de Vignau, avait assuré que le lac où l'Outaouais prenait sa source se déchargeait dans la mer du Nord; Jeannin, Sillery et Brissac avaient décidé que Champlain vérifierait la chose en personne. Au printemps, il remonta la grande rivière jusqu'à l'île des Allumettes sans résultat, et de Vignau fut obligé d'avouer sa supercherie. Une puissante compagnie commerciale s'était enfin formée pour l'exploitation de l'Amérique française et les principaux marchands de Dieppe, de Rouen et de Malo en faisaient partie; elle confia ses intérêts à Champlain. Celui-ci se préoccupait des intérêts religieux de la colonie, et s'adressait aux Récollets pour la conversion des indigènes. En 1615, il emmena avec lui le père Jamay, le père Dolbeau, le père Le Caron et le frère du Plessis.

    Fondation de Québec par Samuel Champlain en 1608.

    C'est l'époque la plus féconde en découvertes. Champlain remonte une seconde fois la rivière des Outaouais, découvre le lac Nipissingue, la baie Géorgienne, le lac Simcoe, et traverse le lac des Entonoronons qui fut plus tard le lac Ontario. Il recommence la lutte contre les Iroquois, échoue devant un de leurs forts, est même blessé, et passe l'hiver au pays des Hurons. A la belle saison, il revient à Québec et augmente les fortifications de la place. En 1617 et 1618 il est en France; en 1619, il ramène quatre-vingts colons. En 1620, le duc de Montmorency qui a remplacé Condé le confirme dans sa lieutenance. Cette fois, il retourne à Québec avec sa jeune femme qui devait y séjourner quatre ans. Champlain fait travailler à l'habitation, au fort et au château Saint-Louis, et s'allie étroitement avec les Montagnais. A Montmorency a succédé le duc de Ventadour sans que la situation de Champlain soit modifiée. Il essaie de réconcilier les Iroquois et les Algonquins, non sans espérance de succès, mais une dernière épreuve plus terrible que les précédentes lui était réservée.

    En 1628, la guerre éclatait entre la France et l'Angleterre appelée à la rescousse par les rebelles Rochelois. David, Louis et Thomas Kertk, nés à Dieppe d'un père écossais et d'une mère française, se chargèrent de détruire les établissements Français au Canada. Le 10 juillet, leur flotte parut devant Québec, et se retira devant l'héroïque attitude de Champlain, Ils revinrent l'année suivante. Cette fois la petite colonie qui ne recevait plus de secours et qui était épuisée par la famine, n'était pas à même de leur opposer la moindre résistance. Le 19 juillet 1629, Champlain capitula; il fut transporté à Londres et de là en France. Depuis que les Anglais avaient pris possession de Québec, les jours lui semblaient des mois, pour nous servir de ses propres expressions. Il agit auprès de Richelieu avec tant d'énergie, qu'à la paix de Saint-Germain (1632) la cour de France exigea la rétrocession du Canada. Richelieu fit mieux, il organisa pour l'exploitation de l'Amérique française une puissante compagnie, la compagnie des Cent associés. Champlain en fut tout naturellement le représentant, et en 1632, il revint à Québec avec deux cents personnes tant marins que colons. La colonie française était définitivement fondée. Les Jésuites prenaient en main l'oeuvre de conversion des Amérindiens, et Champlain créait en amont de Québec le poste de Trois-Rivières. (Émile Salone).

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    280px_Cacique_Lloncon_aprox__1890

     

    Cacique Llongon

     

    Selon le recensement officiel de 2002, les Mapuches représentent 4 % de la population chilienne (87,3 % des indigènes), soit un peu plus de 600.000 personnes. D'autres statistiques en donnent un nombre plus élevé. Ils vivent principalement dans les zones rurales de la région de l'Araucanía ainsi que dans la région des Lacs et la région métropolitaine (la capitale, Santiago du Chili).

     

    On estime à environ 200.000 leur nombre en Argentine, répartis principalement sur la province du Neuquén, mais aussi sur celles de Río Negro et de Chubut. Les autres populations autochtones du Chili, moins nombreuses sont Aymaras et Rapanuis.

     les MAPUCHES (Amerique du Sud)

    Communautés mapuches :

     

    La culture mapuche s'est étendue aux communautés :

    • Picunches (peuple du nord). Ils vivaient entre les fleuves Choapa et Itata. Certains des leurs étaient intégrés à l'Empire Inca. .
    • Huilliches (peuple du sud)
    • Pewenches : peuple du Pewen (pomme du pin), vivant dans les montagnes.
    • Cuncos
    • Mapuches (ou Araucans, les protagonistes de la Guerre d’Arauco contre les Conquistadors)
    • Puelches (peuple de l'est)
    • Poyas
    • Ranquels (Rankul-che : peuple des cannes)
    • Tehuelches (ou Patagons selon les espagnols)
    • Lafquenches (peuple de la côte)

    Histoire

     

    Originaires des Andes chiliennes, ils ont propagé leur culture aux tribus het et tehuelches, de la Pampa à la Patagonie argentine, entre le XVIIIe et le XIXe siècles. Ni les Incas ni les Conquistadors ne réussirent à les soumettre. Cette formidable résistance a inspiré le fameux poème épique La Araucana (1569, 1578 et en 1589) d'Alonso de Ercilla.

     les MAPUCHES (Amerique du Sud)

    La résistance de Lautaro, qui apprit la tactique et la stratégie militaires lorsqu'il était prisonnier des Espagnols, et plus tard la rébellion de Pelantaro en 1602, ont fixé la frontière militaire entre Espagnols et Mapuches au niveau de la rivière Biobío. Dès lors, les Espagnols hésitèrent à se risquer en territoire mapuche.

     

    Vers 1880, l'Argentine et le Chili entreprirent des guerres de conquête contre les Indiens (Mapuches et Patagons) qui vivaient au sud du continent dans des régions incontrôlées et difficilement pénétrables. Ces guerres, dont la « conquête du Désert » du général Rosas, qui firent des dizaines de milliers de morts parmi les Indiens poursuivaient aussi un autre objectif : l'accès aux deux océans. Le Chili voulait s'ouvrir sur l'Atlantique par le sud et l'Argentine sur le Pacifique, là aussi par le sud. Finalement, la frontière fut stabilisée dans sa forme actuelle à la fin du XIXe siècle.

     

    Après l'Indépendance, l'élection du juriste périgourdin Orélie Antoine de Tounens en tant que Roi de l'Araucanie alarma les autorités chiliennes qui craignaient que cette poussée d'indépendantisme coupe géographiquement le pays en deux. Cornelio Saavedra entreprit alors la Pacification de l'Araucanie, une série de campagnes militaires de conquête qui débouchèrent sur la soumission complète des Mapuches en 1882. Les Mapuches se sont ensuite peu à peu intégrés à la nation chilienne, même si des foyers de résistance ont poursuivi la lutte armée jusqu'à la fin du XXe siècle.les MAPUCHES (Amerique du Sud)

     

    Dans la zone argentine, la pacification menée par le futur président argentin Julio Argentino Roca fut également cruelle.

     

    En 2009, le Chili a vu l'entrée en vigueur, vingt ans après sa promulgation par l'Organisation internationale du travail, de la Convention n° 169 relative aux peuples indigènes et tribaux. Cela devrait conduire à un certain nombre de réformes juridiques, en particulier dans les codes de l'eau, du minerai, de la pêche et de celui régissant les concessions électriques.

     

    Culture

     

    Au XVIe siècle, les Mapuches, organisés en groupes séparés, vivent de chasse et de pêche et d’un peu d’agriculture et d’élevage. Guerriers redoutables, ils ont une extrême habileté dans le maniement de l’arc, du javelot et du casse-tête. Les Mapuches vivaient essentiellement de l'agriculture (horticulture). Leur culture est de tradition orale et leur conduite sociale et religieuse était régie par le Admapu (ensemble de traditions ancestrales, de lois et de normes).

     

    Leur langue est le mapudungun littéralement « parlé de la terre ». Ils pratiquaient un sport assez proche du hockey connu sous le nom de palín (ou chueca) qui se jouait avec un bâton recourbé.

     

    Organisation sociale

     

    Leur organisation sociale tournait autour de la famille, ils étaient polygames. Les familles mapuche possédant un lien de parenté ancestral vivaient dans des communautés connues sous le nom de Lof (forme basique d'organisation sociale des Mapuches réunissant plusieurs familles partageant des terres) et dirigées par un lonko (« tête » en mapudungun).

     

    En période de guerre, ils se réunissaient en groupes appelés Rehues, composés de plusieurs Lofs et formaient ainsi un groupe équivalent à celui de la tribu. Chaque Rehues était dirigé par un chef militaire nommé Toqui.

     

    En cas de grandes catastrophes comme des sécheresses, des épidémies, des invasions ennemies, ou tout autre problème qui affectait une grande partie du territoire, de nombreux rehues se réunissaient pour former des rassemblements nommés aillarehues et dirigés alors par le Mapu-toqui (chef militaire d'une région en guerre).

     

    Du fait de la lutte contre les conquistadors espagnols, les Mapuches furent obligés de former des alliances entre plusieurs aillarehues. Ces groupes ainsi formés se sont appelés Butalmapus ou Zone de guerre. Les chefs des Butalmapus étaient élus par les Toquis et connus des espagnols comme les Gran toqui.

     

    Croyances et religion

     

    Les croyances du peuple mapuche sont basées sur le culte des esprits des ancêtres (l'esprit Pillán), et des esprits et/ou éléments de la nature (l'esprit Ngen). Ces esprits ne correspondent pas à des "divinités" comme on pourrait l'entendre dans le monde occidental. Malgré le nombre d'"êtres" présents dans leurs croyances ils n'ont jamais érigé de panthéons à leur image comme c'est le cas dans d'autres civilisations d'origine andine.

     

    Les figures les plus importantes sont par excellence le Machi (chaman) et le Ngenpin (autorités religieuses). Les croyances et les mythes mapuches se distinguent par des caractéristiques uniques qui font partie de leur idiosyncrasie.

     

    Une fête rituelle est nommé nguillatun.

     

    Les mythes les plus importants sont, la légende de Trentren Vilu y Caicai Vilu, le spirits Pillán, le spirits Ngen, le kalku, le Chonchón, le spirits Wekufes (exemple: le Peuchen), etc.

     

    Musique

     

    La musique traditionnelle est principalement religieuse, il existe également de nombreuses compositions sur la Terre Mère (Ñuke Mapu). Ils utilisent différents instruments tel que le cultrún (tambour), pour un usage rituel exclusivement, les cascahuillas' (cloches), la pifilca un sifflet en bois, la trutruca, une tige creuse de coligüe (sorte de bambou) terminé par une corne, ou encore le torompe (sorte de harpe buccale).

      

    Composicion instrumental mapuche de CECIL GONZALEZ, con imagenes de claudiobpc, de la erupción del Volcan Puyehue, Cordon del Caulle, a 20 km. de la comunidad mapuche Rucatayo Alto, el dia 4 de junio del 2011,Chile.

    Source: MUSICA MAPUCHE- »NGUILLATUN » CON VIDEO ERUPCION VOLCAN PUYEHUE (Youtube).

    sources : wikipedia

    photographies google

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  
      
    Le terre-neuve est une race de chien originaire du Canada et appartenant au groupe des molossoïdes.

    Il appartient également à la catégorie des chiens d'utilité :
      
    les Indiens de la côte Est canadienne qui utilisaient sa force de traction pour tirer les claies lors de leurs déplacements saisonniers.
      
    On peut supposer que ses instincts de garde leur rendirent aussi des services... Utile, il le fut aussi aux pêcheurs de Terre-Neuve dont il tractait les petites carrioles remplies de poisson (il existe un timbre canadien qui le représente tirant la petite charrette du Père Noël).
      
    On prétend même qu'il les accompagnait à la pêche et qu'il repêchait les poissons échappés du filet lors du relevage et même les pêcheurs passés par-dessus bord, ce qui serait à l'origine de sa vocation actuelle : le sauvetage aquatique.
      
    Il parait même que les Terre neuve sont capables de tirer jusqu'à  une tonne dans l'eau!
      

    Le Terre Neuve

    Principales qualités du Terre Neuve :
    Les origines exactes du chien de Terre-Neuve sont imprécises. Certains pensent que le Terre-Neuve serait issu de spécimens de Saint-Bernard ou Montagne des Pyrénées importés par des pêcheurs basques au Canada. D’autres assurent que le Terre-Neuve serait le descendant de Chiens d'ours de Carélie ou de Molosses introduits par des Norvégiens au 16e siècle. Les avis divergent mais ce qui est sûr c’est que le chien d’origine a été croisé à des races de chiens locaux. Le résultat de ce croisement a donné naissance au Greater Saint-John, ancêtre avéré du Terre-Neuve d’aujourd’hui.
    Multi CH. AMISH Du Jardin de l'Ours
    Depuis leur introduction en France au 19e siècle, ces bons gros chiens placides se sont taillés une belle renommée. Il faut dire que l’animal a de quoi séduire : tout en douceur et délicatesse malgré sa carrure imposante, il est particulièrement docile. Avec les enfants, il est d’une patience infinie et fait preuve d’une vigilance innée. S’il sait s’adapter à la vie en appartement (bien que vraiment pas recommandé !!), son tempérament actif nécessite de grandes promenades journalières car le Terre-Neuve est un chien qui aime l’espace ! A savoir aussi que trop de chaleur l’indispose.

    Aspect :
    Chien de grande taille, massif, bien musclé et souple au port de tête altier et au maintien noble. Son profil est carré, la longueur du sommet du garrot à la racine de la queue étant égale à la distance du sommet du garrot au sol.

     

    Caractère :
    Du fait de son caractère avenant, le Terre-Neuve n’est pas à proprement parler un bon chien de garde, par contre, il possède un instinct du sauvetage viscéral. Il n’hésitera jamais à se jeter à l’eau pour secourir un naufragé. Cette aptitude naturelle est sa carte maîtresse. C’est un véritable Saint-Bernard des mers !

    J'ai eu la chance de rencontrer un Terre Neuve, Samir il s'appelait, il adorait me prendre délicatement le poigné dans la gueule pour me promener (et oui, les rôles étaient inversés !) dans le jardin et même sur la plage. Quant à aller dans l'eau, pas question avec lui :-) il ne me laissait tout simplement pas approcher.

    Entretien :
    Inutile de préciser qu'un brossage régulier s'impose ! A savoir toutefois que le poil long est imperméable et ne nécessite pas un entretien trop complexe.

    Taille / poids :
    Hauteur moyenne au garrot du mâle, 71 cm
    Hauteur moyenne au garrot de la femelle, 66 cm
    Poids moyen du mâle adulte de 68 kg
    Poids moyende la femelle de 54 kg

    Couleur et robe :
    Le plus généralement le Terre-Neuve est de couleur noire, mais il en existe aussi des marrons (du chocolat au bronze) ainsi que des tachetés. Ces derniers sont à l’origine de la création du Landseer, un chien considéré selon les pays comme une simple variété du Terre-Neuve ou comme une race à part entière.

    Pin It

    votre commentaire
  •   

    L'HISTOIRE des INDIENS depuis la préhistoire...

     

     

     

    S'‘appuyant sur les résultats de fouilles archéologiques, on croit qu'’une longue période de glaciation aurait permis la traversée du détroit de Béring. Ce dernier «étant peu profond et la distance entre les 2 continents étant alors de 80 km, cette hypothèse est plausible. De plus, le lit du Détroit s'’étant asséché ; il offrait un large passage que les ancêtres des Amérindiens auraient même emprunté à pied sec.

     

    Ces arrivants courageux, déterminés et persévérants se sont laissés guider par les animaux qui leur ont en quelque sort montré la voie et dont ils se nourrissaient. Au cours des millénaires, ils se sont aventurés toujours plus loin, peuplant ainsi le territoire des Amériques.

     

    Chaque peuple a adopté et perfectionné son mode vie, évoluant selon une étroite dépendance face à l’'environnement. Ces peuples ont pris racine à l’intérieur des terres en bordure des mers, sur les hauts plateaux, dans les vallées ou les plaines.

     


    This Is The Best World Music - Native Indians ( Part1 )

     





    This Is The Best World Music - Native Indians ( Part2 )

     

    Pin It

    votre commentaire
  •   

     

    Nouveau voyage en Amérique du Nord pour Mamigoz

     

    Carte brodee-Amish-Mamigoz

     

    A la découverte des communautés Amish de l’Est des Etats-Unis

     

    Communauté Amish

     

    (Photo Google)


    Les Amish sont une communauté vivant de façon simple

    à l’écart de la société moderne.

    Leur vie est basée sur l'application des enseignements

    du Nouveau Testament

     

     

    Sainte Marie aux Mines

    (Photo Google)


    En France après la Guerre de Trente ans – 1618-1648 -

    de nombreuses familles Mennonites expulsées du canton de Berne

    se réfugient à Sainte-Marie-aux-Mines en Alsace

     

     

    Mennonites

    (Photo Google)


    Les Mennonites sont des protestants anabaptistes

    – ils s’opposent au baptême des enfants

    préférant un baptême plus tardif

    précédé d’une profession de foi personnelle.

     

    Opposés à l’usage des armes

    les Mennonites refusent le service militaire

     

     

    couleurs amish

    (Photo Google)


    En 1712 Louis XIV – 1638-1715 -

    donne l’ordre d’expulser la communauté

    de Sainte Marie aux Mines,

    ses membres se réfugient dans la province de Montbéliard

    enclave protestante indépendante.

     

     

    Attelage - ombre chinoise

    (Photo Google)


    Napoléon Bonaparte – 1769-1821 -

    rétablit le service militaire pour les membres de la communauté,

    devant les difficultés à concilier leur mode de vie

    avec celui de leurs compatriotes

    les Amish quittent la France pour s’installer

    aux Etats-Unis et au Canada

     

     

    William Penn

    (Photo Google)


    Membre d’une riche famille anglaise, William Penn – 1644-1718 –

    fonde la ville de Philadelphie en 1682

    et la province de Pennsylvanie,

    également fondateur de La Société des Amis de Dieu

    qui accueille les familles d’anabaptistes venus de France

     

     

    territoire des Amish

    (Photo Google)


    Le Vieil Ordre

    très rigoureux compte près de 250 000 membres

    répartis sur 23 états aux USA.

    Les communautés les plus importantes sont établies

    en Pennsylvanie, Ohio et Indiana, au Canada

    les Amish vivent en majorité dans la province de l’Ontario

     

     

    famille nombreuse

    (Photo Google)


    En raison d’une forte natalité 8 à 10 enfants par famille

    la population Amish double tous les 20 ans

     

     

    buggy amish

    (Photo Google)


    Le refus de la modernité se traduit

    par le refus d’utiliser des voitures,

    les Amish se déplacent dans des buggys,

    petites carrioles noires tirées par un cheval

     

     

    cheval attelé

    (Photo Google)


    Les Amish ont cependant le droit de monter

    dans la voiture d’un étranger

    ou d’acheter un ticket de bus pour de longs trajets

     

    habitation amish

     

    (Photo Google)


    Dans la maison une grande salle équipée de bancs

    est utilisée pour les services religieux,

    les mariages et les funérailles

     

     

    intérieur maison amish

    (Photo Google)


    Le réfrigérateur, la cuisinière, la lampe , le fer à repasser

    fonctionnent au gaz ou à l’essence,

    la machine à coudre est à pédalier,

    la machine à laver fonctionne avec un moteur diesel.

     

    Placé à l’extérieur de la maison,

    le téléphone n’est utilisé qu’en cas d’urgence,

    radio, télévision et ordinateurs sont bien entendu bannis.

     

     

    attelage

    (Photo Google)


    Les labours se font à l’attelage, sans tracteur

     

     

    tracteur

    (Photo Google)


    Certaines communautés possèdent des tracteurs sans pneus,

    avec des roues en fer, et tirés par des chevaux.

     

    attelage au bord de l'eau

     

    (Photo Google)


    Agriculteurs par tradition certains Amish du Vieil Ordre

    travaillent dans des usines ou sont entrepreneurs,

    en particulier dans les communautés importantes

    où il est plus difficile de trouver de la terre

     

     

    Nouvel ordre Amish

    (Photo Google)


    Le Nouvel Ordre Amish regroupe près de 10 000 personnes

    dans des communautés aux règles de vie plus souples

    utilisant des voitures et l’électricité.

     

     

    Amish Country

    (Photo Google)


    Les communautés Amish sont dirigées par un évêque,

    indépendantes les unes des autres

    elles comptent environ 25 familles chacune

     

     

    village amish

    (Photo Google)


    Les femmes qui restent silencieuses pendant les cultes,

    sauf pour chanter,

    participent comme les hommes à l'élection

    des dirigeants de la communauté

     

     

    cimetière amish

    (Photo Google)


    Il n’y a ni prêtre ni pasteur,

    deux personnes sont désignées pour enseigner la bible

    ou faire le sermon,

    le service religieux a lieu un dimanche sur deux

    de 8 heures à l’heure du déjeuner,

    l’autre dimanche est réservé aux visites entre amis

     

    couple amish

     

    (Photo Google)


    L’office se déroule en allemand, les chants en grégorien,

    les hommes d’un côté les femmes de l’autre,

    les enfants accompagnent leurs parents

    d’un côté ou de l’autre indifféremment



     

     

    penderie vêtements

    (Photo Google)


    Les femmes sont vêtues de robes unies noir et bleu ou violet foncé,

    les jeunes filles portent un tablier blanc,

    celui des femmes mariées est noir


    quichenotte

    (Photo Google)

     


    Les femmes Amish portent une coiffe

    proche de la quichenotte du Pays Vendéen,

    on ne les voit jamais les cheveux détachés

     

     

    tableau de vêtements

    (Photo Google)


    Les hommes portent des pantalons noirs

    tenus par des bretelles – pas de ceinture -

    et des chemises unies,

    les vêtements tiennent par des agrafes et non des boutons,

    les hommes mariés portent la barbe,

    sans moustache,

    leurs ancêtres ayant été persécutés en Europe

    par des Prussiens portant la moustache

    et des boutons à leurs vêtements

     

     

    chapeaux

    (Photo Google)


    Les hommes portent presque toujours des chapeaux de paille

     

    la solidarité

     

    (Photo Google)


    Les Amish n'ont pas de Sécurité Sociale

    ni de cotisation de retraite,  

    l'entraide et la solidarité suppléent à tout cela

     

    village - vue générale

    (Photo Google)


    La plupart des familles Amish parlent à la maison un dialecte

    dit allemand pennsylvanien

    assez proche du suisse allemand et de l’alsacien

     

     

    village rouge

    (Photo Google)


    Pour les Amish la parole est dangereuse

    car elle peut être porteuse de violence,

    d'attaque, d'injure, d'impureté ou de méchanceté,

    ils ont pour principe éducatif que

    les enfants ne suivent pas les conseils mais l'exemple des adultes.

     

     

    chemin de l(école

    (Photo Google)


    L’école primaire, école à classe unique,

    est assez proche pour que les enfants puissent y aller à pied.

    L’éducation vise à former de bons fermiers et de bonnes épouses



    jeune femme amish

    (Photo Google)


    Une jeune femme célibataire, appartenant à la communauté,

    enseigne aux plus jeunes l’écriture, le calcul, l’allemand,

    l’anglais, l’histoire et la géographie, les arts,

    la fraternité et le bien commun

     

    école amish

    (Photo Google)


    Les sciences n’étant pas utiles à la vie de tous les jours

    ne sont pas enseignées,

    les enfants quittent l’école à l’âge de 14 ans

    pour travailler avec leurs parents

     

     

    adolescents

    (Photo Google)


    De 16 à 21 ans les adolescents sont autorisés

    à quitter la communauté pour découvrir la vie extérieure,

    boire, fumer, porter des vêtements modernes,

    regarder la télévision

     

    Sculpture bois

    (Photo Google)


    À la fin de cette période les jeunes ayant choisi

    de vivre en communauté sont baptisés,

    les autres une infime minorité

    sont bannis et ne peuvent revenir voir leur famille

     

    commerce amish

    (Photo Google)


    Les Amish ouvrent en ville des magasins maraîchers

    et des boutiques d’artisanat

     

     

    patchwork rose

    (Photo Google)


    De magnifiques couvertures quiltées ou patchworks

    sont confectionnées à l’occasion d’un mariage, d’une naissance

    ou pour aider une personne à payer des factures

     

     

    patchwork - les moulins

    (Photo Google)


    Composé de figures géométriques- carré, triangle ou losange –

    le quilt est confectionné à partir de tissus unis

    à l’exclusion des tissus imprimés considérés comme frivoles

     

    Patchwork - vagues

    (Photo Google)


    Ces magasins peuvent être branchés sur des groupes électriques

    si leur propriétaire n’est pas Amish.

     

     

    enfants amish

    (Photo Google)


    La vie quotidienne exige d'importants efforts physiques,

    les Amish notamment les enfants,

    marchent très souvent pieds nus.

    Leur activité physique serait six fois plusimportante

    que celle d'un adulte moyen en Amérique du Nord.

     

     

    voiture grise

    (Photo Google)


    Les Amish consomment beaucoup de viande,

    de pommes de terre, de pain, de gâteaux et d’œufs.

    Malgré cela, ils sont moins victimes d'obésité

    que la majorité des Américains et des Canadiens.

     

     

    silo rouge

    (Photo Google)


    Aucun fermier amish n'est obèse,

    leur dur labeur et la marche font évacuer

    les quelques calories en trop

     

    attelage et maison

     

    (Photo Google)


    Les Amish privilégient les médecines naturelles.

    Si nécessaire, ils font appel à la médecine moderne,

    fréquentent les hôpitaux et acceptent les vaccinations

    et les transplantations d'organes,

    les femmes accouchent à la maison,

    dans des maisons de naissance ou à l’hôpital

     

     

    grange-musée

    (Photo Google)


    D’anciens bâtiments agricoles de couleur rouge brique

    sont transformés en musées relatant

    le peuplement des Amish aux USA

     

     

    Witness- affiche

    (Photo Google)


    Les communautés Amish ont été popularisées

    par le film américain Witness, sorti le 8 février 1985.


    L’inspecteur John Book – Harrison Ford –

    enquête sur un meurtre dont le seul témoin

    est un jeune garçon Amish de Pennsylvanie,

    pour protéger l’enfant et sa mère Rachel Lapp – Kelly Mac Gillis –

    Book s’installe dans la communauté et s’éprend de la jeune veuve.


    Le rôle de John Book avait été proposé initialement

    à Sylvester Stallone

     

     

    Carte brodee-Amish-2-Mamigoz

     

    Nom Amish-Mamigoz

      

    SOURCES : http://www.chez-mamigoz.com/article-carte-brodee-des-etats-unis-les-amish-chez-mamigoz-78451537.html

    Pin It

    votre commentaire
  •  - 6

    Durant les quelques cent ans qui précédèrent 1763, la France, l'Angleterre furent à peu près constamment en guerre en Europe. Les hostilités émigrèrent avec les colons sur le nouveau Continent : conflits territoriaux, rivalités de monopoles des fourrures ne cessèrent d'opposer Français et Anglais. En 1670 les Anglais fondent la fameuse "Compagnie des Gentlemen aventuriers de la Baie d'Hudson", lesquels gentlemen entrèrent en compétition ouverte avec les trafiquants français pour le commerce des peaux avec les indiens, tant à l'intérieur des terres que le long des cours d'eau de l'est.

    le troc.jpg

    Les Iroquois campés sur leurs positions stratégiques au bord de l'Ontario, entretenaient des relations amicales avec les marchands anglais, tandis que les tribus des lacs supérieurs commerçaient surtout avec les Français. Les "coureurs des bois" encouragèrent leurs alliés à entreprendre des raids sur les postes de la nouvelle Angleterre et les Anglais, en représailles, faisaient attaquer ceux de l'Acadie. C'est ainsi que les forts de la Baie d'Hudson furent pris et repris comme le furent les petits postes de l'intérieur.

    HudsonB.jpg
    expédition de la Baie d'Hudson
    prise d'un fort anglais.jpg
    Prise d'un fort Anglais

    Tandis que les rivalités croissaient en violence, les "coureurs des bois" des deux camps finissaient par adopter les habitudes et les usages de leurs alliés Indiens. Ils portaient mocassins et bonnets de fourrure, leggins et vestes de peaux et s'enduisaient la figure de graisse et d'ingrédients colorés pour se protéger des moustiques et des taons.

    Trappeur.JPG

    Nombre d'entre eux vivaient en permanence dans les campements des tribus amies, n'en sortant qu'à l'été pour aller vendre leurs fourrures à Montréal.

     

    Charles_Deas_The_Trapper_and_his_Family.png

    Cette dernière chanson date de cette époque de "fraternisation" : un vieux Peau-Rouge raconte à un voyageur qui s'enquiert des nouvelles d'un compagnon, que son ami est mort dans les bois et que les indiens l'ont enterré avec tous les honneurs funèbres. Le refrain apparemment sans signification, parodie un dialecte indien.

     


    podcast

     

    SOURCES : http://maminie.blog50.com/histoire

     

     

     

    Fin de la première partie ....

    Pin It

    votre commentaire
  • Tandis que les missionnaires Jésuites tentaient de convertir les Indiens au christianisme, les marchands de fourrures étendaient leur rayon d'action vers l'intérieur du continent.

    traite des fourrures au canada.jpg

    Quelquefois ils joignaient leurs efforts et c'est ainsi qu'ensemble, le Père Marquette et Louis Jolliet un explorateur canadien

    le père Marquette.jpg
    Le père Marquette
    statue de JOLLIET.jpg
    statue de Louis Jolliet
     découvrirent le Mississipi et en descendirent le cours jusqu'à la jonction de l'Arkansas.
    marquette et jolliet - LES ROUTES.jpg
    JOLLIET ET MARQUETTE.jpg

    A son tour, Robert Cavelier de la Salle

    Cavelier_de_la_salle.jpg

    reprit l'exploration du fleuve géant jusqu'à son embouchure, permettant ainsi à la France de proclamer ses droits sur la Nouvelle-Orléans.

    La Salles Expedition to Louisiana.jpg
    expédition de Cavelier de La Salle en Louisiane

    Plus tard, La Verendry et ses trois fils,

    Les frères la verandry.jpg
    Les frères La Verendry

    pour les besoins de leur commerce de fourrures, s'enfoncèrent toujours plus à l'ouest, dans les régions qui formèrent plus tard le Manitoba et le Saskatchewan.

    La Vérandry.JPG
    Expédition La Verendry
    Trajet de la Verandry.jpg

    Dès sa naissance, le commerce des fourrures en Nouvelle-France fut officiellement reconnu comme le monopole de "la Compagnie des cent" laquelle obtint la reconnaissance légale en 1627

    Compagnie des Cent.jpg

    contre l'engagement de fournir les moyens d'établissement à quatre mille colons dans un délai de quinze ans.

    LES COLONS CANADIENS.jpg

    Cependant les profits considérables récoltés dans le trafic des peaux poussèrent nombre de nouveaux émigrants à se lancer dans la vie aventureuse des "coureurs des bois".

    commerce des fourrures ....jpg

    Chaque année, des centaines de colons abandonnaient leur ferme pour chercher fortune comme chasseurs et trappeurs d'animaux à fourrure.

    coureurs de bois 2.jpg

    Au printemps, ils descendaient à Montréal en canoës ou en bateaux, chargés des prises de l'année. La cargaison vendue, ils achetaient de nouvelles provisions, renouvelaient leur matériel et repartaient vers l'intérieur des terres.

    la saga des indiens blancs.jpg

    Tout en pagayant pour remonter les rivières, les trappeurs chantaient de vieilles chansons françaises qu'ils avaient transplantées sur le nouveau continent. Avec eux naquirent les premiers refrains spécifiquement canadiens. Témoin ce "Petit rocher" complainte d'un trappeur mourant et composée au début du XVIIIe siècle par un certain Cadieux, authentique "coureur des bois".


    podcast

    D'après la légende, Cadieux aurait été un intrépide voyageur et chasseur, connu dans toute la région du Saint-Laurent. Une année qu'il chassait le long de l'Ottawa, il avait installé sa femme et ses enfant dans un camp proche des chutes de cette rivière et connues sous le nom de "cataractes du grand Calumet". En rentrant un soir il aperçoit le camp cerné par une bande d'Iroquois. Aussitôt il charge femme et enfants dans un canoë et les lance dans le tourbillon du rapide. A la grâce de dieu ! Il les rejoindra plus tard ... Pour le moment, il reste sur place afin de détourner l'attention des Indiens. Finalement et miraculeusement, l'équipage parvient à atteindre un poste français. Mais une fois les Iroquois repartis et quand une équipe de secours parti à la recherche de Cadieux, on retrouva son corps dans une tombe peu profonde, apparemment creusée de ses mains. Près de lui, une feuille d'écorce de bouleau portait, écrites en lettres de sang, les paroles de cette chanson.

     
     
    (à suivre...) SOURCES : SOURCES : http://maminie.blog50.com/histoire   O'CANADA - 1
    Pin It

    votre commentaire
  •  - 4

    Les missionnaires furent intimement liés, au même titre que les explorateurs et les agents de compagnies commerciales, au développement de l'influence française au Nouveau Monde. La première mission permanente s'établit en 1615 avec une communauté réduite des frères de Recollet. 10 ans plus tard les premiers jésuites débarquaient. La plus active des missions jésuites fut celle de Huronia,

    HURONIA.jpg

    entre le lac Simcoe et la baie de Georgie. La maison mère était à Fort Sainte Marie, bâti sur la Wye River près de Midland en 1639. Rayonnant autour d'elle se développe un groupe de missions filiales : Saint Jean, Saint Louis, Saint Ignace et Saint Joseph, dans le voisinage des villages hurons.

    Le plus fameux des pères jésuites de l'époque se nommait le père Jean de Brebeuf.

    jean de brebeuf.jpg

    Il passa 22 ans à évangéliser les Hurons,

    HURONS WENDAK.jpg
    Hurons Wendat
     

    apprenant leur langue, établissant une grammaire et un dictionnaire et traduisant le cathéchisme en huron.

    Dans ses efforts pour rendre l'histoire de Noël accessible à ses ouailles, le père Brébeuf écrivit le premier Noël canadien, sur l'air d'un Noël français du siècle précédent, il interprétait la Nativité en termes que tout Indien pouvait comprendre : Jésus devenait le "Grand Esprit" et les mages, les trois chefs. Ses couplets furent probablement chantés à toutes les cérémonies de fin d'année et ce, jusqu'au évènements tragiques de 1649.

    Cette année là une troupe d'iroquois attaqua Huronie par surprise, tuant ou enlevant les hurons et détruisant tous les bâtiments des missions.

    tortures indiennes.jpg

    Les Pères Brebeuf et Lalement refusèrent d'abandonner leurs ouailles, ils furent capturés et tués après de longues heures de sauvage torture.

    Martyrs canadiens.gif

    Quelques hurons réussirent à s'échapper pour se réfugier à Lorette près de Québec et c'est là que vivent encore leurs descendants.

    Groupe_Huron-Wendat_Wendake_1880.jpg

    Ils n'oublièrent pas le Noël du Père Brebeuf et vers 1780, un autre jésuite, le Père Villeneuve les entendit le chanter et en releva les paroles. Traduit en Français sous le titre "jésus est né" il est encore chanté au Québec.

    podcast

     

    (à suivre )SOURCES : http://maminie.blog50.com/histoireO'CANADA - 1

    Pin It

    votre commentaire
  •  - 3

    Pendant plus de soixante ans, après les expéditions de Cartier, la France se désinteressa du Canada. Il fallut attendre 1603 et l'arrivée de Samuel de Champlain

    Samuel de champlain.jpg
    Fichier:Samuel de Champlain arrive à Québec - George Agnew Reid - 1909.jpg
     
    arrivée de Samuel de Champlain à Québec

    pour que fut fondé le premier établisssement français. L'année suivant son premier voyage de reconnaissance, Champlain débarquait une compagnie conduite par le Sieur de Mons, reconnu par le roi Lieutenant Général de l'Acadie (devenue la nouvelle Ecosse et le nouveau Brunswick). Les hommes passèrent leur premier hiver sur une île de la rivière Saint-Croix, puis traversèrent la baie de Fundy pour s'établir à Port Royal, à l'emplacement de ce qui est maintenant le Bassin d'Annapolis. ce fut là le premier établissement de la côte Atlantique. deux ans plus tard les Anglais fondaient Jamestown en Virginie.

    Pour maintenir le moral des nouveaux "coloniaux" Champlain fonda avec un jeune avocat nommé Marc Lescarbot "l'ordre du Bon temps".

    L'ordre du Bon temps.jpg

    Outre les plaisirs de la table, l'ordre du Bon temps pourvoyait aux distractions de la compagnie. On jouait des pièces, on chantait des chansons, de vieilles chansons de France naturellement et particulièrement "vive les matelots".


    podcast

    En 1608, Champlain décida de fonder un nouvel établissement autour de québec considérée comme la base stratégique et point de départ des expéditions ultérieures. L'année suivante il explora le richelieu, remontait jusqu'au lac Champlain mais il commit l'erreur de prendre le parti des Algonquins dans le conflit qui les opposait aux Iroquois : ainsi commença la longue période d'hostilité entre les Français et la puissante Ligue des Cinq Nations Indiennes.

    En 1613 Champlain remontait l'ottawa, doublait l'emplacement de l'actuelle capitale pour atteindre l'ile d'Allumette. En 1615 il reprenait son expédition sur l'Ottawa jusqu'à l'embouchure de la Mattawa et de là par de petites voies d'eau gagnait le lac Nipissing et descendait jusqu'à la baie de Géorgie. Il passa quelques temps dans les villages hurons où il forma une compagnie avec laquelle il s'aventura à l'Est jusqu'au lac Simcoe et dans la région qui s'étend maintenant du canal Trent à la baie de Quinte et le lac Ontaria.

    800px-Samuel_de_Champlain_Carte_geographique_de_la_Nouvelle_France.jpg
    Carte de la Nouvelle France dressée par Samuel de Champlain en 1612
     

    En 1616 il regagna le Québec qu'il ne quitta plus : Gouverneur de la colonie, son temps fut désormais consacré aux devoirs de sa charge.

    Au mois d'octobre 1635, Champlain fut frappé de paralysie. Il mourut le 25décembre 1635 ..

    (à suivre)
     O'CANADA - 1

      

    SOURCES : http://maminie.blog50.com/histoire

    Pin It

    votre commentaire
  •  - 2

    Après l'ancienne incursion des hommes du Grand Nord, le Canada sut attendre jusqu'en 1497 pour que le premier Européens, le Génois Jean Cabot le découvrit, au cours de sa première expédition sous lettre patente du Roi Henri VIII d'Angleterre. Il découvrit Terre Neve en compagnie de son fils, et explora les côtes du Groendland, du Labrador et de la Nouvelle Angleterre.

    Numériser0011.jpg

    Puis en 1524, un Florentin, Giovanni de Verrasano, battant pavillon français, remonta les côtes du nouveau continent, de la Floride à Terre Neuve, et donna le nom de Nouvelle France.

    GiovanniVerrazano.jpg
    verrazano_voyage_.jpg

    Mais ce fut Jacques Cartier qui découvrit vraiment le Canada.

    Jacques_Cartier.jpg

    Cartier né à Saint Malo, organisa trois voyages sous les auspices de François 1er et fonda les Etablissements de la Nouvelle-France.

    Numériser0012.jpg

    En 1534 il explorait le golfe du Saint Laurent jusqu'à l'île d'Anticosti, découvrait les iles de la Madeleine, celles du Prince Charles, la Baie des Chaleurs et la région de Gaspésie. En 1535-36, il remontait le Saint Laurent, obordait aux villages indiens de Stadacona et Hochelaga situés sur les emplacements actuels de Québec et de Montréal.

    Fichier:Québec-Golf du St Laurent.png

    C'est Cartier qui donna son nom de Mont Réal (Mont royal) à la hauteur de laquelle s'élevait Hochelaga et il appela la région Canada, du mot iroquois "Kannata" qui signifie village. C'est lui qui baptisa aussi le "Saint Laurent". En 1541 il fit un dernier voyage en compagnie du Sieur de Roberval et tenta vainement de fonder une colonie à Cap Rouge au dessus de Québec.

    Une autre chanson, bien qu'elle n'est en vérité rien à voir avec la découverte du Canada, rappelle le souvenir de Jacques Cartier et de Saint Malo dont il partit. Les Canadiens français la considérèrent longtemps comme une sorte d'hymne national.

      

     


    podcast

    à ST MALO beau port de mer  

                                                                                                                                     SUITE......................O'CANADA - 1..

    SOURCES : http://maminie.blog50.com/histoire

    Pin It

    votre commentaire
  •  - 1

    Les Indiens qui ont pénétré en Amérique du Nord formaient de nombreuses tribus qui parlaient des langues différentes. Cependant leurs caractères physiques (cheveux noirs, raides et gros, yeux noirs, pommettes saillantes et teint brun rougeâtre) indiquent une incontestable origine commune. Les nombreuses tribus indiennes du Canada ont été classées en "familles" qui tiennent compte à la fois de la contrée où elles vivaient et du groupe linguistique auquel elles appartenaient.

    Numériser0005.jpg

    Dans les régions boisées du nord, juste au-dessous des territoires Eskimaux vivaient les Athabascans dont la tribu Chipewyan est la plus connue. ils s'abritaient dans des wigwans recouverts d'écorces de bouleau,

    wigwan en écorce de bouleau.jpgwigwam en forme de cone.jpg
     
     

    se déplaçaient en raquettes sur la neige et utilisaient des canoës pour les transports fluviaux.

    09 avec raquettes et toboggan - déplacements d'hiver.jpg

    Au sud des territoires athapascans, on trouvait les Algonquins qui occupaient une large zone s'étendant de l'atlantique aux Rocheuses.

    13 Chef de tribu Algonquin.jpg

    A l'ouest, les plus importantes tribus étaient les Blackfeets (Pieds noirs)

    14 indien Blackfeet aquarelle de Karl Bodmer.jpg
    aquarelle de Karl Bodmer
    17 chef Blackfeet aquarelle de Karl Bodmer.jpg
    aquarelle de Karl Bodmer

    et les Crees. C'étaient aussi des nomades, dont toute la vie dépendait en grande partie de la chasse au bison.

     

    15 indienne Cree aquarelle de Karl Bodmer.jpg
     
    aquarelle de Karl Bodmer

    Celui-ci leur fournissait la viande dont ils se nourrissaient et le cuir dont ils fabriquent vêtements, abris et même canoë.

    02 Chasse au bison - Charles M. Russell.jpg
    peinture de Charles M. Russell
    04 chasse au bison peinture de Frédéric Remington l.jpg
    peinture de Frédéric Remington

    Leurs "demeures" étaient les "tepees" constitués de branchages rassemblés en cône et recouvertes de de peaux de bisons.

    26 le teepe.jpg
    21 campement Sioux aquarelle de Karl Bodmer.jpg
    aquarelle de Karl Bodmer

    Comme moyens de transport, ils utilisaient toujours le rudimentaire travois, sorte de brancard tiré par des chiens et plus tard par des chevaux.

     

    american-indian-travois-.jpg

    Les Indiens de la côte ouest et ceux des montagnes comprenaient un certain nombre de tribus qui parlaient des langues différentes : les Haïda, les Kwakiautl, etc ... c'étaient des pêcheurs et des chasseurs qui vivaient dans des huttes de bois qu'ils abattaient et façonnaient avec des haches et des outils de pierre.

    La plus importante famille de l'Est étaiet celle des Iroquois, dont les Mohowks, les Oneidas, les Onondagas, les Senecas et Cayygas.

    06 Iroquois sur le sentier de la guerre.jpg
    un Iroquois
     

    Ils constituèrent une ligue connue sous le nom de Confédération des cinq nations. Ils vivaient sur les bords du Saint Laurent et de l'Ontario. Une autre tribu iroquoise, celle des Hurons, s'était établie entre le lac Simcoe et la baie de Georgia.

    07 camp au bord du lac Huron - wigwams en écorce de bouleaux et perches.jpg

    Ces tribus étaient composées d'agriculteurs, qui pratiquaient la culture du tabac, du maïs, des citrouilles, des courges et des melons et vivaient en communautés sédentaires. On dit des Iroquois qu'ils étaient "incontestablement la tribu indienne la plus distinguée qu'on pouvait trouver sur le continent américain".

    Des descendants des iroquois sont installés aujourd'hui le long de Grand River près de Brantford et à De Seronto sur la baie de Quinte dans l'Ontario et à Saint Régis et Caughnawaga au Québec.

    iroquois-couple.jpg

    C'est de cette dernière réserve sur la rive du Saint Laurent à environ dix milles à l'Ouest de Montréal, qu'Alain Mills a recueilli cette berceuse indienne.

    podcast

    Berceuse iroquoise
     

    podcast
     
    l'Iroquoise par la chorale V'là l'bon vent de Québec
     
     
     
     
                                                                               ..... LA SUITE....O'CANADA - 1
     

      

    Pin It

    votre commentaire
  •                                         Christophe Colomb   



                                      Le Grand Amiral

                                   3ème partie

    Christophe Colomb
    IV. Le triomphe de Colomb.

    Nous sommes le 12 Octobre 1492 quand Christophe Colomb et quelques marins mettent une chaloupe à la mer pour débarquer sur cette terre inconnue. Aussitôt arrivé sur la plage, l'Amiral se met à genoux et remercie Dieu. Puis il brandit l'étendard de ses souverains et sort son épée pour couper quelques rameaux. Par ce geste il signifie sa prise de possession de cette terre aux noms d'Isabel la Catholique et Ferdinand d'Aragon.

    Les indigènes accueillent les espagnols avec beaucoup de gentillesse. Intrigués par les vêtements de ces étrangers, ils les observent avec beaucoup d'étonnement. Les barbes hirsutes des espagnols les troublent également. Ce sont des indiens Tainos qui peuplent l'archipel des Bahamas. Leur île s'appelle Guanahani. Mais Colomb la rebaptise San Salvador, en l'honneur de Dieu et fidèle à la promesse qu'il avait faite à la reine Isabelle, d'aller porter la parole divine par delà l'Océan.

    Christophe Colomb est sous le charme de la beauté de cette terre et de la gentillesse de ses habitants. Mais ce qui l'intrigue le plus, c'est l'anneau en or que les hommes portent au nez. Sa mission n'est pas seulement évangélique. Il lui faut ramener en Espagne des richesses que le roi espère avec impatience. Il se met donc à rechercher de l'or dans l'île. Mais il n'en trouve que très peu. Conversant tant bien que mal avec les indigènes, Colomb croit comprendre qu'il trouvera ce métal en abondance dans les autres îles avoisinantes. Il reprend donc la mer et découvre une grande île qu'il baptise Hispaniola (Saint Domingue).

     

    La veille de Noël, c'est la catastrophe. La Santa María, revenant d'exploration, se fracasse contre les récifs de la côte nord de l'île. Avec ses restes, les espagnols construisent un fortin, baptisé la Navidad, où Christophe Colomb laisse 39 hommes qui ne peuvent embarquer dans les deux caravelles restantes. Le 4 Janvier 1493, la Pinta, commandée par Colomb, et la Niña, dirigée par Martin Alonso Pinzón, reprennent la mer pour l'Espagne. Chacun des deux navires suit une route différente et, Pinzón compte bien arriver le premier pour s'attribuer les honneurs de la découverte.

    Le 15 Mars 1493, Colomb touche le port de Palos après Pinzón, qui s'est empressé d'envoyer un message à la cour pour recevoir tous les honneurs. Mais celui-ci, rongé par la maladie, meurt peu de temps après. Christophe Colomb est fêté comme un roi et décide de se rendre à Barcelone où l'attendent Isabel et Ferdinand. Il aurait très bien pu faire le voyage par la mer, mais voulant jouir des honneurs que lui fait le peuple espagnol, il entreprend le trajet par la terre, à la tête d'un cortège constitué par ses marins, des indigènes nus portant des plumes et des perroquets.

    Le triomphe de Colomb

    Les Rois Catholiques, quoique impressionnés par le cortège, sont déçus par les "richesses" rapportées par l'Amiral. Transis par le froid, les quelques indigènes qui ont survécu au voyage et aux maladies, font pâles figures. Les perroquets déplumés sont guère mieux lotis. Et les quelques objets en or que Colomb présente aux monarques espagnols ne suffisent même pas à rembourser les frais de l'expédition.

     

    Cependant, le roi Ferdinand le confirme dans son rang d'Amiral de la Mer Océane et de Vice-Roi des Indes (puisque c'est cette terre qu'il prétend avoir abordé). Lui gardant toute sa confiance, le roi lui accorde de repartir pour une nouvelle expédition.



    V. les trois autres voyages de Colomb.

    Le 25 Septembre 1493, Christophe Colomb quitte le port de Cadix avec 17 caravelles et 1500 hommes. Des marins, des aventuriers, des hidalgos. Tous rêvent d'or et de conquêtes. Suivant à peu près la même route que durant son premier voyage, Colomb découvre les petites Antilles (Martinique, Dominique et Guadeloupe), et se rend à Hispaniola.>

    Mais une grande déconvenue l'attend là. Le fort incendié de la Navidad est en ruine. Des cadavres jonchent le sol. Les indigènes autrefois avenants, ne cachent pas leur hostilité envers Colomb et ses hommes. Que s'est-il passé ? Désespéré, Colomb décide de reprendre la mer. Il fonde Isabela, la première cité du Nouveau Monde. Mais les espagnols doivent affronter des tribus indigènes beaucoup plus redoutables que les paisibles Tainos de San Salvador ou les craintifs Arawaks des Antilles. Les Caraïbes qui fréquentent ces îles se révèlent être des mangeursd'hommes.

    Les espagnols supportent mal le climat et beaucoup succombent aux maladie. Et comble de malchance l'or reste introuvable. Colomb décide alors de rentrer en Espagne, confiant à son frère Bartolomé la tâche de Gouverneur.

    De retour à ;ville en 1496, Colomb a de plus en plus de difficultés à conserver la confiance du roi. Mais il accepte de financer une troisième expédition. Le 30 Mai 1498, Colomb met le cap vers les îles du Cap Vert et après deux mois de traversée, il aborde une terre, le 31 Juillet, qu'il nomme Trinidad. Quelques jours plus tard, il est à l'embouchure d'un grand fleuve : l'Orénoque. Colomb a enfin posé les pieds sur le continent américain. Mais il fait une erreur monumentale. Croyant se trouver une fois de plus dans l'une des nombreuses îles de la Mer des Caraïbes, il ne pousse pas plus loin l'expédition terrestre. Mais comment un géographe émérite tel que Colomb a pu se tromper à ce point ? Le fleuve que Colomb a découvert a un débit si important qu'il ne peut en aucun cas se trouver dans une île mais dans un vaste continent. Ainsi Christophe Colomb ne saura jamais qu'il a découvert l'Amérique tant il est persuadé se trouver dans des archipels proches de l'Inde. Et pour lui les indigènes qui peuplent ces terres sont des Indiens.

    <script type="text/javascript">// <![CDATA[ google_ad_client = "pub-4262054605276668"; //300x250, histoire google_ad_slot = "5093861932"; google_ad_width = 300; google_ad_height = 250; // ]]></script> <script src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type="text/javascript">// <![CDATA[ // ]]></script>

    Le 31 Août 1498, il est de nouveau à Hispaniola où la situation est catastrophique. Les hommes ont pour la plupart la syphilis et se battent entre eux. Bartolomé, le frère de Colomb, s'est révélé être un piètre gouverneur. L'Amiral retourne sa colère contre les indiens qu'il persécute et les envoie comme esclave au Cap Vert et aux Canaries.

    A Cadix, la reine Isabel ne peut supporter que l'on maltraite ses nouveaux sujets. Le 25 Mai 1500, Francisco de Bobadilla débarque à Hispaniola et, sur ordre du roi d'Espagne, fait arrêter Colomb et le renvoie en Espagne, enchaîné au fond de la cale d'une caravelle. A Cadix, Colomb doit affronter la justice royale. Mais la reine lui garde encore son estime et le sauve. On lui rend son titre d'Amiral mais il perd celui de Vice-Roi des Indes. Toujours persuadé de pouvoir trouver une route vers les Indes au milieu de toutes ces îles, il réussi à convaincre le roi Ferdinand de financer un quatrième voyage.

    Le 11 Mai 1502, il quitte Cadix avec 4 caravelles. Mais il va se perdre entre Hispaniola, Cuba, le Honduras et Panama, sans penser un seul instant qu'il se trouve face à un continent. En Juin 1503, épuisé, rongé par la malaria, aveuglé par le sel marin, il s'échoue en Jamaïque où il attendra un an avant qu'on le secoure.

    Le 7 Novembre 1504, il débarque sans gloire en Espagne, quelques jours avant la mort de le reine Isabel. Abandonné, Christophe Colomb meurt le 20 Mai 1506 à Valladolid dans l'indifférence. Durant toutes ces années il aura vécu en pensant avoir découvert une partie des Indes alors qu'il avait en face de lui le Nouveau Monde. Mais cette découverte, un ami de Christophe Colomb, le florentin Amerigo Vespucci allait se l'approprier. En 1499 il part sur les traces de l'Amiral vers le Venezuela. En 1506, peu de temps après la mort de Colomb, il publie un récit, "Mundus Novus", dans lequel il prétend avoir touché le premier le continent en 1497. Le cosmographe allemand Waldeseemüller, trompé par Vespucci, baptisera le Nouveau Monde Americi Terra

     

    . sources : http://www.americas-fr.com/histoire/colomb.html

      

    Pin It

    votre commentaire
  •                       Christophe Colomb



                    Le Grand Amiral

      2ème partie

    Christophe Colomb
    II. Colomb en Espagne.

    N'ayant pu convaincre le roi du Portugal, Christophe Colomb se rend en Espagne pour faire part de son projets aux souverains espagnols. En 1484 il obtient une entrevue avec le prieur du monastère de la Rábida (Huelva), Juan Perez, qui se trouve être le confesseur de la reine Isabel la Catholique. Cet homme d'Eglise se montre très intéressé par le projet de Colomb et arrange un rendez-vous avec la reine d'Espagne.

    Colomb impressionne beaucoup la reine Isabel. Elle est séduite tant par sa prestance que par les récits qu'il lui fait, décrivant des navires chargés d'or et d'épices. Malheureusement, la guerre de reconquête qu'elle mène contre les Arabes est plus urgente. Les projets de Colomb sont remis à plus tard.

    Le 1er Janvier 1492, les rois catholiques prennent la ville de Grenade et en finissent avec la domination Arabe en Espagne. C'est l'euphorie dans tout le royaume et Isabel réussi à convaincre son époux, le roi Ferdinand, de financer le voyage de Christophe Colomb. Le 17 Avril 1492, le roi signe les "Capitulations" de Santa Fé, faisant de Colomb Grand Amiral de la Mer Océane, Vice-Roi des Indes, propriétaire et gouverneur de toutes les terres qu'il découvrira.

    A Palos de Moguer (Huelva), Colomb doit recruter son équipage. Mais les candidats sont peu nombreux. Effrayés par une telle expédition beaucoup de marins refusent de le suivre. Il faudra donc recruter des hommes peu recommandables. Une centaine de marins basques et andalous sont finalement engagés. Pour commander les trois frêles caravelles qu'on a bien voulu accorder à Colomb, il obtient le concours les frères Pinzón. Martin Alonso Pinzón commandera la Pinta, Vicente Yañez Pinzón dirigera la Niña tandis que Colomb sera aux commandes de la Santa María. La veille du départ, les marins se réunissent dans la petite église de Palos et se mettent à prier, effrayés par le voyage qui les attend, se remémorant les contes de montres terribles qui peuplent le grand océan.

    Le 3 Août à l'aube, les trois caravelles mettent le cap vers les Canaries.

    III. La traversée de l'Atlantique.

    Avant le départ, Christophe Colomb avait assuré à ses compagnons qu'ils toucheraient terre au bout de 750 lieues (4000 km) et un mois de navigation. Jusqu'au 22 Août le voyage se passe comme tout le monde l'espérait. Mais certains marins commencent maintenant à avoir peur de ne plus jamais revoir les côtes espagnoles. Colomb réussi à leur redonner confiance et le voyage se poursuit sans encombres jusqu'au 6 Octobre. Il n'y a plus de vent, les navires n'avancent plus. Les marins basques, se sentant perdus, se mutinent et tentent de passer Colomb par dessus bord. Pinzón parvient à leur faire entendre raison.

    Le 10 octobre, c'est la presque totalité des marins qui se mutinent. Colomb est pris à parti par des hommes qui se sentent trompés. C'est alors que l'Amiral leur propose de leur laisser le contrôle de la flotte si le vent ne se lève pas dans les prochaines heures et s'ils n'aperçoivent aucun indice d'une terre proche. Par chance un bout de bois taillé vient frôler la coque de la Pinta. Puis on recueille un rameau porteur de petites fleurs. Cela ne fait plus aucun doute, la terre est proche.

    Dans la nuit du 11 au 12 Octobre tous les yeux scrutent l'horizon. Il est 2 heures du matin quand un coup de canon est tiré par la Pinta. Juan Rodriguez, un matelot de Séville, a repéré la terre. Mais il ne touchera pas la prime promise par la reine à celui qui verrait le premier la terre. Christophe Colomb se l'appropriera en prétendant l'avoir vue le premier. Au lever du soleil, la vision est merveilleuse. Les marins peuvent admirer une île tropicale couverte d'une végétation luxuriante, bordée de plages de sable blanc, au milieu d'une eau turquoise. Du navire les hommes aperçoivent des hommes et des femmes nues à la peau brune.


    A la découverte de l'Amérique

      

    sources 2 http://www.americas-fr.com/histoire/colomb2.html

      

    Pin It

    4 commentaires
  •                                     Christophe Colomb



                                    Le Grand Amiral

                                 1ère partie

    Christophe Colomb
    I. De Gènes à Lisbonne.

    En 1451 serait né à Gènes, Cristoforo Colombo, l'aîné des quatre fils d'un couple de tisserand, Domenico et Susana Colombo. La République de Gènes est alors à son apogée. Elle doit sa richesse grâce au commerce avec l'Orient. Le port de Gènes accueille les nombreux navires qui sillonnent la Méditerranée.

     

    Le jeune Cristoforo se destine au métier de lainier qu'il apprend de son père. Mais il ne peut s'empêcher de regarder les navires aller et venir dans le port.

     

    Les frères Centurioni, les plus gros banquiers de la République, cherchent de bons vendeurs intrépides qui ne craignent pas la mer, et engage Cristoforo Colombo. Il réalise alors son premier voyage maritime vers l'île de Chio en Mer Egée. Puis il se rend à Madère pour y ramener du sucre et part à Tunis pour chercher des épices.

     

    En 1476, les Turcs prennent le port de Gaffa et bloquent les voies commerciales vers l'Orient. Les banquiers génois se tournent alors vers l'Atlantique, l'Afrique du nord et l'Europe. Le 1er Août, le Bechalla, navire marchand où se trouve Cristoforo, est envoyé par le fond par une escadre française. Cristoforo saute à la mer et gagne, accroché à une épave, les côtes portugaises.

     

    Quelques jours plus tard, Cristoforo Colombo est à Lisbonne où il devient Cristovao Columbo. Les marins portugais maîtrisent déjà les voyages en haute mer. Pour se rendre à Mina, en Guinée, d'où ils ramènent de l'or, des épices et des esclaves, ils s'éloignent de la côte et doublent très au large des îles du Cap Vert afin de retrouver des vents favorables pour le retour.



    Colomb, tout en continuant de travailler pour les frères Centurioni, se passionne pour la cartographie, la cosmographie et les sciences maritimes. Il lit de nombreux ouvrages et l'étude de Ptolémée lui apporte la certitude de la rotondité de la terre. Peu à peu il est persuadé qu'il existe une route à l'ouest, au delà de l'Atlantique, vers les Indes.

     

    Au cours d'un voyage en automne 1476 au large de l'Irlande, Colomb observe les marées les plus importantes qu'il n'ait jamais vues. Seule l'existence de terres expliqueraient se phénomène.

     


    Dans les tavernes irlandaises il prend connaissance des récits vikings qui, 500 ans plus tôt, auraient découvert une terre qu'ils nommèrent Vinland. "En l'an mil, Leiv Erickson, fils d'Erick le rouge, navigant vers le Groenland, toucha Terre-neuve dont ils fut chassé par les indigènes trois ans plus tard. Les Viking retrouvèrent la route de leur patrie mais oublièrent le chemin qui menait à Vinland (Labrador)".

    En 1480 Colomb s'installe avec son épouse, Doña Felipa, à Porto Santo, près de l'île de Madère. Il navigue vers les côtes africaines et étudie les vents et les courants venus de l'ouest. Plusieurs questions l'intriguent : d'où viennent les pommes de pin rejetées par la mer ? Pourquoi pousse-t-il des plantes et des fleurs à Madère et nulle part ailleurs ? D'où proviennent ces étranges sculptures en bois que les marins ont recueilli en haute mer ? Christophe Colomb en est persuadé : il existe une terre à l'ouest.

    Désormais, il ne vit plus que dans l'idée de découvrir cette nouvelle route qui le fera arriver aux Indes. Mais utilisant les milles italiens au lieu des milles arabes, ses calculs lui font placer la Chine à l'emplacement du continent américain, dont il ignore l'existence.

    Colomb entreprend de convaincre le roi du Portugal, Jean II, de son entreprise pour découvrir une nouvelle route des Indes. Le roi lui accorde une audience mais préfère s'en tenir aux voyages le long de la côte africaine. Procédant ainsi, les navigateurs portugais espèrent rejoindre les Indes en contournant l'Afrique par le sud.


    Sur les traces de Christophe Colomb

      

    sources :http://www.americas-fr.com/histoire/colomb.html

      

     

    Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires